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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 10:51

OAXACA : Face à l’assassinat du jeune libertaire punk Salvador Olmos García « Chava »
26 juin 2016
Recueil de textes contre l’oubli (résumé)
____

[HUAJUAPAN DE LEÓN- OAXACA]

Salvador Olmo Garcia, LA VENGEANCE SERA ANONYME…

Apprendre qu’un de tes amis a été assassiné par les corps de l’État (police, armée, paramilitaires, narco, peu importe) est une chose que je ne pensais plus jamais entendre.

Savoir que cet ami était un de ces anarcopunk qui existent encore, toujours actif et s’intéressant aux luttes de sa communauté aussi bien qu’à la libération des animaux, ravive la douleur, la rage, l’écœurement. Avoir parlé avec lui à peine quelques jours auparavant de possibles projets.

Se souvenir des projets passés, comme la participation et l’entretien à la Radio Communautaire Tu un Ñuu Savi (Parole du Peuple de la Pluie) qui émet à partir des installations de l’École Normale Expérimentale de Huajuapan, lieu où nous l’avons connu lorsque nous sommes allés jouer de la musique et qui est devenu un point de référence pour tous les punks luttant avec l’humilité et la sincérité des punks locaux.

C’est ce qui aujourd’hui m’étreint la poitrine et me pousse à écrire ces quelques mots et bien que j’aie une terrible envie de pleurer, aujourd’hui je crie : Au diable les larmes !

Tu es parti parce que tu luttais, mais tu n’es pas mort, ils t’ont tué et nous ne t’oublions pas. La meilleure solidarité c’est la lutte ici et là-bas pour ce qui t’a conduit à mettre ta vie en jeu : LA LIBERTE !

Ni dieux, ni maîtres, ni chefs, ni oppression, ni autorité !
___________

HUAJUAPAN DE LEÓN.- Salvador Olmos García, 27 ans, commerçant, journaliste, activiste, défenseur des terres, chanteur et pionnier du mouvement anarcopunk, a été retrouvé gravement blessé au petit matin de ce dimanche [A l’aube du dimanche 26 juin 2016] dans la cité Las Huertas de cette ville.

Vers 4h 40, des secouristes de la Commission Nationale d’Urgences ont été alertés par des membres de la Police Municipale qu’une personne sérieusement blessée se trouvait dans la rue Naranjo, sans numéro, dans ce même quartier. Les secouristes se sont alors dirigés rapidement à bord de l’ambulance 06, de la délégation 020.

A leur arrivée les paramédicaux ont trouvé un individu qui, à première vue, semblait avoir été jeté sur le bord de la rue. Ils lui prodiguèrent immédiatement les premiers soins et le transportèrent sur un brancard. Constatant qu’il souffrait de lésions mortelles à la tête et au torse, ils décidèrent de le transférer au service des Urgences de l’Hôpital Général de Huajuapan Pilar Sánchez Villavicencio, afin qu’il reçoive l’attention médicale nécessaire.

Cependant au bout des quelques minutes pendant lesquelles ils tentèrent de le sauver, les médecins informèrent que “Chava”, nom sous lequel il était connu de ses amis et proches, était mort en raison de la présence et de l’accumulation d’air extérieur ou œdème pulmonaire dans la cavité de la plèvre (pneumothorax), d’une fracture de l’humérus droit et d’une fracture de la cloison nasale.

Suite au décès de Salvador, qui était également animateur de la radio communautaire Tuun Ñuu Savi, des membres de cette fréquence radio ont désigné des personnels de la Police municipale de cette ville comme étant les auteurs matériels et intellectuels présumés. Ils ont affirmé que Chava avait d’abord été détenu et ensuite renversé par une patrouille officielle.

Salvador Olmos García, animateur du programme Pitaya Negra, avait lutté pendant plus de 15 ans pour la défense des terres et des communautés mixtèques*, face à l’exploitation des ressources naturelles et contre la remise de concessions d’exploitation par les autorités gouvernementales aux entreprises minières étrangères.

__________

Des policiers municipaux assassinent un activiste à Huajuapan, Oaxaca ; il dénonçait les violences régulières sur les ondes de la radio communautaire.

Arrêté par la police lors d’une ronde aux alentours de la radio communautaire Tuun Ñuu Savi”, qui avait lancé un appel à renforcer la protection de ses locaux en danger en raison de la multiplication des rondes de la police, le jeune libertaire participait activement à la défense de la culture mixtèque en diffusant de la musique punk.

Il collaborait également par des annonces et des entretiens dénonçant la constante violence qui ravage la zone sud du pays, visant à réduire au silence la liberté d’expression des différents mouvements sociaux sans cesse agressés par les instances policières qui ont déjà assassiné une dizaine de personnes au cours de la semaine passée.

« Des barricades ont été érigées suite au lâche assassinat du jeune libertaire journaliste, communicant, musicien et défenseur de la culture mixtéque, Salvador Olmos García « l’Avocat » qui s’était engagé sans relâche aux côtés des différents mouvements sociaux et en défense de la liberté d’expression sur les ondes de la radio communautaire « Tuun Ñuu Savi ». Lors du massacre de Nochixtlán [Oaxaca] le 19 juin passé**, les compagnons de cet espace radiophonique réalisèrent des émissions de grande importance pour informer le peuple mexicain de ce qui était en train de se passer. »
__________

La Radio Comunautaire Tu Un Ñuu Savi, Parole du Peuple de la Pluie, dénonce l’assassinat des mains de la police de Huajuapan, de l’un de ses membres : le compagnon Salvador Olmos García.

Le compagnon a été torturé, écrasé et assassiné par la police municipale de Huajuapan, alors qu’hier soir il avait répondu à l’appel pour renforcer la défense de la Radio Tu Un Ñuu Savi, qui les nuits précédentes avait été l’objet de harcèlement de la part de voitures de police patrouillant sans plaques.

Le compagnon Salvador, « Chava », « l’Avocat », du mouvement punk, était musicien, militant des droits humains et animateur du programme Pitaya Negra de la Radio Communautaire Tu Un Ñuu Savi, média libre et communautaire du mouvement populaire de Oaxaca.

Il s’agit d’une longue histoire de relations entre le mouvement punk et le mouvement des médias libres.

Les punks dissidents ont depuis longtemps pris les médias, en chemin ils ont rencontré d’autres dissident-e-s, participants des mouvements sociaux qui eux aussi ont pris les médias, ils se sont reconnus dans ce regard de défi mais toujours fraternel, dans la révolte et dans la joie quotidienne, dans l’amour et dans la rage, dans les rêves et dans la construction au quotidien.

Aujourd’hui un autre compagnon punk et des médias libres est tombé, on joue les chansons punks sur Radio Tu Un Ñuu Savi en hommage à Chava, « l’avocat », et on joue aussi la chanson « Aux barrikades ».

Dernièrement, les radios libres et communautaires d’Oaxaca ont été menacées, pour avoir retransmis en direct des reportages sur le massacre de Nochixtlán, et avoir rompu le cercle de l’information officielle.

Il faut absolument les faire connaître, les défendre, être attentifs à ce qu’elles ne soient pas muselées, que les émetteurs libres et leurs communicants communautaires cessent d’être agressés.

Aujourd’hui même un autre compagnon est mort, blessé pendant le massacre de Nochixtlán dimanche dernier, ce qui, avec Chava, porte à 13 le nombre de compagnons tombés en une semaine.

Sources en espagnol :
https://kehuelga.net/diario/spip.php?article4434&lang=es
http://mexico.indymedia.org/spip.php?article4034
https://www.centrodemedioslibres.org/2016/06/26/policia-de-nochixtlan-asesina-a-salvador-olmos-companero-punk-de-los-medios-libres/

Traductions : Amparo/les trois passants/correction Myriam
https://liberonsles.wordpress.com/repressionpriso

_____

*Les Mixtèques constituent un peuple indigène habitant dans les États de Oaxaca, de Guerrero et de Puebla. Cette région est connue sous le nom de La Mixteca. « Mixtèque » (mixteco en espagnol) provient du mot nahuatl Mixtecapan signifiant territoire du peuple des nuages ». Les Mixtèques se désignent eux-mêmes sous le nom de Ñuu Savi, qui peut se traduire par « peuple du pays de la pluie ».

** Le dimanche 19 juin 2016, des éléments de la police fédérale mexicaine sont arrivés dans la localité de Nochixtlán dans l’état d’Oaxaca, en vue d’évacuer le blocage de l’autoroute mis en place par des membres de la C.N.T.E ( la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education ), des étudiants, des pères et mères de famille. Avec une violence extrême, la police a attaqué les manifestants, d’abord avec des gaz lacrymogènes, des tirs de flashball, puis avec des armes à feu. Plus de onze personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, des dizaines d’autres ont été blessées par balles.   

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 10:07

Transmis par le C.O.B.P. | Collectif Opposé à la Brutalité Policière (Québec)
Le 27 août 2016

Le 9 septembre, une grève massive du travail débutera dans les prisons américaines.

Un défi : Propager la grève dans chaque centre de détention, centre jeunesse et prison au Canada aussi.

S'il vous plait, diffusez largement.

Si vous êtes intéressés à établir une coordination de solidarité à l'extérieur des prisons pour facilité les luttes des prisonnier.e.s au Canada, répondez-nous.

Lettre originale du IWOC (incarcerated workers organizing commitee)
https://supportprisonerresistance.noblogs.org/post/2016/07/04/appel-a-larret-du-travail-des-prisonnier-e-s-aux-usa/

http://lasolide.info/un-defi-propager-la-greve-dans-chaque-centre-de-detention-centre-jeunesse-et-prison-au-soi-disant-canada/

Ceci est un défi lancé à toute personne appuyant la grève des prisonniér.e.s du 9 septembre, mais qui n'est pas activement impliqué jusqu’à maintenant.

Pour que cette grève ne puisse pas être étouffée par des gardiens violents et par des censeurs qui veulent à tout prix faire passer cela sous silence, sa propagation se doit d’outrepasser leur contrôle.

Puisque la communication entre personnes incarcérées est strictement interdite par les autorités carcérales, c'est notre responsabilité de rendre possible cette contagion depuis l’extérieur.

Lancer l'appel à travers les prisons au Canada alimentera cette contagion et donnera la possibilité de créer et solidifier des liens dans la lutte contre les prisons et le monde qui en a besoin, au-delà des murs et à travers les frontières.

La première étape est clairement de transmettre cet appel dès maintenant. Pour permettre aux gens dans les prisons d'agir de façon significative, il faut qu’illes aient le temps d'en parler à leurs ami.es et de faire des plans. Pour cela, nous suggérons aux complices à l’extérieur d’imprimer l’appel à la grève (ci-dessous) pour l’envoyer massivement aux gens dans les prisons.

Envoyer à qui? À tout le monde! À ton ancien.ne ami.e du secondaire pris.e dans une cellule, à la sœur de ta ou de ton ami.e envoyée  au centre jeunesse, à l'ami.e de ton voisin emprisonné.e dans un centre de détention de l'immigration ou à la personne dont on parle dans le journal pour s’être fait prendre après avoir braqué quatre banques l’an dernier.

Les personnes incarcérées ont besoin de savoir si ielles peuvent compter sur les gens à l'extérieur ou pas dans le futur.

Soyez donc clairs quant à vos intentions concernant la poursuite ou non de soutien avec les gens avec qui vous communiquez et laissez leur savoir si vous utilisez une fausse adresse de retour.

Ainsi, si vous choisissez de maintenir le contact, soyez créatif.ve, subtile et sécuritaire dans la manière dont vous abordez des sujets délicats. Utilisez différentes adresses de retour pour confondre les screws ou exercez votre créativité pour trouver de nouvelles méthodes pour transmettre de l’information à l’intérieur sans que celle-ci soit reliée à votre nom légal.

N’oubliez pas de diffuser les actions de résistance ayant lieu à l’intérieur des prisons, par exemple, si une grève débute et/ou si  les prisons adoptent des tactiques répressives. Vous pouvez envoyer l’info à des sites web tel que itsgoingdown.org ou supportprisonerresistance.noblogs.org pour permettre aux gens d’organiser des actions de solidarité ciblant des administrateurs des prisons.

« Aujourd’hui, personne ne devrait pouvoir aller dans une université, une pièce de théâtre ou une conférence scientifique sans que quelqu’un.e intervienne dans une pluie de pamphlets, posant les questions : ‘’Qu’arrive-t-il aux prisonniè.re.s en grève’’ et ‘’Quand est-ce que les autorités se plieront à leurs demandes?’’ Personne ne devrait pouvoir marcher dans la rue aux États-Unis sans voir des nouvelles des révoltes dans les prisons sur les murs. Et les chansons qui sont chantées en à leurs propos doivent être entendues par tou.te.s. »

Ceci est un moment historique, une rare opportunité que l’on ne doit pas manquer. On ne peut obtenir un monde libre en restant les bras croisés.

Chacun.e a un rôle à jouer.

Allons-y !

La solide
http://lasolide.info/un-defi-propager-la-greve-dans-chaque-centre-de-detention-centre-jeunesse-et-prison-au-soi-disant-canada/

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 19:19

Le 28 août 2016

Colin Kaepernick, quarterback de l'équipe des 49ers de San Francisco, a déclenché une polémique ce week-end en refusant de se lever durant l'hymne américain. Son geste visait à protester contre les violences policières envers les minorités aux Etats-Unis.

Un geste fort. Vendredi, en marge d'un match de pré-saison entre les 49ers de San Francisco et les Packers de Green Bay au Levi's Stadium, Colin Kaepernick, le quaterback des 49ers, a refusé de se lever de son siège pendant le traditionnel hymne américain joué avant le début de chaque rencontre.

Un geste qui en a surpris plus d'un, mais que le quaterback de 28 ans a ensuite expliqué comme étant une protestation contre les violences policières dont sont victimes beaucoup de minorités aux Etats-Unis.

Black Lives Matter

« Je ne me lèverai pas pour afficher ma fierté envers un drapeau ou un pays qui opprime les Noirs et les citoyens de couleur », a-t-il déclaré plus tard à NFL Media.

« À mes yeux, ça dépasse les cadres du football, et ce serait égoïste de ma part d'agir autrement. Il y a des corps dans les rues et des gens qui obtiennent des congés rémunérés et qui s'en tirent en toute impunité. » a-t-il poursuivi.

La direction de la franchise des 49ers a publié un communiqué dans lequel elle affirme qu'il est de la liberté de tout Américain de chanter l'hymne national, ou au contraire de protester contre.

« L'hymne national est et a toujours été un élément spécial des cérémonies d'avant-match », admet dans un premier temps le communiqué, précisant qu'« il s'agit d'une occasion pour honorer notre pays et réfléchir sur les libertés dont nous profitons à titre de citoyens. Dans le respect de grands principes américains telles que la liberté de religion et la liberté d'expression, nous reconnaissons le droit d'un individu de participer, ou non, à la célébration de notre hymne national. »

La NFL a de son côté rappelé que si les joueurs sont «invités à se lever pendant la cérémonie, ils n'y sont pas obligés».

« Je ne cherche pas l'approbation de qui que ce soit. Je veux seulement élever ma voix pour pour les gens oppressés. Si on me retire l'opportunité de jouer au football ou que des commanditaires se dissocient de moi, je saurai que j'aurai agi de la bonne manière », a martelé Kaepernick qui ne craint visiblement aucune sanction.

Sur son compte Twitter, il s'est maintes fois exprimé sur la question des droits civiques et a affiché son soutien au mouvement « Black Lives Matter ».

Les stars NBA aussi s'étaient exprimés

Kaepernick n'est pas le premier, et n'est sans doute pas non plus le dernier à faire entendre sa voix pour soutenir les opprimés.

En juillet dernier, les stars de NBA LeBron James, Chris Paul, Carmelo Anthony, et Dwayne Wade avaient fait un discours commun sur la scène des ESPYS 2016. Dwayne Wade a lui-même malheureusement été frappé par un drame ce vendredi. Sa cousine Nykea Aldridge, 32 ans, est morte tuée d'une balle perdue.

Source :
http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/buzz/2016/08/28/27002-20160828ARTFIG00103-un-footballeur-us-refuse-de-se-lever-durant-l-hymne-americain-pour-protester-contre-les-violences-policieres.php

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 10:26

Le 26 août 2016

Apple vient de corriger en urgence de graves failles de sécurité sur iOS. Un logiciel espion, vendu par une entreprise de surveillance israélienne, les exploite pour transformer les iPhone en mouchards.

Inutile de chercher leur site internet, vous ne le trouverez pas. NSO Group a beau avoir le pouvoir de faire trembler Apple, la firme israélienne tient à sa discrétion. « Un fantôme absolu », disait en 2013 Omri Lavie, l’un de ses trois fondateurs.

Et pour cause, son business est la surveillance. Sa clientèle : des Etats. Ses produits : des mouchards capables d’écouter et de voir ce qui se passe sur un ordinateur ou un téléphone en demeurant indétectables. Jusqu’à maintenant.

Jeudi 25 août, Apple a appelé tous ses utilisateurs à installer une mise à jour développée en urgence pour des raisons de sécurité.

Dix jours auparavant, des experts en cybersécurité alertaient l’entreprise : son système d’exploitation iOS était percé de failles jusque-là inconnues, utilisées par le produit phare de NSO Group, « Pegasus », pour pomper messages, appels, photos et contacts sur des téléphones.

Un SMS suspect envoyé à Emirati

C’est Citizen Lab, laboratoire rattaché à l’université de Toronto qui travaille de longue date sur les logiciels de surveillance, qui a remonté la piste.

Dans un compte-rendu étoffé, les chercheurs expliquent avoir été contactés par Ahmed Mansoor, une figure du militantisme pro droits de l’homme aux Emirats Arabe Unis (EAU).
Lire ici :
http://citizenlab.org/2016/08/million-dollar-dissident-iphone-zero-day-nso-group-uae/

Déjà visé par des cyberattaques, ce dernier s’est méfié d’un même SMS reçu sur son iPhone, les 10 et 11 août derniers. Ce message promettait de révéler « de nouveaux secrets » sur la situation des détenus des prisons émiraties, et proposait à Mansoor de cliquer sur un lien pour y accéder.


Le SMS reçu par Ahmed Mansour, et transmis à Citizen Labs
Ahmed Mansour / Citizen Labs

En testant ce lien sur un de ses iPhone, Citizen Lab a pu observer l’attaque en direct, ce qui lui a permis de trouver plusieurs éléments (noms de domaines, mots-clés, adresse...) rattachés à l’infrastructure de NSO Group.

A en croire les chercheurs, c’était la première fois que Pegasus pouvait être disséqué en action.

Jusque-là, précisent-ils, le logiciel faisait surtout l’objet de « rumeurs, de conjectures et de déclarations invérifiables ».

SMS, Gmail, Facebook... visés

Leurs découvertes sont à la hauteur de la réputation du programme.

Cliquer sur le lien du SMS a provoqué l’activation d’un logiciel malveillant, qui a silencieusement transformé le téléphone en mouchard.

Sans que l’utilisateur s’en rende compte (tout juste voit-il que le navigateur plante une fois ouvert, comme cela arrive parfois), ce logiciel va exploiter trois failles jusque là non détectées par Apple – on parle de  « zero-days » car la firme visée par ces vulnérabilités doit les réparer sans délai une fois celles-ci découvertes.

Il va ainsi :

- Débloquer l’iPhone pour modifier son système hors du périmètre autorisé par Apple (on parle aussi de jailbraking, utilisé par exemple pour installer des apps non autorisées).
     
- Modifier les apps installées avec du code malveillant, par exemple en les liant à un service qui permet d’écouter les conversations téléphoniques.
     
- Activer le micro ou la caméra du téléphone.

L’entreprise de sécurité informatique Lookout, à qui Citizen Lab a transmis ses découvertes, écrit dans son rapport [PDF] que ce piratage peut « lire et exfiltrer les messages, appels, e-mails, identifiants, et bien plus » à partir d’apps comme iMessage, Gmail, Facetime, Facebook, Calendar, WhastApp, Viber, Skype, Telegram.

La liste, précise l’entreprise, n’a rien d’exhaustif.

Mécanisme d’auto-destruction

Cette collecte d’information, poursuit Lookout, « est l’une des plus complètes et exhaustives que nous ayons observée dans un logiciel espion ».

D’autant plus redoutable qu’elle n’aurait probalement pas pu être observée si le militant emirati avait cliqué sur le lien infecté. Citizen Lab dit en effet être déjà tombé sur des liens similaires, sans pouvoir en tirer grand chose.

Selon les chercheurs, les prestataires de ces attaques « préfèrent désactiver de tels liens après un unique clic, ou après une courte période de temps », probablement pour éviter de se faire repérer.

Une hypothèse que tend à confirmer une autre perle trouvée dans l’iPhone infecté par Pegasus : un mécanisme « hautement sensible » d’auto-destruction, qui supprime les traces du logiciel malveillant quand ce dernier risque d’être repéré, détaille encore Lookout.

Lire la suite :
http://rue89.nouvelobs.com/2016/08/26/pegasus-larme-dune-firme-israelienne-fantome-fait-trembler-apple-264996

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 10:05

Le 19 août 2016

Alors que l’Italie fait face à un important afflux de migrants ces dernières semaines, L’Espresso s’est penché sur l’impressionnant dispositif déployé par la Suisse pour surveiller ses frontières.

Entre ceux qui arrivent du Sud et ceux qui reviennent après s’être fait refouler à la frontière, Milan accueille ces dernières semaines de très nombreux migrants qui espèrent poursuivre leur route vers le nord de l’Europe.

Idem à Vintimille, à la frontière française, et à Côme, à deux pas de la Suisse, où un camp informel s’est créé à côté de la gare.

Des centaines d’entre eux, indique La Stampa, “ont été transférés (contre leur volonté) vers les hotspots du sud de l’Italie” pour y être enregistrés et “triés”, conformément au plan européen sur les quotas.  

Pour comprendre le phénomène, l’hebdomadaire L’Espresso s’est penché sur “l’imposant dispositif mis en place par la Suisse pour ‘protéger’ la sécurité de ses frontières” et livre un reportage exclusif, documenté par des photos. Il y décrit les 2 000 gardes-frontières, l’inspection quasi systématique des 70 trains qui passent quotidiennement par la ville frontalière de Chiasso.

Il ajoute :  "La nuit, en plus des patrouilles, il y a un drone militaire qui survole le territoire et détecte les traces de chaleur émises par des personnes ou des animaux. Dans la neutre Suisse, l’armée a été dépêchée pour surveiller les frontières."

Le drone, explique le journal, est régulièrement téléguidé selon les indications des gardes sur signalement par des citoyens.

Parfois, les personnes signalées s’avèrent illégales, d’autres fois non.

C’est avec le nouvel afflux de migrants, ces dernières semaines, que l’usage de ce drone par les Suisses a suscité de nombreux commentaires dans la presse italienne, relève le Corriere del Ticino.

Ce recours remonte pourtant à plusieurs années, précise le quotidien helvétique. “Les habitants de la zone connaissent bien le bourdonnement nocturne produit par l’avion sans pilote qui patrouille à la frontière.”   
Efficacité suisse

A la gare de Chiasso, reprend L’Espresso, un ancien magasin a été transformé en “centre de tri” où l’on relève les empreintes des personnes et leur remet un bracelet de couleur.

Aux adultes qui choisissent de demander l’asile, un bracelet jaune. Pour les mineurs, un orange. Quant aux migrants qui ne veulent pas demander l’asile mais poursuivre leur route vers le nord, ils reçoivent un bracelet bleu.

Ceux-là seront renvoyés en Italie, où bien souvent ils ne resteront que peu de temps avant de retenter leur chance.  

"Dans l’ancien magasin, tout est bien ordonné. Les agents enfilent des gants, ils ne haussent pas la voix ; les bagages [qui sont fouillés] sont bien empilés, la pièce est hyperpropre. L’efficacité suisse appliquée à l’espérance des migrants."

Le Corriere del Ticino relève pour sa part que, durant la semaine du 8 au 14 août, le canton du Tessin a connu “une nouvelle semaine record” avec l’arrivée de 1 767 migrants, majoritairement originaires d’Erythrée et d’Ethiopie.

Sur la même semaine, 1 184 personnes ont été “réadmises en Italie”.  

Source :
http://www.courrierinternational.com/article/vu-ditalie-drone-gardes-frontieres-lefficacite-suisse-contre-les-migrants

***
Complément d'info

Armes. Des drones israéliens pour l'armée suisse
22 juin 2016
http://www.courrierinternational.com/dessin/armes-des-drones-israeliens-pour-larmee-suisse

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 10:29

Transmis par Libérons Les le 22 août 2016

[Oaxaca] Lutte communautaire et répression politique à Eloxochitlán de Flores Magón, le cas de Miguel Betanzos

Traduction collective

(Télécharger librement ce livre)

Ce bulletin a pour but de diffuser l’un des cas de répression qui ravagent le territoire dénommé Mexico, il a été réalisé dans le cadre de la Semaine Internationale de Solidarité avec les Prisonnier.e.s Anarchistes, qui a eu lieu du 26 au 30 août 2015.

Ce bulletin a été réalisé par des personnes solidaires de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca, alors que 12 de ses membres sont toujours emprisonnés pour avoir défendu leur territoire et les décisions politiques prises par l’Assemblée.

Ce bulletin a été créé sans aucun but lucratif.

Nous encourageons toute forme de solidarité envers nos compagnons et compagnonnes prisonnier.e.s.

Miguel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca.

Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demie de l’après-midi, Miguel, membre de l’Assemblée Communautaire, a été arrêté au centre-ville de Mexico.

Cette arrestation a été perpétrée avec une grande violence par trois personnes en civil sans identification ni mandat d’arrêt, accompagnées de plus de vingt policiers. T

outes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles qui ont été perpétrées depuis cinq ans par l’ex-président municipal qui siégea à la Présidence municipale après s’y être imposé de façon autoritaire, piétinant ainsi le système communautaire basé sur les « us et coutumes indigènes » dont l’Assemblée Générale est l’organe de prise de décisions en s’opposant aux partis politiques soutenus par les caciques locaux.

Vous pouvez reproduire totalement ou partiellement ce bulletin.

Répands et étends librement ces idées.

Solidarité et camaraderie avec nos compagnon-n-e-s prisonnier.e.s

À bas les murs des prisons !

Destruction de la société carcérale !

Bonne lecture !

Les trois passants

****
Télécharger librement ce livre sur :
https://liberonsles.wordpress.com/2016/08/22/oaxaca-lutte-communautaire-et-repression-politique-a-eloxochitlan-de-flores-magon-le-cas-de-miguel-betanzos-telecharger-librement-ce-livre/

Plus d’infos sur :
https://liberonsles.wordpress.com/eloxochitlan-de-flores-magon/

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 10:05

Le 17 août 2016

La Chine a pris une longueur d’avance dans la maîtrise des technologies de cryptage en lançant, mardi 16 août, un satellite de communication quantique.

Pékin se démarque ainsi en mettant à l’essai, au niveau spatial, une technique de transmission de clés d’encodage réputée inviolable, fondée sur les lois de la physique quantique. Le projet est suivi de près par les physiciens mais aussi par les militaires.

Une fusée Longue Marche 2-D tirée mardi à 1 h 40 de la base de Jiuquan, dans le désert de Gobi, a placé en orbite un satellite d’expérimentation quantique à échelle spatiale (Quess, selon l’acronyme anglais).

Egalement surnommé Mozi, du nom du philosophe et scientifique chinois du Ve siècle avant J.-C., il permettra, sur une mission de deux ans, de tester l’envoi de clés hypersécurisées.

« De tels moyens en disent long sur les ambitions de la Chine. Elle n’hésite pas à investir des sommes colossales dans ces recherches », commente Hoi Kwong Lo, chercheur en cryptographie quantique à l’université de Toronto (Canada).

La recherche quantique est l’une des priorités du treizième plan quinquennal, feuille de route présentée en mars et qui guidera l’économie chinoise jusqu’à la fin 2020.

Clés de chiffrement

De son côté, le Conseil national américain des sciences et technologies note dans un rapport rendu public le 26 juillet que si les Etats-Unis dépensent actuellement 200 millions de dollars (177 millions d’euros) par an dans ce domaine de recherche, leur rythme de progression dans le domaine de l’information quantique a souffert de « l’instabilité » des financements.

Le protocole du satellite chinois utilise des propriétés quantiques des photons qui peuvent être corrélés de telle manière que modifier l’un modifie immédiatement son jumeau, trahissant donc une intervention non désirée.

Si les signaux transitant entre le satellite et la Terre sont interceptés par un espion, la source s’en rendra compte immédiatement et n’utilisera pas les informations envoyées.

Des clés de chiffrement de messages pourront ainsi être transmises sans risque, assurant alors la sécurité des communications.

Derrière ce projet se trouve un scientifique chinois, Pan Jianwei. A la fin des années 1990, M. Pan a effectué sa thèse à l’université de Vienne, sous la direction d’un chercheur en physique quantique, Anton Zeilinger.

Ce dernier raconte avoir demandé un peu plus tard à l’Union européenne (UE) d’appuyer un programme de développement d’un satellite quantique sans jamais avoir obtenu les financements.

De leur côté, les Chinois ont perçu les applications stratégiques d’une telle technologie, y voyant un intérêt national. M. Pan, devenu vice-président de l’Université chinoise des sciences et technologies, a pris, en 2011, la tête de ce nouveau programme.

« Beaucoup de gens pensent que les communications quantiques joueront un rôle, notamment, dans le futur d’Internet. C’est à double usage, on pourra aussi bien crypter une communication militaire que commerciale, ce ne sera qu’une question d’applications », résume par téléphone le professeur Zeilinger, qui assiste Pan Jianwei sur le projet chinois et était présent lors du lancement de la fusée.

« Usage à l’échelle planétaire »

En mai, M. Pan se référait aux fuites de dossiers de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine pour justifier le développement par la Chine de nouvelles technologies de cryptage. « Le cas Edward Snowden nous a appris que, dans les réseaux de transmission, l’information est exposée au risque d’être surveillée et attaquée par des hackers », déclarait-il à la presse officielle.

La Chine testera d’abord des communications sécurisées entre Pékin et Urumqi, grande ville de l’ouest du pays distante de 2 400 kilomètres, puis entre la capitale chinoise et celle de l’Autriche.

La technologie de cryptage quantique est déjà utilisée au sol, par exemple à l’essai entre des banques reliées par fibre optique, mais sur des distances très limitées.

« On sait depuis plusieurs années faire du cryptage quantique dans une même ville, mais pas entre des régions éloignées. L’emploi du satellite permet d’envisager un usage à l’échelle planétaire », résume Alexander Ling, professeur au Centre de technologies quantiques de l’université de Singapour.

Le président chinois, Xi Jinping, avait regretté en mai la « faiblesse » de son pays, « toujours sous le contrôle d’autres pour ce qui est des technologies fondamentales dans les secteurs clés ».

Il avait détaillé les objectifs fixés par l’Etat : s’imposer comme « l’un des pays les plus innovants en 2020 » puis comme une puissance technologique incontournable en 2049, pour le centième anniversaire de la fondation de la République populaire.

Source :
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2016/08/17/la-chine-fait-un-saut-quantique-dans-le-cryptage-de-ses-communications_4983720_3216.html

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 09:37

Transmis par ACAT(Action des chrétiens pour l’abolition de la torture)
Le 10 juillet 2016

Familles décimées - Un web-documentaire comme pièce à conviction

Une plainte contre une entreprise française accusée de complicité de crime de guerre à Gaza.

Gaza, 17 juillet 2014. Au cours de l’offensive israélienne « Bordure protectrice » dans la bande de Gaza, un missile s’abat sur le toit de la maison des Shuheibar, où cinq enfants nourrissaient les pigeons.

Une petite fille de 8 ans, Afnan, et deux petits garçons de 9 et 10 ans, Wassim et Jihad sont morts. Deux autres garçons de 15 et 9 ans, Udai et son cousin Bassil, ont été grièvement blessés.

Le 29 juin 2016, deux ans après l’offensive israélienne, la famille Shuheibar, soutenue par l’ACAT, a porté plainte en France pour complicité de crime de guerre et homicide involontaire contre l’entreprise française Exxelia Technologies.

Un composant de fabrication française a en effet été trouvé parmi les débris du missile tiré sur la maison.

Pourtant, aucune cible militaire n’était présente dans la maison au moment de l’attaque, ni à aucun autre moment.

La famille Shuheibar accuse l’entreprise française de s’être rendue coupable de complicité de crime de guerre ou, a minima, d’homicide involontaire, s’il est établi qu’elle a vendu le capteur à une entreprise militaire israélienne.

Un web-documentaire inédit et poignant
Véritable plongée dans la réalité glaçante de Gaza au cours de l’été 2014, le web-documentaire « Familles décimées » relate l’histoire de dix familles dont les vies ont été détruites lors de l’offensive israélienne de juillet 2014.

Le format du web-documentaire permet - grâce à une combinaison de textes détaillés, de photos et de vidéos - d’offrir non seulement une puissante reconstitution des attaques, mais aussi des portraits intimes des victimes et des survivants.

A partir de cet outil interactif dont elle est partenaire, l’ACAT espère susciter une prise de conscience pour une mobilisation réelle, et redonner ainsi une voix aux victimes de Gaza.

Voir le web-doc :
http://www.obliteratedfamilies.com/

Source :
http://www.acatfrance.fr/actualite/sortie-du-webdocumentaire-familles-decimees

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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 10:51

Le 12 juillet 2016

La Commission européenne a annoncé mardi le lancement officiel d'un nouveau cadre juridique pour protéger les données personnelles de citoyens européens transférées vers le sol américain, après des mois d'incertitude juridique.

Il aura fallu plus de deux ans de négociations avec Washington pour y parvenir. La Commission européenne a annoncé mardi 12 juillet le lancement officiel d'un nouveau cadre juridique pour mieux protéger les données personnelles de citoyens européens transférées vers le sol américain, après des mois d'incertitude juridique pour les entreprises recourant à ce type d'échanges.

Le "Privacy Shield" ("bouclier de protection des données", en français) va "protéger les données à caractère personnel des Européens et procurer une sécurité juridique aux entreprises", a assuré la commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova.

"Ce nouveau cadre rétablira la confiance des consommateurs dans le contexte du transfert transatlantique de données", a plaidé Vera Jourova.

Les données en question englobent toutes les informations pouvant permettre d'identifier un individu, de manière directe (nom, prénom ou photo) ou indirecte (numéro de sécurité sociale ou même numéro de client).

Plusieurs milliers d'entreprises, allant de PME à des géants d'internet, transfèrent ce type de données recueillies sur le sol européen vers des "data centers" (centres de données) aux Etat-Unis.

Application immédiate

Elles faisaient face à une situation d'incertitude juridique depuis que la justice européenne a invalidé avec fracas, en octobre 2015, le précédent cadre juridique qui régissait ces transferts, connu sous le nom de "Safe Harbour".

La Cour de justice de l'UE avait alors estimé que "Safe Harbour" n'offrait plus de garanties suffisantes aux Européens pour leurs données personnelles, à la lumière des révélations de l'ancien consultant Edward Snowden sur l'ampleur des programmes de surveillance aux Etats-Unis.

Début février, la Commission européenne avait annoncé avoir trouvé un "accord politique" avec les Etats-Unis, esquissant le nouveau "Privacy Shield", qu'elle a ensuite continué de peaufiner jusqu'à la nouvelle étape franchie mardi.

Formellement, l'exécutif européen a adopté mardi une "décision d'adéquation", qui garantit aux 28 Etats membres que les Etats-Unis garantissent désormais une protection suffisante aux Européens, grâce à une série d'engagements de Washington.

Cette décision "sera notifiée aujourd'hui aux Etats-membres et entrera en vigueur immédiatement", a indiqué la Commission. L

es autorités américaines devront de leur côté rapidement ouvrir la possibilité pour les entreprises d'obtenir une certification sur leur sol, qui vaudra engagement de respecter les nouvelles règles.

Le nouveau "bouclier" prévoit notamment des obligations pour les entreprises et l'installation d'un médiateur ("ombudsman") au sein du département d'Etat américain, pour suivre les éventuelles plaintes de ressortissants européens concernant un accès abusif à leurs données.

Source :
http://www.challenges.fr/monde/20160712.CHA1814/le-plan-de-l-ue-pour-proteger-les-donnees-des-europeens-aux-etats-unis.html

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 10:22

Transmis par Libérons les le 17 août 2016

[Mexique / Chili]: Squat – Okupa Ché : lettre de Pier, après avoir été expulsé du Mexique vers le Chili

Le 31 juillet 2016 aux environs de midi, plusieurs personnes qui se trouvaient aux abords de la Cité Universitaire ont été retenues avec violence par les vigiles de l’UNAM-Université Nationale Autonome du Mexique. Après avoir été brutalement tabassées ont été remises aux Granaderos [CRS].

« Je dois préciser que ce fait n’est pas un fait isolé puisque cela est dû à la persécution constante et au harcèlement que subit l’espace de travail autonome et autogéré Okupa Ché…Les raisons sont plus que claires et évidentes, il s’agissait de criminaliser le fait que j’étais engagé dans un espace anti-autoritaire et autonome, ce qui a été mis en évidence par les questions concernant cet espace et le mouvement Okupa, tant par la police mexicaine que par la police $hilienne [Chilienne] »  – Pier –
Squat – Okupa Che : lettre de Pier, après avoir été expulsé du Mexique vers le Chili
Samedi 6 août 2016

*****
Précisions concernant les faits survenus au Mexique

Ce dimanche 31 juillet, nous sommes 6 jeunes à avoir été détenus à l’intérieur des installations de l’Université Autonome de Mexico [UNAM], après avoir été tabassés et torturés par des fonctionnaires de la sécurité interne de l’UNAM. Je dois préciser que ce fait n’est pas un fait isolé puisque cela est dû à la persécution constante et au harcèlement que subit l’espace de travail autonome et autogéré Okupa Ché.

Après avoir été détenus pendant deux jours à l’intérieur de la préfecture de police Camarones, nous les 6 jeunes avons été remis en liberté à condition de payer la somme de 40.000 pesos mexicains [2000 euros] dans un délai de 15 jours pour obtenir notre liberté définitive.

Pour ma part, étant étranger et n’ayant pas mon passeport sur moi, j’ai été transféré dans les locaux de l’office d’immigration Las Agujas, où je suis resté détenu et sans communication avec mes proches à partir du mardi après midi.

Pendant que j’étais enfermé, mes amis n’ont pas eu le droit de me remettre mon passeport, dans le seul but de retarder les démarches ; dehors, tous les copains étaient inquiets de ma situation car il leur a été dit que j’étais mis en examen, ce qui a contribué à les inquiéter encore plus, toute information me concernant leur étant refusée.

Après m’avoir emmené deux jours de suite à l’hôpital et gardé plusieurs heures sans être pris en charge, dans la nuit du jeudi, alors que l’on me ramenait à l’office d’immigration, j’ai eu la surprise de voir la voiture se diriger vers l’aéroport, pour soi-disant recharger un téléphone portable.

Après plusieurs heures de détention dans une camionnette, des agents de l’immigration sont arrivés pour me dire que j’allais être renvoyé dans mon pays, sans me donner ni les raisons ni les motifs justifiant mon renvoi dans ce pays pourri qu’est le $hili [Chili].

Les raisons sont plus que claires et évidentes, il s’agissait de criminaliser le fait que j’étais engagé dans un espace anti-autoritaire et autonome, ce qui a été mis en évidence par les questions concernant cet espace et le mouvement Okupa, tant par la police mexicaine que par la police $hilienne [Chilienne].

Après 8 heures de vol j’ai été remis à la police (la maudite PDI), qui a continué le harcèlement en raison de mon appartenance à l’espace okupé, me remettant en liberté vers 7 h 30 du matin me relâchant dans l’aéroport sans rien. J’ai donc dû faire la manche pour arriver à Santiago et pouvoir prendre un bus jusqu’à Valparaiso.

Arrivé à Valparaiso j’ai rejoint un lieu sûr et j’ai alors pu retrouver mes amis, mes proches, mes compagnons, tous surpris car personne n’avait rien su de ma situation ni de comment j’allais. Aujourd’hui, ayant retrouvé la tranquillité de mon foyer, je peux me permettre de préciser les faits et remercier tous ceux qui se sont inquiétés de notre situation.

Je peux dire qu’en ce moment je vais bien, j’ai juste été tabassé, mais la douleur n’est pas due aux coup brutaux mais à la séparation d’avec mes compagnons, avec qui j’ai partagé des moments et des sentiments.

Mais nos cœurs rebelles et indomptés ne se laisseront pas soumettre, ni par les coups les plus brutaux ni par les harcèlements incessants dont nous sommes l’objet quotidiennement.

Rien en nous en fera plier ni ici ni ailleurs.

Il ne me reste qu’à remercier toutes les personnes qui constamment se sont inquiétées de notre situation, les copains qui sont restés jour et nuit à l’extérieur de la préfecture sans se soucier de la pluie, de la tristesse, du froid et de l’angoisse.

Merci à tous ceux qui, bien que libérés, n’ont cessé de s’inquiéter pour moi et ont été présents tous les jours où j’étais détenu à l’office d’immigration, sans jamais me laisser seul bien que je ne puisse pas les voir (je ne donnerai pas de noms mais vous savez bien de qui je parle).

Merci de tout cœur à eux tous. Merci aussi à tous ceux qui malgré la distance se sont intéressés à notre situation et se sont mobilisés et continuent à se mobiliser pour nous aider dans tout ce qui était possible.

Cette semaine nous vendrons des bons de soutien pour envoyer de l’argent en solidarité à nos compas mexicains pour ce qu’ils sont en train de subir. Les bons peuvent être achetés soit auprès des compas du Komédor (Kantine) Végétarien(ne) soit à moi-même.

Que la solidarité détruise les frontières !
Assez de répression et de persécution contre les espaces autonomes et okupés !
Feu à toutes les prisons et les universités !
Pour l’insurrection et la rébellion constante de nos vies !
A bas l’autorité !
Sans peur à la mort !

Je vous serre fort dans mes bras et j’envoie des bises humides à tous les compas de l’Okupa Ché, vous me manquerez, mais bientôt nous nous reverrons, vous savez très bien que vous occuperez toujours un coin dans mon cœur indompté.

Pier le punx [punk] maudit
Contester toujours !
Punx [punks]toujours !

Traduit par Amparo / correction Myriam

******
Les violences policières, les montages juridique et médiatique reviennent et s’exacerbent au moment où les autorités universitaires tentent de mettre fin à l’occupation de l’Auditoire Che Guevara [espace de travail autonome et autogéré Okupa Ché], espace qui a été occupé depuis la grève historique de l’UNAM- Université Nationale Autonome du Mexique, en 1999. Pendant 17 ans, les autorités n’ont cessé de provoquer un nombre incalculable d’affrontements et de harcèlements contre les occupant-e-s et sympatisant-e-s de cet espace, créant une atmosphère de persécution et de lynchage médiatique, d’emprisonnement et de répression.

Voir également :
Halte à la diffamation et à la persécution de nos compagnon‑e‑s anarchistes Mario González…

Rubrique-Répression/prison :
https://liberonsles.wordpress.com/repressionprison/

Sources :
Kehuelga
https://kehuelga.net/diario/spip.php?article4569&lang=es

La Cruz Negra Anarquista reporta
http://mexico.indymedia.org/spip.php?article4087

Mexico.indymedia
http://mexico.indymedia.org/spip.php?article4093

Okupa Ché
http://www.auditoriocheguevara.org/

Sexta-azcapotzalco
https://sexta-azcapotzalco.blogspot.com/2016/08/mexicohile-okupache-carta-de-piere.html

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 09:30

Le 12 juillet 2016

PAROLES DU COMMANDEMENT GENERAL DE L’EZLN, PAR LE SOUS-COMMANDANT INSURGE MOISES, LORS DE L’OUVERTURE DE LA PARTICIPATION ZAPATISTE AU CompARTE, AU CARACOL D’OVENTIK, ETAT DU CHIAPAS, MEXIQUE. MATINEE DU 29 JUILLET 2016.

Au nom des compañeras et compañeros des bases d’appui de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale, je veux vous parler de ce qu’on ressent à propos de ce qu’on nous fait à nous femmes et hommes des peuples originaire du Mexique.

Je pense que c’est la même chose dans le monde entier.

Nous voulons vous dire, vous expliquer, une fois de plus, les nombreuses douleurs que nous a déjà fait subir ce système capitaliste pourri.

Compañeras et compañeros de la Sexta nationale et internationale, soeurs et frères du monde, NE vous sentez PAS mal de tout ce que je vais vous dire, car il ne s’agit pas de vous.

Il s’agit de ce que nous fait ou de comment le système capitaliste nous tient, particulièrement nous LES PEUPLES ORIGINAIRES de ce pays nommé Mexique.

Je parlerai de comment on se sent femmes et hommes zapatistes, de ce qu’ils ont fait à nos soeurs et frères indigènes du village de San Juan Chamula, le 23 juillet dernier de cette année.

Nous femmes et hommes Zapatistes, ça nous fait mal ce qu’il s’y est passé.

Ce qui s’y est réellement passé, pas ce que les médias commerciaux qui se vendent pour quelques centimes ont dit.

On sait bien bien qu’ils ont tué le maire appartenant au Parti Vert Ecologiste. Et comme c’est le parti du contremaître Velasco, alors les médias commerciaux sont en train de pleurer et de se lamenter. Ils ne disent rien des autres morts, de ceux qui sont partis mourir ailleurs, ou dont les corps ont été sortis par leurs proches blessés ou déjà morts.

Pour le gouvernement et les journalistes, ces morts ne comptent pas. Et ce sont des dizaines de morts, pas seulement 5 qui étaient des autorités corrompues.

Tous à Chamula, et dans toutes les zones indigènes des Altos du Chiapas, savent ce qu’il s’est passé. Ils savent que c’est la garde du maire corrompu du Parti Vert qui a lancé la fusillade, tué et blessé pleins de gens qui étaient sur la place.

Et que ce n’est qu’ensuite qu’un autre groupe armé est parvenu à achever ces autorités.

Achever oui, car elles étaient déjà mortes sous les coups de bâtons et de machette.

Le gouvernement et ses employés journalistes veulent présenter ça comme s’il s’agissait d’un petit problème, ils parlent du “pauvre” maire, auprès duquel le peuple formulait de nombreuses demandes et que lui ne voulait que les solutionner, mais les “sauvages” chamula, comme disent les médias, l’ont tué.

Lire la suite :
http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2016/08/05/paroles-du-commandement-general-de-lezln-par-le-sous-commandant-insurge-moises-lors-de-louverture-de-la-participation-zapatiste-aucomparte-au-caracol-doventik-etat-du-chiapas-mexique-matin/

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21 août 2016 7 21 /08 /août /2016 10:06

Le 10 août 2016

" Ce collectif a entamé un vaste travail de re-signification et de ré-appropriation de la vie à partir de la résistance culturelle, ignorant les espaces institutionnels pour mettre concrètement en place des ateliers, des discussions, une bibliothèque alternative pour construire de la sorte une vie communautaire en marge du temps et des restrictions de la prison…" (Fernando Barcenas)

La CIPRE (Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance) étant une organisation informelle s’est dissoute et aujourd’hui s’efface non sans laisser toute une expérience organisationnelle derrière elle. Désarmé, Fernando lance une nouvelle proposition donnant lieu au collectif des prisonniers CIMARRON, le nom « cimarron » signifie « s’échapper, fuir ».

****
Texte lu lors de la rencontre Anti-carcérale du Bajío – Mexique.
Juillet 2016

Caché dans ce qui aujourd’hui est un semblant de campement (une loge), je me connecte à ce dialogue intime par lequel j’approfondis mon essence et c’est précisément ce moyen par lequel je peux dénuder mon âme et l’offrir, au moins tant que je me trouve dans cet endroit… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne peux être prisonnier de mes émotions si je veux pouvoir survivre… je reste vivant et en alerte, parce qu’il suffit d’une étincelle pour que la vie s’achève lorsque tu vis entassé, supportant une routine incessante de jours, semaines, mois, années et pour certains plus malheureux que moi : de décennies…

Le conflit est inévitable. Il est évident que nous tous reclus ici, nous sommes une bombe à retardement… T

u ne peux jamais savoir quand explosera une de ces bombes et d’une certaine façon cette sensation d’agressivité ne me déplaît pas ; ce qui me déplaît c’est la résignation de la grande majorité ; parce que cela signifie renoncer à attaquer les puissants et si nous renonçons à les attaquer alors nous nous attaquerons entre nous…

C’est ce qui me bouleverse parce que dans certaines situations nous devons aussi maltraiter des enfants du peuple…je suis conscient que chaque fois que je sors de cette cellule, c’est l’instinct sauvage qui me guide pour me conduire comme n’importe quel bête sauvage le ferait ; avec son intelligence, son instinct et sa force physique…

C’est ainsi que peu à peu je me gagne la sympathie des autres animaux, non pas pour mon argent ni mes relations ou mes influences, mais par ma détermination à ne permettre à personne de s’approprier mon existence, et de vivre toujours en marge des rapports de pouvoir…

Dans un endroit comme celui-ci, quelqu’un de marginal comme moi n’a d’autre moyen que ses bras et son cerveau soutenus par son courage et la rage de l’instinct de préservation pour faire respecter ses opinions, ses idées…

La vérité c’est que j’ai toujours des envies que tout explose, que j’imagine les maton-e-s , les honnêtes citoyens et leurs institutions de représentation brûlant dans les flammes…

Si j’ai appris quelque chose tout au long de ce projet d’insurrection de mes idées c’est de valoriser cette sensation qui consiste à garder le contrôle sur ma vie ; une sensation que j’expérimente très souvent lorsque je me confronte au maton, lorsque je décide de ne pas être victime du système et que je retrouve ma dignité en rendant le coup de poing dans la gueule, à l’estomac, parce que cela constitue en soi un acte de guerre qui rappelle celui des animaux en cage, du compagnon bastonné, du prisonnier réduit à moins que rien, des pauvres et de tous les marginalisés du monde qui ont posé le pied dans les entrailles de la prison, tous ces être formidables qui résistent quotidiennement aux ravages de la guerre contre l’humanité et la nature, menée par l’économie globale dans les états du monde et qui de par leur politique ont condamné à mort la planète sur laquelle nous vivons.

C’est dans ce contexte que l’individualisme d’un rebelle solitaire se transforme en organisation ; car souvent il suffit juste d’impulser une légère expression de désobéissance pour contaminer les autres êtres qui se savent eux aussi humiliés, piétinés, c’est ainsi que petit à petit des actes spontanés de résistance quotidienne se reproduisent (le refus des contrôles, les agressions contre les gardiens, les insubordinations collectives, les grèves de la faim etc.) et bien que nombre d’entre elles ont été étouffées sur le champ et que nombre de ceux qui ont participé en tant que coordination informelle des prisonniers en résistance (CIPRE) ont choisi de négocier et d’obtenir certaines commodités, on ne peut ignorer que ces faits n’existaient pratiquement plus dans les prisons au moins dans la dernière décennie, surtout depuis la prolifération de ceux qu’ici nous appelons « les mules » ou « prisonniers au service des autorités ».

Cependant, depuis ces actions qui ont agité l’intérieur de la prison pendant quelques mois, un petit groupe de personnes s’est formé, qu’ils ont décidé eux-mêmes d’appeler « cimarrón »… cimarrón pouvant être tout animal domestiqué qui échappe à ses maîtres et redevient sauvage.

Ce collectif a entamé un vaste travail de re-signification et de ré-appropriation de la vie à partir de la résistance culturelle, ignorant les espaces institutionnels pour mettre concrètement en place des ateliers, des discussions, une bibliothèque alternative pour construire de la sorte une vie communautaire en marge du temps et des restrictions de la prison…

En effet, la majorité de ceux d’entre nous considérés comme des « criminels » nous avons démontré que nous sommes capables d’assurer la subsistance avec intelligence, instinct et force physique en les combinant parfaitement entre eux, c’est ce qui fait de nous un ennemi en puissance à écarter par ceux qui nous dominent.

C’est d’ailleurs pour ce motif qu’ils nous enferment dans des cages et qu’ils nous combattent de façon si brutale…

Nombreux sont les « criminels » qui ne sont pas conscients de cela, mais d’autres comme nous l’ont perçu et sont prêts à livrer bataille contre le monstre carcéral et contre tout forme de domination….

Jusqu’à ce que nous soyons tous libres !

– Fernando Barcenas –

*****
Le compagnon anarchiste Fernando Barcenas Castillo a élaboré plusieurs projets à l’intérieur de la prison Nord de la Ville de Mexico où il est incarcéré depuis le 13 décembre 2013.

Il a créé des ateliers d’écriture, de réflexion, de musique; avec d’autres prisonniers et prisonnières écrit et diffuse le journal anticarcéral Indépendant et de combat « El Canero »; dernièrement il a mis en place une bibliothèque gérée par les propres prisonniers.

Fer a également encouragé et lancé l’organisation des prisonnier-e-s en résistance, tout d’abord il encourage la formation du C.C.P.R (Coordination Combative de Prisonniers en Résistance) plus tard il participe à la coordination des grèves de la faim avec d’autres prisonniers anarchistes de la ville de Mexico.

Par la suite Fer lance et encourage la formation de la C.I.P.RE (Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance) comme forme et espace d’organisation pour tous ceux et celles qui ont été brimés et torturés par la machinerie pénitentiaire.

La CIPRE étant une organisation informelle s’est dissoute et aujourd’hui s’efface non sans laisser toute une expérience organisationnelle derrière elle.

Désarmé, Fer lance une nouvelle proposition donnant lieu au collectif des prisonniers CIMARRON, le nom « cimarron » signifie «s’échapper, fuir».

Le marronnage était le nom donné à la fuite d’un esclave hors de la propriété de son maître.

Traduction Amparo et les trois passants / correction Myriam

Plus d'infos sur :
https://liberonsles.wordpress.com/2016/08/10/ville-de-mexico-presentation-du-collectif-de-prisonnier-e-s-cimarron/

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 10:23

Le 15 août 2016

La ville de Milwaukee (nord) a connu dans la nuit de dimanche à lundi une deuxième nuit de violences au cours de laquelle sept policiers ont été blessés et 11 personnes arrêtées, deux jours après que les forces de l'ordre eurent tué un suspect noir armé.

La nuit a été marquée par des jets de pierres et des coups de feu après que des policiers, en tenue antiémeute, ont investi le quartier du Sherman vers 23H00 locales (04H00 GMT) pour disperser une foule de manifestants en colère.

Sept policiers ont été blessés et 11 personnes ont été arrêtées, a déclaré lundi le chef de la police Edwards Flynn. Celui-ci a précisé qu'une trentaine de coups de feu avaient été entendus dans la nuit.

Ces tirs et jets de pierre ont visé des véhicules de police. Un agent a essuyé le tir d'un "projectile" non identifié, mais s'en est tiré sans trop de dommages grâce à son casque, a précisé la police.

M. Flynn a tenu à souligner que la police s'est gardée d'ouvrir le feu, dans un souci d'apaisement.

Malgré ces incidents, le chef de la police a considéré que ses hommes avaient davantage maîtrisé la situation que la nuit précédente.

Tout a commencé samedi après-midi lorsque deux policiers ont arrêté deux suspects en voiture qui se sont ensuite enfuis à pied. "Lors de cette course poursuite, l'un des policiers a tiré sur un suspect armé d'un pistolet semi-automatique" qui est mort sur place, selon la police de Milwaukee.

Le suspect de 23 ans, Sylville Smith, avait un casier judiciaire fourni et son arme avait été volée lors d'un cambriolage en mars, avait-elle précisé.

Une photo de la scène "montre sans aucune hésitation qu'il avait une arme en main, les gens doivent savoir cela", a souligné le maire de Milwaukee, Tom Barrett.

L'agent de police qui a tué Sylville Smith, lui-même noir, a été placé en congés administratifs, comme il est d'usage dans ce type d'affaire, et il loge chez des proches en dehors de la ville par crainte pour sa sécurité, a encore dit M. Flynn.

Les événements ont dégénéré dans la soirée de samedi quand la police a tenté de disperser au moins 200 manifestants exaspérés, certains jetant des pierres et des briques vers les forces de l'ordre. Une adolescente de 16 ans avait été blessée et hospitalisée, ses jours n'étant toutefois pas en danger.

- Véhicule blindé -

Quatre policiers avaient été conduits à l'hôpital et 17 personnes avaient été arrêtées au cours de cette première nuit de violences.

Au moins six commerces avaient été incendiés, dont une station-service, selon la police. Parmi ces commerces figuraient également une banque, une boutique de produits de beauté et un magasin de pièces automobiles, selon le journal local, le Milwaukee Journal Sentinel.

Des policiers ont été pris pour cibles dans plusieurs endroits des Etats-Unis ces dernières semaines, notamment à Dallas (Texas) et Baton Rouge (Louisiane), où plusieurs ont été abattus par des tireurs, dans un contexte de manifestations très tendues après la mort de plusieurs Noirs victimes de violences policières.

"Nous n'avions plus été défiées de cette manière depuis des années", a repris Tom Barrett.

Dans la nuit, le pare-brise d'un véhicule blindé a été touché de plusieurs projectiles, envoyant des bouts de verre dans les yeux de deux policiers.

Les forces de l'ordre ont aussi eu recours à un véhicule blindé pour porter secours à une victime blessée par balle qui a été conduite à l'hôpital.

Environ 125 membres de la garde nationale avaient été réquisitionnés et étaient prêts à intervenir, même s'ils n'ont finalement pas été mis à contribution.

Appelant à l'apaisement, le gouverneur Scott Walker avait rappelé dimanche que le Wisconsin "possède une loi requérant une enquête indépendante à chaque fois qu'il y a des tirs mortels effectués par un officier des forces de l'ordre".

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Guides juridiques - C.L.A.P33
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