Transmis par Mari, le 21 janvier
ASKATASUNA
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NOUVEL INCIDENT À LA PRISON DE FLEURY-MÉROGIS
Samedi dernier, quatre prisonniers politiques basques de la deuxième division du quartier des hommes de Fleury-Mérogis recevaient la visite de leur famille. Comme toujours, les surveillants ont fait entrer les visiteurs puis les ont enfermés dans les cabines de parloir (minuscules, sales et surchauffées) en attendant que les prisonniers soient amenés. Un temps anormalement long (45 minutes) s'est écoulé avant que les surveillants n'amènent les deux premiers. Au bout de 20 minutes supplémentaires d'attente, la mère du prisonnier basque Alex Akarregi a fait une crise d'angoisse.
Son mari, très inquiet, a actionné la sonnette prévue pour les urgences mais personne n'est venu. N'ayant aucun autre moyen de faire entrer un peu d'air dans la pièce, il a cassé une vitre de la cabine.
Les autres familles, réalisant alors qu'il se passait quelque chose de grave, ont joint leurs appels à ceux du père d'Alex. Une quinzaine de surveillants sont enfin arrivés... en riant. Les autres prisonniers basques ont alors décidé de mettre un terme à leur parloir. Les familles ont su par la suite que le retard était du au harcèlement d'un surveillant, connu pour sa haine des prisonniers basques, et qui avait tenté de leur imposer des fouilles supplémentaires.
Nous rappelons qu'en avril dernier, au quartier des femmes de la même prison, Oihana Garmendia avait failli mourir asphyxiée par la fumée provenant d'un incendie dans le cellule de l'étage d'en-dessous. Les surveillants avaient alors mis plus de 45 minutes à venir malgré les cris et les appels de toute la division. Ils avaient essayé de l'empêcher de sortir de sa cellule au moment où ils ont ouvert la porte, la forçant à se jeter par terre dans le couloir. Ils avaient ensuite longuement attendu l'escorte de « sécurité » avant de l'emmener à l'hôpital, menottée alors qu'elle avait de fortes lésions au poignet à force de frapper à la porte pour appeler au secours. « Il ne fallait pas taper à la porte » lui avaient-ils dit.
Les prisonnières qui se trouvaient avec Oihana avaient entamé un mouvement de protestation et Oihana elle-même avait écrit une lettre de dénonciation, expliquant que si elle avait été asmathique, c'est dans un cercueil qu'elle serait sortie et que leur vie était entre les mains de fous furieux.
Ces incidents montrent très bien ce que sont les prisons du pays des leçons de morale sur les droits de l'Homme.
Nous EXIGEONS LE RESPECT DES DROITS des prisonniers politiques basques et de leurs familles, à commencer par celui d'être secouru en cas d'urgence. Nous exigeons également la fin de l'impunité des matons qui profitent de leur position pour ajouter brimades, vexations et mises en danger continuelles à l'enfermement des prisonniers.
CONTRÔLE JUDICIAIRE SURRÉALISTE POUR AIALA ZALDIBAR ET IGOR URIARTE
Les deux jeunes arrêtés hier à Bayonne puis remis en liberté par le Procureur en attendant l'examen de leur mandat d'arrêt européen par le tribunal de Pau doivent respecter des conditions inédites au titre du « contrôle judiciaire ».
En effet, en plus de l'obligation d'aller signer tous les jours au commissariat et de l'interdiction de sortir de Bayonne, ils ont l'interdiction de voir leurs familles et, comme si cela ne suffisait pas, l'interdiction d'avoir des relations avec des « Basques espagnols ».
Ces mesures sont scandaleuses et racistes. Nous exigeons la désactivation de toutes les mesures d'exception frappant des citoyens basques et de tous les mandats d'arrêt européens en cours, cet outil juridique permettant aux autorités françaises de participer pleinement et de la façon la plus hypocrite qui soit aux illégalisations décrétées par l'Espagne, et d'y envoyer des militants purger de longues peines pour leur activité politique publique.
Euskal Herria, le 19 janvier 2011