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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 08:45

 

http://img.maxisciences.com/blackberry-messenger/emeutes-a-londres-les-autorites-denoncent-le-role-de-blackberry-messenger_31936_w250.jpg
Pioché sur Reporter Sans Frontières

Le 12 août 2011

Reporters sans frontières s’inquiète de la coopération de Research in Motion (RIM), fabricant canadien de BlackBerry, avec les autorités britanniques.

La messagerie instantanée des smartphones, BlackBerry Messenger (BBM), a été pointée du doigt par les autorités britanniques pour avoir été utilisée comme moyen de communication entre les émeutiers. Son système utilisant Internet plutôt que le réseau téléphonique, et nécessitant une authentification de l’utilisateur, rend difficile le traçage des messages. RIM, remédiant à cette difficulté, a déjà livré à Scotland Yard des données personnelles sur plusieurs utilisateurs de ses smartphones, sans réelle considération pour la protection des données personnelles. "Nous sommes engagés avec les autorités afin d’aider comme nous le pourrons", a déclaré l’entreprise sur Twitter.

Quelles seront les conséquences de cette coopération sur le respect de la vie privée des utilisateurs des BlackBerry, et sur leur droit à échanger de l’information librement sans contrôle ni entrave ? Si la transmission de données est suivie d’arrestations, il conviendra de s’interroger sur la validité des preuves fournies, et la légalité de leur acquisition. Reporters sans frontières craint également une éventuelle violation de l’habeas corpus.

Loin de sous-estimer la situation actuelle au Royaume-Uni et l’urgence de rétablir l’ordre, Reporters sans frontières estime que la mise à disposition des données personnelles à la police constitue un précédent inquiétant dans un pays occidental, et pourrait avoir des conséquences importantes en terme d’exemplarité sur d’autres régimes.

L’organisation s’étonne d’un certain nombre de déclarations de responsables politiques britanniques. David Lammy, élu de Tottenham, a été jusqu’à demander à BlackBerry de réfléchir à la possibilité de suspendre son service de messagerie. Une suggestion surprenante dans un Etat de droit, mais aussi lourde de conséquences : les risques de dérives liberticides sont désormais réels.

Enfin, nous mettons en garde les autorités britanniques contre toute mesure visant à fermer ou restreindre de façon drastique l’utilisation des réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter.

L’organisation voit d’un très mauvais œil la déclaration qui a été faite par le Premier ministre David Cameron selon lequel les grandes chaînes de télévision ont la responsabilité de remettre leurs rush sur les émeutes à la police, ce qui tendrait à faire de la presse un auxilliaire des forces de l’ordre, mettant gravement en danger leur indépendance.

RIM a souvent été soumis aux pressions des gouvernements. L’entreprise a déjà cédé plusieurs fois aux ultimatums d’Etats répressifs demandant le filtrage de certains sites, l’accès aux données des utilisateurs du smartphone ou la censure des services cryptés. La compagnie canadienne a ainsi accédé aux demandes des Emirats arabes unis et de l’Arabie Saoudite. Reporters sans frontières s’inquiète du fait que le Royaume-Uni fasse à son tour pression sur une entreprise de télécommunication.

Les Emirat arabes unis ont déjà imposé leur droit auprès du fabricant du smartphone : depuis le 1er mai, BES, qui fait transiter les messages par des serveurs basés à l’étranger, est bloqué dans le royaume. En Arabie Saoudite, pour contourner le problème d’accès, les autorités ont préféré demander l’installation d’un serveur dans le pays, auquel elle aura accès sur mandat judiciaire.

Reporters sans frontières demande à RIM d’engager une réelle réflexion sur sa responsabilité sociale, en partenariat avec les organisations de défense des libertés. L’organisation appelle également les politiques britanniques à faire preuve de la plus grande prudence sur l’éventuel contrôle ou suspension des services des smartphones, et demande l’abandon de la politique de collecte des données privées sans ordre judiciaire préalable.

Source :
http://fr.rsf.org/royaume-uni-blackberry-collabore-avec-la-12-08-2011,40775.html

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 08:04


 

Pioché sur Bellaciao

Mardi 2 août 2011

L’Autorité Palestinienne lance un appel au secours, face à l’escalade alarmante des violences de l’armée israélienne contre les enfants de Cisjordanie.

Dans un communiqué reproduit par l’agence de presse Ma’an, le « gouvernement » palestinien indique que depuis le début de l’année, l’armée et les colons ont tué neuf mineurs, et en ont blessé au moins 200 autres.

« Des centaines d’enfants sont arrêtés illégalement chaque mois par les forces israéliennes, détenus et martyrisés au mépris de toutes les lois, qu’elles soient internationales, israéliennes ou palestiniennes », dénonce-t-il.
Et ce, alors que le Conseil de sécurité des Nations-Unies vient tout juste d’adopter à l’unanimité, le 12 juillet dernier, la résolution 1998 sur la protection des enfants dans les zones de conflit.

Témoin, cette vidéo en caméra cachée où l’on voit une équipe de soldats israéliens en civil, à bord d’une camionnette, fondre sur quatre enfants et adolescents qui jouaient au football.

 


L’un de ces enfants, Islam Jaber, 13 ans, devait ensuite être conduit dans un cimetière, pour y être passé à tabac.

CAPJPO - EuroPalestine
http://www.europalestine.com/spip.php?article6376

Source :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119523

 

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 08:21

 

 

Transmis par Cynoque

Le 27 juillet 2011

Salut,

je sais pas si vous pouvez tirer quelque chose de ça mais on sait jamais, faudrait isoler le second sujet

http://www.france24.com/fr/20110724-2011-07-23-0010-wb-fr-observateurs

Le 2e sujet est particulièrement intéressant. 

New York, Le rappeur General Steele sort d'un concert, il voit un de ses musiciens (Chris Rock - pas sur du lien) se faire soit-disant frapper et marcher dessus à terre, déjà arrêté et menotté par la police.

Il s'approche et demande ce qui se passe, les flics lui ordonnent de se barrer en l'insultant.

Tout a été filmé.

Plus tard on entend Steele affirmer qu'une personne de l'autre coté de la rue a crié que Chris aurait été aspergé de lacrymo.

Ensuite ça part en sucette les flics fracassent tout le monde, ça tape ça tape.

Le rappeur témoigne ensuite par webcam (apparemment) et affirme que sans les copwatchers improvisés qui filmaient, beaucoup plus de monde se serait fait taper.

La personne qui a envoyé ça a France24 est Suy Kahofi, à Abidjan en Côte d'Ivoire.

Voilà alors j'aime pas du tout le ton du présentateur, on dirait de la TV réalité à la TF1, mais ça vaut ce que ça vaut.

Bye,

cynoque

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 16:29


 


Transmis par Janos

De violentes émeutes ont éclaté samedi soir à Tottenham, un quartier multiethnique de la banlieue nord de Londres, faisant huit blessés dans les rangs des policiers. Dimanche matin, la police tentait de reprendre le contrôle de la situation.

Cette explosion de violence a éclaté après une marche de protestation en hommage à un homme de 29 ans et père de quatre enfants, mort jeudi dans une altercation avec la police. Dès le coucher du soleil et durant une partie de la nuit, le quartier a été le théâtre de pillages et de dégradations, et de l’incendie d’un autobus, de deux voitures de police ainsi que de camionnettes.

Le contrôle de la rue principale de Tottenham a été repris difficilement avant l’aube par les forces de police qui avaient été assaillies à coups de projectiles et de cocktails molotov par des centaines de personnes en colère.

Peu avant l’aube dimanche, la police a indiqué que le calme revenait progressivement dans la rue principale, mais qu’il y avait encore des poches de résistance ailleurs dans Tottenham. Il n’a y pas eu d’arrestations, la police indiquant que sa première priorité était de restaurer l’ordre public. Huit policiers ont été blessés et hospitalisés.

Il s’agit des pires émeutes constatées depuis des années dans la banlieue de Londres, même si celle-ci avait connu dans son centre ces derniers mois des manifestations à l’appel d’étudiants et de syndicats. Dimanche, un porte-parole du maire de Londres a déclaré que « la violence et la destruction de biens ne faciliteraient en aucun cas l’enquête » sur la mort de cet homme de 29 ans.

Source :
http://www.leparisien.fr/international/video-violentes-emeutes-la-nuit-derniere-dans-la-banlieue-de-londres-07-08-2011-1557885.php

Complément d'info sur Le Soir (Belgique) :
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-08-07/violentes-emeutes-dans-une-banlieue-de-londres-855318.php

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 15:01

 

 
Pioché sur Bellaciao

Mercredi 3 août 2011

Après une énième menace d’expulsion annoncée pour le 1e aout au matin, la ville de Fribourg a envoyé sa main armée ce matin peu avant 5h.

Plus de 500 flics contre 200 manifestant-es qui après avoir enflammé les barricades encadrant le Rhino ont dû abandonner le terrain au vue du rapport de force.

8h début de la destruction du Rhino

8h06 annonce d’une première arrestation, des affrontements ont lieu dans le quartier

9h annonce de 5 arrestations

500 à 600 flics toujours déployés dans le quartiers, ils sont environ 1000 sur toute la ville avec mise en place de check point autour du quartier du Rhino.

En réponse à ce déploiement de force outrancier et la répression déjà sévère, une banque a été cassée et d’autres actions sont prévues, les affrontements continuent dans le quartier et en ville.

Voir des photos :
http://www.badische-zeitung.de/fotos-streit-um-wagenburg-rhino-im-vauban-eskaliert

Article avec vidéo (en allemand) :
http://www.badische-zeitung.de/freiburg/kommando-rhino-gewalt-eskaliert-in-der-nacht--48160146.html

Article (en allemand) :
http://www.badische-zeitung.de/freiburg/frist-fuer-kommando-rhino-laeuft-ab--47966876.html

Source :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119532

 

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 17:35


null
Pioché sur Bella ciao

Communiqué du NPA 69 – 3 août 2011

Place Syntagma évacuée : solidarité avec les camarades arrêtés !

ATHENESLa police et des employés municipaux d’Athènes ont évacué samedi les manifestants anti-austérité du mouvement des Indignés qui campaient et occupaient depuis plus de deux mois la place centrale de Syntagma, épicentre du pouvoir et des contestations en Grèce, a constaté l’AFP.Le campement de tentes et d’installations éphémères installé depuis le 25 mai sur la place en face du Parlement a été démantelé ainsi que "différents objets qui polluaient l’environnement"

La police a procédé à l’arrestation de huit personnes durant l’opération, quatre Grecs, deux Français, un Allemand et un Roumain, accusés d’avoir "violé les lois sur la protection de l’environnement", a ajouté la police sans autre précision.Un prétexte ridicule qui cache mal la volonté de criminaliser le mouvement de contestation dans son ensemble.

Parmi eux un camarade Lyonnais Salim Messad. Le NPA69 est solidaires avec les indignées de tous les pays et demande la libération immediate et l’abandon de toutes poursuites contre les indignés de la place Syntagma arretés et notamment Salim Messad, second tête de liste aux dernières élections regionales sur la liste présentée par le NPA.


***
Et le commentaire qui suit

Je suis un des 2 francais arrétés place Syntagma, et ce que je peux vous dire, c`est que partout en France et ailleurs, on doit soutenir le peuple grec et les indignés de Syntagma. Leur justice est une farce qui ne fait pas rire et qui bafoue toutes les conventions internationales concernant les droits de l`homme et des prisonniers (convention de Vienne).

Tout le monde doit savoir ce qui se passe vraiment en Grece, oú on peut croiser des militaires armes dans les rues, des flics version robocop de partout....

Concernant notre arrestation, mon seul tort est d`avoir réveillé des camarades qui dormaient (4h30 du mat), et de les avoir aidé a ramasser leurs affaires avant que les flics ne foutent tout à la benne.

Ils étaient entre 200 et 300, armés de matraques téléscopiques et apres 2/3 coups sur les tentes, ils arrachaient tout et y jetaient dans 2 camions bennes.

Mon amie a demandé a me suivre pour que je ne soit pas seul en prison, et on a donc été embarqué.

Une fois en cellule, on ne nous a rien dit a propos du motif de notre arrestation, on ne nous a pas auditionné, seulement pris nos empreintes des 10 doigts + les 2 mains.

On nous a pris nos passeports pour une soi disant vérification , mais jamais l`ambassade n`ai été mise au courant de notre interpellation.

Ensuite on a ete fouillés entierement, puis menottés dans le dos pour un transfert vers un autre commissariat ou on nous a pris en photo.

On nous a enfin conduit au tribunal, en comparution immédiate, pour décider de notre maintien en detention ou non.

Il etait environ 16h et, après un passage devant les juges sans interprete, on a enfin été liberé apres 12h de GAV, et convoqué pour un proces le lundi.

Mais l`audience de lundi a été reportée a ce jeudi, et ce jeudi le proces a de nouveau été reporté, au 20 octobre cette fois.

A chaque passage devant les juges, ça nous coûte 120e chacun et on ne sait pas trop ce qu`on risque, a priori une amende

Voilà pour le résumé succint de notre arrestation, affaire a suivre...

Source :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article119539

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 07:30

 

http://www.medeflyonrhone.com/files/2011/02/drapeau.jpg
Transmis par le CAAMLG
http://caamlg.free.fr/

Depuis El Watan, le 22 juillet 2011

Livrées à la vindicte populaire dans différents quartiers de M’sila, où elles ont failli être lynchées pour les unes et brûlées vives pour les autres, ces femmes seules, noyées momentanément dans le brouhaha de la chasse aux sorcières, ne baissent pas les bras.

Du moins l’une d’entre elles qui, en cette journée du 10 juillet, s’est déplacée au bureau d’El Watan pour relater la nuit d’horreur du 1er au 2 juillet, où sa famille attaquée au cocktail Molotov a failli être brûlée vive, d’une part, et pour dénoncer le silence suspect des magistrats et des services de sécurité qui ont assisté sans broncher aux tentatives répétées de massacre de femmes et d’enfants, d’autre part. «C’est honteux qu’une famille entière de onze membres, dont quatre enfants en bas âge (10, 9, 4 ans et 4 mois), lâche Mme R., ait à subir des assauts répétés durant la nuit du 1er au 2 juillet de la part de délinquants qui se sont acharnés à l’aide de cocktails Molotov à bombarder notre appartement avec l’intention de nous brûler vifs, sans qu’aucune instance de sécurité ne daigne bouger le petit doigt pour assurer la protection de personnes en danger de mort.»

Mme R., mère de 5 enfants, accusée d’exercer le plus vieux métier du monde, n’en revient pas face à cette hargne des riverains à vouloir en découdre avec sa famille en salissant la réputation de ses filles. «Moi, dit-elle, qui ai vécu plus de 12 ans dans ce quartier sans que personne ne trouve à redire.» Pour elle, il est inconcevable qu’un habitant au cœur de la ville de M’sila, au milieu des institutions de l’Etat, se fasse massacrer par une bande de délinquants, sans qu’aucune instance réagisse pour protéger des vies humaines. Et d’ajouter : «Le silence en réponse à nos 120 appels de détresse adressés à la police (3e sûreté urbaine) et la sûreté de wilaya nous a éclairés sur cette velléité de l’administration en charge de la sécurité publique à nous jeter en pâture et être au diapason avec les délinquants.» «Pire, le lendemain, après avoir survécu à la nuit d’horreur de la veille, personne n’a voulu me recevoir pour déposer une plainte. Il a fallu que je me rende au ministère de la Justice le 3 juillet pour que le procureur général daigne accepter ma plainte, et que les services établissent un procès-verbal d’audition.»

Nuit d’horreur

Les dérobades des services de police ne se sont pas arrêtées là : après avoir survécu à cette nuit d’horreur, cette famille a été conseillée par le commissaire Hakim de quitter la ville, tout en la rassurant que l’appartement sera sous bonne garde. Dans la nuit du 2 au 3 juillet, la promesse du commissaire Hakim n’a pas tenu face à la déferlante qui a ciblé l’appartement de Mme R. Celui-ci a été incendié, pillé sous le regard des policiers, qui n’ont pas levé le petit doigt pour dissuader ces jeunes en furie, qui s’en sont donné à cœur joie pour jeter une famille entière dans la rue et traumatiser à jamais des enfants, dont le seul tort était d’être là en cette nuit du 1er juillet chez leurs grands-parents. «Au jour d’aujourd’hui, note Mme R., aucune suite n’a été donnée à la plainte contre les auteurs présumés des tentatives de brûler les occupants de l’appartement, qui a été réduit en cendres le lendemain.»
 
Ghellab Smail

Source :
http://www.elwatan.com/weekend/7jours/descentes-punitives-a-m-sila-une-famille-releve-la-passivite-de-la-police-22-07-2011-133570_178.php

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 10:59

 

http://asset.rue89.com/files/LucileSourds/tunisie_ado_mort_violence_inside.jpg

 


Un Tunisien de 14 ans tué dans un manifestation... par euronews-fr


Pioché sur Rue 89

Par Ramses Kefi le 18 juillet 2011

A l'origine du regain de violences en Tunisie, islamistes ou sbires de Ben Ali ? Les Tunisiens dénoncent des « zones d'ombre ».

Dans la nuit de samedi à dimanche, plus de 300 manifestants, armés de pierres et de cocktails Molotov, ont pris d'assaut un poste de police dans le quartier d'Intikala, à Tunis. Dans le même temps, à Menzel Bourguiba (60 km au nord de la capitale), plusieurs personnes auraient, selon les autorités, dérobé des armes à feu et des munitions pendant la mise à sac d'un commissariat de la ville.

Bis repetita 24 heures plus tard, mais cette fois dans la ville-symbole de Sidi Bouzid, là où, quelques mois plus tôt, Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu. Si le calme était revenu ce lundi matin, les affrontements de la nuit ont fait au moins deux blessés grave et un mort.

La victime, Thabet Belkacem, était âgée de 14 ans et aurait été touchée par « un ricochet de balles » tandis que la police tentait de disperser les manifestants par des tirs de sommation. (Voir la vidéo d'Euronews ci-dessus)

Originaire de Sidi Bouzid, Slim, 21 ans, n'est pas surpris. Pour cet étudiant en électronique, la police tunisienne est retombée dans ses travers. Quand il apprend la nouvelle ce lundi matin, il est chez un ami, au Kef, dans l'ouest :

« S'il n'y avait pas l'armée, la police ferait un carnage, comme sous Ben Ali. On dirait que rien n'a changé et que le RCD tire les ficelles en coulisse. Il y a trop de zones d'ombre, trop de choses bizarres, notamment au ministère de l'Intérieur. »

La rumeur au service du chaos

La Tunisie vit un mois de juillet particulièrement compliqué. A la veille d'une échéance électorale historique, le pays est en proie à des violences qui mettent le gouvernement transitoire dans une posture compliquée.

Souvent contesté pour ses accointances avec le régime déchu, il est désormais soupçonné de freiner la transition démocratique, en voulant prolonger son intérim au-delà des élections prévues le 23 octobre prochain.

Dans un discours prononcé ce lundi après-midi, Béji Caid Essebsi, Premier ministre provisoire, a tenu à démentir ces accusations, rejetant au passage un deuxième report du scrutin, en dépit des événements sanglants de ce week-end.

Soldat à Tunis depuis maintenant quatre ans, Béchir, 29 ans, est catégorique : le ministère de l'Intérieur ne ment pas quand il met les troubles récents sur le compte des islamistes.

« Pas tous, car certains sont pacifistes. Même s'ils ne se mettent pas en avant, ils embrigadent des désœuvrés et se servent d'eux, comme ils l'ont toujours fait. »

Pour lui, la police n'est pas coupable des accusations de torture dont certains manifestants l'accusent. Il pointe du doigt les rumeurs, qui servent la désinformation et surtout le chaos.

« A 14 ans, que faisait-il dans une manifestation ? »

Béchir estime que la police a « quand même » changé ses méthodes, bien que constamment confrontée au danger, comme pour les événements qui ont conduit à la mort du jeune garçon à Sidi Bouzid :

« Quand on t'attaque avec des sabres et des cocktails Molotov, c'est bien normal de se défendre, non ? Le petit a reçu une balle perdue mais à 14 ans, que faisait-il dans une manifestation ? »

Mardi, il sera à la frontière libyenne, à Ras Ejdir. Avant de raccrocher, il tient à souligner l'urgence dans laquelle se trouve la Tunisie :

« Ça va très mal. Les gens ne comprennent pas qu'on ne peut pas changer les choses du jour au lendemain. Il faut de la patience. C'est dur.

Mais depuis le début du mois, tout le pays s'enflamme. A Sbeitla [centre-ouest] et Gafsa [sud-ouest], on a même été obligés de décréter le couvre-feu il y a quelques jours. »

« On ne sait même pas qui gouverne »

Mahdi, 28 ans, mécanicien au chômage, a voulu quitter Tunis en juin dernier. Faute d'argent, il s'est ravisé. S'il se dit fier de sa Révolution, il assure que la Tunisie n'en a pas fini avec le RCD. Il y a un mois déjà, il craignait que les « copains » de Ben Ali ne reprennent la main. Aujourd'hui, il en est presque convaincu :

« Leur patron est parti mais ça ne les empêche pas de travailler. Ils ne sont pas tous partis en Arabie saoudite. »

Il partage un point commun avec Béchir, celui de considérer la rumeur comme un danger, qui menacerait la bonne tenue du scrutin d'octobre prochain. Pour Mahdi, la campagne risque d'être complètement biaisée par le contexte délétère, qui mettra les vraies préoccupations au second rang :

« Pour beaucoup, la démocratie n'est pas un bon business. »

Le jeune homme voit la mort de Thabet comme une conséquence tragique mais logique. Sidi Bouzid et les régions les plus défavorisées s'impatientent et, surtout, ne voient rien venir. Alors il reste sceptique quant à la seule implication d'islamistes et de délinquants dans le regain de tension. Il soupçonne des manœuvres du régime déchu :

« Pendant des années, le gouvernement a menti. C'était même une spécialité. Il y a beaucoup d'anciens réflexes qui restent encore aujourd'hui. La police tabasse sous la bienveillance du Premier ministre. De toute façon, on ne sait même pas qui gouverne. »

Photo :
Des manifestants font face à la police à Tunis, place de la Kasbah, le 15 juillet 2011 (Zoubeir Souissi/Reuters).

Source :
http://www.rue89.com/2011/07/18/un-ado-tue-a-sidi-bouzid-la-police-tabasse-rien-na-change-214721

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:49

 

http://www.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_43_large/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2011-01-26T170735Z_777170123_GM1E71R039V01_RTRMADP_3_EGYPT-PROTEST_0.JPG
Transmis depuis Printemps Arabe

Le 14 juillet 2011

Conformément aux gages donnés par le premier ministre égyptien, Essam Charaf, aux manifestants qui campent à nouveau place Tahrir, au Caire, et dans d'autres villes du pays, le ministre de l'intérieur Mansour Issaoui a annoncé, mercredi 13 juillet, une purge de l'appareil policier du pays. Qualifié de "plus grand remaniement de l'histoire des forces de police", cette purge comprend le renvoi de 669 officiers -parmi lesquels 505 généraux et des officiers de grade inférieur- et la mutation de 4 000 membres du ministère. Selon l'Egyptienne Zeinobia, auteure du blog Egyptian Chronicles, 18 généraux et 9 colonels ayant été impliqués dans la mort de manifestants lors de la révolution du 25 janvier sont concernés. La suite du remaniement pourrait être annoncée samedi, ajoute-t-elle.

Pour Issandr El-Amrani, du blog The Arabist, si cette décision "est significative, elle échoue à définir un plan cohérent sur le long terme pour une réforme du secteur de la sécurité". Zeinobia salue également ce remaniement mais "ne peut s'empêcher de cacher son inquiètude quant à ces 505 généraux et le fait qu'ils puissent former une contre-révolution". Un lecteur du blog lui répond : "Je partage ta crainte. Ces personnes, quelque soit leur rang, doivent être placées sous stricte surveillance. Et je voterai pour qu'elles ne puissent jamais prendre part à la vie politique égyptienne, jusqu'à leur interdire de voter dans toute élection à venir".

Un autre lecteur est, par contre, plus nuancé : "votre crainte trouve ses justifications mais seulement pour une petite fraction d'entre eux. Ce sont de vieilles personnes ... qui tiennent leur pouvoir du fait qu'elles obéissent aux ordres au bureau. Retirez-leur leur bureau et ce sont de vieux hommes cassés, perturbés. [...] De plus jeunes officiers plus audacieux pourraient causer certains troubles. Mais certainement moins que ce qu'ils pourraient faire sous leur chape d'officier".

LES ÉLECTIONS REPORTÉES

Mercredi, un membre du Conseil suprême des forces armées - CSFA a par ailleurs annoncé le report d'un à deux mois des élections législatives. Sur son blog, Issandr El-Amrani précise ainsi que "l'armée commence à confirmer que les élections parlementaires auront lieu aux alentours de novembre, ce qui lève la confusion sur le fait que le temps manque pour être prêt sur le calendrier originel de septembre. L'inscription et la campagne électorales débuteront en septembre, mais le scrutin aura lieu un mois et demi plus tard". Le CSFA devrait prochainement promulguer par décret le projet de code électoral.

Une annonce qui devrait réjouir les nouveaux partis libéraux, estime Issandr Al-Amrani dans le Financial Times. Ces derniers s'inquiétaient que la tenue d'élections en septembre les désavantage par rapport à des forces politiques mieux établies, comme les Frères Musulmans ou les membres de l'ancien parti au pouvoir, le Parti national démocratique. Nombre d'entre eux ont également appelé à ce qu'une constitution soit rédigée avant que n'aient lieu les élections, ce qui repousserait toute élection à 2012.

Autre annonce attendue dans les prochains jours, celle du remaniement ministériel que serait en train de négocier le premier ministre Essam Charaf avec le CSFA. Selon Issandr El-Amrani, le vice premier ministre Yehia Al-Gammal aurait déjà démissionné, ce qu'il désirait depuis plusieurs semaines. "Les autres portefeuilles qui pourraient connaître des changements comprennent : l'intérieur, la justice, les biens religieux, le travail, l'aviation civile, le transport, l'électricité et la production militaire. L'inclusion de ce dernier (et de l'aviation civile) est significatif, dès lors qu'il est le pré carré de l'armée", analyse le blogueur.

Source :
http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/07/14/legypte-procede-a-la-purge-de-lappareil-policier/#xtor=RSS-3208

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 16:11

 

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_Femme%20agress%C3%A9e.JPG
Transmis par un-e anonyme

Le 14 juillet 2011
 
À Alger, les habitants de la cité du Bois des Pins se sont confrontés aux forces de police pour empêcher la destruction de la forêt du quartier par les autorités de la ville. En vain : d’ici 18 mois, ce carré de verdure devrait être remplacé par un parking.
 
C’est en mai dernier que la décision a été prise par la municipalité d’Hydra, le quartier résidentiel qui abrite la cité populaire du Bois des Pins. Le projet de construction de ce nouveau parking nécessitait de raser les 11 000 m2 de forêt, unique poumon du quartier.
 
La semaine dernière, et durant plusieurs jours, les riverains se sont révoltés contre cette décision jugée arbitraire. Ils dénoncent notamment un projet non conforme aux lois d’urbanisme. Malgré cette opposition, l’intégralité du Jardin des Pins a été rasé le 10 juillet, provoquant ainsi de violentes émeutes. Plusieurs riverains ont été brutalisés par les forces de police qui ont également procédé à des arrestations. Le comité de quartier se bat désormais pour récupérer le terrain.
 
La cité du Bois des Pins, qui compte 4 500 habitants, est la plus peuplée du quartier d’Hydra qui compte plus de 35 000 habitants.


"Les autorités n’imaginaient pas que les Algériens puissent se révolter pour sauvegarder des arbres"

Abdelghanni Mhenni, 61 ans, est responsable du comité de quartier du Bois des Pins.
 
Cette affaire a commencé au début du mois de mai lorsqu’une équipe est venue faire des relevés topographiques dans la forêt. C’est là qu’on a appris que la mairie projetait de détruire la forêt du Bois des Pins pour construire à la place un complexe de 12 étages. Nous avons été à la fois surpris et en colère de ne pas avoir été tenus au courant.
 
La procédure légale qui doit précéder ce genre de projet a été totalement bafouée. Il n’y a pas eu d’enquête de commodo et incommodo auprès de la population [enquête administrative dont le but est d’étudier les avantages et inconvénients d’un projet ou d’une opération pour le public, ndlr]. Nous n’avons pas non plus eu connaissance d’un permis de lotir qui doit délimiter le terrain à construire et la nature du projet. Par ailleurs, il n’y a eu aucun affichage public portant le numéro du projet, la durée des travaux, les noms des organismes qui les ont commandé et qui les exécuteront ni celui de l’organisme qui a délivré le permis de construire. Ce sont là les lois sur l’urbanisme auquel tout projet de construction doit se conformer en Algérie, exception faite pour les édifices de défense nationale. De plus, Alger est une zone sismique et notre commune est placée en zone orange. Est-il raisonnable d’y construire un édifice de 12 étages [les médias ne donnent aucune précision sur le nombre d'étages de l'édifice] sans qu’une étude sérieuse ne semble avoir été engagée et alors que l’édifice le plus élevé est de 9 étages ?

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_Apr%C3%A8s%201.JPG
"Nous avions rassemblé près de 4 500 signatures auprès des habitants de la cité et des riverains d’Hydra"
 
Pendant la première moitié du mois de mai, les équipes topographiques sont venues à plusieurs reprises au Bois des Pins et, à chaque fois, la population de la cité les chassait. Le 16 mai, nous avons fondé un comité de quartier ainsi qu’un comité de sages dont la mission est de dialoguer avec les autorités. Nous avons rassemblé près de 4 500 signatures auprès des habitants de la cité et des riverains d’Hydra.
 
Durant près de deux mois, nous avons multiplié les démarches auprès de la mairie d’Hydra et de la wilaya d’Alger [la plus importante institution administrative régionale en Algérie]. Nous avons contacté le maire d’Hydra, la waly d’Alger et même le ministre de l’Environnement. Nous avons obtenu de vagues promesses qui n’ont jamais été accompagnées d’actes ou de prises de position officielle [FRANCE 24 a contacté la mairie d’Hydra, la wilaya d’Alger ainsi que la Direction des travaux publics, aucun responsable n’a accepté de nous parler].
 
Les premières émeutes ont éclaté le 7 juillet. La police était alors venue en grand nombre pour protéger les ouvriers venus ériger des barrières métalliques autour de la forêt. On a réussi à calmer les jeunes durant la journée, mais la nuit, ça a explosé. Les jeunes sont sortis dans la rue et ont affronté les forces de police.


Nous avons ensuite eu deux jours de calme relatif jusqu’au dimanche 10 juillet. Ce jour-là, à 7 heures 30, nous avons été surpris par un déploiement sans précédent des forces de sécurité : près de 5 000 policiers, ramenés par des centaines de camions, ont encerclé toute la commune d’Hydra. Ils sont montés dans les terrasses et sur les toits des immeubles et se sont installés dans les cages d’escalier pour pouvoir tout surveiller et empêcher les habitants de sortir. Ils étaient munis de bombes lacrymogènes, de tasers et de flash-ball [armes à balles en caoutchouc].
 
Mais dès que les ouvriers sont arrivés et qu’ils ont commencé à abattre les arbres, ce fut l’affolement. Les habitants sont sortis de chez eux malgré l’interdiction de la police et de violents affrontements ont eu lieu. Il y a eu des blessés des deux côtés. Personne n’a été épargné, même les vieilles dames ont été brutalisées par la police. Une dizaine de personnes ont été arrêtées, dont moi. Nous n’avons été libérés que dans l’après-midi de mardi et nous sommes convoqués pour comparaître devant le tribunal d’Alger le 6 octobre pour 'atteinte à la sécurité publique et aux biens de l’Etat'


"La loi algérienne punit de 10 ans de prison tout individu qui arrache un arbre sans autorisation"
 
Les autorités sont arrivées à leurs fins en rasant quasiment tous les arbres de la forêt dont certains étaient centenaires. Je crois que les responsables n’imaginaient pas que les Algériens puissent se révolter pour sauvegarder des arbres. Il n’y a jamais eu de manifestations chez nous, pas même lors de la hausse des prix en janvier dernier, alors que nous avons aussi des problèmes de logement et de chômage. Nous n’avons jamais demandé à ce que ce terrain soit transformé en lotissements et nous n’avions pas besoin d’un parking (il y en a déjà un à 50 mètres de là). Tout ce que nous voulions, c’était préserver le poumon de notre cité. Nous continuerons d’ailleurs à nous mobiliser et on espére récupérer ce terrain et replanter des arbres.
 
Des habitants des autres quartiers sont venus nous voir quand ils ont appris ce qui s’est passé. Si la mobilisation continue et que de nouvelles émeutes éclatent, c’est tout Alger qui se soulèvera car le malaise est général et tout le monde sait que la corruption est au rendez-vous dans ce genre de projet. Ironie du sort, la loi algérienne punit de 10 ans de prison tout individu qui arrache un arbre sans autorisation."

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_Avant.JPG

Le Jardin des Pins avant sa destruction

 

http://observers.france24.com/files/obs_article_images/cropped520_Apr%C3%A8s%202.JPG

Le même jardin après sa destruction


Source :
http://observers.france24.com/fr/content/20110714-une-cite-algeroise-privee-de-son-unique-carre-verdure-algerie-emeutes-jardin-des-pins-parking

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 14:30

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 11:38

 

http://www.undernews.fr/wp-content/uploads/2010/11/prison.jpg


Transmis par Tuks en Vrac depuis Le Monde

Le 1er juillet 2011

La Californie doit réduire de 30 000 son nombre de détenus d'ici à deux ans

Avec 143 000 personnes derrière les barreaux, la Californie souffre d'un problème chronique de surpopulation carcérale. Aujourd'hui,  dans cet Etat américain, les prisons affichent le double du taux d'occupation prévu.

Le 23 mai, la Cour suprême américaine a ordonné de réduire à 110 000 le nombre de détenus d'ici à deux ans.

L'instance judiciaire a en effet estimé que l'Etat ne respectait pas le huitième amendement de la Constitution garantissant un traitement humain de ses prisonniers.

Chaque semaine, un détenu meurt dans les geôles californiennes. C'est deux fois plus que dans le reste des prisons du pays. Selon la cour, les suicidaires sont maintenus dans des "cages de la taille d'une borne téléphonique dépourvues de toilettes".

Autre défaillance : l'utilisation de gymnases, de salles de classe ou même de douches au sein des prisons pour héberger des prisonniers, entassés sur des lits superposés de trois niveaux. Impossible, dans ces conditions, de garantir des soins adéquats, en particulier aux détenus atteints de troubles mentaux.

LE TAUX DE RÉCIDIVE LE PLUS ÉLEVÉ DU PAYS

La Cour suprême américaine a bien proposé une solution de rechange : construire de nouveaux établissements pénitentiaires. Mais cela semble hautement improbable en raison de la crise budgétaire que traverse la Californie. L'Etat débourse déjà 1 milliard de dollars (690 millions d'euros) chaque année pour ses prisons, un record.

Les raisons de cette surpopulation sont multiples.

Il y a d'abord les lois extrêmement punitives passées dans les années 1990, comme la Three strikes law, qui prévoit une peine plancher de vingt-cinq ans pour les récidivistes au bout de trois condamnations pour crimes graves. Une loi qui visait à dissuader les récidivistes, mais qui a eu pour effet de faire exploser le nombre de prisonniers. Avec sept anciens détenus sur dix qui retournent derrière les barreaux au bout de trois ans, le taux de récidive en Californie constitue l'un des plus élevés du pays.

Les critiques de la Three strikes law estiment qu'il faut mettre l'accent sur la liberté conditionnelle, tout en restant intraitable sur les récidives. Il est également préconisé d'assurer une meilleure prise en charge des détenus à leur sortie de prison, en les aidant à trouver un travail par exemple. Mais le taux de chômage en Californie, qui s'élève à près de 12 %, va rendre difficile la réinsertion de ces milliers de prisonniers.

Cécile Grégoriadès

Source :
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/07/01/la-californie-doit-reduire-de-30-000-son-nombre-de-detenus-d-ici-a-deux-ans_1543590_3222.html#xtor=EPR-32280468-[NL_weekend]-20110702

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 12:34


http://www.cinemapassion.com/stickers4/Haute_trahison-16123117122007.jpg
Transmis par Resistons Ensemble

Le 25 juin 2011

Ils cherchent des mouchards; ils ne trouveront que des mollards.

Ces dernières semaines, plusieurs compagnons ont été approchés ou appelés par des types douteux qui leur proposaient sans détours de filer des informations sur le mouvement anarchiste et qui cherchaient à les faire chanter. Il n'est dès lors pas exclu que cela fasse déjà un bon moment que les chiens de garde de l'Etat cherchent à recruter des mouchards.

Nous n'avons jamais été dupes quant au fait que notre lutte contre toute autorité serait facile ; que nous ne rencontrerions pas d'obstacles répressifs sur nos chemins. Par ailleurs, nous n'avons jamais cru non plus que l'Etat se la jouait et se la jouerait fair-play. L'actuelle quête de mouchards, le sale chantage qu'ils emploient pour faire pressions sur des compagnons, les pauvres intrusions dans les maisons des compagnons pour y installer des appareils d'écoute et de vidéosurveillance cachés, les lâches tabassages de compagnons menottés dans les cellules des commissariats : voilà donc un chemin qu'ils sont en train d'explorer pour essayer de briser le mouvement des ennemis de toute autorité.

Ces pratiques sont à l'image des mécanismes qui traversent l'ensemble de la société. Du chantage salarial à la menace de la prison, de la mentalité -malheureusement trop répandue- de balance à la lutte des places pour gravir les barreaux de l'échelle sociale. Les actuelles tentatives d'intimidation sont donc à la hauteur de cette société que nous combattons, et elles ne provoquent qu'une seule chose chez nous : un profond raclement de gorge pour leur cracher à la gueule.

De tous temps et en tous lieux, les activités des anarchistes et des anti-autoritaires, aussi modestes soient-elles, ont attiré l'attention malveillante de l'Etat, même en Belgique. Les possibilités que nos révoltes rencontrent celles des autres rebelles de cette société leur foutent les nerfs. La diffusion d'idées séditieuses et éprises de liberté dans un climat social toujours plus instable leur paraît chaque jour plus intolérable ; la multiplicité de l'action directe, de l'auto-organisation et des pratiques d'attaques incontrôlables et diffuses échappe à leur emprise pacificatrice. Alors ce n'est pas une coïncidence s'ils n'ont pas seulement recours à des lourdes peines de prison, mais qu'ils essayent aussi de créer des fausses divisions et autres séparations (« les bons » et « les méchants » ; les « coupables » et les « innocents ») pour tenter de restreindre la diversité et la richesse des pratiques et des angles d'attaque et couper les liens de solidarité et de complicité.

On ne le répétera jamais assez : soutenons-nous les uns les autres via une attitude d'insoumission totale et de non-collaboration face à la justice, à ses limiers et à ses amis-journaleux. Il n'y a rien à leur dire, il n'y a rien à discuter avec eux. Ils sont passés maîtres dans l'art d'utiliser et d'abuser tout ce que tu dis à des fins répressives. Il est important de faire gaffe à ce que personne ne se retrouve seul face à une horde de ces chiens de garde, face à d'éventuels chantages et menaces, face à l'intimidation judiciaire. Continuer à prendre nous-mêmes l'initiative ; continuer à déterminer nous-mêmes ce dont nous voulons discuter et comment nous voulons lutter, aussi en des périodes de menace répressive plus intense, est la réponse la plus forte que nous puissions donner. Il n'y a pas à rechercher ou à accepter le dialogue avec le Pouvoir et ses sbires ; le mutisme des rebelles face au pouvoir et le fait de maintenir ouvert ou conquérir l'espace de discussion libre avec d'autres révoltés et mécontents sont certainement des lignes de défense très fortes.

En aucun cas, nous ne devrions perdre le nord à la vue des manœuvres répressives. Ces manœuvres étaient de toute façon déjà en cours. Que ce soit contre des antiautoritaires ou contre d'autres rebelles (n'oublions pas par exemple ces réfractaires du système qui se retrouvent déjà derrière les barreaux, voire en isolement). Et ces manœuvres existeront aussi longtemps que l'Etat restera debout. Notre attention devrait continuer à aller vers ce qui nous préoccupe vraiment : répandre les idées anarchistes et ant-iautoritaires, soutenir et développer des expériences d'auto-organisation et d'action directe, jeter de l'huile sur le feu des troubles sociaux - chacun.e à sa manière et selon sa propre cohérence anti-autoritaire. Voilà pourquoi nous sommes des rebelles, des anarchistes, des insoumis à toute autorité ; voilà pourquoi nous serons toujours sur le pied de guerre avec cette société, ses institutions, ses représentants, ses protecteurs.

Aucune collaboration avec la Justice et le Pouvoir !
Aucun dialogue avec les chiens de garde de cette société putride !
Pour la révolte, la solidarité et l'anarchie !

Des ennemis de toute autorité
De partout, juin 2011

Source :
http://bxl.indymedia.org/articles/2197

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