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MANIFESTE

La « Smart City » révèle son vrai visage : celui d’une mise sous surveillance totale de l’espace urbain à des fins policières.

En septembre 2019, des associations et collectifs militants ont donc lancé la campagne Technopolice, afin de documenter ces dérives et d’organiser la résistance.

Partout sur le territoire français, la Smart City révèle son vrai visage : celui d’une mise sous surveillance totale de l’espace urbain à des fins policières.

À Toulouse, Valenciennes ou Paris, on expérimente la vidéosurveillance réputée « intelligente » car fondée sur le traitement automatisé des flux vidéos pour imposer la reconnaissance faciale.

À Saint-Étienne, une startup s’allie avec la mairie pour déployer des micros dans l’espace urbain afin d’alerter la police en cas de bruit suspect.

À Marseille où Nice, des industriels voraces comme Thalès ou Engie avancent main dans la main avec les élus pour pousser leurs projets de « Safe City », sorte de couteau-suisse sécuritaire qui va de la reconnaissance des émotions dans l’espace public urbain à l’interconnexion massive de bases de données à des fins de police prédictive, en passant par la surveillance des réseaux sociaux.

Les nouvelles technologies informatiques comme le Big Data et l’Intelligence Artificielle sont la clé de voûte de ces différents projets.

Ce sont elles qui doivent permettre de faire sens de toutes les données que l’on saura produire ou collecter, établir des corrélations, faire des recoupages statistiques, tracer des individus ou administrer des lieux.

La Smart City fait ainsi de la Technopolice notre futur. Sous couvert d’optimisation et d’aide à la décision, elle transforme l’urbanité toute entière pour en faire une vaste entreprise de surveillance.

Une surveillance macroscopique d’abord, dédiée à un pilotage serré et en temps réel des flux de population et de marchandises, à une gestion centralisée depuis un centre de commandement hyperconnecté.

Puis, une surveillance rapprochée des individus et des groupes : dès que des comportements « suspects » sont détectés, les appareils répressifs pourront fondre sur eux, « préempter la menace » et réprimer la moindre petite infraction à l’ordre public.

Ou à l’inverse récompenser les citoyens jugés vertueux.

Sauf qu’il suffit de regarder dans le miroir que nous tendent l’histoire ou d’autres régions du monde pour savoir à quoi la Technopolice nous conduit : renforcement des formes de discrimination et de ségrégation, musellement des mouvements sociaux et dépolitisation de l’espace public, automatisation de la police et du déni de justice, déshumanisation toujours plus poussée des rapports sociaux.

Tout cela et plus encore, au prix d’un gigantesque gâchis financier et écologique qui ne servira qu’à conforter le pouvoir des marchands de peur, et à maquiller le plus longtemps possible l‘ineptie de leurs politiques.

Les technocrates misent donc sur le Plan et la Machine pour réguler nos villes et nos vies.

En lieu et place de la polis entendue comme cité démocratique, comme espace pluraliste, lieu de déambulation, de rencontres impromptues et de confrontation à l’altérité, ils mettent la ville sous coupe réglée.

La technopolice ressemble à un gigantesque tube à essai dans lequel les formes les plus avancées du contrôle social pourront être mises au point.

Contre cette dystopie que préparent ceux qui prétendent nous gouverner, nous appelons à une résistance systématique.

Source :
https://technopolice.fr/

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Le 18 janvier 2020

Dans « Twitter et les gaz lacrymogènes », Zeynep Tufekci analyse de manière remarquable la nouvelle génération de mouvements sociaux marqués par l’ère numérique.

Si les réseaux sociaux accélèrent les mobilisations, l’espace public numérique dépend des monopoles de l’économie du web.

Lire la suite :
https://reporterre.net/La-revolte-a-l-ere-du-numerique-nouvelle-efficacite-nouvelles-faiblesses

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Le 7 janvier 2020

Bad Citizen : une nouvelle application d’informations juridiques pour apprendre à se défendre face aux institutions policières et judiciaires.

L’application Bad Citizen vient d’être créée et mise à disposition pour smartphones.

C’est un guide qui résume l’essentiel de ce qu’on doit savoir quand on se retrouve aux mains de la police et de la justice ou quand il faut aider un-e proche.

Un moyen d’avoir sous la main des réponses simples à l’essentiel des questions juridiques les plus courantes et de retrouver facilement des infos fiables.

Bad Citizen, c’est le mauvais citoyen. Car s’intéresser à ses droits, c’est déjà ne plus filer droit.

Il y a quelques années encore, la violence ouverte des forces répressives était plutôt réservée aux quartiers populaires, et le geste policier était plus timide sous les yeux du quidam.

Aujourd’hui, l’offensive anti-sociale est clairement déclarée et le terme gardien de la paix est plus que jamais fallacieux.

Ça cogne, ça arrête pour rien, et derrière ça condamne sévèrement dans les tribunaux.

On pourrait dire que la répression s’est démocratisée en même temps que la contestation sociale s’est généralisée.

L’ordre libéral ne convainc plus que les droitards sourds et aveugles aux désastres de ce monde.

Il ne tient plus que par sa police, qui peut dès lors, sans souci, organiser des manifestations sauvages, armée et cagoulée sur les Champs Elysées, obtenir des augmentations de salaire, conserver son régime spécial de retraite, etc.

La police n’est vraiment pas un corps de métier comme un autre : elle est la quintessence de l’État.

La propagation des méthodes de répression des quartiers populaires vers le maintien de l’ordre ordinaire a mis en évidence le fait que, désormais, tout le monde peut se trouver mutilé-e par un LBD ou étouffé-e sous le genou d’un CRS.

En manif, la quantité de grenades lancées, la violence des offensives contre les cortèges, le recours massif à des armes potentiellement létales témoignent du fait qu’une guerre contre la population est en cours.

Et cette guerre est parfaitement assumée comme telle : qu’importent les morts, les mutilations, les condamnations de l’ONU, de la Cour européenne des droit de l’homme, ou d’Amnesty international.

Qu’importe que la France soit prise en exemple par des régimes comme la Chine pour parfaire son arsenal juridique face à la contestation à Hong Kong.

La diversification des méthodes d’intervention, avec des brigades de police aux fonctions spécialisées dans la voltige, la castagne, la dispersion ou la nasse, et la banalisation de l’emploi des armes explosives et des armes de tir servent une stratégie de la terreur.

Les mutilations ne sont pas des bavures mais des avertissements. En six mois de mouvement Gilets jaunes, la police a mutilé autant de personnes que sur les vingt dernières années en France. Et l’institution a toujours soutenu ses ouailles.

Des pans de plus en plus larges de la population traversent les viseurs de la police mais aussi les couloirs des commissariats. Les arrestations sont désormais « préventives » (amener du simple matériel de protection est désormais suffisant pour se retrouver 48h enfermé-e) et les gardes à vue tendent à devenir des peines extra-judiciaires.

L’assentiment du pouvoir vis-à-vis de l’arbitraire des violences comme des dérives procédurales exprime un choix stratégique : recourir à la force partout où il y a résistance aux tenants du pouvoir et de l’économie.

Dans les tribunaux, la tendance est la même.

Quantité de procès liés à la contestation sociale sont fondés sur des dossiers vides, des éléments mensongers, des droits non respectés.

S’il y a des cas où les procédures bâclées permettent d’obtenir des nullités, voire des relaxes, dans la très grande majorité des cas elles permettent des condamnations plus sévères.

A toutes les étapes, le parcours judiciaire est semé d’embûches.

C’est en partant de ces constats que l’application Bad Citizen a été créée. Les bad citizens sont de plus en plus nombreux et il est nécessaire que se diffusent au maximum, dans les manifs comme dans les quartiers, les moyens d’apprendre à se défendre face aux institutions policières et judiciaires.

Il existe déjà des guides juridiques imprimés ou en ligne, des tracts de collectifs anti-répression locaux, des abrégés des bonnes pratiques, des sites d’info sur l’actualité de la répression.

Bad Citizen ne se substitue à rien de tout ça mais vient juste compléter la panoplie en proposant un moyen de diffusion facilement partageable, facilement accessible.

Puisque tous les bad citizens peuvent être potentiellement confronté-e-s à la police ou la justice et que l’on peut devenir un bad citizen à tout moment, il est important de connaître leurs règles, c’est-à-dire à la fois le droit mais aussi les pratiques qui s’imposent dans la rue, les commissariats, les tribunaux et les prisons.

L’application Bad Citizen n’aborde pas la question du droit avec le regard illusionné du bon citoyen outré par le non-respect institutionnel des lois, mais depuis une perspective pratique de défense des luttes, en considérant dans sa juste mesure ce qu’implique d’être justiciable.

Que la police et la justice respectent ou non les cadres légaux, il faut dans tous les cas savoir comment elles agissent et à quelle sauce elles peuvent nous manger pour pouvoir se défendre.

L’appareil de lois est construit pour le maintien de l’ordre.

Bad Citizen prendra plutôt le parti des exploité-es, des énervé-es, des révolté-es.

L’application Bad Citizen est bien entendu gratuite.

Elle est accessible depuis le Google Playstore, en téléchargement direct sur le lien ci-dessous et bientôt sur l’Applestore.

C’est une solution technique à défaut, pour qu’elle puisse être téléchargée le plus largement possible.

L’appli est organisée en thèmes (contrôle d’identité, garde à vue, poursuites, droit des mineurs, violences policières, etc.) eux-mêmes structurés en chapitres.

Elle va progressivement s’étoffer pour résumer de manière claire l’ensemble de ce qu’il faut savoir au cas où on est contrôlé-e, arrêté-e, poursuivi-e en justice, condamné-e ou blessé-e, au cas aussi où un-e proche a été arrêté-e, emprisonné-e, mutilé-e, ou tué-e.

Avoir Bad Citizen sur son téléphone ne peut être incriminant, il ne s’agit que de lois et de constats des pratiques policières et judiciaires.

S’intéresser à ses droits ne peut vous être reproché. Son contenu va évoluer avec des ajouts thématiques utiles et des mises à jour.

L’appli est sans pub, elle ne récolte ni argent ni données personnelles.

L’intégralité de son contenu juridique a été vérifié par des avocats.

Téléchargez Bad Citizen, le petit guide à avoir en poche pour vous et vos proches !

Lien Playstore :
https://play.google.com/store/apps/details?id=org.nativescript.badcitizen&hl=fr

En téléchargement direct :
https://www.filehosting.org/file/details/840916/bad-citizen.apk

Contact :
badcitizen@riseup.net

Source :
https://mars-infos.org/bad-citizen-une-nouvelle-appli-4680

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Le 6 décembre 2019

Ce numéro, qui permet d'identifier chaque agent, est obligatoire depuis le 1er janvier 2014. Mais, dans la pratique, les manquements sont réguliers.

Nouvelle polémique sur le matricule RIO. Lors de la manifestation du jeudi 5 décembre contre la réforme des retraites, des journalistes indépendants ont constaté que les policiers qui contrôlaient l'un de leurs collègues ne portaient pas ce numéro à sept chiffres, qui permet d'identifier chaque agent de police depuis le 1er janvier 2014.

Interpellé par les journalistes sur l'absence de ce numéro, l'un des policiers répond : "En maintien de l'ordre, il n'y a pas besoin".

Une affirmation erronée.

Comme franceinfo l'expliquait en septembre, le port du RIO, de "manière apparente", est obligatoire depuis le 1er janvier 2014, même pour les policiers en civil.

L'arrêté du 24 décembre 2013 précise trois exceptions pour "les personnels chargés de la sécurité des sites de la Direction générale de la sécurité intérieure", "les personnels chargés de la sécurité des bâtiments des représentations diplomatiques françaises à l'étranger" et "les personnels appelés à revêtir leur tenue d'honneur lors de cérémonies ou commémorations".

Les policiers chargés du maintien de l'ordre doivent donc porter ce numéro.

En septembre, le service d'information et de communication de la police nationale (Sicop) avait expliqué qu'il s'agissait "d'un simple scratch par-dessus l'uniforme qui peut être oublié ou qui peut s'enlever lors d'une opération".

Ce manquement, régulièrement constaté lors des manifestations, n'est pas considéré comme une faute et semble légèrement sanctionné. "

Pour un premier manquement, il y a un rappel à la règle, ensuite cela peut aller jusqu’à l'avertissement", indiquait le service communication de la police. Sans donner de chiffres.

Source :
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/les-policiers-ont-ils-le-droit-de-ne-pas-porter-leur-matricule-rio-enmanifestation_3733329.html

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Depuis La Quadrature du Net, le 18 novembre 2019

Depuis six ans, le gouvernement a adopté plusieurs décrets pour autoriser l’identification automatique et massive des manifestants.

Cette autorisation s’est passée de tout débat démocratique.

Elle résulte de la combinaison insidieuse de trois dispositifs : le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires), le fichier TES (titres électroniques sécurisés) et la loi renseignement.

L’hypocrisie du gouvernement est totale lorsqu’il prétend aujourd’hui ouvrir un débat démocratique sur la reconnaissance faciale : il en a visiblement tiré les conclusions depuis longtemps, qu’il nous impose déjà sans même nous en avoir clairement informés.

Nous venons de lui demander formellement d’abroger ce système et l’attaquerons devant le Conseil d’État s’il le refuse.

Lire la suite :
https://www.laquadrature.net/2019/11/18/la-reconnaissance-faciale-des-manifestants-est-deja-autorisee/

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Le 24 avril 2018

Le délit consistant à ne pas donner le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs lors d’une procédure pénale est conforme à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel.

L’obligation de donner le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs validée par le Conseil constitutionnel.

Le délit consistant à ne pas donner le code de déverrouillage de son téléphone aux enquêteurs lors d’une procédure pénale est conforme à la Constitution, selon le Conseil constitutionnel.

Par une décision d’importance [1], le Conseil constitutionnel a déclaré constitutionnel et sans réserve d’interprétation le délit de refus de remise d’une convention de déchiffrement d’un moyen de cryptologie. Créé par la loi 2001-1062 du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne et prévu à l’article 434-15-2 du Code pénal, ce délit est puni de trois ans d’emprisonnement et de 270.000 euros d’amende.

Ce délit est défini comme « le fait, pour quiconque ayant connaissance de la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit, de refuser de remettre ladite convention aux autorités judiciaires ou de la mettre en œuvre, sur les réquisitions de ces autorités délivrées en application des titres II et III du livre Ier du code de procédure pénale.

La peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 450.000 € d’amende si « le refus est opposé alors que la remise ou la mise en œuvre de la convention aurait permis d’éviter la commission d’un crime ou d’un délit ou d’en limiter les effets, la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 450.000 € d’amende. »

Malgré les griefs contre ces dispositions soumises au Conseil constitutionnel, ce dernier décide néanmoins de donner un blanc-seing aux services de police concernant les téléphones portables des personnes qu’ils suspectent.

Ils pourront ainsi forcer, avec l’accord formel du Parquet, les individus faisant l’objet d’une enquête à fournir le code de déverrouillage de leur téléphone et leur laisser accéder à toutes leurs données personnelles, même si celles-ci se trouvent être sans rapport avec l’enquête.

Si la constitutionnalité de l’article n’était pas en elle-même remise en cause par le requérant, c’est bien son interprétation qui posait problème.

En effet, dans l’affaire à l’origine de la saisine du Conseil constitutionnel par la chambre criminelle de la Cour de cassation, la personne contrôlée par les policiers avait été trouvée en possession de produits stupéfiants.

Interpellée et placée en garde à vue, elle refusait alors de donner le code de déverrouillage de son téléphone motivant sa poursuite par le ministère public sur le fondement de l’article querellé.

La décision du Conseil constitutionnel est surprenante à bien des égards.

En premier lieu, elle dépasse les observations du représentant du Premier ministre, qui avait sollicité une réserve d’interprétation de cette disposition en excluant son application à la personne suspectée. De plus elle surpasse également les intentions du législateur, puisque selon les débats parlementaires ayant mené à l’adoption de cette disposition, cet article visait à ne punir que les tiers (créateurs de clé de cryptage, fournisseurs d’accès mobile,…) et non les personnes faisant l’objet d’une enquête pénale.

En second lieu, elle porte atteinte à certains droits et libertés fondamentaux consacrés par la Constitution et notamment le droit au silence, le droit de ne pas s’auto-incriminer, ou encore le droit au respect de la vie privée.

La motivation de cette décision largement attentatoire aux libertés (I) risque d’être à l’origine d’un nombre important de dérives qui seront, on l’espère, encadrées par les juges et par la pratique. (II)

I – La motivation d’une décision attentatoire aux libertés.

Le requérant alléguait la violation de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, protégeant le droit à une procédure juste et équitable, ainsi que l’article 9 protégeant la présomption d’innocence.

Ce dernier article a pour corollaire important le droit de ne pas contribuer à sa propre incrimination.

Selon le requérant, le fait d’avoir été contraint de donner le code de son téléphone revenait à contribuer à sa propre incrimination et enfreignait donc son droit au silence.

Le Conseil constitutionnel balaie les arguments et décide, à travers cette décision, de faire prévaloir l’objectif à valeur constitutionnelle de répression des infractions pénales et de recherche de leurs auteurs.

D’abord, le Conseil constitutionnel entérine la volonté du législateur de ne pas forcer une personne à fournir le code de décryptage d’un appareil si elle ne le connait pas. Le contraire serait un comble.

Ensuite, il précise que l’enquête ou l’instruction « doivent avoir permis d’identifier l’existence des données traitées par le moyen de cryptologie susceptible d’avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit ».

En d’autres termes, seul un indice laissant apparaître que le téléphone du suspect a pu être utilisé pour préparer, commettre ou faciliter le délit permettra à l’enquêteur, d’obtenir le déverrouillage du téléphone.

En plus de laisser cette appréciation à l’agent, qui devient alors juge de sa propre procédure avec l’aval du Parquet, cette motivation, est particulièrement large.

En effet l’adjectif « susceptible » renferme un nombre infini de cas, a fortiori au regard de l’importance qu’ont pris aujourd’hui les téléphones portables dans notre vie quotidienne.

Il paraît d’ailleurs inconcevable d’imaginer qu’une personne suspectée de trafic ou d’usage de stupéfiants, de violences ou de meurtres, d’abus de biens sociaux ou bien encore de vol n’ait pas pu potentiellement utiliser son téléphone à un moment.

De plus il existe un risque non négligeable que les policiers trouvent des informations dans le téléphone autres que celles envisagées à l’origine, concernant soit une autre infraction, soit une autre personne.

Étant donné l’empressement de la chambre criminelle à valider les procédures incidentes, une pratique policière dangereuse de déverrouillage systématique des téléphones sur la foi de poussières d’indices, pourrait alors voir le jour.

Enfin, et c’est là le plus déroutant de tous les arguments des Sages, les données à décrypter sont « déjà fixées sur un support » et « existent indépendamment de la volonté de la personne suspectée ». Ainsi, il n’y aurait pas d’auto-incrimination puisque les données… existent déjà.

Cette argumentation est particulièrement étonnante. En effet, quel serait alors l’intérêt d’accorder des garanties au moment d’une perquisition, les preuves et indices qui seraient découverts existant forcément déjà.

De même, les pensées d’une personne existent également sans qu’on lui impose pourtant de passer aux aveux. Cette motivation du Conseil constitutionnel n’est finalement que la résurgence de la culture de l’aveu, à travers la preuve numérique.

Il convient d’ailleurs de préciser que le téléphone mobile n’est finalement que le domicile virtuel d’une personne permettant tout à la fois de connaitre ses conversations les plus intimes, ses comptes bancaires, ses contacts, son orientation sexuelle, son état de santé.

Toutefois les garanties liées aux perquisitions ne s’appliquent pas ici. En effet la demande de code de déverrouillage peut intervenir sur simple demande des enquêteurs et la loi ne fait aucune distinction en fonction du propriétaire du téléphone.

Ainsi l’avocat et le médecin seront soumis au même régime que toutes personnes non soumises au secret professionnel.

II – Les risques inquiétants de dérives engendrés par cette décision.

Le Conseil constitutionnel a à de nombreuses reprises affirmé l’inconstitutionnalité de dispositions enfreignant de manière disproportionnée les droits et libertés fondamentaux au regard des objectifs poursuivis.

Ce n’est toutefois pas la voie choisie ici par le Conseil, qui a estimé que l’objectif de prévention et de répression des infractions justifiait l’atteinte à la présomption d’innocence et au droit à une procédure équitable de ces dispositions.

C’était pourtant ici l’occasion d’assortir sa déclaration de constitutionnalité d’une réserve d’interprétation en se référant aux travaux législatifs et à un précédent refus par les parlementaires de pénaliser le refus pour un suspect de donner lui-même le code de déverrouillage de son téléphone.

L’ atteinte au droit de ne pas s’auto-incriminer mais également à la vie privée semblent pourtant disproportionnées au regard du but poursuivi, d’autant que, jusque-là, certains services de police avaient recours à des experts afin de décrypter les données contenues sur des supports informatiques.

On peut d’ailleurs légitimement se poser la question de la nécessité de porter atteinte au droit de ne pas s’auto incriminer alors même que le recours à des experts pour « craquer » les téléphones demeure possible, sur simple réquisition d’un enquêteur ou d’un magistrat.

Il est à craindre que des logiques purement budgétaires soient à l’origine d’une atteinte importante à un droit constitutionnellement protégé.

Les services d’enquête auront désormais la faculté de la menace de poursuites en cas de refus de fournir le code de son téléphone par la personne suspectée (voire de son ordinateur ou de son coffre-fort), et n’en déplaise au Conseil constitutionnel, il s’agit bien ici d’enfreindre le droit au silence de chaque individu, et de dévoiler ses informations les plus privées.

De plus le Conseil constitutionnel reste étonnamment silencieux sur l’un des arguments pourtant soulevés par le requérant selon lequel le code d’un téléphone ne serait aucunement un moyen de cryptologie.

Cette question reste ainsi toujours en suspens et il reviendra à la chambre criminelle de se positionner sur cette question et de définir exactement ce qu’est un moyen de cryptologie au sens de la loi.

Ainsi un mot de passe d’un compte Facebook ou WhatsApp pourrait-il également être considéré comme un moyen de cryptologie ?

Bien d’autres questions et incohérences restent en suspens.

N’est-il pas disproportionné qu’aucune distinction ne soit faite selon les crimes et délits suspectés ? On peut ainsi relever que dans certains cas (usage de stupéfiants notamment) l’infraction principale la plus sévèrement réprimée deviendra le refus de transmettre le code de téléphone aux enquêteurs.

De plus en cas de déverrouillage forcé du téléphone par un expert, en raison du refus de donner le code aux enquêteurs, l’infraction demeurera-t-elle constituée ?

Cette infraction, lorsqu’elle sera poursuivie en concours avec un délit originel, se verra-t-elle appliquer le régime du concours réel d’infractions ou bien un cumul de peines existera-t-il ?

En effet pour des infractions de nature similaires supposant une volonté de se soustraire à l’autorité judiciaire, tel que le refus de se soumettre aux prélèvements ou bien encore l’évasion, les peines sont cumulées avec les infractions à l’origine de ces délits.

On ne peut qu’attendre avec une certaine hâte que ces questions et incohérences soient posées à la chambre criminelle de la Cour de cassation, voire à la Cour européenne des droits de l’homme.

Celle-ci n’en serait pas à tancer pour la première fois la procédure pénale française si elle devait constater l’inconventionnalité de ces dispositions.

Xavier-Alexandre HERNANDO, Avocat
Collaborateur du cabinet LESAGE Avocats
Matthieu Lesage, Avocat à la Cour

Source :
https://www.village-justice.com/articles/obligation-donner-code-deverrouillage-son-telephone-aux-enqueteurs-validee-par,28317.html

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Publié par C.L.A.P33 - dans Analyses-Docs- Vidéos Politique sécuritaire
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Une loi européenne censure les mouvements sociaux sur Internet

Chronologie d'une nouvelle censure sur Internet

Depuis La Quadrature du Net

Une loi européenne pour censurer les mouvements sociaux sur Internet ?
7 décembre 2018
https://www.laquadrature.net/2018/12/07/une-loi-europeenne-pour-censurer-les-mouvements-sociaux-sur-internet/

La genèse du projet
https://www.laquadrature.net/censureterro-details/

Kezaco le « relatif à la prévention de la diffusion en ligne de contenus à caractère terroriste » ?
https://www.laquadrature.net/censureterro/

Le Parlement européen valide la censure de masse
8 avril 2019
https://www.laquadrature.net/2019/04/08/le-parlement-europeen-valide-la-censure-de-masse-reglement-antiterroriste/

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Et sur Slate

Les États de l'Union européenne et les géants du web, main dans la main pour faciliter la censure
15 décembre 2018
http://www.slate.fr/story/171210/internet-reglement-union-europeenne-censure-mouvement-sociaux-geants-web

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Depuis la Cimade, le 31 décembre 2018

La loi du 10 septembre 2018 entre en vigueur le 1er janvier 2019 dans le domaine du droit d’asile et de la rétention. Inventaire des nouvelles mesures.

Informez-vous sur le droit d'asile version 2019 :
https://www.lacimade.org/ce-qui-entre-en-vigueur-le-1er-janvier-2019-en-matiere-dasile/

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Depuis Indymedia Nantes le 15 octobre 2016

Au vu de la situation qui semble s'annoncer sur la ZAD, du mouvement qui se poursuit à Nantes et pour mieux se préparer à faire face à une prévisible réponse répressive, il nous paraît important de (re) faire un petit tour des moyens de limiter les risques de détention provisoire qui peuvent nous pendre au nez, en particulier dans le cadre de la procédure de comparution immédiate.

Cette procédure permet au procureur de faire passer les gen.te.s en jugement immédiatement après leur garde à vue.

Les personnes sont donc transférées directement de leur cellule de GAV à celle du tribunal pour y être déféré.es au proc. Elles n'ont pas le temps de préparer leur défense, se voient en général attribuer un.e avocat.e commis.e d'office qu'elles n'ont pas choisi.e et avec qui elles ne peuvent s'entretenir que très rapidement, avant l'audience, dans les geôles du tribunal.

Elles comparaissent non-libres, dans le box des prévenu.es, encadré.es par des flics.

Si l'audience de comparution ne peut pas avoir lieu immédiatement, la personne sera présentée au juge des «libertés et de la détention » qui décidera de sa situation jusqu'à l'audience (placement sous contrôle judiciaire, en détention provisoire ou remise en liberté).

A ce stade, il est souhaitable que l'avocat.e puisse déjà présenter des pièces justifiant de son identité et de sa situation, les fameuses « garanties de représentation » qui vont être détaillées plus loin.

Il faut savoir en tous cas que la procédure de comparution immédiate donne lieu, la plupart du temps, à des condamnations plus systématiques et plus lourdes que la procédure ordinaire.

Au début de l'audience de compa, le juge est obligé de demander à la personne si ille accepte d'être jugé.e immédiatement ou s'ille sollicite un délai pour préparer sa défense.

Dans bien des cas, il est largement préférable de refuser d'être jugé.e tout de suite et de demander ce renvoi à une audience ultérieure (entre 2 et 6 semaines plus tard, sauf exception).

Ce délai permet de prendre connaissance du dossier, des éléments de « preuve » rassemblés par les flics, et de préparer sa défense avec l'avocat.e de son choix, de recueillir des témoignages...

Il peut donc permettre (surtout si on ne leur a pas donné de billes pendant la GAV) de démonter le dossier des flics, souvent bâclé, et d'éviter une peine lourde.

Si la personne refuse d'être jugée immédiatement, ce délai est de droit.

Se pose alors la question de sa situation dans l'attente de l'audience de renvoi et, concrètement, de son placement sous contrôle judiciaire ou en détention provisoire.

Ces mesures, et en particulier la détention provisoire, seront prononcées si le tribunal estime que le ou la prévenu.e ne présente pas de « garanties de représentation » suffisantes ou qu'il y a un risque important de « réitération du délit ».

En clair, s'il craint que la personne ne se pointe pas à l'audience ou profite du temps libre qu'il lui accorde royalement pour persister dans son attitude de dangereux.se délinquant.e.

Pour avoir les meilleures chances d'éviter d'attendre son procès en taule, il faut donc montrer patte blanche au tribunal en lui présentant des « garanties de représentation », c'est à dire des preuves que l'ont est à peu près inséré.e dans la société.

En gros, on doit prouver que l'on a un endroit fixe où habiter – ou au moins résider temporairement – de préférence pas loin de l'endroit où l'on est jugé.e (sauf si on est déjà sous le coup d'une interdiction d'y paraître) et, éventuellement, un boulot avec un patron qui nous attend de pied ferme demain matin !

Comme on n'a pas toujours ce genre de papier sous le coude et qu'on les balade encore moins avec soi, il est vivement conseillé de se préparer un petit dossier à l'avance : pièce d'identité, preuve de domicile ou d'hébergement, de boulot....

Tout ça dépend évidemment de la stratégie individuelle ou collective que l'on a choisi d'adopter devant les flics et devant le juge.

Pour ne pas être pris.e au dépourvu, c'est mieux d'y avoir réfléchi à l'avance, d'en avoir discuté avec des proches et de leur confier ce dossier, avec un petit papier expliquant l'attitude qu'on envisage de tenir .

En cas de besoin, illes pourront apporter ces papiers pour l'audience (ou s'organiser pour ça avec la Legal Team) et les filer à ton avocat.e qui pourra les produire devant le tribunal.

Pour que ces papiers puissent être utilisés, ils ne faut évidemment pas qu'ils soient en contradiction avec ce que tu auras éventuellement déclaré aux flics (identité, adresse, activité…) ou à l’enquêteur-trice sociale au cours de « l'enquête sociale rapide » qui a lieu avant l'audience.

Garde en tête que tu n'es pas obligé.e de lui raconter quoi que ce soit et que tout ce tu dis sur ta situation au cours de cette enquête « sociale » sera connu du juge.

Il est conseillé de mettre dans ce dossier :

- une photocopie de ta carte d'identité ou de ton passeport en cours de validité, ou les deux s'ils sont périmés.

- un justificatif de domicile de moins de 6 mois, genre quittance EDF. Si tu n'en as pas, tu peux fournir une attestation d'hébergement.
C'est un papier qui dit en gros : « Je sousssigné X, déclare sur l'honneur héberger ...Y... à titre gratuit à mon domicile situé …adresse..., depuis le ou à compter du … date… pour une durée de….ou … indéterminée ».
Suivi de date et signature et accompagnée d'une photocopie recto-verso de la pièce d'identité de la personne qui atteste et d'un justificatif de domicile récent. Idéalement, il se termine par une mention du style : « j'ai connaissance que ce document est établi pour être produit en justice et qu'une fausse déclaration m'exposerait à des sanctions pénales ».

- Le cas échéant, des papiers qui attestent d'une activité professionnelle : contrat de travail, bulletins de salaire ou promesse d'embauche si tu trouves quelqu'un.e qui veut bien t'en faire une.
Dans ce cas, ille écrit : « je soussignée X, déclare m'engager à employer Y à compter du … date … en qualité de… pour une durée déterminée de… ou indéterminée, au sein de l'association/ la société/ l'exploitation agricole… dont je suis le/la gérant.e/directeurice/responsable de…
Ce papier est également accompagné d'une photocopie de pièce d'identité. Si un tampon un peu officiel y est apposé, c'est encore mieux !

Voilà, tout ça est très formel et très chiant mais ça pourra t'être bien utile et y avoir pensé à l'avance te laissera l'esprit plus tranquille pour vaquer à tes occupations.

Si tu as des questions ou si tu veux réfléchir avec la Legal Team à la préparation de ton super dossier de garanties de représentation, n'hésite pas à nous contacter au :

06 75 30 95 45.

A bientôt pour de plus joyeuses occasions.

La Legal Team

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Pièces jointes

Report Petit rappel au sujet de la comparution immédiate et des garanties de représentation (.odt) :
https://nantes.indymedia.org/system/file_upload/2016/10/15/13591/petit_rappel_au_sujet_de_la_comparution_immediate_et_des_garanties_de_representation.odt

***
Source :
https://nantes.indymedia.org/articles/35925

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Depuis Numéra le 25 novembre 2015

La Hadopi, Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet continue d'être dans l'actualité, plusieurs années après la création de la riposte graduée. Les envois de mails Hadopi n'ont jamais été aussi nombreux, et l'on ne sait pas toujours comment réagir. Voici donc de quoi répondre à toutes vos questions sur Hadopi.

Plus de cinq ans après le début de la riposte graduée lancée contre les utilisateurs de BitTorrent, l’Hadopi continue de monter en puissance et d’envoyer des milliers de mails d’avertissements chaque jour, pour tenter de lutter contre le piratage par la dissuasion et la sanction. Mais son action reste parfois méconnue ou incomprise.

Numerama fait donc le point dans cette FAQ, à travers de multiples question. Qu’est-ce qu’Hadopi ? Que risque-t-on à pirater sur BitTorrent ou eMule ? Peut-on recevoir des avertissements en faisant du streaming ? Comment réagir si l’on reçoit un mail de l’Hadopi ? Comment contourner Hadopi ? Comment sécuriser son accès à internet pour ne plus recevoir de courriers ? Combien de personnes ont été condamnées ? Nous répondons à toutes vos interrogations.

Lire la suite :
http://www.numerama.com/politique/129728-hadopi-faq-savoir.html

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Publié par C.L.A.P33 - dans Fichage Surveillance Politique sécuritaire
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Mise à jour le 27/07/2016

Prolongation de l'état d'urgence jusqu'en janvier 2017 : loi et autres
http://clap33.over-blog.com/2016/07/ligne-par-ligne-le-projet-de-loi-sur-l-etat-d-urgence.html

Tous nos aricles :
http://clap33.over-blog.com/tag/etat%20d%27urgence/

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De quoi parle-t-on ?
http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/11/14/attaques-a-paris-ce-que-veut-dire-la-declaration-d-etat-d-urgence-en-france_4809523_3224.html

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Lire le rapport de l’ONU sur l’état d’urgence en France
http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=16961&LangID=F

Retrouver la liste des notifications faites à l’ONU
https://treaties.un.org/Pages/CNs.aspx?cnTab=tab2&clang=_en

Accéder à notre base de données des états d’urgence entre 2000 et 2016
1rExnangEeMYyODvgH5HDDM1TIwXaHXWvPZg5eoxOEig

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Un wiki de la Quadrature du Net

Objectifs de cette page

  • Recenser les articles de presse qui parlent de possibles abus / dérapages liés à l'état d'urgence. Il sera utile notamment lorsqu'on aura à traiter la modification constitutionnelle annoncée par le gouvernement pour une extension / pérennisation de l'état d'urgence.
  • Les faits relatés touchant au numérique nous intéressent particulièrement.

Conseils aux participant -e- s

  • Les faits sont classés par ordre chronologique des faits dont il est question (et non pas la date de l'article).
  • Si vous avez le temps de mettre une petite description devant chaque lien, alors faites-le !
  • Pensez à vérifier que le fait relaté n'a pas déjà été évoqué en faisant une recherche ( Ctrl + f )
  • Histoire de garder une mémoire de tout cela, ajoutez les liens dans https://archive.is/ puis mettez le lien vers la sauvegarde après chaque URL.
  • Pour les contenus audio et vidéo, faites une copie en local (outil type Youtube-DL) et sauvegardez chez un autre hébergeur, de préférence dans un autre pays que celui d'origine.
  • Si vous trouvez un lien mort, merci de corriger l'URL grâce à votre moteur de recherche favori ! :)
  • Une liste d'autres compilations d'articles est présente en bas de ce fichier.

Merci d'essayer de rester dans l'objectif de cette page ! Ce fichier est constitué par vous, pour vous, et pourrait rapidement devenir un outil précieux. Merci à tous les contributeurs !

Le wiki :
https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement

Le PAD
https://pad.lqdn.fr/p/etatdurgence

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Obervatoire de l'Etat d'urgence
http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/23/observons-letat-durgence/

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Que reste-t-il de nos droits ?
Un document d'Amnesty International

http://clap33.over-blog.com/2015/11/etat-d-urgence-nos-droits-avant-apres.html

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Sur Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_d'urgence_en_France#2015

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Publié par C.L.A.P33 - dans Politique sécuritaire
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Le 21 octobre 2014

La question de la vie privée nous concerne tous, et les récents scandales autour de l’emprise d’agences gouvernementales sur nos données a réveillé la volonté de protéger nos informations. Mais il est des cas ou c’est la justice, officiellement, qui va ouvrir l’enquête, autorisant alors la fouille de nos smartphones et ordinateurs. Dans quel cas la chose est-elle possible ?

Nos ordinateurs, smartphone et autres smart devices contiennent des quantités de plus en plus grandes d’informations personnelles, par ailleurs de plus en plus diverses dans la notion d’intimité, la récolte de données concernant maintenant peu à peu nos constantes vitales.

Mais dans le cas nous intéressant ici, il s’agit plus de la questions des informations personnelles dans le sens classique du terme, relevant de notre vie privée et/ou de celle de nos proches. Ces informations méritent d’être protégées, et c’est notamment dans ce sens que les géants d’internet affichent une volonté affirmée de rendre difficile aux agences gouvernementales d’y accéder, ce qui n’empêche pas pour autant Julian Assange de qualifier Google de NSA privatisée.

Mais bien que constitutionnellement, nous ayons droit à la protection de ces données, il existe des situations dans lesquelles la justice en générale et la police en particulier peuvent déroger aux règles nous concernant. La question morale est de taille, et des arguments solides existent des deux coté de la ligne séparant le respect absolu de vie privée et la bien commun.

Eh bien au départ c’est très simple, la perquisition dite numérique est possible dans tous les cas ou la perquisition l’est aussi. Ainsi, comme on l’apprend sur le site du de l’ActeCil. La perquisition numérique est généralement réservée, comme procédé d’enquête, à la lutte contre la criminalité la plus grave (terrorisme, pédophilie…) et de la lutte contre la criminalité organisée.

Concernant la mise en execution, seuls les officiers de police judiciaire à qui il est confié une enquête sont habilités à effectuer la perquisition. La chose passe nécessairement par l’autorisation du juge d’instruction, sur réquisition du procureur de la république.

Concernant les limites légales, là aussi, la perquisition numérique fonctionne comme son homologue physique, ainsi :

    – une perquisition ne peut avoir lieu que pour collecter les éléments de preuve sur l’infraction dont le juge est saisi
    – la perquisition informatique ou numérique doit respecter les prescriptions particulières afférentes aux locaux des entreprises de presse et de communication
    – Dans le cadre d’une enquête préliminaire, les perquisitions de systèmes informatiques ne peuvent avoir lieu qu’avec le consentement exprès de la personne chez qui l’opération a lieu (article 76 alinéa 1 du code de procédure pénale) ;
    – Dans le cadre d’une instruction, l’interception de données est autorisée pour une durée de 4 mois, pouvant être prolongée de 4 mois supplémentaires ;
    – Le dispositif utilisé pour la captation peut être matériel (un équipement d’écoute installé manuellement) mais aussi logiciel (spywares, virus). Elle peut donc s’opérer à distance ou via des outils physiques

Par ailleurs, la perquisition numérique, au regard de son caractère représentant une forte violation de la vie privée d’un individu, est pensée de manière à ne « pas porter une atteinte disproportionnée à la vie privée ». Des règles viennent alors s’ajouter aux précédentes :

    – La perquisition numérique ne peut pas être utilisée en vue de la surveillance des membres de certaines professions, en particulier les avocats et les parlementaires
    – La captation des données doit se limiter aux données informatiques et ne doit pas concerner les données à caractère personnel
    – Seules les données nécessaires à la manifestation de la vérité et en relation avec l’infraction incriminée doivent être captées du système informatique.
    – Aucune captation des séquences privées étrangères à l’infraction ne doit être faite (Avis CNIL 16 Avril 2009)

Par ailleurs et peu importe l’enquête, le Juge des libertés et de la détention, saisi par le Procureur de la République, peut autoriser la police à demander aux opérateurs de téléphonie de conserver et fournir les données vous concernant.

Concernant les données présentes sur internet, les choses sont plus difficiles qu’avant pour la justice. Depuis les derniers scandales entourant la violation de la vie privée par la NSA, les géants d’internet sont moins coopératif qu’il n’avaient pu l’être par le passé. Et nous avons d’ailleurs comment le FBI et la NSA critiquaient la sécurité d’Android L et iOS 8, jugé officiellement trop élevée.

Les interceptions téléphonique, leur enregistrement et leur retranscription sont autorisé dans les cas d’intérêt public. Hormis dans le cadre d’enquêtes sur de la criminalité organisée, les interceptions sont aussi prescrites pour rechercher une personne en fuite, ainsi que dans le cadre d’une enquête pour lesquelles la peine encourue est supérieure ou égale à 2 ans d’emprisonnement.

D’autre cas exceptionnels sont autorisés, par décision du Premier ministre et sous le contrôle d’une commission nationale indépendante, dans le cadre d’enquête mettant en jeu la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, la prévention du terrorisme, de la cybercriminalité et de la délinquance organisées.

Le débat est à la fois passionnant et glissant, où placer le curseur dans la recherche de la sécurité et notre volonté farouche de défendre nos libertés individuelles ?

Source :
http://www.phonandroid.com/vie-privee-dans-quels-cas-la-police-peut-elle-fouiller-nos-smartphones-et-ordinateurs.html

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Le 26 juillet 2015 est paru au Journal Officiel la Loi dite Renseignement qui instaure une surveillance de masse de la population vivant sur le territoire français.

De mai à juin, le C.L.A.P s'est mobilisé pour informer les Bordelais-e-s sur cette loi qui remet en question nos droits fondamentaux et met à mal notre vie privée.

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Les articles mis en ligne :
http://clap33.over-blog.com/tag/loi%20renseignement/

Retrouvez et téléchargez librement les documents produits par notre collectif lors de cette campagne :
https://fr.scribd.com/collections/14432289/Loi-Renseignement-Brochures

Des affiches :
https://fr.scribd.com/collections/14432319/Loi-Renseignement-Affiches

Le site "Sous Surveillance" :
https://sous-surveillance.fr/#/

Notre jeu "Sous Surveillance" :
http://fr.scribd.com/doc/272951759/Loi-Renseignement-Bulletin-Jeux-Couleur

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Documentation

ACTIONS C.L.A.P33 & Co...

Guides juridiques - C.L.A.P33
Porter plainte contre la police
Garde A Vue, manifs - Conseils

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Soutien à m.
Nous n'oublierons pas
le 19 Mars 2009 à Bordeaux !

Infos : klik !

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Violences Policières

France - Quatre rapports
ACAT : klik !

Amnesty International : klik !
Paris Luttes Infos : klik !
Bastamag :  klik !

 

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L'impact disproportionné
de l'état d'urgence

Un rapport d'Amnesty  : klik !

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Retrouvez toutes nos vidéos

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Hommage aux victimes

21 Mars 2015

 
15 mars 2014
 

19 mars 2011
 

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" Vétérante "

O.P.A