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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:44



Transmis depuis Sud-Ouest


Mercredi 10 Mars 2010

SÉCURITÉ ROUTIÈRE. Un CRS aurait confondu un téléphone portable avec la moustache du conducteur


Le papillon est posé à côté du téléphone mobile, sur la commode de sa maison, à Cestas, près de Bordeaux. François Egea, 53 ans, ne les quitte pour ainsi dire plus des yeux. « Usage d'un téléphone tenu en main par le conducteur d'un véhicule en circulation », indique la contravention.

Vingt-deux euros d'amende et deux points en moins. L'homme bisque : « Le jour où j'ai été verbalisé, je n'avais pas de portable sur moi, c'est de l'abus de pouvoir ! »

La version donnée par l'automobiliste diffère quelque peu du texte réglementaire de la contravention. Vendredi dernier, vers 15 h 30, François part faire des courses. Il emprunte la rocade extérieure de Bordeaux. « Je passe tous les jours à cet endroit, je sais que les policiers y sont souvent. »

Une affaire « de principe »

L'homme, qui a l'habitude de porter un appareil auditif, ne l'a pas sur lui, et, machinalement, se gratte l'oreille pendant de longues minutes. « J'avais le coude sur le rebord de la vitre et la main sur l'oreille gauche. J'ai vu des policiers à moto, mais comme je n'imaginais pas qu'ils allaient m'arrêter, je n'ai pas changé d'attitude. »

Mais le CRS à moto ne l'entend pas de cette oreille. « Courtois » mais « ferme », selon François. « Vous étiez en train de téléphoner, je vous ai vu avec un portable noir », lui dit le CRS. Mais, selon François, la seule chose noire qui dépassait de sa main alors qu'il conduisait, c'était... sa moustache ! « Il a confondu ! Pendant qu'il me verbalisait, un autre agent regardait dans la voiture à travers la vitre. Il n'a rien trouvé, et pour cause, il était resté chez moi, mon portable ! »

Désormais, François déclare en faire une affaire « de principe » et demeure résolu à contester la contravention, comme la loi l'y autorise. Cet ancien coursier et chauffeur de personnalités dit d'ailleurs avoir préservé tous ses points jusqu'à vendredi dernier. « Je ne sais pas trop comment faire. C'est parole contre parole. Qui va croire une histoire comme ça ? » Depuis vendredi, François s'est refusé à manipuler son téléphone... « au cas où on voudrait l'expertiser ! »

 Hier soir, le service communication de la CRS (sic) ayant effectué le contrôle n'était pas joignable.

Source :
http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/890901/mil/5802663.html

Note :

François est reparti avec une amende de 22 euros et deux points en moins sur son permis.

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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 19:18

 

http://static8.sudouest.com/typo3temp/pics/5bca6a7d9f.jpg

Depuis le début de l'année, un important dispositif policier renforce

les contrôles effectués par les stadiers (archives Claude Petit)

 

BORDEAUX.  Les supporteurs du virage sud sont sous surveillance policière. Le préfet reste intransigeant. Pour les Ultramarines, qui espèrent un consensus, il n'y a jamais eu d'incident à Chaban-Delmas

Fumigènes, un sujet brûlant

A la mi-février, Jean-Marc Falcone, préfet délégué à la sécurité, a réuni les dirigeants des Girondins de Bordeaux, la police et un magistrat du parquet pour évoquer la délicate question des fumigènes au stade Chaban-Delmas. À l'issue de cette entrevue, le préfet a reçu Laurent Perpigna, responsable des Ultramarines (lire ci-dessous). Depuis le début de l'année et la rencontre face à Boulogne, le dispositif policier aux abords du virage sud a été considérablement renforcé afin de faire la chasse aux fumigènes. « Parce qu'un accident n'arrive pas qu'aux autres », soutient le contrôleur général Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique.

Les Ultras n'ont guère apprécié et ont décidé de faire une grève des encouragements la semaine suivante, face à Sedan en Coupe de France. « C'est de la discrimination », se défendent-ils.

Préfecture et police n'ont pas l'intention de baisser la garde et entendent faire appliquer la loi Alliot-Marie qui interdit « l'introduction de fusées ou artifices de toute nature dans une enceinte sportive ».

On devrait donc assister à un jeu du chat et de la souris entre forces de l'ordre et supporteurs lors des rencontres à venir. Car des fumigènes passent encore au travers des mailles du filet malgré les méticuleuses palpations des stadiers et des CRS. La saison dernière, Bordeaux était arrivé derrière Paris et Marseille au nombre de fumigènes allumés avec plus d'une centaine d'engins incendiaires recensés.

Des fusées en vente libre

Un palmarès qui n'est pas du goût du préfet de région Dominique Schmitt qui a pris un arrêté le 17 novembre 2009, à la veille du match Égypte-Algérie lors de la Coupe d'Afrique des nations. Craignant des débordements dans les rues de Bordeaux, le représentant de l'État avait interdit « l'utilisation d'artifices de divertissement et des fumigènes sur la voie publique, dans les lieux où se fait un grand rassemblement de personnes et dans les immeubles d'habitation ou en direction de ces derniers ». Cet arrêté a été prorogé « en tout temps » et invite les commerçants proposant à la vente des artifices et des fumigènes à apposer dans leur magasin de manière visible le dit texte.

Si quelques supporteurs se fournissent en fumigènes sur Internet, la plupart s'équipent auprès de commerces spécialisés en motonautisme. « Tous les articles sont en vente libre mais on essaie de ne pas faire n'importe quoi, confie Francis Lescure, gérant de l'enseigne Accastillage Diffusion, aux Bassins à Flots. Je refuse la vente de feux parachutes et lorsqu'un jeune client, le vendredi soir, achète des torches à main, je le mets face à ses responsabilités en lui montrant l'arrêté. A priori un feu de détresse n'est pas dangereux mais cela reste de la pyrotechnie. »

Les clients ne faisant pas partie du monde de la plaisance sont sensibilisés par les quatre ou cinq sociétés spécialisées dans le milieu de la mer à Bordeaux. Parfois, il arrive que certaines refusent même de vendre. Les Ultramarines se veulent des supporteurs exemplaires et ne comprennent pas pourquoi ils sont traités « comme des hooligans ». Leur porte-parole, Laurent Perpigna, explique que « l'association a une vocation sociale et que le foot doit rester une fête ». Les Ultras ne sont plus responsables d'animations pyrotechniques depuis une dizaine d'années et ils s'interrogent sur « le tapage orchestré autour des fumigènes ».


« En 2006 et 2007, nous avons eu l'autorisation d'organiser ce genre d'animation, raconte Laurent Perpigna. Cela s'était très bien passé. En Belgique, cela existe avant chaque rencontre. » Fouillés, déchaussés, les supporteurs du virage se disent « pris en otage » et dénoncent « la politique du chiffre de la police ». Laurent Perpigna a fait le décompte et explique que « sur 29 procédures judiciaires en cours, 21 concerneraient des fumeurs de shit trouvés en possession de quelques grammes aux portes de Chaban-Delmas ».

Interdictions de stade

 

http://static6.sudouest.com/typo3temp/pics/d08c7b6145.jpg

Laurent Perpigna et Me Blazy, avocat des Ultramarines. (Photo J.-M. D.)


Des lettres d'adhérents sont arrivées au siège de l'association et toutes s'insurgent de ce traitement. « Nous sommes choqués par l'attitude des forces de l'ordre. »

Aux côtés de Me Christian Blazy, avocat des Ultramarines, Laurent Perpigna s'insurge aussi contre les mesures d'interdiction administrative de stade prononcées par le préfet. « C'est une décision complètement arbitraire contraire à la liberté de circuler. »

Pour Me Blazy qui travaille de près le dossier, « le préfet s'octroie le pouvoir de dire qu'un supporteur est un délinquant alors qu'il n'y a pas, le plus souvent, d'infraction constatée ».

Demain, pour la venue de Montpellier, les Ultramarines savent qu'ils seront encore contrôlés à plusieurs reprises avant de pouvoir gagner leur place dans les gradins. Ils savent aussi que des policiers en civil seront dans la tribune pour les surveiller. « Il y en a partout, avec des jumelles, dans les tours, sur les toits, c'est incroyable un tel déploiement. »

Bientôt, la police promet d'infiltrer le kop avec des fonctionnaires en survêtements et la panoplie du vrai supporteur.

Source :
http://www.sudouest.com/gironde/actualite/article/887196/mil/5787854.html

 

 

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 03:37

http://static6.sudouest.com/typo3temp/pics/328f0a859a.jpg

Pioché sur Sud-Ouest

Jeudi 04 Mars 2010

Le véhicule d'un couple de Lanton a été flashé à 51 km/h à quelques dizaines de mètres de la clinique. La future maman était en train de perdre les eaux, mais le couple a fait demi-tour pour plaider sa cause... sans succès.

Le petit Gabin est né à neuf heures trois minutes, le 19 janvier dernier à la clinique Bordeaux-Nord. C'est le premier enfant d'Olivier et Karine, un couple de Lanton, qui la veille au soir a connu une poussée de stress pas vraiment prévue dans les manuels.

À 23 h 02, tendus face à l'imminence de l'événement auquel ils se préparaient depuis des mois, ils ont été surpris par le flash d'un radar mobile, boulevard Godard à Bordeaux, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de la clinique. Olivier était effectivement davantage préoccupé par la santé de sa compagne sur le point d'accoucher que par l'aiguille du compteur de vitesse.

Intransigeance


Bien que la future maman soit en train de perdre les eaux, le couple a fait demi-tour pour plaider sa cause, convaincre les policiers de l'état exceptionnel de sa situation et solliciter l'indulgence. « Face à leur intransigeance, nous sommes repartis », explique Olivier.

Karine a été hospitalisée à 23 h 08. Le couple a ruminé l'incident, puis s'est concentré sur la naissance. Quelques jours plus tard, le procès-verbal est arrivé. Olivier roulait à 51 km/h au lieu de 50 ! Il va perdre un point, a payé 135 euros pour contester. Réponse négative.

« Je trouve proprement scandaleux que pour faire du chiffre, des agents se postent à proximité d'une clinique où les gens qui s'y rendent ont d'autres soucis en tête que de surveiller leur compteur de vitesse », ne décolère pas son beau-père Gérard. « Si leur devoir est de réprimer quand c'est justifié, ils doivent aussi faire preuve d'humanité et démontrer que derrière l'uniforme il n'y a pas que des machines à verbaliser. »

Droit de réserve oblige en cette période électorale, la police rétorque tout de même qu'il s'agissait d'un radar automatisé, sans marge de tolérance et que la verbalisation est établie à Rennes. Quant aux axes choisis, « il ne s'agit pas de tromper des personnes occupées à des choses plus urgentes, mais de lutter contre l'insécurité routière. Les boulevards font partie des axes où il y a le plus d'accidents ».

Auteur : FLORENCE MOREAU
fl.moreau@sudouest.com

Source :
http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/884464.html?tx_veguestbook_pi1[pointer]=3

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 06:10

 

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Lu dans Sud Ouest, Samedi 13 février 2010

BORDEAUX. Un adolescent a été interpellé alors qu'il n'avait rien fait. Ses parents ne décolèrent pas contre cette mesure « abusive

 

Au mauvais endroit au mauvais moment. En pleine polémique sur les gardes à vue - leur multiplication, voire leur systématisation, la remise en cause par des avocats de leur bien-fondé - un adolescent bordelais de 14 ans a fait l'amère expérience de cette mesure privative de liberté.

« Un abus inadmissible », selon son père qui ne décolère pas. Car Zacchary (1) n'avait rien à se reprocher. Peu après 19 heures, le 3 février, le jeune part retrouver ses copains au coin de la rue. Il est attendu pour dîner un quart d'heure plus tard. Mais il ne revient pas.

Ses parents s'inquiètent rapidement car « il n'est pas coutumier du fait ». Son téléphone est sur répondeur. « On se dit qu'il s'est attardé avec quelqu'un. » Mais l'heure tourne.

« Une nuit affreuse »

Le père fait le tour du quartier. Mais l'adolescent et ses amis restent introuvables. « Là, on commence à imaginer le pire. Qu'ils se sont fait faucher par un véhicule, qu'ils ont été enlevés. » Mais un appel téléphonique les renseigne. Leur fils a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire de vol aggravé.

Ils tombent des nues. « Mais au moins, nous savions où il était », commente son père. On les informe qu'ils ne pourront revoir leur fils avant le lendemain matin. Commence alors « une nuit affreuse ». Des questions qui se bousculent dans la tête, un sommeil en pointillé, l'angoisse qui tord le ventre, les pensées qui vont vers leur fils « confronté à un univers de détresse et d'insalubrité ».

Et puis la libération, dans tous les sens du terme, quand leur fils « tombe en larmes » le lendemain quand il leur est rendu. Blanchi. Mais les apparences étaient contre lui.

La veille, peu avant 19 heures, un vol à l'arraché a été commis par un individu en scooter. Attirés par les sirènes de police, les crissements de pneus et les giros, Zacchary et ses copains se sont précipités en courant vers l'origine des bruits. Et se sont retrouvés malgré eux au coeur de l'histoire.

« Il n'y a pas eu d'erreur »

« Dès que les faits ont été dénoncés, plusieurs patrouilles ont convergé vers le lieu du vol à l'arraché », explique le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Albert Doutre, procédure en main. Un jeune tombé d'un scooter après une course-poursuite a été interpellé en possession d'effets contenus dans le sac volé. Mais au même moment, trois adolescents qui courent, « semblant fuir » à la vue des policiers, sont stoppés dans leur élan.

Le signalement vestimentaire de l'agresseur correspond à celui de Zacchary. L'adolescent habite quasiment là où le sac volé a finalement été retrouvé. Et la victime estime qu'il « correspond tout à fait » à son agresseur. « Dès lors nous étions fondés à faire le point », pose le DDSP. « Avec l'accord du parquet, il a été placé en garde à vue le temps que les investigations se poursuivent et finissent par le mettre hors de cause. Le travail réalisé est celui qui devait être fait. Il n'y a pas eu d'erreur », assure celui qui n'a pas hésité en 2009 à sanctionner trente fonctionnaires pris en faute.

Le père de Zacchary regrette que les policiers ne soient pas allés au-delà des apparences, parle d'image de la police à ses yeux ternie. « Espérons qu'avec le temps, pour Zacchary, cela prendra un caractère anecdotique. »

« Je comprends l'émotion et l'irritation des parents », assure Albert Doutre. Mais il les met en vis-à-vis avec « l'attente très forte des citoyens sur le thème : mais que fait la police contre la délinquance de voie publique. »


(1) Le prénom a été changé pour préserver son anonymat.

Auteur : florence moreau
fl.moreau@sudouest.com



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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 18:40

 

http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/files/2007/09/franc_crs.1189161557.jpg 


03/02/2010 | 18:02 par Ph.L.

 

Une compagnie de CRS a été renvoyée de Bordeaux car son "activité repressive" était "insuffisante".

L'affaire vient d'être révélée par des membres du syndicat Unsa-Police et fait désordre. Les policiers toulousains détachés à Bordeaux ne voulaient pas servir de "collecteurs d'impôts" et appliquer la politique du chiffre souhaitée par des autorités supérieures.

La CRS 26 de Toulouse avait été détachée sur Bordeaux pour une quinzaine de jours mais vient d'être rapatriée après 96 heures seulement de présence en terre girondine.

La raison selon le syndicat : "activité repressive insufisante". Autrement dit, ces policiers n'avaient verbalisé ou interpellé personne en 2 jours, ce qui pour leurs supérieurs est inconcevable dans une agglomération de plus de 600 000 habitants. Cette absence d'activité n'a pas été appréciée par la hiérarchie qui réfute cependant qu'existerait une "politique du chiffre".

Le retour précipité des CRS vers leur base toulousaine se traduit par un manque à gagner appréciable pour ces hommes qui touchent des indemnités de déplacement de 30 euros/jour, soit 450 euros s'ils avaient accompli la totalité de la "mission de sécurisation" pour laquelle ils avaient été détachés.

Cette mission est à présent confiée à la CRS 19 de La Rochelle.

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 07:35

 

http://www.metal-archives.com/images/4/4/9/7/44971_logo.jpg

 


Sud Ouest - Vendredi 29 Janvier 2010


BACALAN. Vifs débats autour de l'installation, dans un local de la mairie annexe, de l'association Bureau Prévention Sécurité Secours

BPSS : la polémique ne désarme pas

 «Cette association sera propre et bien portée ; notre présence doit être sécurisante » dit la plaquette du BPSS, une plaquette où voisinent les sigles de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la Ville de Bordeaux (1).

Ce document, distribué à quelques exemplaires, courant décembre, dans les commerces de Bacalan, a interloqué les habitants.

Toujours sur ce dépliant, l'association Bureau Prévention Sécurité Secours dit se composer d'anciens militaires et d'anciens légionnaires en invalidité. Leur objectif ? « Diffuser des informations relatives à la sécurité », et « transférer des savoir-faire professionnels vers des populations civiles qui peuvent être amenées à rencontrer un risque ». Sont citées, comme faits d'arme, « des conférences dans les écoles » ou « des diffusions d'alertes civiles par sms ».

Nous n'en saurons pas davantage : le président du BPSS a refusé hier de répondre à nos questions, indiquant que c'est la Ville de Bordeaux qui répond aux journalistes pour le BPSS 33 - ce qu'a aussitôt démenti la mairie.

« Dérive populiste »

Mystère ! C'est que l'association se trouve au centre d'une polémique assez retentissante, et politique : elle est en effet logée dans un local de la mairie annexe, et bénéficie d'une subvention municipale de 3 500 euros.

D'où la controverse qui a rythmé la semaine. Première étape lundi, au conseil municipal : Martine Diez, élue (PS) de Bacalan, parle d'« onde de choc dans le quartier », et déplore : « Il existe une police ; on n'a pas besoin d'être fliqués outre mesure avec une structure qui ne s'est même pas présentée auprès de qui que ce soit dans le milieu associatif ! » Dans sa réponse, Alain Juppé pointe le caractère « presque cadenassé » de la vie associative à Bacalan : « Il n'est pas forcément obligatoire d'avoir sa carte au PS pour y créer son association... Je suis choqué par l'idée qu'une association devrait, pour exister, avoir reçu la bénédiction des associations existantes. »

Deuxième salve, mardi, sur le blog de Philippe Dorthe. Dans un billet intitulé « La légion saute sur Bacalan ! », le conseiller général (PS) fustige une « dérive grave », relevant que « la dimension sécurité » peut cacher « des objectifs moins avouables... ».

Troisième estocade mercredi soir : le conseiller municipal communiste Vincent Maurin cible une « politique populiste et sécuritaire », et porte le fer sur les conditions d'attribution des subventions municipales (voir ci-dessous).

« Dorthe va trop loin »

Face à ce tir croisé, il y a Nathalie Delattre, maire-adjointe du quartier. Elle a expliqué hier : « Les riverains du pont d'Aquitaine sont confrontés à de récurrents problèmes de sécurité, que nous essayons de solutionner progressivement. Il y avait des rodéos : deux dos-d'âne viennent d'être installés. La police nationale passe par ailleurs davantage en soirée...

En revanche, il reste un manque sur la médiation auprès des 15-25 ans : en conseil de quartier, les gens du BPSS se sont proposés pour nous aider ; ils feront le lien entre ces jeunes, notamment des communautés manouches, et les associations. Ce sont d'anciens soldats, blessés, qui veulent simplement continuer d'être utiles à la société ! Ce projet est expérimenté sur une année ; il sera évalué ». La mairie a également indiqué procéder à des « vérifications » sur le profil des membres du BPSS.

Sur un plan plus politique, l'élue juge « disproportionnés » et « scandaleux » les propos de Philippe Dorthe, qui évoque, dans son blog, une « association à caractère paramilitaire » et s'attarde sur les deux dernières lettres du logo de l'asso. « Il veut faire un coup, mais il va trop loin. Il faut croire qu'il est sous pression : il m'attaque en permanence... »

(1) Logos retirés dans la nouvelle version de la plaquette.

 Le FIL en arrière-plan

Le BPSS bénéficie d'une subvention municipale de 3 500 euros, versée au titre du Fonds d'intervention local : ces enveloppes, d'environ 50 000 euros par an, sont attribuées à chaque mairie de quartier pour que l'adjoint de quartier puisse apporter un appui financier à des projets de son choix, sous réserve de l'approbation du conseil municipal(en l'occurrence, la subvention du BPSS vient du FIL de Nathalie Delattre et a été votée lundi en conseil).

La mairie défend ce dispositif au nom de l'efficacité et de la proximité. L'opposition parle de clientélisme. Ainsi, au sujet du BPSS, Vincent Maurin (PC) a plaidé pour que le FIl soit réparti selon les voeux d'un « conseil avec des représentants associatifs, des élus, des habitants... » et non plus selon les voeux du seul maire-adjoint.

Le BPSS 33 était jusqu'ici implanté à Floirac ; le cabinet de la députée-maire floiracaise Conchita Lacuey a indiqué hier : « Nous connaissons très peu cette association; en tout cas, elle n'a jamais fait de médiation sur la commune et ne peut donc se prévaloir d'aucune expérience ».

Par ailleurs, Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique, a expliqué que ses services enquêtaient sur l'association.

Auteur : julien rousset
j.rousset@sudouest.com

 

 

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 20:22

 

http://static0.sudouest.com/uploads/pics/pieton.gif

 

 

Le Piéton de Bordeaux a croisé... un congénère à qui il est arrivé une sale histoire de Noël.

 

Arrêté au hasard d'un contrôle autoroutier, il s'est heurté à l'intransigeance des services de police : une amende pour une mauvaise adresse sur la carte grise de son véhicule. 

 

Jusqu'ici, rien d'anormal, mais là où l'histoire vire au mauvais conte, c'est qu'iI y a quelques années, sa rue avait été débaptisée, passant de Cité Noël à Impasse Noël, sans que le bipède ne juge le changement utile.

 

Un oubli qui a un coût : 90 euros…


Sud Ouest 13/01/10

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 16:28

http://lmsi.net/IMG/jpg/tais.jpg
Le père du jeune franco-marocain décédé mystérieusement à Arcachon en 1993 en appelle à Sarkozy et à Mohammed VI.

Dans une lettre transmise à l'AFP, le père de Pascal Taïs, un Franco-Marocain décédé il y a plus de seize ans dans une cellule de dégrisement du commissariat d'Arcachon en Gironde, en appelle à Nicolas Sarkozy et au roi Mohammed VI pour que "le dossier soit rouvert".

Dans ce courrier adressé au roi du Maroc et au président français, qui séjourne depuis le 25 décembre à Marrakech avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy, Mohammed Taïs, un ingénieur agronome à la retraite, demande que "la vérité sur les circonstances réelles du décès de (son) fils soit connue" et que "la justice soit rendue équitablement".

Pascal Taïs, 33 ans, avait été retrouvé mort le 7 avril 1993 au matin dans une cellule de dégrisement du commissariat d'Arcachon, dans laquelle il avait été placé à la suite d'une rixe.

L'autopsie avait conclu à un décès par hémorragie consécutive à une fissure de la rate, et relevé des côtes fracturées, un poumon perforé et une plaie au crâne de l'homme, par ailleurs malade du Sida.

La chambre d'accusation de la cour d'appel de Bordeaux avait confirmé en juin 2003 l'ordonnance de non-lieu rendue par le juge d'instruction en juin 1996, malgré de nombreux éléments apportés par la famille Taïs, notamment des expertises médico-légales et des dénonciations anonymes à l'encontre d'un policier.

"La cour de cassation a rejeté mon pourvoi aussitôt", écrit Mohammed Taïs. Le 1er juin 2006, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a estimé que la France avait violé l'article 2 (droit à la vie) de la Convention européenne des droits de l'Homme en ce qui concerne ce décès, et regretté "l'absence d'enquête effective" sur ses circonstances.

Lors de l'audience devant la CEDH, la représentante du gouvernement français Anne FrançoiseTissier avait affirmé que les policiers avaient recouru à la force "dans le seul but de maîtriser Pascal Taïs (...)" et que "l'hypothèse la plus probable" était une chute contre la banquette de sa cellule.


France 3 – 30/12/2009 – AFP 28/12/09

http://aquitaine.france3.fr/info/aquitaine/Affaire-Ta%C3%AFs-:-r%C3%A9ouverture-du-dossier--59901245.html

 

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 15:51


http://5a.img.v4.skyrock.net/5ac/lois-darcos/pics/2183760497_small_1.jpg


Sud Ouest - jeudi 17 décembre 2009

BORDEAUX, ÉDUCATION. Les élèves de STI ont bloqué l'entrée du lycée hier. Ils s'inquiètent de l'avenir de leur filière après la réforme Chatel

Alors que le froid s'installe, les élèves des filières techniques du lycée Gustave-Eiffel ont tenté de réchauffer l'atmosphère hier matin. Dès 7 h 45, près de deux cents d'entre eux avaient amassé poubelles et barrières pour bloquer l'accès de l'établissement et de l'une de ses annexes, rue Ferbos. La trentaine de policiers présents était aux premières loges pour apprécier les différents slogans, avec une mention spéciale pour le traditionnel « Chatel, si tu savais... »

Le blocage du lycée a cependant tourné court. L'établissement a continué à fonctionner normalement en l'absence des grévistes, qui se sont vite frottés aux dures réalités des mouvements lycéens. Après un peu plus d'une heure de discussions, le proviseur a en effet demandé aux forces de l'ordre de dégager l'entrée de l'établissement.

Matraques et bombes lacrymogènes ont fait office de dur retour sur terre pour les lycéens, qui, choqués, ne s'attendaient pas à un tel traitement.

Refonte totale

Ils s'opposent en effet au projet de réforme des lycées présenté jeudi dernier par le ministre de l'Éducation nationale, qui prévoit notamment une refonte totale de la filière STI (sciences et techniques industrielles). « On va passer d'une quinzaine d'options à quatre ou cinq, il y aura moins de classes, moins de professeurs, on a peur pour l'avenir », déplore Fabien, un des meneurs de cet embryon de mouvement qui manque encore d'organisation. « Déjà, à la rentrée prochaine, en classe de seconde, il n'y aura plus qu'une heure trente d'enseignement technique au lieu de six actuellement, il y a des choses capitales qui ne seront plus abordées », renchérit Philippe, en terminale STI-GMA.

Portes closes

Tous craignent une dévalorisation de leur filière et le flou qui entoure son avenir. Luc Chatel a en effet donné rendez-vous au mois de mars pour présenter les choix qui auront été arrêtés.

En attendant, les élèves de Gustave-Eiffel ont bien du mal à faire monter la température du mouvement lycéen. Les plus motivés ont en effet tenté de rallier à leur cause leurs camarades bordelais. Mais portes closes et policiers devant les lycées Montaigne et des Menuts ont eu raison de leur détermination.

« La plupart des élèves des autres filières ne se sentent pas vraiment concernés, déplore Linda. En plus, la température ne donne pas vraiment envie de descendre dans la rue. » Les beaux jours seront peut-être plus propices à la « révolution »...

Auteur : Kevin Leroy
gironde@sudouest.com

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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 01:20

http://media.paperblog.fr/i/203/2031529/garde-vue-L-2.jpeg

SUD OUEST : Jeudi 11 Juin 2009

BORDEAUX. Une Pessacaise a été amenée, dimanche soir au commissariat. Elle dénonce les conditions de sa détention

Encore sous le choc, elle veut cracher son chagrin. Parle et reparle de ce qu'elle espère n'être bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Une sexagénaire pessacaise vient de connaître « la nuit la plus traumatisante » de son existence.

Elle a expérimenté l'inconfort physique et moral de la garde à vue.

Dimanche soir, elle rentre d'un anniversaire fêté et arrosé à Lacanau. De bonne humeur. « Tranquillement ». À Pessac, non loin de son domicile, elle est arrêtée par une voiture de police. Les policiers l'ont vue faire des écarts sur la route.
« Je n'avais plus de lait pour le lendemain et je cherchais une épicerie encore ouverte, c'est tout. »

Les policiers assurent sur leur PV que la conductrice avait les yeux brillants et sentait l'alcool. L'éthylotest est d'ailleurs positif. « Ils ont jeté un oeil dans le véhicule, ouvert le coffre, garé la voiture un peu plus loin et m'ont emmenée au commissariat. Je n'y comprenais rien. Qu'est ce que j'avais bien pu faire de si grave ? »

Elle avait conduit en état d'ivresse. C'est pour mesurer son alcoolémie que les policiers l'ont embarquée. La sexagénaire découvre alors, seule, apeurée, effondrée, les rouages de la procédure.

Elle affiche 0,53 mg d'alcool par litre d'air expiré (1,06 gramme par litre de sang). C'est un délit. « Il existe un processus juridique qui veut que quand les policiers constatent un délit routier, ils ne peuvent que se rendre maîtres de la personne », explique le commissaire divisionnaire Olivier Le Gouestre.

« Une cellule insalubre »

Conformément à la politique pénale actuelle, la sexagénaire est placée en garde à vue. Délestée de ses bijoux, fouillée, palpée, dénudée pour vérifier qu'elle ne cache rien qui puisse lui permettre de commettre un geste désespéré.

« C'est complètement humiliant et inutile. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. On m'a enfermée dans une cellule insalubre, sale avec une planche en bois et une couverture qui sentait l'urine et les excréments. Et on m'a laissée là toute la nuit. » Elle essaie de penser à des choses agréables pour s'évader un peu.

« Le lendemain, après une nuit nauséeuse et sans sommeil, elle est menottée et conduite à Pessac où elle est entendue. « Pourquoi ? Je n'allais pas m'enfuir. »

Enfin, elle peut ressortir, avec une suspension du permis de conduire. « Je l'ai vécu comme une atteinte à ma personne », gronde-t-elle aujourd'hui.

« Tenu par la procédure »

« Je ne suis pas parfaite, mais la façon dont on m'a traitée, c'est épouvantable, se plaint-elle. Ce sont des locaux de passage, utilisés en permanence, avec d'importantes rotations de gardés à vue », détaille le commissaire Le Gouestre. « On essaie évidemment de respecter la dignité de la personne, de rester humains en fonction des moyens dont on dispose. Cette dame n'est pas habituée, alors elle a mal vécu le statut de gardé à vue ».

« Le juge peut individualiser la sanction. Le policier est tenu par la procédure. Évidemment une personne de 60 ans peut paraître plus inoffensive, moins énervée qu'une plus jeune. Mais nous avons déjà vu des sexagénaires avoir des comportements de rébellion, s'en prendre à eux ou à un fonctionnaire. »

La sexagénaire ne décolère pas. « Attention à ne pas renverser les choses, à ne pas rejeter la faute sur un tiers », prévient le numéro deux des policiers girondins. « Cette dame doit assumer cette responsabilité première d'avoir failli. Cette faute de comportement au volant aurait pu avoir des conséquences en terme d'accident. »

Auteur : florence moreau


fl.moreau@sudouest.com

Lien de l'article avec commentaires des lecteurs consultables sans payer :
http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/617098/p/1/mil/4646974.html
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 01:31
A Bordeaux, une police trop zélée qu'il va falloir surveiller
Par Christophe Payet | Etudiant | 07/04/2009 | 14H35

Pour mesurer les abus policiers, des citoyens créent l'antenne bordelaise de la commission « Citoyens-Justice-Police ».

Des agents de police à Bayonne en septembre 2008 (Olivier Pon/Reuters). 


Cyclistes, squatters, même combat ? Quand les premiers passent la nuit en garde à vue, les seconds se font passer à tabac… A Bordeaux, un dangereux durcissement des méthodes policières se fait sentir. Pour le mesurer dans les faits, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature, et le Syndicat des avocats de France viennent de créer une antenne bordelaise de la commission « Citoyens-Justice-Police »
.

Marie est une bordelaise BCBG de 49 ans. Myriam est membre du collectif militant « Hacktivismes » et chanteuse du groupe alternatif OPA. Toutes les deux faisaient l'objet d'articles dans Sud-Ouest mercredi 25 mars. Toutes les deux ont été victimes de l'excès de zèle et des méthodes contestables de la police bordelaise.

En culotte au commissariat

Interpellée à vélo à la sortie d'une réunion de travail tardive, Marie est contrôlée positive à l'éthylotest. Comme elle l'explique à Sud-Ouest : « je leur ai avoué avoir bu deux ou trois verres de vin ». Résultat : elle se retrouve en culotte dans une cellule du commissariat à se faire fouiller.


Elle y passera la nuit, tout comme dix autres cyclistes. Ces interpellations et gardes à vues de « délinquants » à bicyclette s'inscrivent dans une politique : depuis quelques semaines, les contraventions se multiplient à l'excès. La polémique a pris de l'ampleur jusqu'à faire l'objet d'un article dans « The Times ».


Myriam, elle, vient de porter plainte pour violences policières. Elle a eu le malheur de soutenir des « squatteurs » militant pour le droit au logement. Jeudi 19 mars, jour de la grève générale, la police tente d'évacuer un squat réquisitionné par divers militants de gauche. Un rassemblement d'une quarantaine de personnes s'est formé pour les soutenir.


Myriam est présente. Une dizaine de voitures de police et un fourgon de CRS sont au rendez-vous. Ils ne sont pas venus les mains vides et chargent les manifestants. Myriam se retrouve à terre. Les coups de matraque qu'elle a reçus l'ont défigurée. En sang, elle est menottée et amenée au commissariat, tout comme la dizaine d'autres interpellés. Ce n'est que plus tard qu'elle sera conduite aux urgences, où elle pourra se faire poser sept points de suture. Une enquête judiciaire est en cours.

Un sentiment d'insécurité qui progresse

Ce type de faits divers se multiplient dans la presse locale, et le sentiment d'insécurité par rapport aux abus de la police semble progresser. Pour Brigitte Duraffourg, présidente de la Ligue des droits de l'Homme en Gironde, cette inquiétude s'amplifie à Bordeaux :

« La police devrait être là pour assurer la sureté, et non pour nous agresser ou faire de la provocation. Il y a une exaspération et une violence qui monte chez les policiers, et je crains qu'ils ne soient plus vraiment en mesure d'assurer l'ordre public. Je commence à penser que cela se généralise : dans les quinze derniers jours, il y a eu les gardes à vues de cyclistes, l'affaire de Myriam, et les violences contre les lycéens de Cenon. De plus en plus de cas remontent. On sent qu'à tout moment la situation peut basculer. »

Elle présente néanmoins le cas bordelais comme le symptôme particulièrement visible d'un phénomène d'ampleur nationale, une « dégradation des libertés publiques ». Elle cite, parmis les événements inquiétants, la fusion de la DST et des RG (« qui va dans le sens de l'assimilation des citoyens militants à des ennemis intérieurs ») ; la création du fichier Edvige ; à Strasbourg, l'interdiction d'afficher des drapeaux « Peace » aux fenêtres ; le tout sur fond de durcissement de la police :

« L'époque est difficile, ils sont moins nombreux en effectifs et n'ont pas de formation suffisante. On a l'impression que c'est le citoyen qui n'est plus en sécurité, et ça c'est problématique. »

Des instructions qui vont dans le sens d'une culture du résultat

Au syndicat UNSA-Police, on considère également qu'il y a là l'expression d'un phénomène national et politique. C'est ce qu'explique Philippe Rolland, secrétaire départemental :

« Ce sentiment provient avant tout de la volonté politique nationale, avec des instructions qui vont dans le sens d'une culture du résultat. Nous sommes par ailleurs dans un contexte qui rend le maintien de l'ordre de plus en plus difficile. Les conditions de travail se dégradent, et les policiers ont de plus en plus de mal à rester sereins. »

Il reconnaît néanmoins l'expression particulièrement forte de cette politique à Bordeaux :

« Il est vrai qu'à Bordeaux, nous avons un directeur qui prend les instructions particulièrement au sérieux. Il applique tout à la lettre. Il est très ferme avec tout le monde, y compris avec les collègues policiers. »

Albert Doutre, directeur départemental de la Sécurité publique, un officier trop zélé ? Il déclarait dans Sud-Ouest du jeudi 2 avril, ne pas comprendre la « stigmatisation » dont ont fait l'objet ses services lors de la polémique des cyclistes, ajoutant que la garde à vue est « une mesure de sureté ».

Ses services nient aujourd'hui tout dérapage. Le Commandant Pallas, chargé de la communication de la Direction Départementale de la Sécurité Publique de Bordeaux affirme ainsi :

« Nous refusons de communiquer au sujet d'une hypothétique augmentation de la répression policière à Bordeaux, qui, pour nous, n'existe pas. Il n'y a eu que des épiphénomènes, donc pas de raisons pour nous de nous exprimer à ce sujet. »

Un nouvel outil citoyen

Face à ce sentiment généralisé, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature, et le Syndicat des avocats de France sont en train de mettre en place une antenne girondine de la commission « Citoyens-Justice-Police ». Ils entendent l'annoncer publiquement dans les jours qui viennent.

Cette commission a été crée au niveau national en 2002, faisant le « constat d'une dégradation des rapports entre les citoyens et les forces de sécurité ». Elle a pour objet de mener des enquêtes sur saisine des citoyens. Chaque enquête est menée par des juristes chargés de mission, qui rendent par la suite un rapport public. L'objectif, explique Brigitte Duraffourg, de la LDH, est de créer une « force de dissuasion » :

« Mais personnellement, cela m'a fait énormément de peine d'avoir à créer une tele antenne sur Bordeaux. »

Photo : Des agents de police en septembre 2008, à Bayonne (Olivier Pon/Reuters).

Source :

http://www.rue89.com/2009/04/07/a-bordeaux-une-police-trop-zelee-quil-va-falloir-surveiller

 

***

Commission Citoyens-Justice-Police, mercredi 29 avril 2009 à Bordeaux, présentation de l’antenne de la Gironde
LDH, SAF et Sm

Le constat de la dégradation des rapports entre les citoyens et les forces de sécurité conduit la fédération de la Gironde de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), les représentations girondines du syndicat de la Magistrature (SM) et du syndicat des Avocats de France (SAF) à mettre en place en Gironde une antenne de la commission nationale Citoyens-Justice-Police.


Cette commission nationale, créée en 2002, a pour objet d’enquêter sur des faits dont elle a été saisie par des citoyens, d’analyser les dysfonctionnements éventuellement constatés, leur traitement par l’institution judiciaire et l’efficacité des différentes instances de contrôle.


Aujourd’hui, plus que jamais il semble essentiel qu’un regard citoyen puisse être porté sur le fonctionnement de la force publique que la Déclaration de 1789 institue comme garante des droits de l’Homme.


La présentation officielle de l’antenne de la Gironde et la constitution d’une première mission se feront au cours d’un point de presse mercredi 29 avril à 11heures à l’Athénée municipale, en présence d’Ollivier JOULIN, vice-président national du syndicat de la Magistrature.


Bordeaux, le 27 avril 2009. Contact : LDH GIRONDE Fax : 05 56 81 31 00 e-mail : ldhfede33@yahoo.fr

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 17:39


http://www.futura-sciences.com/img/tabac_01.jpg


DELINQUANCE - Une automobiliste a été verbalisée mardi dernier à Bruges pour défaut de contrôle de son véhicule après avoir été contrôlée fumant une cigarette au volant. Décidément rebelle, elle refuse de payer l’amende et raconte son histoire aujourd’hui dans les pages de Sud-Ouest.


Le 13 janvier vers 16h30, Chantal Missegue quitte le travail (elle est aide-soignante dans une maison de retraite à Bruges) et rentre chez elle à Castelnau-de-Médoc quand elle tombe sur un contrôle de police. «Pour décompresser un peu», elle est en train de fumer une cigarette au volant. Elle ne le sait pas encore, mais elle est en infraction. Une policière lui fait signe de s’arrêter et lui annonce qu’elle la verbalise «pour la cigarette». «Choquée», l’automobiliste reprend la route avec une contravention de 22 euros.

 

Cette automobiliste n'est pas la première à faire les frais de l'article R412-6 du Code de la route. Fumeurs ou autres mangeurs de sandwichs en sont de temps en temps les victimes. Il stipule que «tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent». Le reste est question d’appréciation. «Vous imaginez si l’on verbalise tous les conducteurs circulant une cigarette à la main, on va vite remplir les caisses de l’Etat», s’emporte Chantal, qui estime ne pas avoir été dangereuse.


Contacté par Sud-Ouest, le directeur départemental de la sécurité publique Albert Doutre a estimé qu’il «n’est pas souhaitable de systématiser ce type d’infraction», car il y a «d’autres comportements bien plus dangereux à sanctionner». Chantal Missegue lui a écrit pour demander son indulgence. Il dit attendre les éléments du dossier pour examiner son cas.
SL.

Site Libération - 19 janvier 2009

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 17:30


http://www.toulouse7.com/wp-content/uploads/2008/06/police-toulouse-bayard.JPG


Sud Ouest - 21 mai 2009


GIRONDE. A Floirac, l'arrestation à la sortie des classes mardi à 16h30 de deux garçons de 10 et 6 ans, suspectés de vol de vélo, soulève la réprobation. Pour Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique en Gironde, "c'est un non-évènement. Les services de police ont agi avec le discernement nécessaire et sans excès."


«Je suis arrivé avec ma femme à 16 h 10 pour chercher nos enfants, il y avait déjà deux voitures de police et six policiers », raconte Gérard. La scène qu'il décrit se déroule mardi après-midi, devant l'école élémentaire Louis-Aragon de Floirac. Cet établissement de la commune située sur la rive droite, dans l'agglomération bordelaise, compte huit classes pour un effectif de 193 élèves provenant pour beaucoup des lotissements voisins. Autant dire que les sorties d'école sont plutôt denses.

C'est pourtant le moment que les fonctionnaires de la police nationale ont choisi pour arrêter deux élèves de 6 et 10 ans qui s'apprêtaient à quitter les lieux, chacun sur un vélo. « On n'a pas vraiment vu ce que la police faisait mais s'ils se mettent à traiter des enfants comme des grands délinquants, où va-t-on ! », s'emportait hier après-midi la mère d'une élève prenant à témoin un petit groupe de parents.

« C'est honteux », disait encore plus fort Aïsha Ouachin, la maman d'Hicham, le garçon de 10 ans. « Je veux que les conditions d'interpellation de mon fils se sachent parce qu'on ne peut pas laisser faire des choses comme ça, il y avait d'autres façons de procéder pour vérifier si le vélo était le sien ou pas. »


Minutes d'angoisse

Mme Ouachin raconte avoir vécu quelques minutes d'angoisse. « C'est organisé comme ça, quand Hicham sort de l'école, il récupère Simon, son petit frère de 4 ans qui est à l'école maternelle juste à côté avant de rentrer ensemble. Mardi, je ne voyais personne lorsque la directrice de l'école maternelle m'a demandé de venir récupérer le petit. » L'enseignante lui apprend qu'Hicham a été interpellé. Aïsha Ouachin reconnaît avoir hurlé après le personnel de l'école élémentaire quand elle a voulu obtenir des informations. « Ils auraient dû m'informer de son arrestation », soutient cette mère de famille. Olivier Billand, le directeur d'école, que nous avons sollicité, indique : « Je me trouvais avec des élèves au moment des faits qui ont été signalés par une élève qui est revenue spécialement pour en informer des collègues. »


Deux heures d'interrogatoire

« Il peut se passer n'importe quoi à 10 centimètres de l'école et dix secondes après la sortie, tant que c'est à l'extérieur, ils s'en contrefichent », commentent des parents. Le directeur tempère en rappelant qu'en raison de travaux, « on ne voit rien sur l'extérieur de la salle des maîtres ».

La mère d'Hicham s'est sentie rassurée une fois arrivée au commissariat de Cenon. « L'interrogatoire a duré près de deux heures, il a porté sur l'origine du vélo, mon fils et moi-même avons soutenu qu'il lui appartient. » Hier matin, elle a fourni une attestation sur l'honneur du donneur, un adjudant-chef de la base aérienne 106, à Mérignac, qui le lui avait offert il y a plus d'un an et demi. « C'est maintenant un vélo pourri, personne n'en voudrait », dit-elle dans un faible sourire.

Une mère d'élève a pensé qu'il pourrait correspondre à celui qui lui a été volé en voyant Hicham arriver à l'école mardi matin. « Cette dame qui voulait me faire confisquer le vélo, ce que j'ai refusé, a finalement déposé plainte », explique le directeur d'école. Quelques instants plus tard, il était appelé par un policier, à qui il donnait le numéro de téléphone des parents d'Hicham. L'enquêteur lui disant « vouloir essayer de régler ça tranquillement ».


Perturbés

« Perturbé », Hicham a demandé à sa maman de ne pas aller à l'école, hier, contrairement à son compagnon d'infortune. À 16 h 30, ce petit garçon de 6 ans, accompagné de sa grande soeur, ne parvenait pas à desserrer les mâchoires lorsqu'un étranger lui demandait de ses nouvelles.

« Si jeune, ça a de quoi traumatiser », pestaient Gérard et d'autres parents. « On a entendu des enfants dire que leurs camarades avaient été emmenés en prison, ça va très vite dans leur imaginaire », observe Olivier Billand. Le directeur envisage que les faits soient abordés dès le retour en classe de lundi.

Afin de couper court à toute interprétation, la Direction départementale de la sécurité publique de la Gironde rappelle que les policiers « ont agi dans un cadre bien défini, validé par le parquet ». C'est suite à la plainte d'une habitante de Floirac reçue dimanche matin pour un vol de vélo que les policiers ont déclenché une enquête à partir des éléments fournis par la victime. « Un enfant avait été vu par le voisinage et la plaignante savait où il était scolarisé », confie le commissaire divisionnaire Olivier Le Gouestre, directeur départemental adjoint de la sécurité publique. « Quand on a une plainte entre les mains pour un vol, et des indices nous permettant d'identifier un suspect, même s'il s'agit d'un mineur, on se doit de réagir. Lors des réunions de quartier, la population nous demande d'avoir une action rapide. » Mardi, à la sortie des classes, les policiers accompagnés de la victime ont donc attendu que le jeune voleur présumé quitte le groupe scolaire. Selon la police, le vélo volé a bien été identifié et un enfant de 6 ans et demi a été contrôlé. Il a été amené au commissariat de Cenon où sa mère a été aussitôt prévenue ainsi que le parquet des mineurs indique la police. Un autre élève de 10 ans soupçonné d'être au guidon d'un vélo volé a été aussi interpellé.

 

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