
Transmis par V. le 10 mai 2020
J’ai installé sur la façade de ma maison une banderole sur laquelle était écrit « Macronavirus A quand la fin ? » pour participer à la manif du 1er mai et également montrer mon soutien à la toulousaine mise en garde à vue pour l’utilisation des mêmes mots.
En fin de journée, les gendarmes de Montendre, jugeant que le terme utilisé était diffamant envers le chef de l’État, ont saisi la banderole sans m’avoir demandé de la retirer au préalable et sans mon consentement.
Le 2 mai, j’ai été entendu en audition libre à la gendarmerie de Montendre pour justifier les raisons de mon acte car je cite « Il y a eu constatation d’une infraction délictuelle envers la nation, l’État »
A la fin de cet entretien, l’agent m’a signifié qu’il devait prendre mes données anthropométriques (empreintes, photos) ce que j’ai catégoriquement refusé.
Et voilà ! Deuxième délit pour refus d’obtempérer à une injonction des forces de l’ordre !
Mais sous quel régime sommes-nous pour devoir nous expliquer pour une simple banderole ?!
Pourquoi demander les données anthropométriques lors d’une simple audition ?
Cette histoire est tout simplement « BANDEROLESQUE ! »
Il semblerait que la banderole devienne une arme de diffusion massive et subversive en devenant notre dernier moyen d’expression face à un gouvernement méprisant et déconnecté de la réalité !
Cette audition comme toutes celles qui ont été faites partout en France n’est autre qu’un moyen de fichage des opposants à un régime qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’autoritarisme.
La liberté d’expression est une valeur fondamentale d’un pays qui se veut démocratique ; il est de notre responsabilité de la préserver.
Aussi, en tant que citoyenne, gilet jaune, féministe, antifasciste, anticapitaliste j’encourage toute personne à faire valoir ce droit, à s’exprimer, à s’insurger, à interroger ou interpeler en disposant des banderoles devant leur maison, sur leur balcon ou tout simplement à leur fenêtre !
V.
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