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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 18:39

 

http://elenemigocomun.net/wp-content/uploads/2006/12/oaxaca-resiste.jpg

 

Transmis depuis les C.S.PC.L

 

Sept heures d’affrontements à Oaxaca contre la visite de Felipe Calderón

Gabino Cué et Felipe Calderón répriment violemment les manifestations des enseignants et du peuple d’Oaxaca

Communiqué de VOCAL

Mardi 22 février 2011.
 
Aujourd’hui mardi 15 février des policiers fédéraux, de l’État, des groupes de choc civils et des francs-tireurs placés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique d’Oaxaca ont provoqué et réprimé la protestation pacifique que les enseignants et le peuple oaxaquègnes réalisaient à cause de la présence à Oaxaca de Felipe Calderón.

Depuis l’après-midi du 14 février, un énorme déploiement des policiers locaux et fédéraux ainsi que de l’armée a pris possession de la Grand-Place et des rues environnantes du centre historique. À 11 h 30 du matin, ce mardi 15 février, un groupe d’enseignants appartenant à la 22e section du SNTE-CNTE réalisait une protestation pacifique à l’angle d’une des rues qui mènent à la Grand-Place ; à ce moment, la Police fédérale préventive (PFP) les a chargés, et deux enseignants ont été blessés, dont le secrétaire à la presse du syndicat, ainsi qu’un compañero du mouvement social qui a reçu un impact d’arme à feu à la tête. Face à cette agression, les enseignants se sont défendus et, en manière de protestation, ont retenu trois membres de la Police fédérale préventive, ce qui a causé plus tard une opération de la PFP pour prendre le local de la 22e section - "Cepos 22" - où les enseignants retenaient les agents de la PFP ; ceux-ci ont arrêté violemment quatre professeurs qui se trouvaient là.

 

Une fois regroupés les enseignants et le peuple en général, autour de 14 heures, les protestations ont continué aux abords de la place, tandis que d’autres professeurs et personnes du peuple en général se dirigeaient vers elle. Elles ont été dispersées avec des gaz lacrymogènes et des tirs d’armes à feu réalisés par des francs-tireurs postés sur les terrasses de différents immeubles du centre historique. Dans la rue Cinco de Mayo, à plusieurs pâtés de maisons du lieu de la protestation, le compañero "Kalamar", qui est membre du collectif Hormigas Libertarias (Fourmis libertaires), a été blessé d’une balle à la tête. Nous sommes pour le moment dans l’obligation de taire le nom du compañero pour des raisons juridiques et de sécurité.

À l’hôtel Casa Azul, situé rue Fiallo dans le centre historique, a été vu sur la terrasse le chef policier répresseur Daniel Camarena, que Gabino Cué a hérité de l’assassin Ulises Ruiz, en compagnie de civils qui portaient des armes longues, probablement des francs-tireurs.

Après 14 heures, des dizaines de camionnettes ont circulé à grande vitesse sur la promenade touristique en direction de l’ancien couvent de Santo Domingo, où se trouvait déjà un barrage de douze militaires à 50 mètres de l’entrée. Ces camionnettes transportaient une partie du cortège des gouvernements fédéral et de l’État ; elles sont entrées dans la cour de Santo Domingo entourées par des dizaines de policiers fédéraux. À 14 h 30 environ au moins cinquante policiers fédéraux ont arpenté la promenade pour renforcer l’encerclement.

Pendant ce temps, les affrontements avec la police s’étendaient de la Grand-Place aux rues environnantes. À ce moment, on a pu observer une voiture de couleur noire, plaques de l’État de Puebla TWM 9318, à la tête d’une caravane de huit camions militaires qui transportaient des dizaines de militaires et des dizaines d’individus en civil (au moins cent), avec des T-shirts à rayures et des lunettes noires, qui ont été "lâchés" dans le centre historique pour perpétrer des actes de destruction qui seraient attribués aux manifestants ; entre autres actes, un camion de la PFP a été incendié sur la Grand-Place, et aussi à ce qu’il semble un autocar sur la route de Xoxocotlán. Dans les mêmes moments, on a pu voir l’arrivée d’un avion de la PFP à l’aéroport de la ville d’Oaxaca avec de nouveaux renforts fédéraux.

Au moment où est écrit ce communiqué, on a la confirmation de quatorze personnes blessées, dont deux à la tête par balles, fruit de tirs de francs-tireurs postés sur les terrasses proches de la Grand-Place, et une autre blessée au corps par balle, plus deux autres personnes blessées par des impacts de grenades lacrymogènes, et d’autres encore qui sont hospitalisées à cause des coups reçus.

À l’hôpital de la Sécurité sociale de la ville d’Oaxaca ont été admis quatre enseignants, deux blessés par balles et deux par des grenades lacrymogènes. Dans le même hôpital, on a pu voir arriver la PFP qui, au milieu d’une impressionnante opération comprenant des voitures de patrouille, des ambulances et même des camions de pompiers, a "sorti" quatre blessés de la PFP qui avaient été admis dans ce même hôpital.

Le soir, des dizaines de policiers et de militaires se sont installés dans l’hôtel Parador Crespo, situé rue Crespo dans le centre historique, où ils resteront cette nuit à deux rues de la CASOTA, lieu où notre organisation VOCAL a son siège.

Nous dénonçons ces faits et en rendons directement responsables Felipe Calderón et Gabino Cué Monteagudo. Celui-ci a trahi trop tôt la confiance des Oaxaquègnes qui ont cru à ses promesses selon lesquelles plus jamais la police ne serait utilisée pour réprimer la protestation sociale.

Nous dénonçons la gravité de ces faits, surtout l’utilisation de groupes de choc paramilitaires et de francs-tireurs, comme partie prenante d’une stratégie clairement fasciste pour réprimer et terroriser le peuple d’Oaxaca et ses organisations et secteurs mobilisés.

Nous dénonçons le blocus médiatique et institutionnel qui a nié et ignoré purement et simplement la présence de francs-tireurs et de groupes de choc paramilitaires infiltrés dans les manifestations d’aujourd’hui.

Nous dénonçons l’attitude cynique et perverse de Gabino Cué, qui a immédiatement appelé au dialogue les enseignants oaxaquègnes, et nous alertons du danger qui plane sur tout le mouvement social oaxaquègne si des faits aussi graves restent impunis du fait d’accords entre le gouvernement et la direction du syndicat enseignant.

Nous lançons un appel à l’observation internationale et nationale sur ces événements d’Oaxaca qui semblent inaugurer une étape de fascisme d’État de la part de Felipe Calderón et de son valet à Oaxaca, Gabino Cué Monteagudo.

Aujourd’hui on a entendu dans les rues d’Oaxaca le premier "¡Ya cayó, Gabino ya cayó !".

Fraternellement

Voix d’Oaxaca construisant l’autonomie et la liberté (VOCAL)

Oaxaca de Magón, ville de la résistance, le 15 février 2011.

Traduit par el Viejo.

Source :
http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=813

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 12:58

 

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Le MRAP condamne avec horreur l’attaque en mer par une vedette garde-côte tunisienne d’un bateau de 120 migrants de Tunisie cherchant à rallier les côtes européennes

Les témoignages, apportés par huit survivants de cette intervention meurtrière du 11 février dernier, puis confirmés par sept autres, font état d’un véritable fait de guerre maritime par un bateau de quarante mètres de long de la garde côtière tunisienne. Ce dernier, après avoir fait mine de vouloir se rapprocher de l’embarcation chargée de cent-vingt passagers, a finalement décidé de foncer droit dessus, le brisant en deux en pleine mer.

Si quatre-vingt cinq personnes ont été sauvées et cinq sont officiellement mortes, il n’y a guère de doute que les trente disparus ont également perdu la vie.

Une telle opération s'inscrit dans la logique des politiques de l'Union européenne consistant à conférer aux pays d'origine le rôle de gendarme des mouvements migratoires. Elle constitue un véritable fait de guerre et viole de façon grave et flagrante l’ensemble des conventions internationales, notamment celles relatives au sauvetage telles que la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes et la Convention Internationale sur la Recherche et le Sauvetage maritime (Convention SAR, 1979), qui sont sous le contrôle de l'Organisation Maritime Internationale (OMI).

Cette attaque marque une escalade meurtrière dans la « Guerre aux migrants » que les Etats d’origine livrent par procuration, au profit des politiques migratoires de l’Union Européenne.

Le MRAP condamne avec horreur cette politique de la honte et interpelle les États membres de l’Union européenne afin qu’ils prennent toutes mesures nécessaires pour faire la lumière sur les faits et identifier les responsables de cette tragédie pour que soient appliquées toutes sanctions prévues dans les accords et traités internationaux.

Paris, le 15 février 2011.

Version PDF
http://www.mrap.fr/documents-1/cp-20110215-tunisie.pdf

Source :
http://www.mrap.fr/droits-des-migrants-et-etrangers/le-mrap-condamne-avec-horreur-l2019attaque-en-mer-par-une-vedette-garde-cote-tunisienne-d2019un-bateau-de-120-migrants-de-tunisie-cherchant-a-rallier-les-cotes-europeennes

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 18:34

 

http://www.boingboing.net/nandann.png

Nandan Nilekani est l’architecte du programme Aadhaar

 

Classé en 2009 par le magazine Time  parmi les 100 personnalités les plus influentes de la planète, Nandan Nilekani est l’architecte du programme Aadhaar.  Il a fondé Infosys en 1981, la deuxième société de services en ingénierie informatique du pays. Des pouvoirs de ministre lui ont été octroyés pour son programme, dont le budget s’élèverait à 2,3 milliards d’euros.

INDE - L’heure de Big Brother a-t-elle sonné ?


La mise en place d’un numéro d’identification unique pour chaque citoyen est censée favoriser l’accès des plus pauvres à l’aide sociale. Mais c’est surtout une belle arme de contrôle, estime l’économiste indien Jean Drèze*.

Il est tout à fait probable que, dans les semaines à venir, on frappe à votre porte pour vous demander vos empreintes digitales. Si vous donnez votre accord, ces empreintes [ainsi qu’un scanner de l’iris] seront ensuite intégrées à une base de données nationale. Elles s’ajouteront aux caractéristiques personnelles (âge, sexe, profession, religion) déjà demandées lors du recensement qui a eu lieu cette année. But de l’opération ? Mettre en place un registre national de la population (NPR). A terme, on vous attribuera un numéro d’identification unique à 12 chiffres, auquel on se réfère en hindi par le mot aadhaar, qui signifie la fondation, la base. Ainsi, les données liées à ce numéro et enregistrées par le NPR pourront être accessibles à d’autres bases de données qui auront besoin du numéro aadhaar, depuis les déclarations d’impôt jusqu’aux relevés bancaires, en passant par les cartes SIM. Pour le gouvernement, ce programme ambitieux doit ainsi permettre aux plus pauvres un meilleur accès aux aides sociales et au système bancaire.

Les services secrets ravis

Les agences de renseignements ne peuvent pas rêver mieux. Les empreintes digitales de tout le monde enfin accessibles d’un seul clic, accompagnées de données démographiques et de tout ce qui s’ensuit. Dès qu’un suspect réservera un billet d’avion, fréquentera un cybercafé ou utilisera n’importe lequel des services qui vont bientôt nécessiter un numéro aadhaar, cette personne sera aussitôt sous le radar. Mettons, par exemple, que la romancière et militante Arundathi Roy se rende une nouvelle fois dans le Dantewada [district où sévit la guérilla maoïste], elle se fera cueillir à son arrivée comme un fruit mûr. Formidable ! Quand l’autorité indienne chargée de l’identification unique (UIDAI) affirme que les données seront confidentielles et conservées au dépôt central des données d’identification, ce n’est qu’une demi-vérité. La confidentialité du dépôt lui-même n’est pas une question secondaire, sachant que l’UIDAI peut en autoriser l’accès non seulement aux services de renseignements, mais aussi à n’importe quel ministère.

La confidentialité n’est pas la seule demi-vérité colportée par l’UIDAI. Une autre consiste à dire que l’aadhaar n’est pas obligatoire, qu’il s’agit seulement d’un “service” facultatif. L’UIDAI assure que “l’inscription se fera librement”. Mais cela revient finalement à vendre de l’eau en bouteilles dans un village juste après avoir empoisonné le puits. En fait, ce sera obligatoire, comme en témoignent de nombreux autres documents. Par exemple, la commission de planification qui planche sur la loi nationale sur la sécurité alimentaire prône “une utilisation obligatoire des numéros aadhar, qui devraient devenir opérationnels à partir de la fin de 2010” (notez le délai optimiste). Pas de numéro, pas de nourriture. De même, la note d’intention de l’UIDAI sur la loi nationale de garantie d’emploi rural part du principe que “chaque citoyen doit fournir son numéro pour obtenir un emploi”. Dès lors, l’aadhaar conditionnera aussi l’accès au travail – autant dire qu’il n’aura rien de facultatif.

En revanche, le processus d’inscription, qui a commencé le 29  septembre 2010, devrait être riche en re­bondissements. L’UIDAI espère inscrire 100 millions d’Indiens d’ici à mars 2011 et 600 millions d’Indiens dans les quatre années qui viennent, soit environ la moitié de la population de l’Inde. Qu’en sera-t-il de l’autre moitié ? Quant à la fiabilité, elle est loin d’être garantie. Lorsqu’on voit la façon dont s’est déroulé le recensement des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, on peut s’attendre que la base de données de l’UID soit truffée d’erreurs. Une récente étude de la Banque mondiale a découvert quantité d’anomalies sur la liste des personnes se trouvant sous le seuil de pauvreté. “Dans un district du Rajasthan, plus de 50 % des membres du foyer étaient répertoriés comme belles-sœurs.” De plus, si une personne découvre que ses données d’identification sont fausses, elle doit “demander à l’Autorité” de corriger l’information, mais celle-ci n’a pas l’obligation légale d’effectuer la rectification.

Un compte bancaire pour tous

Le véritable enjeu, en matière de politique sociale, semble être la mise en place d’un programme de transfert conditionnel d’argent (conditional cash transfers, CCT) [déjà mis en place au Brésil, au Mexique ou aux Philippines]. Un tel programme permettrait de transférer aux familles nécessiteuses une petite allocation mensuelle sur un compte en banque. A terme, il pourrait remplacer l’actuel système public de distribution [mécanisme permettant aux ménages d’avoir accès à des denrées de base à des prix subventionnés]. Selon le gouvernement, le succès de ces transferts d’argent repose sur “un système d’identification biométrique”, lié au nouveau numéro aadhaar. Si les artisans du projet ont le champ libre, les services publics indiens tels que nous les connaissons appartiendront au passé, et chaque citoyen aura une carte à puce universelle : bons alimentaires, assurance santé, allocations maternité, tout y sera inscrit. Que cette méthode fonctionne ou non (c’est secondaire), elle sera une aubaine pour le secteur privé. Comme l’écrit The Wall Street Journal au sujet du Rashtriya Swasthya Bhima Yojana (un projet pilote de CCT dans le domaine des assurances santé), “ce programme donne la possibilité aux compagnies d’assurances de se vendre et de développer la notoriété de leurs marques”.

Pis encore, le numéro aadhaar constitue un vrai danger pour les libertés individuelles. Comme un observateur l’a très bien formulé, il crée “l’infrastructure de l’autoritarisme” – un degré sans précédent de surveillance et de contrôle des citoyens par l’Etat. Cette infrastructure ne sera peut-être pas mise au service de noirs desseins, mais pouvons-nous en prendre le risque alors que nos organismes gouvernementaux ont un passé peu reluisant en matière d’arbitraire et d’impunité ?

Alors, ce numéro est-il un outil moderne ou une calamité ? Cela dépend pour qui. Pour les agences de renseignements, les directeurs de banque, les grandes entreprises et l’autorité en charge du projet, ce sera un outil moderne et une bénédiction. Pour le citoyen lambda, en particulier les pauvres et les marginalisés, cela pourrait bel et bien être une calamité.

Jean Drèze* : Economiste indien d’origine belge, coauteur d’ouvrages avec le Prix Nobel Amartya Sen. Il a participé à l’écriture du programme de garantie de l’emploi rural (National Rural Employment Guarantee Act, NREGA).

Source :
http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/22/l-heure-de-big-brother-a-t-elle-sonne

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 20:57

 

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/02/02/f0a496da-2f79-11e0-b242-2a3aefc03a89.jpg

 

Transmis depuis Le Figaro

 

Le 3 février 2011

 

2500 policiers ont vidé, non sans mal, le squat le plus célèbre de la capitale allemande provoquant la colère des manifestants.

Les forces de l'ordre n'ont pas lésiné sur les moyens, pour contenir la «guérilla urbaine» annoncée par les manifestants d'extrême gauche. Mercredi matin, plusieurs dizaines de policiers ont donné l'assaut au célèbre squat du «Liebig-strasse 14» dans le quartier de Friedrichshain à Berlin, à grands coups de bélier dans la porte principale. Quelque 2500 policiers étaient mobilisés pour sécuriser le quartier autour de l'immeuble, l'un des derniers squats mythiques de la capitale, occupé depuis les années 1990 par une communauté d'artistes «baba cool».

Après avoir enfoncé la porte, fortement barricadée, les policiers ne sont pas aux bouts de leur peine. Les squatteurs ont partiellement arraché la cage d'escalier, pour les empêcher de monter dans les étages. Armés de haches, les policiers pénètrent alors par le toit et les fenêtres. Les occupants de l'immeuble sont retranchés dans des appartements. Ils ont dressé des murs de briques devant les portes renforcées avec des barres métalliques et ont entassé des matelas et des canapés défoncés. Depuis les balcons protégés par des barbelés ils hurlent «nous resterons tous». Il faudra plus de cinq heures aux policiers pour évacuer l'immeuble.

Flambée des prix de l'immobilier

Mais le chaos se poursuit dans les rues environnantes de Friedrichshain, un quartier ouvrier de l'ancien Berlin-Est devenu l'un des fiefs alternatifs les plus branchés de la capitale sous l'impulsion du mouvement des squatteurs. Agglutinés autour de noyaux d'activistes de la scène «autonome», des centaines de manifestants désactivent les feux tricolores, bloquent la circulation. Des punks arborant des piercings jettent des pierres sur la police, tandis que des militants cinquantenaires défilent plus calmement. L'action s'est soldée par 32 arrestations, dont 9 occupants de l'immeuble et cinq policiers blessés. «Ce n'est pas une bonne journée, confie Franz Schulz, le maire du quartier. Nous avons perdu un important projet alternatif.»

Situé au coin de la Liebigstrasse, le bâtiment est occupé depuis 1990. Ses occupants, qui ont versé un loyer symbolique pendant quelques années jusqu'à ce qu'un investisseur rachète l'immeuble et dénonce les baux, en avaient fait un «projet autonome et de vie collective». L'expulsion de la communauté d'artistes fait suite à plus de quatre ans de bataille judiciaire. «Ces gens-là n'acceptent pas qu'on puisse vouloir vivre avec peu d'argent. Ils chassent les gens comme nous à la périphérie des grandes villes à cause de la spéculation immobilière», s'insurge Paul, un étudiant de 28 ans au visage masqué par un foulard. Au début des années 1980, dans un Berlin-Ouest cerné par le Mur et qui ne pouvait s'étendre, le mouvement des squats avait conduit à l'occupation de 165 immeubles. S'y ajouteront 120 espaces laissés à l'abandon dans les anciens quartiers Est après la chute du Mur. La flambée des prix de l'immobilier a mis fin à cette pratique.

Malgré des prix relativement bas, Berlin est la ville d'Allemagne où les loyers augmentent le plus vite: 14% cette année. Autrefois bastions des squatteurs, les quartiers de Kreuzberg et Friedrichshain sont aujourd'hui envahis par les yuppies. Après avoir incendié une Porsche, hier durant les manifestations, les militants anti-yuppies ont promis de laisser gronder leur colère en faisant flamber des voitures de luxe dans tous les quartiers de la capitale.

Source :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/02/01003-20110202ARTFIG00685-berlin-chasse-ses-squatteurs.php

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 15:04

 

http://s2.lemde.fr/image/2010/12/19/540x270/1455671_3_161f_des-proches-de-vladimir-nekliaev-transportent.jpg

 

Le Monde.fr | 19.12.10 |

Des arrestations par dizaines, peut-être par centaines ; des candidats de l'opposition transférés dans les locaux des services biélorusses, avant leur inculpation probable ; un quatrième mandat de suite pour Alexandre Loukachenko au terme d'un simulacre de scrutin, remporté avec près de 80% des voix. Les enseignements de la soirée du dimanche 19 décembre font craindre aux forces démocratiques pro-européennes un immense pas en arrière.

Se pose aussi la question des responsabilités respectives, après la fin électrique d'une mobilisation exceptionnelle dans la rue de plusieurs dizaines de milliers de personnes, défilant contre le régime.

L'intervention de la police anti-émeutes a eu lieu dimanche, peu après 22 heures, Place de l'Indépendance, lorsqu'une poignée de personnes ont voulu forcer l'entrée du siège du gouvernement biélorusse. Ils ont tenté, pendant de longues minutes, de briser les vitres, qui avaient été renforcées par des panneaux en bois. "Reculez, reculez !", criaient d'autres manifestants, tandis qu'au micro, les orateurs appelaient à ne pas employer des moyens illégaux.

Cette tentative a pourtant provoqué l'intervention éclair des forces anti-émeutes, qui se sont déployées devant le bâtiment puis ont repoussé la foule à coups de matraques, de boucliers et de bottes, procédant à des dizaines d'arrestation.

Qui étaient les jeunes hommes qui ont tenté de pénétrer dans le bâtiment officiel, donnant des arguments au régime qui dénonçait par avance les intentions insurrectionnelles de l'opposition ? Interrogé par Le Monde lundi 20 décembre, Alexandre Milinkevich, une des figures de l'opposition, en retrait dans cette campagne après avoir affronté Alexandre Loukachenko lors du scrutin de mars 2006, ne croit pas à quelques manifestants surchauffés.

"Il s'agit d'une stratégie étrangère, avance-t-il, d'un scénario à la kirghize où les gens sont provoqués [en référence au soulèvement à Bichkek en avril 2010 qui a conduit au renversement du président Kourmanbek Bakiev]. Si on veut comprendre ce qui s'est passé, il faut examiner à qui profite cette situation idiote. Tout cela affaiblit l'opposition et les chances de la Biélorussie pour une intégration européenne. Quant au régime, il est intéressé par l'aide financière occidentale. Ce ne sont pas des démocrates, mais ils ont besoin de soutiens pour conduire un minimum de modernisation."

"L'ATTAQUE LÂCHE"

Se disant "très triste", Alexandre Milinkevich, qui a été l'un des principaux promoteurs dans son pays du dialogue entre l'Union européenne et Alexandre Loukachenko, anticipe les critiques que vont formuler les responsables européens.

Dès lundi matin, le président du Parlement à Strasbourg, le Polonais Jerzy Buzek, a dénoncé "l'attaque lâche" dont a été victime dimanche l'un des candidats de l'opposition, Vladimir Neklaiev, hospitalisé brièvement pour un traumatisme crânien.

Un autre candidat de l'opposition, l'économiste Iarsolav Romantchouk, a pris ses distances, lundi matin, par rapport à d'autres candidats très en vue dans la soirée, comme Andrei Sannikov, Nikolaï Statkevitch et Vitali Romachevski, tous arrêtés.

Dans un entretien téléphonique avec Le Monde, il a estimé que ces derniers n'ont pas respecté leurs engagements, en faveur d'une manifestation pacifique, en se rendant devant le siège du gouvernement. "Cela a conduit à céder aux provocations et à alimenter l'idée du régime que l'opposition serait destructrice et irait contre les intérêts du pays", dit-il.

Selon M. Romantchouk, les arrestations de la nuit constituent "un puissant retour en arrière, qui rappelle l'après-guerre. Les forces démocratiques sont éparpillées". "Le pouvoir veut mettre en prison des figures de l'opposition pour longtemps. L'Union européenne doit exiger la libération des personnes arrêtées et une enquête objective doit être conduite. Si quelqu'un a brisé des vitres, il doit en répondre, mais pas l'orateur à la tribune."

En début d'après-midi, les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devaient présenter leurs premières remarques sur le processus électoral. Les leaders de l'opposition, eux, sont soit sous les verrous, soit dans une semi-clandestinité.

Piotr Smolar

***
Une journaliste de l'AFP interpellée

Une journaliste de l'AFP a été appréhendée dans la nuit de dimanche à lundi par les forces de l'ordre à Minsk, et est maintenue en détention depuis plusieurs heures, a-t-elle indiqué par téléphone à ses collègues de l'Agence. 

***
Complément dinfo - Biélorussie : la justice condamne plusieurs centaines de manifestants de l'opposition
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/21/bielorussie-la-justice-condamne-plusieurs-centaines-de-manifestants-de-l-opposition_1456185_3214.html#ens_id=1455102

Source :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/19/a-minsk-une-manifestation-dispersee-dans-la-violence-un-candidat-blesse_1455656_3214.html#ens_id=1455102&xtor=RSS-3208

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 17:25

 

http://www.bourse-des-voyages.com/com/images/cartes/carte-bangladesh.gif

 

Transmis depuis Le Secours Rouge


13 décembre 2010

Au début du mois de novembre et suite à de nombreuses manifestations (violemment réprimées), les ouvriers du textile avaient obtenu une augmentation de salaire. Il avait été convenu que le salaire minimum mensuel passait à 3000 taka (30€) au lieu de 1662 taka (18€), somme fixée en 2006.

 

Or, cette augmentation de salaire n’a toujours pas eu lieu, bien que le gouvernement ait annoncé qu’il poursuivrait les entreprises qui ne l’appliquerait pas. De plus, un groupe sud-coréen a fermé simultanément ses 17 usines suite aux manifestations.

 

Ce week-end, des dizaines de milliers d’ouvriers ont protesté dans la capitale Dacca ainsi qu’à Chittagong (sud-est). Ils ont notamment bloqué une autoroute et pris d’assaut plusieurs usines de marques occidentales.

 

La police a tiré à balles réelles et à utiliser des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Quatre ouvriers ont été tués et 225 autres blessés au cours des offensives policières.

Source :
http://www.secoursrouge.org/Bangladesh-La-police-tue-quatre

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 03:20

 

http://www.marianne2.fr/photo/900048-1065739.jpg?v=1260958661

 

Transmis par Djizme, le 6 décembre 2010

 

Le 15 novembre dernier à Athènes, à la fin d’une manifestation contre le FMI, des affrontements avec la police ont lieu. Les « commandos Delta », une unité spéciale à moto, chargent les manifestants.

 

Une manifestante de nationalité américaine est grièvement blessée. Les témoignages rapportent que les flics se sont acharnés sur elle en la frappant à la tête avec ce qui semblait être « un morceau de marbre » et en lui lançant des coups de pieds dans le ventre. Ils la laissent semi-inconsciente sur le trottoir. Transportée à l’hôpital, elle doit être veillée par un nombre important de camarades pour éviter que la police ne puisse venir la harceler jusque dans la salle de soins.

 

Elle souffre d’une fracture du crâne, d’une hémorragie dans l’oreille interne et d’une entaille du cuir chevelu, blessures qui ont été qualifiées par les médecins de « potentiellement dangereuses ». Elle a pu sortir de l’hôpital au bout de quatre jours, mais la fracture du crâne, si elle avait été accompagnée d’un déplacements des os, aurait pu être mortelle ou gravement invalidante.

 

Les commandos Delta sont une unité de policiers voltigeurs de la police grecque en tous points semblables à ceux qui furent responsables, en France, de la mort de Malik Oussékine en décembre 1986. La police a tué plusieurs fois ces deux dernières années en Grèce et cette nouvelle affaire arrive presque deux ans après la mort d’Alexis qui avait enflammé le pays en décembre 2008.

 

Les médias grecs, en partie à cause de la nationalité de la manifestante blessée, ont présenté cet épisode comme une « bavure ».

 

Une bavure, au sens propre, c'est quand, sur un dessin ou un texte calligraphié, un peu d'encre a coulé : bref, c'est une tache. La bavure est la petite saleté sur la feuille bien écrite du maintien de l'ordre. Comme si tout allait bien, sauf la bavure. Quand on utilise ce mot, on sous-entend que la police ferait bien son travail et que tout irait pour le mieux s'il n'y avait pas les « bavures ».

 

Pourtant, que ce soit en Grèce ou en France, loin d'être exceptionnelles les violences sont au cœur de la pratique courante de la police. Certes, elles n'aboutissent pas toutes à la mort ou à la blessure grave, elles ne font pas tous les jours, sous leur nom de « bavures », les gros titres des journaux, mais elles sont en revanche constantes et quotidiennes : manière de parler, contrôle arbitraire, baffes, harcèlement, racisme, etc. Ces méthodes sont une part non judiciaire de la « punition » que l’Etat entend infliger à ceux qui le gênent.

 

Il ne saurait donc être question de bavures, mais de « violences policières » au sens large, et il faut bien comprendre que les cas extrêmes de mort ou de blessures graves comme celle-ci ne sont que la face visible et  médiatique d’un phénomène permanent.

 

Un mouvement international de solidarité avec la camarade blessée est en cours.

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 17:29

 

http://www.secoursrouge.org/local/cache-vignettes/L500xH375/argentineexpulsion-1dd5a.jpg

 

Transmis depuis Le Secours Rouge

 

10 décembre 2010

Le mardi 7 décembre vers 19h, la police argentine a fait irruption dans le quartier Villa Soldati de Buenos Aires pour expulser ’el Parque Indoamericano’.

Un ordre d’expulsion avait été émis par le gouvernement à l’encontre des quelques 500 sans-abris indo-américains vivant dans le camp, notamment dans des maisons auto-construites ’illégalement’.

Dès l’arrivée des forces de l’ordre, les habitants ont organisé la résistance, bloquant entre autre l’autoroute proche du quartier. Les affrontements se sont poursuivis durant toute la nuit.

Des dizaines de personnes ont été brutalisées et deux hommes ont été tués par des tirs policiers. Une troisième personne a été hospitalisée après avoir reçu une balle dans la tête.


Une douzaine d’habitants ont été arrêtés et de nombreux témoignages font état de brutalités policières envers elles.

 

Depuis mercredi, la réoccupation du quartier est en cours.

Source :
http://www.secoursrouge.org/Argentine-Tentative-d-expulsion

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 17:21

 

http://hogra.h.o.pic.centerblog.net/o/c6b64947.jpg

 

Transmis par Mari

 

9 décembre 2010

56 militants incarcérés (16 militants des GRAPO, 26 du PCE(r), 11 du Secours Rouge International - désormais interdit en Espagne - et 3 du mouvement de résistance) ont entamé ce mois une grève de la faim tournante pour l’abrogation de la "loi des partis", la libération des prisonniers gravement malades et de ceux qui ont purgé leur peine, et la réunification des prisonniers communistes et antifascistes.

Source : Secours rouge - Lettre d'information n°34
http://www.secoursrouge.org/

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 16:33

 

http://www.anarkismo.net/attachments/feb2009/rassemblement_pour_les_camarades_russes_010209_011.jpg

 

Transmis par Ben Lagren

 

Libérez Nikolai Dedok, Alexander Frantskevich et Maxim Vetkin !

Appel à des journées d'action internationales en soutien aux anarchistes biélorusses, du 10 au 13 décembre 2010.

Anarchistes, ami·e·s et proches des victimes de la répression accrue s'étant abattue en Biélorussie dernièrement, nous vous demandons de prendre part aux journées de solidarité avec les anarchistes biélorusses, du 10 au 13 décembre 2010. Nous pensons que seule une solidarité internationale est à même de faire pression sur Lukashenko (NDT : président de la République de Biélorussie) pour qu'il mette un terme aux arrestations de masse et aux poursuites à l'encontre de Dedok, Frantskevich et Vetkin.

En octobre 2010, des actions contre la répression des anarchistes et autres militants de gauche ont eu lieu en Allemagne, en Autriche, en Biélorussie, en Lithuanie, en Pologne, en Russie, en Serbie et en Ukraine. Nous vous remercions pour ces gestes de solidarité ! Ces actions ont non seulement réchauffé le cœur des personnes incarcérées, mais aussi donné du courage à tou·te·s les activistes victimes de la répression à divers degrés.

Nikolai Dedok et Alexander Frantskevich sont tous deux accusés de "hooliganisme" et risque jusqu'à six ans de prison, en vertu de l'article 339 p.2 du code criminel biélorusse. La détention de Nikolai a été prolongée, jusqu'au 6 février 2011 (soit un total de 5 mois), ainsi que celle d'Alexander, pour une durée d'un mois pour le moment. Il est clair que le but de l'enquête est de faire tout ce qui est possible pour que de lourdes peines soient prononcées à l'encontre des deux activistes.

Maxim Vetkin a été arrêté le 4 novembre 2010. Il est actuellement détenu au centre pénitencier de Volodarskogo st., et est également accusé de "hooliganisme", sous le coup de l'article de loi précité. En raison du haut niveau de secret et de la juridiction limitée des avocats, nous n'avons pour le moment pas plus d'informations.

Nikolai Dedok est accusé d'avoir organisé une manifestation antimilitariste, lors de laquelle un fumigène a été lancé dans l'enceinte du bâtiment de l'armée biélorusse.

 

Voir une vidéo de l'action ici :


Alexander Frantskevich est accusé d'avoir filmé l'attaque symbolique d'un commissariat à Soligorsk, lors de laquelle une vitre a été brisée. Personne n'a cependant pénétré dans l'enceinte du bâtiment.

Nous avons la certitude que les attaques envers Dedok et Frantskevich sont de nature politique. La sévérité des accusations est en complet décalage avec la nature des incidents.

Ainsi que nous en avons fait l'expérience, les "forces spéciales" biélorusses travaillent de concert avec la police russe, prétextant l'existence d'un "réseau extrémiste". Les enquêteurs tentent d'intimider les ami·e·s des accusés, de les pousser à la calomnie, et de les recruter en tant qu'informateurs et informatrices.

Les interpellations et interrogatoires à l'encontre des anarchistes et autres militants continuent. Notre camarade Sergei Slyusar a passé 10 jours en détention, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, après une action de solidarité à Bobruisk, lors de laquelle des cocktails molotov ont été lancés contre un bâtiment du KGB par des inconnus. Le fait que Sergei soit anarchiste et qu'il ait le malheur de vivre à Bobruisk ont servi de prétexte à son arrestation.

Semblablement, Anton Novikov - musicien et architecte professionnel - a été arrêté le 27 octobre 2010 et détenu pendant 3 jours. Il est impossible d'établir avec certitude le nombre de personnes ayant été l'objet de pressions de ce genre, mais nous en avons déjà recensé plus d'une cinquantaine dans sept villes de Biélorussie.

Deux autres de nos camarades sont contraints de se cacher de la police secrète biélorusse. Nous craignons que l'activité des "forces spéciales" ne fasse qu'augmenter, en vue des élections présidentielles de la République de Biélorussie, qui se tiendront le 19 décembre 2010. En effet, la police entend gagner les faveurs de ses chefs à cette
occasion.

Pour ces raisons, nous vous appelons à :

 1. mener des actions spectaculaires lors des journées de solidarité du10 au 13 décembre, en particulier lors d'évènements politiques et culturels liés à la Biélorussie, ainsi qu'auprès des ambassades et consulats de la République de Biélorussie, en demandant à être reçu·e·s par les représentants, l'envoi de communiqués, pétitions, etc. Toute entreprise, bien ou évènement biélorusse peut être le upport d'une action ;

 2. prendre contact avec les organisations locales de protection des droits de l'homme, et les sensibiliser au problème des persécutions politiques en Biélorussie ;

 3. faire en sorte que l'information sur la situation soit relayée dans les médias ;

Vous pouvez également nous adresser directement vos messages de soutien aux personnes incarcérées, et nous leur ferons parvenir (contact : minsksolidarity@riseup.net) ; ou leur écrire directement au centre
pénitencier :

 - Dedok Nikolai, Volodarskogo st. 2 SIZO-1, room 42, Minsk 220050  Biélorussie ;

 - Frantskevich Alexander, Volodarskogo st. 2, SIZO-1, room 46, Minsk, 220050, Biélorussie ;

Anarchist Black Cross Belarus,
ami·e·s et proches des arrêtés.
minsksolidarity@riseup.net

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 22:02


A l'attention de la police : « Rien à déclarer »P1010096.JPG

A l'attention de la presse : « Nous sommes le Love block »
 
19-20 novembre 2010 sommet de l'OTAN à Lisbonne ; « Paz sim, não NATO ».

 Espace Schengen fermé, Portugal zone de non droit !

 Ni les frontières ni les polices n'ont réussi a arrêté les peuples non violents d'Europe. 

Des membres du collectif  « Non au Missile M51 » se sont rendus au sommet de l'OTAN à Lisbonne, en passant par un poste frontière car les activistes non violents assument leurs actes. Une décision de refus d'entrée a été prise à leur encontre en vertu de leur comportement qui  est : « une menace réelle, actuelle et assez grave,  pour l'ordre public et la sécurité intérieure du Portugal. »

Ils ont eu droit à une fouille complète et minutieuse,  5 heures de retenue  et la saisie d'autocollants en faveur de la paix. Ils ont alors constaté la solidarité entre les polices puisque  reconduits 30 kilomètres plus loin en Espagne par la Guardia Civil. Le lendemain matin ils prennent contact avec la Legal Team (avocats) du contre sommet qui les informe que cette procédure douanière est nulle et non avenue.

La dictature de l'OTAN ne les décourage pas, ils arrivent discrètement sur Lisbonne. Deux activistes et leur conductrice sont alors arrêtés comme des criminels. Ils/elles seront libéré/e/s  5 heures après une rétention abusive et agressive : aveu de la police sur la nullité quant à la procédure d'interdiction de territoire.

Comme prévu, les membres du collectif ont pu participer avec des pacifistes du monde entier au succès des actions de blocage.

En arrêtant 42 personnes, la police espérait elle étouffer la liberté d'expression défendue par la désobéissance civile ?

 Les autorités portugaises n'ont pas respecté leurs propres procédures (prises d'empreintes et photos illégales, menaces directes, privations, refus de contacter l'avocat et les interprètes).

Après une détention arbitraire P1010094.JPGde 14 heures  dans les geôles du tribunal Monsanto, ils ont tou/te/s été mis en examen pour crime de désobéissance

 et relâché/e/s.

Ceux du collectif « Non au missile M 51 » tiennent,  dans ce communiqué,  

à féliciter et remercier  leurs avocats  d'avoir retrouvé leurs clients

dans Lisbonne et d'avoir fait respecter les Droits de l'Homme et du Citoyen.

Ils remercient l'Armée des Clowns  qui accompagnait Pinpin « the dangerous terrorist » (photos)

 

 

Nous représentons la paix, que représente  alors l'OTAN ?
 

 

 

http://www.nonaumissilem51.org/

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 21:59

18 novembre 2010

Le petit village de Madban (District de Ratnagiri, État du Maharashtra) s’est affronté vendredi à l’État indien et a remporté le soir même une victoire indiscutable. Les arrestations préventives, les interdictions de circuler et les barrages routiers n’ont pas empêché 3000 villageois de réclamer leur propre arrestation, dans le cadre d’une action « Jail Bharo* ».À 6 heures du soir, la police a demandé aux meneurs de stopper l’afflux des villageois qui demandaient à être mis en garde à vue.

 

Cette action était essentiellement conçue comme une réponse au gouvernement, qui prétendait que le calme régnait au village et que la contestation du projet de centrale nucléaire de 10 000 MW n’était le fait que d’une poignée d’agitateurs venus d’ailleurs.


 

Le district de Ratnagiri, dans l’État du Marahashtra, où doit être construite la centrale nucléaire de Jaitapur, équipée de six réacteurs AREVA 

 
L’action a débuté pacifiquement à midi devant le temple de la déesseBhagwati. Des centaines de femmes, certaines déjà âgées, faisaient la queue pour être arrêtées, derrière elle se tenaient les hommes. La police avait affrété quatre bus, ce qui était bien insuffisant, car des villageois du voisinage affluaient pour se joindre à ceux de Madban.
 
Les 250 policiers présents étaient tous armés de fusils et en tenue de combat, mais on n’entendit même pas crier un seul slogan. « C’est une démonstration de force, le gouvernement doit désormais comprendre qu’il doit tenir compte de notre avis », a déclaré Pravin Davankar de la Fondation Jahit Seva Samoti, qui combat le projet depuis 5 ans.
 
Arun Velaskar de l’organisation Konkan Bachao Samiti [Association sauvons le Konkan, le Konkan étant la région côtière où se trouve le district de Ratnagiri, entre Mumbai et Goa, NdE] a déclaré qu’ils ne toléreraient pas les mesures répressives du gouvernement. Vivek Monteiro, un leader syndical, a déclaré qu’AREVA, la firme française qui a obtenu le contrat pour les réacteurs, est décriée en Europe.
 

 
 
Les villageois étaient furieux parce que le gouvernement se refuse à leur dire la vérité et ne donne les informations qu’au compte-gouttes. « En définitive, c’est nous qui sommes directement concernés » dit Sanjay Gavankar, un villageois propriétaire d’une usine de conditionnement de noix de cajou.

Les villageois ont fermement refusé les offres de compensation financière et même brûlé en public les titres de compensation révisés que leur avait envoyés le Ministre de finances Narayan Rane, dont le fils Nilesh est député de Sindhudurg-Ratnagiri.

B.G. Kolse-Patil, juge de la Haute Cour en retraite qui s’était vu intimer l’interdiction de se rendre dans le district de Ratnagiri a fait la sourde oreille et s’est joint aux manifestants. Pendant que la police le cherchait sur la route, il était parti par mer et a fait une apparition remarquée au temple à 15 heures. « Je combattrai avec bec et ongles ce mépris de l’État pour ses administrés », a-t-il déclaré. La police a dû le saisir de force pour l’arrêter.

L’amiral en retraite L. Ramdas et le juge de la Cour Suprême en retraite P.B. Samant qui se rendaient à la manifestation en ont été interceptés par la police à l’embranchement de Hativali sur l’autoroute Goa-Mumbai.


Manifestation « Jail Bharo » à New-Delhi

Notes de Tlaxcala :

* Jail Bharo Andolan ("protestez en remplissant les prisons") est une des tactiques de combat non-violente inventées par le Mahatma Gandhi dans la lutte pour l'indépendance de l'Inde. C'est devenu une forme de protestation très courante en Inde.

  • Lq NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Ltd) projette d’acheter six réacteurs nucléaires non encore testés à la compagnie française AREVA. Ce type de réacteurs n’est en fonctionnement nulle part dans le monde. Des inspecteurs européens et US ont détecté plusieurs failles sur le réacteur et aucun d’entre eux n’approuve sans réserve le modèle. Pour protéger l’Inde des risques liés à ces réacteurs nucléaires, signez la pétition de Greenpeace au Premier ministre Manmohan Singh ici.

 

Source : Tlaxcala

http://www.michelcollon.info/3000-villageois-indiens-font-plier.html

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 01:56

 

http://mediachampon.net/sites/default/files/images/10101103100623.JPG

 

Transmis par le CAAMLG

 

SEOUL : Appel à la solidarité  internationale pour les  graffiteurs et contre le G20

 

Des gens sont traitées comme des terroristes pour avoir fait des graffiti --- contre le sommet du G20 à Séoul. Un réseau de résistance est menacé. Nous appelons  des actions autonomes de solidarité à travers le monde. Cher-es ami-es ! - Nous demandons votre aide pour protéger de la répression des ami-es et même tout un réseau de résistance. -

 

Comme vous le savez peut-etre, cette fois-ci, le sommet du G20 se tiendra en Corée a partir de jeudi, le 11 novembre. Sous le prétexte de cet évènement, de droles de choses se passent en ce moment dans le pays.

Depuis quelques semaines, presque tous les médias de masse diffusent constamment des « reportages » spéciaux (basés sur des données douteuses) moussant le G20 qui s’ajoutent et se confondent à la publicité massive qui y est faite par le gouvernement et les corporations. Les fonctionnaires d’État sont envoyé-es dans les rues pour y faire du nettoyage et de la publicité/propagande. Les enfants se voient soudainement donner des cours d’économie sous la forme d’évènements spéciaux pour le G20 à l’école. Comme si cela n’était pas assez pour décourager la pensée critique, voilà qu’on y ajoute l’hyper-sécurité dans un climat de terreur.

 

Pour impressionner les dignitaires et touristes, dans les rues, la police impose l’ordre avec zèle et chasse les gens sans abris qui y vivent ; sous prétexte qu’illes pourraient être mêlé-es au terrorisme, les travailleur-euses sans papier sont plus que jamais violamment arrêté-es et déporté-es (évidemment juste ciblé-es pour faire suffisamment peur mais sans nuire a l’économie qui dépend d’ell-eux). Bref, les citoyen-nes se voient mobilisé-es d’une manière totalitaire et nous avons l’impression que le régime autoritaire que nous avons renversé en 1987 revient du passé. En effet, la nation entière est maintenue en état d’alerte et sur un pied de guerre mais cette fois-ci on nous présente des marchés financiers qui montent et descendent au lieu des avions et des bombes.

Une loi spéciale a été passée pour le sommet ille y a juste un mois. Elle est l’équivalent d’une loi martiale qui impose l’état d’exception où les autres lois protégeant les libertés civiles ne sont plus en effet durant une certaine période et dans certaines zones, lesquelles ne sont connues d’avance que par les autorités. Pour imposer cette « sécurité » dans les espaces publics, l’armée est mobilisée.

C’est dans ces circonstances que nos ami-es ont ajouté par graffiti un rat sur des affiches promouvant le sommet du G20.

Leur intention n’était que de rire de l’état des choses en Corée mais, arrêté-es, illes sont accusé-es du crime grave de conspiration pour troubler l’évènement gouvernemental. Le rat est peint de sorte qu’il semble tenir la lampe, symbole de l’évènement, traditonnellement utilisée pour saluer les nobles de la classe dominante dans la Corée pré-moderne. L’affiche dit « Le point tournant pour éclairer le futur — Sommet du G20 à Séoul : Le monde tourne ses yeux vers la Corée. » Le dessin du rat est d’une part un jeu de mot car « G » se prononce comme le mot « rat » en coréen. De plus, il s’agit du surnom que le président actuel a acquis de par son apparence et la réputation qu’il a d’atteindre ses objectifs d’une manière détournée et croche (il a acquis cette réputation ainsi que l’autre surnom de « bulldozer » en tant que PDG de Hyundai Construction).

Donc, malgré que le crime soit mineur et que l’opinion exprimé par ces ami-es soit partagée et résonne chez de nombreuses personnes sans liens formels, l’affaire a été prise en charge par un département policier spécialisé dans les crimes contre la sécurité publique qui tente d’argumenter qu’il s’agit d’un complot orchestré par un groupe dangereux compromentant gravement la tenue de l’évènement et l’intérêt national en général. Pour plus de détails et un opinion indépendant de nous, lisez l’article (traduit) d’un des médias de masse coréen affiché sous le titre « Un rat trop politique » sur ce site (IMC Korea). Nous croyons que ces ami-es accusé-es sont en danger d’être violemment réprimé-es afin de servir d’épouvantail et de bouc émissaire.

De plus, pour étayer sa théorie de complot, la police tente de prouver que ces gens n’ont pas agi personnellement mais en tant que membre d’une organisation. Comme le gouvernement se montre spécialement intéressé à réprimer les groupes qui le critiquent, nous craignons aussi que les autorités saisissent cette occasion pour entâcher, espionner et autrement agresser tous les groupes et individus qui peuvent sembler être en lien avec les accusé-es.

 

Déjà, la persécution est en cours et vise le réseau « Machine de recherche Suyu+Nomo », auquel les accusé-es sont lié-es.

Cela malgré que « Suyu+Nomo » ne soit avant tout qu’un groupe de recherche. Il s’agit d’une commune/communauté située à Séoul et formée principalement d’étudiant-es et d’académicien-nes employé-es d’une manière précaire.

Formée lors de la crise monétaire asiatique en 1996, cette commune se considère comme un membre du plus vaste réseau de communes et collectifs socialement conscients ayant germés à travers le pays et ailleurs sous le régime de la globalisation néo-libérale. Bref, une commune géniale à encourager plutôt qu’à réprimer, comme plusieurs autres organisations.

La police et le gouvernement frapperont aussi dur qu’illes croient pouvoir s’en tirer et c’est pourquoi nous sollicitons l’expression de votre solidarité afin de « convaincre » les autorités que ce n’est pas à leur avantage de le faire, ainsi que pour nous encourager (on aime voir que des gens se soucient avec nous à l’autre bout du monde). Pour ce faire, nous vous invitons à écrire personnellement aux personnes touchées par cette repression (le principal accusé se nomme Jeong-soo Park) à suyunomo sMp daum.net, à faire connaitre directement votre opinion aux autorités coréennes ou bien à vous adresser au public coréen. Pensez aux représentants de la Corée (ambassade, consulats, organisations (para)gouvernementales, fondations, grandes corporations, etc.) ainsi qu’à tout autre moyen de rejoindre (journal, radio, lieux publics) la communauté coréenne dans votre pays.

Une méthode intéressante pour exprimer votre solidarité pourrait être de poser vous-même des actions faisant référence aux actions que les autorités coréennes tentent de réprimer, par exemple en faisant un graffiti reprenant le jeu de mot « rats-20 ». Pour ce faire, vous pouvez faire un pochoir stencil »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pochoir

pour explications) du G20 incluant une image de rat. Rat20/G20 » s’écrit en alphabet coréen.

Faîtes nous connaître les actions que vous avez prises en envoyant un message ou une photo à ho_lee sMp riseup.net, en y ajoutant un nom, une affiliation et un lieu, si vous le désirez. Pour partager de plus gros fichiers comme un vidéo, placez-le sur un site et faîtes-nous le connaître. Encore mieux, soumettez directement un vidéo à :

http://mediachampon.net/

Les expressions de solidarité que nous recueillerons seront traduites et rediffusées en Corée. Un envoi au plus tôt de sorte à coïncider avec la tenue du sommet (le 11 et 12 novembre) serait idéal mais un envoi plus tardif sera aussi bien utile car le procès de nos ami-es se poursuivra longtemps, tout comme notre résistance.

Anonymement, Les ami-es des accusé-es

P.S. Notez que l'adresse suyunomo@daum.net est réservée pour les messages de support moral et ayant trait à des actions légales uniquement.

Les actions dites illégales comme les graffitis doivent être publicisées, comme mentionné ci-dessus, à ho_lee@riseup.net et sur Champon.

 

L'appel à des actes de solidarité par graffiti ne vient pas de Suyu+Nomo et nous ne voulons pas donner à la police des éléments de preuve pour leur ridicule théorie de complot.

 

Si on peut parler d'un «complot», il n'implique aucunement Suyu+Nomo mais plutôt naît spontanément dans le coeur de chaque personne qui se sent concernée et qui est prête à agir autonomement.

 

Source :

http://www.ainfos.ca/fr/ainfos09148.html

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