Le 6 septembre 2013.
Le service de renseignement électronique le plus puissant au monde a un gros problème: il ne reconnaîtra jamais ses erreurs et sa stupidité.
La position défendue par l'administration Obama selon laquelle la NSA n'espionnerait pas les Américains se fonde sur un principe fondamental : l'agence de renseignement sait parfaitement faire la différence entre des innocents et des malfaiteurs. Mieux, elle est si étroitement surveillée par le Congrès et les tribunaux qu'elle ne collecte pas massivement les communications des Américains.
Le 15 août, le Washington Post publiait un audit confidentiel sur les systèmes de collecte d'informations de la NSA, révélant combien ils sont truffés d'erreurs humaines, floués par des cibles mouvantes et s'appuyant sur tant de serveurs et de bases de données différentes que les employés de la NSA sont incapables de tous les avoir à l’œil.
On savait déjà que la NSA avait involontairement collecté les communications d'Américains, en violation des injonctions judiciaires, alors qu'elle moissonnait des signaux électroniques dans des pays étrangers. Mais, selon les mises au point officielles, ces erreurs avaient été limitées, rapidement corrigées et n'affectaient pas grand monde.
Faux, une fois encore
L'une des raisons pour laquelle la NSA a su devenir si puissante c'est que, depuis des années, l'agence s'est construit une réputation de super-intelligence et d'hyper-compétence. Les analystes de la NSA se se contentaient pas d'être les types ayant les plus gros cerveaux d'un bureau, ils étaient les lumières les plus éblouissantes de tout l'immeuble.
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http://www.slate.fr/story/76696/espionnage-nsa-erreurs