Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog du C.L.A.P33
  • : Collectif bordelais Contre les Abus Policiers
  • Contact

Recherche

LOIS LIBERTICIDES

Contester une amende
pour manif interdite

Juin 2019 : klik !

******

La censure
sur Internet

Avril 2019 : klik !

******
Etat d'urgence


Le cadre légal : klik


****
Kezaco la loi
"Etat d'urgence"



C'est par là : klik !

*****
Notre Facebook

 

C'est par là :
facebook.com/clap33

*****

Agenda des luttes

 En ligne ici : klik !

Et encore...

 



https://a2-images.myspacecdn.com/images04/2/8050b970040d479da3e063184a2bbb9c/full.jpg

 


 

 

https://a4-images.myspacecdn.com/images04/10/085780129eb0413dbdf3961ab6da8567/full.jpg

 

 

31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 18:15

arrêtez

Salut à toi l’inconnu tabassé le jeudi 19 août 2010 à Mérignac, Gironde, quartier d’Arlac, au niveau des 61-63 rue Aristide Briand

 

Soirée d’été, fin de dîner, à pas plus d’un quart d’heure de 21h, crissements de pneus :

pas d’affolement, une nouvelle démonstration de virilité au démarrage du feu

BOUM ! d’un choc : merde ils ont cartonné, et depuis la fenêtre de la cuisine, une caisse sans prétention, plutôt dans le vert foncé, l’avant enfoncé, en travers de la rue A.Briand direction Arlac

En sens inverse direction Bordeaux, une voiture police nationale, intacte, d’où sort un flic décidé, tonfa ou autre en main : Affolement la police est déjà là ! fin d’une course poursuite ?

Merde pas d’appareil photos sous la main !

Direction balcon de la chambre, 4ème étage, vue imprenable sur quartier résidentiel insensible

L’autre flic attrape du matos à l’arrière de la voiture ou y enfourne quelqu’un, je ne sais pas (pour mon ami cette scène est très claire : le matos en question c’est une bombe de gaz lacrymo et il l’utilise directe en gazant dans la voiture côté conducteur)

Tension, un gars à côté de la caisse emboutie, tendu de désespoir pour sa cause, pas trop décidé à se rendre…(probablement gazé, shoote dans un enjoliveur), pas d’arrestation immédiate

L’encerclement commence, une voiture de police est arrivée en renfort, police nationale, on est qu’à 3mn du commissariat central à vol de véhicule prioritaire

Un break de la BAC déboule et de 6 contre 1, ça devrait aller pour une arrestation réglementaire (mon ami doute, BAC maintenant ou plus tard…)

Le voisinage assiste, quelques personnes sur le trottoir à une quarantaine de mètres, quelques autres aux balcons et fenêtres, c’est les vacances

Le mec se décide à se rendre, lève les bras et se dirige vers la première voiture de police sous la pression d’un cercle d’uniformes qui se resserre mais il est encore libre de se déplacer

Quasi arrivé à la voiture, sur le point d’être saisi, il se baisse ramasser un gros truc (un enjoliveur m’affirmera mon ami) et se met à frotter le pare brise de la voiture de flics (à taper dessus insistera mon ami)

Derniers bruits en guise de cris: il vient de sonner la charge de la meute

Perte de sang froid face à un mec au sang chaud, mon sang ne fait qu’un tour mais bon sens ARRETEZ j’hurle dans ma tête, angoissée d’impuissance

Ça va vite très vite, ça frappe fort très fort, il est déjà à terre en train de se taire sous les coups près de sa voiture

Mais très vite plus de scène en direct, elle se déplace dans le jardin d’une maison derrière des arbres à l’abri de mon regard

« Laissez-le » gueule entre autres un voisin à plusieurs reprises pour prendre sa défense

« Lâchez le ! lâchez le ! » je reprends en écho

Mais que fait la police ? mais que faire ? descendre ? noter…noter les détails pour témoigner

21H10 : 2 véhicules de police,1 voiture de la BAC, leurs occupants tiennent méchamment compagnie à un homme seul  : je flippe pour lui, je crains le pire, ça dure, j’ai envie de descendre mais le temps d’y être…

Le ciel s’assombrit, le voisinage assiste mais n’assiste pas

Un flic chemise claire sort rapidement, crache sur le trottoir, plié en 2 tentant de reprendre sa respiration…un long chemin pour reprendre son souffle, pas assez d’air dans le jardin ou besoin de mise en scène pour d’éventuels braves gens témoins… ?

Et toi l’inconnu as-tu réussi à respirer plus fort que le poumon de tes bourreaux ?

Merde comment vas-tu l’inconnu ?

5 flics tenues bleues marines foncées, 2 chemises claires,

pourquoi j’ai noté ça, police partout

21H21 : arrivée du camion rouge du 18, ses lumières éblouissantes clignotent dans la nuit qui tombe mais sans sirène, justice nulle part

21H30 : ouf ! te voilà debout, menotté, encadré qui entre dans le camion de secours, t’es vivant. Bienvenu l’inconnu

Portes entre-ouvertes du 18, tu t’écroules à côté du lit brancard

Un fourgon de police arrive masquant la scène, encore du renfort mais aucun réconfort

5 flics, 2 à 3 ambulanciers échangent autour du 18

21H34 : plus rien à gratter la BAC repart

Les témoins s’essoufflent et rentrent peu à peu, il fait presque noir.

T’es toujours dans l’ambulance plus exactement dans le camion de secours du 18, rouge aux bandes jaunes fluo

8 commères et leur compère refont la scène à 30,40 mètres

21H40 : des flics retournent dans le jardin

21H42 : je t’ai pas vu descendre l’inconnu, tu repars avec les secours, le fourgon de police suit.

Je suis vénère, escalade gratuite de violence, t’es peut-être coupable mais sûrement pas d’être devenu victime.

Rapport de force déséquilibré et pas de paix pour autant

Je respire quand même, t’es à l’abri des coups pour un moment

Restent 2 voitures et l’épave, tous feux éteints, pas de triangle ni de lumière pour signaliser l’encombrement de la chaussée, une moto a failli se faire surprendre

21H47 :  ramassage de débris sur la route, une voiture de police part, celle partie prenante dès le début. Plusieurs voitures se croisent, et toujours pas de signalisation, la nuit est pourtant vraiment tombée

21H51 : l’heure de la dépanneuse pour embarquer la voiture emboutie

21H57 : la dépanneuse se met enfin en place après palabres, charge de la voiture, uniquement sous les feux des lampadaires. Quelques minutes plus tard, plus rien. FIN

 

Mon témoignage avec quelques doutes

Nos certitudes : surréaction, sureffectif et surenchère de violences

 

Vous avez provoqué la police ? Vous repartirez avec les pompiers

 

 

 

Pourquoi n’avez vous pas réussi à vous élever au dessus des provocations d’un seul homme ne présentant aucun danger ?

Pourquoi n’avez-vous pas trouvé en vous les forces de l’ordre ?

Pourquoi avez-vous céder aux sirènes de cette haine ordinaire qui nous détruit tous ?

 

Les gardiens de la paix ne sont-ils que les garants de nos peurs ?

Et à qui profitent nos peurs ?

 

PAS DE JUSTICE  PAS DE PAIX

Salut à toi l’Inconnu, victime d’abus policiers

 

 

 

Nb : Si ce témoignage peut être utile à te rendre justice, même si tu t’avères le dernier des crétins, il sera le tiens. Contacte le CLAP : collectif.clap33@gmail.com

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Documentation

ACTIONS C.L.A.P33 & Co...

Guides juridiques - C.L.A.P33
Porter plainte contre la police
Garde A Vue, manifs - Conseils

*****

******
Soutien à m.
Nous n'oublierons pas
le 19 Mars 2009 à Bordeaux !

Infos : klik !

******
Violences Policières

France - Quatre rapports
ACAT : klik !

Amnesty International : klik !
Paris Luttes Infos : klik !
Bastamag :  klik !

 

*****
L'impact disproportionné
de l'état d'urgence

Un rapport d'Amnesty  : klik !

****
Retrouvez toutes nos vidéos

klik là !

****
Hommage aux victimes

21 Mars 2015

 
15 mars 2014
 

19 mars 2011
 

****

" Vétérante "

O.P.A