
Violences policières à Bordeaux
Témoignage de A., recueilli à notre permanence
« Lors de la manifestation du Samedi 7 Décembre, j’ai rejoint le cortège aux alentours de 15h30 place de Victoire.
A un moment, je me retrouve à l’avant du cortège rue Permentade.
Des manifestants ont fait tomber des poubelles sur la route. Ils annoncent ensuite que des CRS seraient en train d’arriver.
Les policiers commencent à « gazer », et, pour me protéger, je me retourne dans un renfoncement d’un mur dans un petit recoin.
Je me mets au sol pour éviter de respirer trop de gazes. Là, un policier cri « à terre » et je reçois 2 ou 3 coups de matraque sur la tête, tout en continuant à me protéger le visage du mieux possible.
Le même policier m’insulte ensuite de « petit con » et me met un coup de poing et 2 coups de matraque sur la tête.
Je suis toujours au sol, un autre policier menotte un manifestant à côté de moi.
Ensuite, ils me menottent et me mette dans un camion, il est 16h30.
Une fois au commissariat, ils me signifient ma GAV, dans la panique et la confusion, je refuse la proposition de voir le médecin mais accepte le coup de fil.
Je leur demande de contacter ma mère.
Elle ne recevra jamais d’appel...
Une fois dans ma cellule, je suis pris de vertiges sévères, j’ai la tête qui tourne et des douleurs au crâne.
Je demande donc à voir le médecin, ma requête sera refusée sous prétexte que « c’est trop tard ».
Après l’entretien avec mon avocate, elle demande à ce que je puisse rencontrer le médecin.J
Je finis par le rencontrer avant mon audition du lendemain. Je lui raconte la scène et j’insiste en lui signifiant bien que j’ai très mal à la tête et qu’un policier m’a donné un doliprane 1/2h plus tôt.
Le médecin ne me prescrit rien, ni médicaments ni recommandations.
Lors de ma GAV, un policier m’a tout de même fait remarqué que « dans ingénieur ( car je suis en école
d’ingénierie informatique) il y avait le mot génie et se faire arrêter pour obstruction de la voie publique
c’est pas génial. »
Apparemment, on dit également qu’ils auraient eu comme consigne d’arrêter des gens habillés en noir »