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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 15:09

Le 24 avril 2019

La base sicilienne a été transformée en l'un des plus grands centres de la planète pour le commandement et le contrôle d'avions sans pilote. Des drones espions aux drones tueurs, que représente Sigonella aujourd'hui ?

Trump et Poutine sont-ils sérieux ? Sommes-nous vraiment de retour aux années de la guerre froide USA-URSS ? Difficile de répondre, mais le "jeu" entre les deux camps a eu pour effet de relancer la course aux armements, en premier lieu nucléaires, annulant d'un coup d'éponge les traités laborieux contre la présence des missiles atomiques au cœur de l'Europe.

Ce qui est sûr, c’est il n'y a pas de jour où l'on n’assiste à des provocations des avions espions US aux frontières occidentales de la Russie, en Crimée et en mer Noire ou aux sorties très secrètes de drones dans le ciel de l'Ukraine et du Donbass.

L'Italie, en paroles, appelle à la détente et n'a certainement pas l'intention de saper les relations avec les transnationales moscovites du gaz et du pétrole ; cependant, elle joue un rôle clé dans le soutien aux opérations de guerre dangereuses de son allié fraternel, les USA.

Elle le fait en offrant une plate-forme de lancement aux nouveaux grands avions de patrouille de l'US Navy P-8A "Poseidon" ou aux drones "Global Hawk" qui, avec leurs équipements sophistiqués, surveillent chaque millimètre carré de la maison Russie.

Pour le Pentagone, la "plate-forme" porte un nom de code : le Hub of the Med, le pivot de la Méditerranée, c'est-à-dire la grande station aéronavale de Sigonella située à deux pas de la ville de Catane, dont, selon les accords Rome-Washington, une grande partie est réservée à l'usage exclusif des forces armées US.

Depuis 1959, Sigonella a hébergé en permanence une force aérienne pour suivre les mouvements des navires et sous-marins russes en Méditerranée et des unités aériennes et terrestres D2PLOY2ES en Syrie.

Ces dernières semaines, le Hub of the Med a connu des allers-retours très intenses de drones, chasseurs, hélicoptères et "Poseidon".

Dans les eaux de la mer Tyrrhénienne inférieure, de la mer Ionienne et de la Méditerranée centrale, un vaste exercice de l'OTAN est en cours, simulant la chasse aux sous-marins nucléaires "ennemis" (Dynamic Manta 2019).

Des jeux de guerre qui font de la Sicile un grand polygone de la mort, confirmant ce que clament depuis longtemps les pacifistes de l'île : Sigonella est un véritable cancer en métastases qui répand partout bases, garnisons et militarisations.

Les exercices des USA et de l'OTAN à partir de la station navale se propagent à ses dépendances siciliennes : le centre d'opérations US à Pachino, Niscemi (installations de télécommunications par satellite et terminal MUOS), Augusta (port d'approvisionnement en armes et carburant diesel pour unités de guerre et sous-marins nucléaires), aéroports de Catania-Fontanarossa, Trapani-Birgi, Pantelleria et Lampedusa , polygones de Piazza Armerina et Punta Bianca (Agrigento), etc.

 Sigonella est tout cela et plus encore.

La base abrite aujourd'hui 34 commandements stratégiques avec plus de 5 000 militaires usaméricains : elle est "le deuxième plus grand commandement militaire maritime du monde après celui de Bahreïn", comme l'explique le Pentagone.

La zone géographique d'intervention est imposante : de l'océan Atlantique à la Méditerranée, du continent africain à l'Europe de l'Est, au Moyen-Orient et à l'Asie du Sud-est.

Depuis le conflit sanglant du Vietnam, il n'y a pas eu de scénario de guerre dans lequel la plaque tournante de Sigonella n'ait pas joué un rôle central : contre la Libye de Kadhafi dans les années 1980, au Liban en 1982, les première et deuxième guerres du Golfe, les bombardements alliés au Kosovo et en Serbie en 1999 et ceux en Afghanistan, en Irak et en Syrie au XXIe siècle, les campagnes usaméricaines dans les régions subsahariennes et dans la Corne de l'Afrique, la liquidation définitive du régime libyen en 2011 et les raids répétés d'aujourd'hui en Cyrénaïque et en Tripolitaine avec l'utilisation des fameux drones-killers (entre août et décembre 2016 seulement, pendant l'offensive contre les milices pro-islamiques présentes dans la ville de Syrte, les USA ont réalisé 495 attaques de missiles, dont 60% grâce aux drones Reaper – faucheuses, décollant en grande partie de Sicile).

Ces dernières années, la base sicilienne s'est transformée en l'un des plus grands centres de commandement et de contrôle d'avions sans pilote de la planète, qui ont inexorablement changé le sens même de la guerre, l'automatisant et la déshumanisant toujours plus.

À Sigonella opèrent les drones espions et tueurs de la marine et l'armée de l'air US et depuis environ un an aussi l’ UAS SATCOM Relay Pads and Facility pour les télécommunications par satellite et les opérations de tous les aéronefs sans pilote de la CIA et du Pentagone dans tous les coins de la planète.

La facility (installation) permet la transmission des données nécessaires aux plans de vol et d'attaque des nouveaux systèmes de guerre, fonctionnant comme une "station jumelle" du site allemand de Ramstein et du grand aérodrome de Creech (Nevada). D'ici l'été 2019, le système sophistiqué de commandement, de contrôle et de renseignement AGS (Alliance Ground Surveillance), le programme le plus coûteux de l'histoire de l'Alliance atlantique, sera également opérationnel à Sigonella.

L'AGS comprendra des stations terrestres fixes, mobiles et transportables pour la planification et le soutien opérationnel des missions, ainsi qu'une composante aérienne avec cinq Global Hawks de dernière génération.

Sigonella joue aussi un rôle déterminant dans les programmes de suprématie nucléaire des USA.

En secret, sans que le gouvernement italien n'ait jamais jugé nécessaire d'informer le Parlement et l'opinion publique, en 2018, la Station tactique interarmées au sol (JTAGS), station de réception et de transmission par satellite du système "d'alerte rapide" pour l'identification du lancement de missiles balistiques de théâtre avec ogives nucléaires, chimiques, biologiques ou classiques, est entrée en service à Sigonella.

Une sorte de bouclier protecteur loin d'être défensif : grâce au contrôle "préventif" de toute opération de missiles "ennemis", il devient possible de déclencher la première frappe nucléaire en évitant ou en limitant les représailles de l'ennemi et donc les dangers de la soi-disant "destruction mutuelle assurée" qui a empêché jusqu'ici l'holocauste nucléaire mondial.

De plus, depuis mai 2001, l'une des 15 stations au sol du Global HF System, le système de communication haute fréquence créé par l'US Air Force pour intégrer le réseau du Strategic Air Command et assurer le contrôle de tous les aéronefs et navires de guerre, a été transférée à la base sicilienne.

L'un des aspects les plus importants du système GHF est la transmission des ordres militaires qui ont la priorité absolue, tout d'abord les messages SkyKing qui incluent les codes d'attaque nucléaire.

L'Union européenne et les agences de contrôle aux frontières ont également misé sur Sigonella pour renforcer leurs activités de contrôle et de lutte armée contre les migrations en Méditerranée.

En effet, dans la base sicilienne ont été déployés les unités et les avions avec et sans pilote utilisés dans le cadre de la force aéronavale EunavforMed  (Opération Sophia). Depuisseptembre 2013, l'aéroport sicilien fournit également un soutien technique et opérationnel aux différents moyens de Frontex provenant de certains pays européens (Opération Triton).

L'armée de l'air italienne a également contribué activement à la transformation de Sigonella en une base stratégique pour la nouvelle guerre totale contre les migrants et les migrations.

En particulier, le 61ème Groupe de Vol AMI, équipé de drones MQ-1C "Predator", a été constitué là dans le but de "consolider et renforcer le système de sécurité nationale pour les activités de surveillance en Méditerranée".

Depuis un an, le 41ème Groupe de chasse anti-sous-marins de Sigonella dispose également d'un nouveau système d'armes ultra-technologique : le patrouilleur maritime nocturne  P-72A, que les stratèges espèrent utiliser prochainement pour soutenir les projections tout azimut des forces armées italiennes.

Cerise sur le gâteau, dans la station sicilienne, l'escadron de chasse de Carabiniers héliportés Sicile a été constitué avec un large éventail de fonctions : « la lutte contre le terrorisme, la recherche des grands fugitifs de Cosa Nostra, la prévention et la répression des crimes, l'aide au sauvetage lors de catastrophes publiques, etc. ».

Ces interventions reproduisent cette nouvelle condition de hot peace (paix chaude), à savoir le " transfert de compétences du secteur civil aux institutions militaires ", largement décrit par la chercheuse allemande Jacqueline Andres Carlo dans un récent essai sur Le Hub of The Med. Une lecture de la géographie militaire usaméricaine en Sicile (éditions Sicilia Punto L).

« Des opérations différentes de la guerre, mais qui sont en fait de véritables nouvelles formes et actions de guerre sous le commandement des forces armées italiennes, européennes, usaméricaines et de l'OTAN », explique Andres Carlo.

« De même que la progression de la lutte contre l'immigration irrégulière jusqu'aux mesures prises contre le terrorisme maritime a eu pour conséquence supplémentaire de soumettre l'ensemble de la Méditerranée aux politiques de sécurité et de surveillance quasi absolue des espaces publics... ».

Sigonella est l'emblème des doctrines modernes sur les conflits : globaux, totalisants, tout-en-un, où l'"ennemi" est partout et peut être n'importe qui. Là où les espaces d'expression, de liberté et de capacité d’action politique des citoyens eux-mêmes sont réduits à zéro et où la planète accélère sa course folle vers l'abîme et l'annihilation de toute forme de vie.

Article original publié dans Mosaico di Pace, n° 4, avril 2019, sous le titre "Da Sigonella in poi".

Source :
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=25902

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