Le quotidien canadien Globe and Mail révèle que la gendarmerie canadienne a diffusé en fin de semaine dernière de nouvelles consignes concernant l'utilisation du pistolet électrique Taser. La gendarmerie explique qu'elle a appliqué de nouvelles consignes du fabricant, qui leur a recommandé de ne pas viser la poitrine avec son arme en raison d'un "faible risque de crise cardiaque". Les forces de l'ordre sont invitées à viser le dos ou les jambes.
Il y a deux ans, un voyageur polonais est mort d'un arrêt cardiaque à l'aéroport de Vancouver après avoir reçu cinq décharges du pistolet électrique, lors de son interpellation par la gendarmerie canadienne. Le drame avait déclenché un scandale médiatique au Canada et une enquête approfondie, la mère de la victime accusant les forces de l'ordre d'avoir fait usage de la force de manière disproportionnée. Les plaidoiries finales sont actuellement en cours.
En France, le Conseil d'Etat a annulé, début septembre, le décret autorisant les policiers municipaux à utiliser le pistolet électrique, estimant que le cadre réglementaire encadrant son usage était trop imprécis. La police et la gendarmerie peuvent en revanche utiliser le Taser. Des associations et des partis de gauche, notamment le NPA, demandent un moratoire sur l'emploi de cette arme.