Transmis par Trucks en Vrak, le 25 janvier 2012
Depuis L'Expansion
La fermeture de Megaupload signe l'échec des lois antipiratage
La vaste opération internationale menée contre Megaupload préfigure sans doute le nouveau visage de la lutte contre le piratage, après l'échec des lois existantes. Mais elle pourrait déclencher un changement de cap salutaire pour tout le monde. Analyse.
On se souviendra peut-être que le jour où MegaUpload a été fermé, l'Hadopi est morte. Et il se pourrait que ceux qui combattaient avec rage la loi française finissent par la pleurer.
Après tout, personne n'était encore passé devant le tribunal, aucune amende ni coupure d'accès n'avait été prononcée, les uns avaient trouvé des méthodes sûres techniquement pour télécharger, les autres s'étaient tournés vers le streaming ou le téléchargement direct, d'autres avaient opté pour les offres légales.
Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? Des internautes ayant payé pour un service se retrouvent dans l'impossibilité d'accéder à leurs documents, même légaux.
Le grand ménage du FBI ne fait pas dans le détail. On ne peut que déplorer les dommages collatéraux de la censure. Et ce n'est qu'un début, pour plusieurs raisons.
Les lois antipiratage sont un échec
En France, malgré les déclarations de Nicolas Sarkozy et de Pascal Nègre, la mesure de l'impact d'Hadopi sur le piratage est périlleuse. L'Hadopi elle-même ne s'y risque pas avec précision. Dans les coulisses, il est certain que les ayants-droit n'en sont pas satisfaits, et qu'ils préféreraient faire le boulot eux-mêmes.
Le secteur du cinéma l'a d'ailleurs montré en lançant une large offensive judiciaire contre la galaxie des sites Allo (Allostreaming.com, Alloshowtv.com, Alloshare.com et Allomovie) en décembre.
Un dossier étayé, et qui a réussi son coup. Allostreaming a fermé, sans même attendre la décision de justice du TGI de Paris prévue en mars. Étonnamment, les intermédiaires (dont Google) se sont montrés coopératifs.
Aux Etats-Unis, la proposition de loi américaine SOPA, qui va beaucoup plus loin en prévoyant le blocage des sites, n'est pas sûre d'aboutir. Elle soulève l'opposition des grands acteurs de l'internet, et même de Barack Obama, au nom de la liberté d'expression et de l'innovation.
De précédentes tentatives, baptisées PIPA ou COICA, n'ont pas vu le jour.
Si le projet aboutit, ce pourrait être sous une forme édulcorée.
Suite et source :
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/la-fermeture-de-megaupload-signe-l-echec-des-lois-antipiratage_279494.html