Le 8 juin 2016
Depuis le début du mouvement contre la loi Travail et la naissance de «Nuit Debout», plus de 40 personnes se disent victimes de violences policières. BuzzFeed News les recense.
Il y a eu 48 enquêtes judiciaires ouvertes, principalement à Paris et Rennes, concernant exclusivement des violences », a déclaré la directrice de l’IGPN lors d’une conférence de presse.
Nous avons recensé 43 personnes se disant victimes de violences policières (le tableau en comptait 34 le 12 mai dernier).
Le 26 mai dernier, Romain D., 28 ans, photographe indépendant, a été atteint à la tête par l’éclat d’une grenade de désencerclement lancée dans la foule en marge d’une manifestation contre la loi Travail.
Les médecins ont constaté une « fracture temporale avec enfoncement de la boîte crânienne », et ont précisé qu’ils avaient dû le plonger dans le coma. Alors qu’une enquête de l’IGPN est ouverte et que le défenseur des droits s’est auto-saisi, Mediapart a publié des vidéos montrant qu’il n’y avait pas de danger imminent pour les policiers lorsqu’ils ont jeté plusieurs grenades.
« Une mobilisation nationale pour dénoncer ceux qui dénoncent des prétendues violences policières. » C’est en ces termes que Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale, a annoncé une manifestation des forces de l’ordre le 18 mai prochain. D’après ce syndicat, les violences policières n’existeraient pas. Et d’après les préfectures, le nombre de manifestants blessés serait infime.
Pourtant, si certains manifestants s’en prennent régulièrement et violemment aux forces de l’ordre (un policier a notamment été grièvement blessé après avoir reçu un projectile à la tête fin avril), certains policiers se sont aussi rendus coupables de violences depuis le début de ce mouvement social.
BuzzFeed News a donc tenté de réaliser un premier bilan des violences policières présumées depuis ces contestations contre la loi Travail en les recensant dans un tableau.
Nous avons retenu les cas de violences les plus caractérisés et sourcés sur des manifestants ou des journalistes. Dans chaque situation retenue, les victimes étaient désarmées ou ne présentaient selon les témoignages aucun danger pour les forces de l’ordre.
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Pour pouvoir lire le tableau dans son intégralité avec les dates, les suites juridiques, les lieux et les sources, cliquez sur ce lien : http://bit.ly/1TcyquC
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