Le 25 février 2019
Convoqués pour avoir violé leur contrôle judiciaire, les deux hommes ont pourtant pu discuter pendant une heure le 19 février, révèle RTL.
Après les dysfonctionnements de l'Élysée, faudra-t-il parler de ceux de la justice ? L'incroyable cafouillage qui a eu lieu le 19 février dernier au palais de justice de Paris laisse perplexe. Alexandre Benalla et Vincent Crase ont pu s'y parler pendant une heure, le jour de leur mise en détention provisoire, explique RTL.
Ce jour-là, les deux hommes sont convoqués par la justice pour une raison simple. Interdits de se voir, ils ont violé leur contrôle judiciaire au mois de juillet 2018. Une rencontre révélée par des enregistrements de Mediapart. Problème, au sein même du palais de justice, une erreur va permettre aux deux hommes de passer une heure dans un même box sans qu'on leur interdise de communiquer. Un proche du dossier n'hésite pas à qualifier « d'ubuesque » cette situation. La présidence du tribunal aurait de son côté indiqué ne pas avoir de commentaire.
Mais alors que s'est-il passé ? Comment a-t-on pu laisser les deux hommes discuter ainsi ? Au moment des faits, il est 14 heures. Ils sont au 9e étage du palais de justice et sont censés être menottés et détenus, en attendant de savoir s'ils iront dormir en prison. Oui mais voilà, le message n'est pas passé. Le mail qui transmettait les consignes n'a pas été envoyé et les policiers n'ont pas reçu d'instruction.
Il faudra finalement attendre 15 heures, une heure plus tard. Quand les magistrats prennent connaissance de la situation, les deux hommes sont finalement menottés et séparés. Envoyés en détention provisoire le jour même, ils y sont encore à l'heure actuelle.