
Le 20 mars 2020
Le tribunal du Mans a condamné, ce vendredi 20 mars 2020, un jeune majeur de 20 ans et un homme de 54 ans à trois mois de prison pour des violences et des outrages envers les policiers dans le cadre des contrôles des mesures de confinement.
Deux personnes sont jugées ce vendredi 20 mars 2020 au tribunal du Mans pour des violences et des outrages envers les policiers lors de contrôles organisés dans le cadre du confinement.
Il s’agit d’un jeune majeur âgé de 20 ans et un homme de 54 ans, qui ont opposé une résistance violente au moment des contrôles lors de la journée du jeudi 19 mars 2020 au Mans.
Ce qui était, au départ, une simple contravention passible d’une amende de 135 € est devenu un délit avec garde à vue, présentation au parquet et devant le tribunal.
Une attestation ni datée, ni signée
Le premier, un jeune âgé de 20 ans, a été arrêté dans le quartier des Sablons, où selon nos sources plusieurs personnes étaient rassemblées sur la place du marché.
Le jeune homme était bien en possession d’une attestation de déplacement dérogatoire, mais celle-ci n’était ni datée, ni signée. Il a assuré qu’il venait rendre visite sa grand-mère.
Et c’est quand les fonctionnaires de police lui ont expliqué qu’il était passible d’une amende de 135 € que la situation a dégénéré.
Des conditions difficiles pour la police
Me Jonathan Proust, avocat des policiers, souligne"les conditions de travail extrêmement difficiles des fonctionnaires de police. Ils travaillent sans gant, sans masque et n’ont pas le droit de retrait. Ils ont autre chose à faire !"
"Dans ces moments difficiles, chacun doit faire preuve de civisme", ajoute-t-il.
Trois mois de prison
Le jeune homme a été condamné pour outrage, rébellion, et déplacement hors du domicile sans document justificatif conforme, à la peine de trois mois d’emprisonnement et une amende de 135 €.
"Cette peine d’emprisonnement ferme, non assortie d’un mandat de dépôt immédiat, sera ramenée à exécution dès la fin de la période de crise actuelle", précise le parquet.
Le procureur réclamait huit mois ferme et une contravention de 250 €.
Dans le second dossier, c’est un chauffeur routier de 54 ans, ayant très mal accepté le contrôle au point de vouloir mettre un coup de poing aux policiers, qui a été jugé. Il écope, lui aussi, de trois mois de prison. Peine qui pourra être aménagée sous la forme d’un bracelet électronique.
À La Ferté-Bernard aussi
Deux autres personnes, âgées de 34 et 51 ans, contrôlés en état d’ivresse manifeste en bas de leur immeuble à La Ferté-Bernard et s’étant opposés à l’injonction de rentrer chez eux, seront jugées le 17 juin 2020, pour des faits d’outrage et de rébellion.