Le 15 septembre 2016
Il y a encore quelques mois en France, comme pour renverser le sentiment d’impuissance de l’année 2015, la jeunesse semblait en passe de retrouver la plage sous les pavés. Quelques mois d’été plus tard, les vagues ont repris d’assaut les plages. Vague d’attentats certes, mais aussi – avec des armes autrement plus puissantes et une politique bien plus ancienne – vagues d’autoritarisme raciste.
Vague après vague, ce mal se propage dans toute l’Europe. Des gouvernements d’extrême droite s’installent, ou s’y préparent.
Mais la situation est déjà critique lorsque l’extrême droite est devenue la principale force d’opposition dans le champ politique, comme c’est le cas aujourd’hui en France entre autres. Imitée de toutes parts, l’extrême droite n’est alors plus que l’une des forces qui accélèrent la surenchère autoritaire des partis bourgeois classiques et de leurs institutions nationales – et a fortiori, supra-nationales.
Un seuil est franchi dans l’accumulation d’abus d’autorité les plus divers, du recours à de vieilles armes constitutionnelles aux dernières mesures liberticides, des attaques les plus officielles et assumées aux violences perpétrées loin des caméras de télévision.
L’état d’urgence semble en passe d’accéder à la durée indéterminée, et une politique ultra-autoritaire se généralise – pas encore la Turquie d’Erdogan, déjà plus la routine antidémocratique de la Ve République.
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