Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog du C.L.A.P33
  • : Collectif bordelais Contre les Abus Policiers
  • Contact

Recherche

LOIS LIBERTICIDES

Contester une amende
pour manif interdite

Juin 2019 : klik !

******

La censure
sur Internet

Avril 2019 : klik !

******
Etat d'urgence


Le cadre légal : klik


****
Kezaco la loi
"Etat d'urgence"



C'est par là : klik !

*****
Notre Facebook

 

C'est par là :
facebook.com/clap33

*****

Agenda des luttes

 En ligne ici : klik !

Et encore...

 



https://a2-images.myspacecdn.com/images04/2/8050b970040d479da3e063184a2bbb9c/full.jpg

 


 

 

https://a4-images.myspacecdn.com/images04/10/085780129eb0413dbdf3961ab6da8567/full.jpg

 

 

27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 14:16

Le 31 janvier 2019

Les lanceurs de balles de défense et les grenades GLI-F4 ne représentent qu’une partie de l’arsenal du maintien de l’ordre.

Respecter une « mise à distance » des manifestants, tout en apportant une réponse « immédiate et proportionnée » aux actes violents et aux agressions subies par les forces de l’ordre : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’arsenal des policiers et gendarmes s’adapte à ces deux principes de base du maintien de l’ordre à la française.

Selon la doctrine policière, les gaz lacrymogènes et les fumigènes doivent par exemple disperser une foule en la maintenant loin des premiers rangs de CRS ; les bâtons (tonfa) ne sont, eux, utilisés qu’en dernier recours, en cas de contact physique avec des manifestants considérés comme dangereux.

  • Le lanceur de balles de défense

Deux policiers d’une brigade anti-criminalité (BAC) armés de lanceurs de balles de défense, à Nantes, le 26 janvier.

Deux policiers d’une brigade anti-criminalité (BAC) armés de lanceurs de balles de défense, à Nantes, le 26 janvier. SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP

Ils sont communément appelés Flash-Ball, du nom du premier modèle de la marque Verney-Carron qui a équipé les policiers et gendarmes dès la fin des années 1990. Mais la gamme des lanceurs de balles de défense (LBD) s’est depuis élargie, et c’est le modèle GL06 (lanceur de grenade) qui a désormais la faveur des autorités françaises.

Expérimenté dès 2005, ce LBD 40 (pour son calibre de 40 mm), fabriqué par l’entreprise suisse Brügger & Thomet, est le plus utilisé en manifestation.

 

Les LBD tirent des munitions en semi-caoutchouc, dites à « létalité réduite » : elles doivent servir à neutraliser sans tuer, mais peuvent s’avérer dangereuses à courte distance. « Comme pour toute arme, on sait bien qu’un tir à courte portée peut causer des lésions irréversibles », admet l’instructeur de tir François Trintat, formateur au centre de tir de la police nationale, à Paris. Les LBD peuvent être utilisés sans sommation lors d’une opération de maintien de l’ordre, mais seulement lorsqu’un officier est menacé physiquement, par exemple par un jet de projectiles ou par l’arrivée d’un manifestant avec un objet pouvant servir d’arme.

« Toute réponse des forces de l’ordre doit être proportionnée et nécessaire », affirme un représentant de la Direction générale de la police nationale (DGPN), interrogé sur la doctrine policière. Contrairement à l’utilisation de certaines grenades, aucune demande d’autorisation n’est imposée avant d’engager un tir de LBD – qui doit privilégier, selon une note du ministère de l’intérieur de 2014, « le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs ». « La tête n’est pas visée », précise bien cette note.

 

Le LBD 40 est équipé d’une visée holographique et son canon est rayé, pour en améliorer la précision. Sa portée dépend de la munition utilisée : pour les « munitions universelles de défense » (MDU), cartouches en semi-caoutchouc de couleur noire, la portée précise est estimée entre 3 et 35 mètres de distance. Les MDU sont notamment utilisées par la brigade anticriminalité ou les compagnies de sécurisation et d’intervention à Paris. L’autre munition est le combined technical system (CTS), de couleur grise et utilisé par les forces spécialisées dans le maintien de l’ordre, soit les CRS et les gendarmes mobiles. Son usage est conseillé entre 10 et 50 mètres.

Depuis deux ans, des lanceurs multicoups de calibre 40 millimètres sont aussi expérimentés par les CRS dans les opérations de maintien de l’ordre. Avec une capacité de tir de quatre ou six munitions à la suite, ils sont d’apparence très semblables aux LBD mais ne contiennent jamais de balles en caoutchouc : armés de grenades de gaz lacrymogènes ou de fumigènes, ils s’apparentent à une version plus légère du lanceur de grenade Cougar, dont les forces de l’ordre sont aujourd’hui équipées.

  • La grenade GLI-F4

A triple effet lacrymogène, sonore et de souffle, la GLI-F4 est une grenade « à effets combinés » contenant 25 grammes de TNT, ce qui fait d’elle la dernière munition à explosif utilisée en maintien de l’ordre en France. C’est la grenade la plus puissante utilisée depuis l’interdiction des grenades offensives F1, à la suite de la mort du militant Rémi Fraisse, à Sivens (Tarn), en 2014.

La France est le seul pays d’Europe à l’utiliser, comme le soulignait dès 2014 un rapport commun de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les officiers porteurs d’un lance-grenades doivent faire une demande d’autorisation verbale à leur hiérarchie avant chaque utilisation.

Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », son usage est notamment critiqué par un collectif d’avocats, qui en demande l’interdiction – plusieurs manifestants ont témoigné avoir été gravement blessés, jusqu’à perdre leur main, en tentant d’écarter une GLI-F4 lancée dans leur direction. Son remplacement est d’ores et déjà prévu par les autorités françaises : la grenade GM2L, à usage semblable mais sans explosif ni effet de souffle, doit progressivement venir équiper les forces de l’ordre à la place de la GLI-F4, dont les stocks devraient être épuisés d’ici à 2021.

  • La grenade de désencerclement

Une grenade de désencerclement, sans bouchon de sécurité. A l’intérieur, trois rangées de six plots en caoutchouc se dispersent au moment de la détonation.

Une grenade de désencerclement, sans bouchon de sécurité. A l’intérieur, trois rangées de six plots en caoutchouc se dispersent au moment de la détonation. ANTOINE SCHIRER / LE MONDE

Contrairement à la GLI-F4, la grenade de désencerclement ne cherche pas à disperser en diffusant du gaz et en explosant, mais en projetant dix-huit plots en caoutchouc, qui se dispersent au moment de la détonation d’un mécanisme pyrotechnique, dans un délai de quatre secondes après avoir été activée. C’est par ailleurs la seule grenade utilisée par les forces de l’ordre qui doit être lancée en direction du sol à la main ou à l’aide d’un lanceur, et non en cloche, comme la GLI-F4 ou les grenades lacrymogène.

Comme son nom l’indique, elle doit servir à sortir les policiers et gendarmes d’un contact physique très proche avec un groupe de manifestants, ou à disperser un groupe de personnes présent sur un point stratégique, qu’un escadron souhaite investir.

Lors de l’« acte XI » de la mobilisation des « gilets jaunes », à Paris, le 26 janvier, c’est une grenade de désencerclement qui pourrait être, selon le secrétaire d’Etat au ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, responsable de la blessure à l’œil de Jérôme Rodrigues, figure du mouvement et proche d’Eric Drouet.

  • Les grenades lacrymogènes et fumigènes

Des officiers d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) utilisent un lanceur Cougar pour tirer une grenade de gaz lacrymogène, à Paris, le 12 janvier 2019.

Des officiers d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) utilisent un lanceur Cougar pour tirer une grenade de gaz lacrymogène, à Paris, le 12 janvier 2019. THIERRY ZOCCOLAN / AFP

Les forces de l’ordre utilisent plusieurs modèles de grenades lacrymogènes, qui diffusent également de la fumée en se dispersant. Elles peuvent être lancées à la main ou à l’aide d’un lance-grenades, pour maintenir à distance des manifestants ou disperser une foule dans une rue ou sur une place.

La grenade PLMP 7B d’un calibre de 56 mm, l’une des plus utilisées, contient par exemple sept capsules de poudre « CS », le gaz irritant le plus commun, et diffuse une fumée blanche. Les officiers sont aussi équipés de pistolets aérosol contenant du gaz lacrymogène, utilisés pour repousser des manifestants proches d’eux physiquement.

  • Les moyens de force physiques

Un gendarme fait signe à une dame de s’éloigner en tenant un « tonfa », ou bâton de défense à poignée latérale, à Nantes, le 12 janvier.

Un gendarme fait signe à une dame de s’éloigner en tenant un « tonfa », ou bâton de défense à poignée latérale, à Nantes, le 12 janvier. LOIC VENANCE / AFP

Le bâton de défense à poignée latérale, ou tonfa, et le bâton ou matraque télescopique de défense (BTD) ne doivent, selon la doctrine, être utilisés qu’en cas d’échec de la mise à distance des policiers et gendarmes, donc à l’occasion d’un contact physique avec des individus violents ou lors d’une tentative d’interpellation et de maîtrise d’un manifestant.

Les frappes à la tête et au cou sont interdites, les jambes et les bras, ainsi que le torse, étant privilégiés.

  • Les canons à eau

Un lanceur d’eau mobilisé dans la rue Saint-Antoine, près de la place de la Bastille, à Paris, lors de l’acte XI des « gilets jaunes », le 26 janvier.

Un lanceur d’eau mobilisé dans la rue Saint-Antoine, près de la place de la Bastille, à Paris, lors de l’acte XI des « gilets jaunes », le 26 janvier. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Ces véhicules blindés contiennent jusqu’à 5 000 litres d’eau et participent, comme le gaz lacrymogène et les lanceurs de balles de défense, à une volonté de garder les manifestants à distance des forces de l’ordre.

Leur utilisation en France remonte au moins à 2003. La présence d’additifs mélangés à l’eau est souvent dénoncée par les associations de lutte contre les violences policières, qui déplorent un manque de transparence sur les composés utilisés.

En octobre 2018, la DGPN a confirmé l’utilisation d’un « émulsif de type protéinique » par les CRS dans un canon à eau lors des manifestations du 1er-Mai à Paris. D’après Le Parisien, citant une source policière, il s’agirait « de protéines de viandes macérées, mélange de sang séché et d’os broyés » ajouté à l’eau et dont l’odeur pestilentielle permettrait de repousser les manifestants. Cet émulsif peut être utilisé pour venir à bout d’un feu de poubelle du fait de ses propriétés ignifugeantes, ou de barricades, mais n’a pas vocation à être pulvérisé sur des personnes.

  • Les armes à feu

Un officier d’une Brigade de recherche et d’intervention (BRI) tient un fusil d’assaut Heckler and Koch G-36, également mis à disposition des policiers lors d’opérations de maintien de l’ordre.

Un officier d’une Brigade de recherche et d’intervention (BRI) tient un fusil d’assaut Heckler and Koch G-36, également mis à disposition des policiers lors d’opérations de maintien de l’ordre. THOMAS SAMSON / AFP

Tout au long des opérations de maintien de l’ordre, les officiers de police gardent sur eux leur arme individuelle. Ils ne sont autorisés à l’utiliser uniquement quand ils sont dépourvus de l’ensemble des autres moyens de coercitions, ou que ceux-ci ne suffisent pas à protéger leur intégrité physique.

C’est en suivant cette consigne qu’un policier motard a mis en joue avec son arme, le 22 décembre 2018, des manifestants, à Paris : sans bouclier, ni matraque, ni possibilité d’écarter autrement des personnes en face de lui, il s’est saisi de son arme de service.

Certains policiers sont également équipés, lors des manifestations des « gilets jaunes », de fusils d’assauts HK G-36. Un dispositif de deux porteurs de fusils par escadron décidé par la préfecture de police de Paris, qui l’a confirmé à Libération, le 15 janvier. La présence d’un risque terroriste lors des rassemblements justifie la mise en service de telles armes, selon les autorités, qui dotent également les policiers de fusils sniper lors de grands rassemblements.

Source :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/01/31/de-quelles-armes-sont-equipees-les-forces-de-l-ordre-en-manifestation_5417097_4355770.html

Partager cet article
Repost0
27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 14:11
Un lanceur de balle de défense de calibre 40 mm, appelé « LBD 40 ». Ici la crosse est repliée, le canon relevé pour changer de munition. Antoine Schirer / Le Monde

Le 26 février 2019

Pour le commissariat aux droits de l’homme du Conseil, le gouvernement doit revoir « au plus vite » la doctrine d’usage de ces armes.

La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a rendu public, mardi 26 février, un mémorandum adressé aux autorités françaises concernant le maintien de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dunja Mijatovic les invite à « mieux respecter les droits de l’homme », à « ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique » et à « suspendre l’usage du lanceur de balle de défense ».

Le lanceur de balles de défense (LBD) est accusé de causer de graves blessures chez les manifestants et la responsable bosnienne demande à Paris de revoir « au plus vite » la doctrine d’usage de ces armes. Elles devraient, provisoirement, ne plus être utilisées, estime Mme Mijatovic, qui invite aussi le gouvernement à publier des données plus détaillées sur les personnes blessées.

« Nous jugions nécessaire d’obtenir plus d’informations sur ce vaste mouvement, de longue durée, qui implique un maintien de l’ordre sévère », commente un porte-parole. Des manifestations de masse en Turquie, en Catalogne ou en Ukraine ont déjà fait l’objet d’études semblables.

« Contexte de grande tension »

Mesurant le caractère très sensible du dossier, la commissaire prend soin de préciser qu’elle condamne « fermement » la violence, les propos et les agressions racistes, antisémites ou homophobes de certains manifestants, ainsi que les violences contre des journalistes. Reconnaissant la complexité du maintien de l’ordre « dans un contexte de grande tension et de fatigue », dénonçant les violences contre les policiers et appelant à ce qu’ils soient correctement payés et formés, le rapport rappelle toutefois que « la tâche première des membres des forces de l’ordre consiste à protéger les citoyens et les droits de l’homme ». Mme Mijatovic insiste aussi sur le fait qu’aucune impunité ne doit être admise en matière de violences policières. Et il convient de pouvoir toujours dénoncer celles-ci.

Un appel à « la prudence » est parallèlement adressé aux autorités judiciaires qui devraient montrer « de la retenue » en matière de recours à la comparution immédiate et aux audiences de nuit. Des inquiétude se font jour également à propos des interpellations et placements en garde à vue de personnes souhaitant se rendre à une manifestation sans qu’aucune infraction ne soit finalement relevée, ni aucune poursuite engagée, à l’issue des gardes à vue. « Ces pratiques constituent de graves ingérences dans l’exercice des libertés d’aller et venir, de réunion et d’expression », juge le rapport, estimant qu’elles ne peuvent devenir des outils préventifs du maintien de l’ordre.

A cet égard, le législateur devrait s’assurer que la loi visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations « respecte pleinement le droit à la liberté de réunion ». Une interdiction administrative de manifester constituerait une grave ingérence dans l’exercice de ce droit, estime la commissaire, et il conviendrait de ne pas ériger en délit la dissimulation volontaire « sans motif légitime » de tout ou partie du visage dans, ou aux abords, d’une manifestation.

Nouvelle discussion

Dans ses recommandations, la commissaire aux droits de l’homme plaide, enfin, contre certaines dispositions de la proposition de loi visant à prévenir les violences lors des défilés, qui doit revenir devant le Sénat, en seconde lecture, à partir du 12 mars. Les conclusions ont été transmises il y a une dizaine de jours au gouvernement. Celui-ci a décidé d’y répondre rapidement, avant qu’une nouvelle discussion s’engage avec l’organe européen.

Dans un mémorandum de cinq pages consulté par Le Monde, Paris réplique que les dispositifs de sécurité encadrant les manifestations étaient tous conformes aux dispositions légales. Et que la proposition de loi montrée du doigt présente désormais toutes les garanties « de solidité et de sécurité juridique ».

A propos des LBD, le gouvernement conteste l’idée d’une suspension de l’usage de ces armes et rappelle l’avis du Conseil d’Etat, qui a estimé qu’elles sont adaptées lors de manifestations, marquées par « des violences volontaires, des voies de fait, des atteintes aux biens et des destructions ». « Seules les enquêtes de l’IGPN [la police des polices] ou les enquêtes pénales peuvent établir un usage disproportionné de la force », indique aussi la réponse.

A propos des comparutions immédiates (26 % de l’ensemble des réponses pénales), c’est « la gravité des troubles » qui a nécessité des réponses judiciaires rapides. Et en ce qui concerne la liberté de réunion, la réplique souligne que le Conseil constitutionnel a admis qu’elle puisse être limitée s’il s’agit de sauvegarder l’ordre public.

Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

Source :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/26/gilets-jaunes-le-conseil-de-l-europe-reclame-la-suspension-du-lbd_5428371_3224.html

Partager cet article
Repost0
26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 13:26

Un rassemblement de soutien à Tony et à tous les Gilets Jaunes emprisonnés est prévu aujourd'hui 26 février de 19h à 22h, Place de La République à Bordeaux.
https://www.facebook.com/events/683006165435053/

A eux et leurs proches, tout notre soutien !

Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33

***
Le 26 février 2019

Il avait participé à l’acte XIII des gilets jaunes à Bordeaux le 9 février. Ce lundi, un manifestant a été condamné en comparution immédiate à trois mois de prison ferme et a été écroué au centre pénitentiaire de Gradignan.

Il était poursuivi pour outrages envers des policiers, attroupement par une personne dissimulant volontairement son visage afin de ne pas être identifié, violences sur les forces de l’ordre et détérioration de bien public.

Concrètement, entre la place de la Bourse et la place Pey-Berland, ce gilet jaune de 29 ans a dégradé un Blocstop de la ville, jeté des pavés sur les forces de l’ordre qu’il a copieusement insultées en leur faisant des gestes obscènes puis il a baissé son pantalon pour exhiber ses fesses.

Identifié et interpellé par les policiers de la cellule « gilets jaunes », il n’a pu que reconnaître les faits devant le tribunal correctionnel.

Source :
https://www.sudouest.fr/2019/02/26/-5851843-4583.php

Partager cet article
Repost0
24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 13:53

Transmis par Résistons Ensemble

UNE MAIN TENDUE POUR SÉBASTIEN
Organisé par LA FAMILLE DE SÉBASTIEN

Bonjour à tous,

Samedi 09/02 lors de l'acte XIII, Sébastien Maillet était allé manifester pour réclamer l'égalité des droits, la justice sociale, l'augmentation du pouvoir d'achat. Comme plusieurs milliers d'autres concitoyens, depuis plusieurs samedi.

Mais ce samedi, la main de ce jeune homme lui a été arrachée par une arme de guerre (grenade GLI-F4) interdite dans toute l'union européenne.Mais préconisé par le gouvernement Français, dans le cadre de ce qu'il appelle "un maintien de l'ordre".

Il a 30 ans, il est plombier et passionné de moto,fan de l'équipe de France de football et de jeux vidéos. Son corps mutilé, une main qu'il ne retrouvera jamais.

Son seul espoir de retrouver partiellement sa main et un semblant de vie normale est la pose d'une prothèse bionique.

Cette intervention chirurgicale a un coût, Sébastien et sa famille comptent sur votre solidarité, en participant au financement de cette opération. Remerciements par avance pour tous vos mots et vos attentions.

CAGNOTTE UNIQUE ET OFFICIELLE :
https://www.lepotcommun.fr/pot/b45bed2t

Partager cet article
Repost0
24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 13:46

Transmis par Résistons Ensemble

Ils n’étaient pas venus à Paris, Bordeaux, Toulouse, et tant d’autres villes, pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils étaient venus pour défendre leurs vies menacées, dégradées par la précarité, mises en joue par un pouvoir prêt à faire les poches de leurs parents retraités comme de leurs enfants étudiants, afin de valoriser le patrimoine financier des plus riches. Ils étaient venus pour protéger leurs droits fondamentaux, et aussi une certaine conception de la justice sociale, qui a longtemps fait l’honneur de la France.

La stratégie de la tension, délibérément choisie par le pouvoir, ne leur a pas laissé la chance d’une protestation pacifique. Gazage, nassage et brimades en tout genre, puis au fil des semaines, matraquages, tirs de flashballs et grenades mutilantes, pour la première fois de leur existence, beaucoup de « Gilets jaunes » ont été confrontés à des brutalités policières indignes d'une démocratie, que des organisations comme Amnesty international ont elles-mêmes dénoncées.

On ne compte désormais plus le nombre de manifestants, au casier vierge, mis en garde à vue, condamnés en comparution immédiate, ou aujourd’hui en instance de jugement. Certains connaîtront la prison, qui détruit, qui humilie. D’autres ne retrouveront jamais d’emploi. Un grand nombre d’entre eux verront leurs vies brisées à jamais. Nous ne pouvons accepter qu’une protestation contre une politique massivement rejetée par la population détruise ainsi des êtres pris pour boucs émissaires. Nous ne pouvons accepter qu’un pouvoir, qui a sciemment fait le choix de la confrontation, se serve d’eux pour intimider tout un peuple. Nous ne pouvons accepter l’idée d’une vengeance d’Etat.

C’est pourquoi nous appelons le Président de la République, Emmanuel Macron, et son Premier Ministre, Edouard Philippe, à mettre à l’ordre du jour une loi d’amnistie en faveur des hommes et des femmes aujourd’hui persécutés, mis en examen, ou détenus pour avoir participé à ce mouvement social d’ampleur historique. C’est pourquoi nous appelons dès aujourd’hui à l’arrêt des procédures en cours, à l’effacement des peines prononcées, et à ce qu’une réponse enfin politique, et pas seulement sécuritaire et judiciaire, soit donnée aux événements hors du commun que la France est en train de vivre.

Une telle amnistie est prévue par l’article 133-9 du Code pénal et légitimée par la tradition française, de nombreuses lois d’amnistie ayant ainsi été votées depuis le début de la 5ème République, notamment dans le cadre d’activités protestataires.

Un tel geste serait seul en mesure de commencer à rendre au pays l’apaisement qu’il ne saurait retrouver sur fond de persécutions pour l’exemple. « Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies », disiez-vous Monsieur le Président, le 10 décembre 2018. Nous ne reprendrons pas le cours de nos vies tant que nos concitoyens n’auront pas pleinement retrouvé la leur.

Signer la pétition :
https://amnistiegj.fr/

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 16:31

Transmis par M., le 22 février 2019

Les syndicats de police de Bordeaux, place forte des "gilets jaunes" et théâtre chaque samedi de heurts violents, ont saisi aujourd'hui leurs autorités nationales sur la situation "critique" et la "lassitude" des policiers, réclamant des moyens de lutte plus efficaces contre "la guerilla urbaine".

Dans une lettre commune, remise à Bordeaux au directeur général de la police nationale Éric Morvan et au directeur central de la sécurité publique Jean-Marie Salanova, les branches locales des syndicats Alliance et Unsa-Police ont démandé à être associées, au sein de "cellules de concertation", à la définition d'une stratégie de "réponse précise et cohérente" aux exactions.

"Nous tenons absolument à vous rapporter la lassitude morale et physique de nos agents, qui outre le fait d'exposer leur intégrité physique, sont largement stigmatisés dans les médias, ou sur les réseaux sociaux", indique la lettre, remise à Éric Morvan et Jean-Marie Salanova en marge de la cérémonie d'installation du nouveau directeur départemental de la sécurité publique de Gironde, Patrick Mairesse.

"Nous sommes sur le fil du rasoir depuis trois mois", a déclaré à l'AFP le secrétaire régional d'Alliance Éric Marrocq, évoquant des policiers "surexploités, surexposés", et confrontés, en fin de manifestations des "gilets jaunes" le plus souvent pacifiques, à des engagements "de petit groupes très mobiles, très violents", face auxquels le maintien de l'ordre traditionnel ne suffit pas.

"D'encadrement de manifestations, la mission des policiers bascule en lutte contre la guérilla urbaine en fin de journée le samedi avec des moyens et des méthodes d'action similaires", poursuit la lettre, transmise à l'AFP. "Ce phénomène doit (...) être modifié pour une meilleure efficience des forces de police dans la préservation de l'ordre public et dans la lutte contre les dégradations sauvages".

Les syndicats demandent en outre "la mise en application immédiate du dispositif législatif dit anti-casseurs", qui permettrait "une meilleure coordination afin d'écarter les fauteurs de troubles identifiés".

Les syndicats disent avoir été entendus par le DGPN Éric Morvan qui, dans son allocution, a souligné que la direction centrale a "bien conscience" des sacrifices demandés chaque samedi aux policiers, et les a "exhortés" à "tenir bon, parce qu'ils sont la colonne vertébrale" de la république.

"Nous ne voulons pas jeter d'huile sur le feu, on tient parce qu'on est professionnels et qu'on est obligés de le faire", a déclaré Éric Marrocq. "Mais il y aura un « après gilets jaunes », à la fois en terme de contrecoup chez les policiers, et de mouvement social dans la police".

Source :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/22/97001-20190222FILWWW00157-gilets-jaunes-les-policiers-de-bordeaux-alertent-sur-l-etat-critique-dans-leurs-rangs.php

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 15:34

Depuis L'O.N.U

GENÈVE (14 février 2019) - Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des "gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés, selon un groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies*.

« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé  d'interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils ajouté.

« Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts.

« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu'après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées. » 

De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l'établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné les experts.

« Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance, » ont conclu les experts.

(*) Les experts : M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur), Groupe de travail sur la détention arbitraire ; M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme ; M. Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association

Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

Droits de l’homme de l’ONU – Page d’accueil de La France

Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Mme. María Vivar Aguirre (+41 22 917 9179 / mvivaraguirre@ohchr.org ; freeassembly@ohchr.org )

Pour les demandes médias liées à d’autres experts indépendants de l’ONU:
M. Jeremy Laurence – – Unité Média (+ 41 22 917 9383 /jlaurence@ohchr.org)

Source :
https://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24166&LangID=F

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 15:19

Reçu sur la liste Répressions, le 10 février 2019

Je publie juste ici un petit compte-rendu des reports de compa de gilets jaunes d'hier. C'était la chambre 23-2 au TGI de Porte de Clichy.

======
Le premier à passer comparaissait libre pour « violences volontaires sur personne parasitaire de l'autorité pudique ayant entraîné 0 jours d'ITT » et « participation à un groupement en vue de gniagniagnia en l'espèce avec une veste de moto et du sérum physiologique ».

Nullités
---------

La juge, dans sa logique d'abattage, était prête à partir sur les faits alors que l'avocat avait préparé des nullités. Il explique que la présentation tardive (2h de décalage) est pas justifié dans le PV de circonstances exceptionnelles. Heureusement la proc rappelle le contexte : de nombreuses interpellations et des conditions de circulation difficile.

Sur les faits, le PV d'interpellation mentionne un « individu repéré jetant une canette en acier sur les collègues dans un groupe de gilets jaunes en portant une veste de moto coquée ». Il n'y a pas beaucoup plus d'infos, aucune partie civile. Le prévenu et son ami qui témoignent, donnent une version tout à fait plausible qui contredit les flics. La juge et la proc essaient toutes les deux de les déstabiliser et de ne pas comprendre leur version pourtant claire. L'avocat vient en renfort mais la juge lui rétorque qu'il n'était pas là. Bon ben on comprend pas pourquoi elle laisse la proc parler alors.

La juge mentionne en passant qu'elle a vu de nombreux gilets jaunes qui comparaissaient avec un fort taux d'alcoolémie. Ce n'est pas le cas du gars qui comparaît mais elle a trouvé intelligent d'insister là dessus.

Le gars se défend en expliquant que « [s'il] voulait faire quelque chose [il] aurait pris son casque de moto comme certains font ». Il explique aussi que les flics qui l'ont interpellé lui disait qu'il n'avait pas le profil et qu'un d'entre eux a dit à un de ses collègues de pas trop le charger.

La juge rappelle que dans le dossier le parquet avait d'abord envisagé un rappel à la loi. Pour une fois on expédie très rapidement sa « personnalité », il est propriétaire de son logement, marié, des enfants et un CDI bien payé. Toutes les cases sont cochées à part peut être une condamnation qui date d'il y a 30 ans. L'avocat plaidera en expliquant que cette mention ne devrait pas apparaître.

Pendant le témoignage, l'avocat en profite pour parler de la fiche d'interpellation qui est raturée après « jetant une canette ». Pour lui c'est le mot « vide » qui a été raturé.

Réquisitions
------------

La proc commence par les violences volontaires, elle considère que le témoin n'est pas clair contrairement aux effectifs interpellateurs. Elle garde juste les formulations qui l'intéresse dans le témoignage et oublie le reste. Elle réfute l'histoire de la rature dans la fiche d'interpellations. Elle dit « on est pas là pour faire des procès d'intention » et (je pense qu'elle l'a fait pour troller) enchaîne avec le délit de groupement. Dans son cas, elle dit que l'accusation ne tient pas. Du sérum phy & une veste de moto c'est pas suffisant. Ça l'empêche pas de réclamer 4 mois de sursis simple et une interdiction de paraître à Paris pendant 2 mois.

Plaidoirie
----------

L'avocat reprend donc ça rapidement pour le groupement. Explique que les effectifs interpellateurs ne sont pas les flics supposément visés. Pour être victime de violences il faut en être conscient et ce n'est pas le cas. Que de toute manière il n'y a pas d'éléments intentionnels donc il demande la relaxe.

Délibéré
--------

Au final il prendra 2 mois de sursis.

======
Il y avait ensuite 4 coprévenus pour « participation à un groupement ... en l'espèce ... des gants, des masques, 25 fumigènes et un engin incendiaire ». Leur contrôle judiciaire les empêchait d'aller à Paris les samedis.

Nullités
--------

Les avocats (Boris Rosenthal et Martin Méchin) plaident les nullités.
Encore et toujours ce truc que le groupement serait un délit politique.
Les avocats le plaident en sachant que ça ne sera pas accepté : « je ne perds pas espoir que le droit soit appliqué », « mes mots s'en vont dans le vide de la pensée générale », « l'espoir fait vivre ». Les questions posées en gav sont politiques. Ils insistent sur leur demande de ne pas joindre au fond.

Les interpellations sont contestées. Pour le premier, la fiche mentionne « un groupe de 4 qui à notre vue fait demi-tour » : ce n'est pas une raison plausible de considérer qu'il a commis une infraction donc ça ne permet pas d'interpeller. Le concernant, les fumigènes n'apparaissent qu'au moment de la fouille après le placement en garde-à-vue. Sauf que pour placer en garde-à-vue il faut d'abord avoir quelque chose à reprocher.

Pour le 2e y a rien dans la fiche.

Pour les 3e et 4e, la fiche mentionne « un groupe manipulant un sac à dos et tentant de fuir à notre vue ». Ça cadre pas avec le demi-tour évoqué dans une autre fiche, c'est subjectif, ça justifie pas d'interpeller.

Les délais déraisonnables sont tentés même si on est à une présentation devant un OPJ 50 minutes après l'interpellation et un avis à parquet 30 minutes plus tard.

Pour la proc on ne peut pas parler de répression systématique car tous les manifestant·e·s n'ont pas été interpellé·e·s. Elle reconnaît qu'il faut annuler la procédure concernant celui qui a une fiche d'interpellation vide. Pour le reste elle tient à rappeler ... le contexte : 9e manifestation des gilets jaunes. Aucune date de report n'ayant été donnée, y a peut-être une erreur qui permettra des. Des violences régulières ont donné lieu à des contrôles plus systématiques.

Pour détourner les remarques des avocats, elle cite un avis de la Cour de cassation pour qui changer de direction à la vue des flics justifie un contrôle (sauf que là c'était une interpellation direct). Elle balaye l'avis tardif, les délais sont normaux pour « une après-midi gilets jaunes ». Pour elle, ce n'est pas un délit politique, on est sur des atteintes à la personne.

Délibéré
--------

Après une suspension d'audience, la fiche d'interpellation est jugée insuffisante pour les 2 premiers et donc tout le reste est annulé. On sait pas pourquoi mais ça fait sourire la proc. Pour les deux autres c'est rejeté.

La juge fait genre elle veut être pédagogique :
* pour le délit politique, non c'est une atteinte aux personnes et aux biens
* le motif du contrôle est justifié compte-tenu du contexte
* les délais de présentation à OPJ et avis magistrat sont raisonnables

Leur avocat fait immédiatement appel de cette décision (donc sans avoir consulté les premiers concernés). La juge rétorque « on va quand même juger aujourd'hui » mais l'avocat insiste sur le fait que ce n'est pas possible car elle a disjoint la forme et le fond.

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 15:04

Depuis The Conversation, le 5 février 2019

La blessure à l’œil du leader des gilets jaunes, Jérôme Rodriguez, a mis en exergue le rôle des armes dites « non létales » telles que les lanceurs de balles en caoutchouc et les grenades utilisées pour le contrôle de la foule. À travers ces armes se pose la question de la notion même d’armes non létales. Un concept apparu dans le domaine militaire au début des années 1990 et qui a permis de donner une nouvelle jeunesse aux munitions en caoutchouc.

Apparition d’un concept

La chute du mur de Berlin en 1989 transforme complètement le cadre des priorités militaires : la Guerre froide laisse la place aux missions d’interposition, de maintien ou de rétablissement de la paix durant lesquelles le contrôle de la foule s’avère crucial.

En même temps, l’opinion publique manifeste déjà à l’époque une aversion certaine pour le spectacle trop cruel des morts causées par les conflits. C’est à ce moment que l’armée américaine développe le concept d’arme non létale.

En 1991, le secrétaire à la défense Dick Cheney met ainsi en place un groupe de travail, le « Non-lethal warfare study group ». Ces réflexions vont aboutir à une série de documents dont le plus connu est la directive « Policy for non-lethal weapons » datée du 9 juillet 1996. Les armes non létales ayant pour objet de minimiser le risque mortel ont dès lors un avenir prometteur..

Un concept prometteur

Dans les années 90, cette notion d’armes non létales connaît un énorme succès, au moment où sécurité intérieure et sécurité extérieure relèvent d’un même continuum dans la doctrine américaine. Ainsi, dès 1994, les départements américains de la Défense et de la Justice signent un accord de coopération permettant de renforcer l’arsenal répressif avec l’adoption de ces nouvelles armes dites non létales.

Très rapidement, certains fabricants européens y voient l’occasion de donner une nouvelle vie aux munitions en caoutchouc massivement utilisées en Irlande du Nord par l’armée britannique dans les années 1970. Sachant que rien n’effraie plus un militaire que d’avoir à tirer dans la foule, comme le montrent des exemples récents en ex-Yougoslavie et en Centrafrique, ces « munitions bâtons » (rubber baton rounds) avaient alors permis d’éviter ce dilemme. Leur usage en Irlande du Nord, pourtant fortement décrié a généré de nombreuses blessures graves et provoqué 17 morts sur une période de vingt ans.

Les armes non létales, un euphémisme ?

Pour certains auteurs militaires, c’est davantage le contexte d’utilisation d’une arme qui définit sa létalité que ses caractéristiques intrinsèques : une balle en caoutchouc est, a priori, moins dangereuse qu’une balle traditionnelle, mais tirée à bout portant elle peut tuer.

Un policier muni d’un LBD 40, le 2 février 2019, à Paris. Zakaria Abdelkafi/AFP

Paradoxalement, les armes létales sont moins conçues pour tuer que pour provoquer des blessures graves. C’est le cas d’un fusil d’assaut moderne utilisant des munitions à petit calibre et haute vélocité tout comme les mines antipersonnel qui sont conçues pour mutiler.

Mais on peut parfois être surpris de la proximité de certaines armes létales avec des armes dites non létales. Ainsi, la grenade lacrymogène à effet de souffle GLI F4 (grenade lacrymogène instantanée), actuellement utilisée pour le maintien de l’ordre en France, contient 24 grammes d’explosif là où une mine antipersonnel n’en contient que 30.

Si l’armée américaine continue à utiliser le terme de non létalité, la plupart des auteurs parlent désormais d’armes à létalité réduite (Less Letal Weapons), reconnaissant implicitement leur capacité à provoquer des blessures graves.

Un marketing renouvelé

Tirant les enseignements de l’expérience britannique, les fabricants français proposent à partir des années 1990 des munitions au calibre augmenté à 40 mm, voire 44 mm, à la vitesse initiale réduite et à l’extrémité arrondie afin de les rendre moins dangereuses et non perforantes. Tout risque de voir l’une de ces balles traverser une surface molle comme l’orbite oculaire avant d’atteindre le cerveau est désormais écarté.

La communication de ces producteurs insiste alors sur leur non létalité et empruntent des appellations plus séduisantes comme le « M 35 Punch » ou le « Flash Ball » conçus pour provoquer « un choc neutralisant ». Ainsi le « LBD 40 x 46 », aujourd’hui si décrié, est présenté comme un « lanceur de balles de défense » plutôt que comme une arme à feu à munitions en caoutchouc. Mais certains de ces fabricants (tel Vernay- Carron) prennent la précaution de signaler dans leurs brochures, par exemple lors du salon Milipol de 1995, que ces armes sont conçues pour « neutraliser sans mettre systématiquement la vie en danger ».

D’abord réticentes à l’utilisation de ce type d’armes en France, les forces de l’ordre se convertissent, lentement mais sûrement, à leur usage sous l’impulsion des hommes politiques. En 1995, Claude Guéant les introduit au sein de la police nationale. Deux ans plus tard les Cahiers de la sécurité intérieure font part de l’opposition des officiels de police et de gendarmerie quant à leur utilisation. Cela n’a pas empêché Nicolas Sarkozy de prôner leur usage en 2002 pour « impressionner les voyous ». A partir des émeutes de 2005, leur utilisation se répand.

Quelques notions techniques

En augmentant leur diamètre, en les arrondissant, en réduisant leur poids et leur vitesse initiale, les fabricants ont certes réduit la létalité de l’arme, mais en augmentant leur résistance à l’air, donc leur imprécision. C’est ainsi que le Flash Ball Superpro, avec une munition de 29 grammes pour un calibre de 44 mm a été progressivement relégué depuis 2010.

Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement, le 2 février à Paris. Il a été blessé lors d’un précédent rassemblement par un tir d’origine encore indéterminée. Lucas Barioulet/AFP

Son remplaçant le LBD 40x46 dispose d’une munition plus lourde (41,8 grammes), d’un diamètre réduit à 40 mm et d’une vitesse initiale doublée qui atteint près de 331 km/heure. Il est donc plus précis mais – évidemment – plus dangereux.

Ainsi, et jusqu’en 2014, les diverses réglementations françaises imposaient de respecter une distance minimale de 10 mètres pour le LBD 40 x 46 là où elle n’était que de 7 mètres pour le Flash Ball Superpro. Ces restrictions ont été supprimées depuis.

Plus qu’une interdiction des armes dites à létalité réduite se pose la question de leur usage. Personne n’est choqué par le fait que les policiers disposent d’une arme de service pour leur légitime défense. Néanmoins, l’usage massif d’armes à feu utilisant des munitions en caoutchouc ne peut que laisser perplexe. En effet, d’après le ministère de l’Intérieur, plus de 9 200 balles de LBD 40x46 ont été tirées depuis le début du mouvement des gilets jaunes.

C’est donc un mode de maintien de l’ordre qui trouve son origine dans des techniques liées à un conflit de haute intensité tels que les évènements d’Irlande du Nord dans les années 70 qui se trouve aujourd’hui banalisé, et ce n’est pas la récente décision du Conseil d’État qui risque de contredire cette tendance.

Source :
https://theconversation.com/les-armes-non-letales-sont-elles-letales-et-vice-versa-111098

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 08:59

Transmis par E, le 20 février 2019

Aide aux migrants : le parquet fait appel de la relaxe de Cédric Herrou pour injure au préfet

Le parquet de Nice fait appel de la relaxe du militant Cédric Herrou, poursuivi pour injure publique par le préfet des Alpes-Maritimes. L'agriculteur de la vallée de la Roya avait établi un parallèle entre le traitement des migrants et celui des Juifs sous l'Occupation.

Le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, l'a annoncé ce jeudi. Le parquet de Nice a fait appel de la relaxe du militant Cédric Herrou, poursuivi pour injure publique par le préfet des Alpes-Maritimes pour avoir établi un parallèle entre le traitement des migrants et celui des Juifs sous l'Occupation.

"J'ai fait appel le jour-même de la décision de relaxe du tribunal correctionnel de Nice le 14 février" a précisé à l'AFP le procureur, confirmant une information de Nice-Matin, en expliquant être lui-même "à l'initiative des poursuites" avant que le préfet ne formalise sa plainte, une procédure obligatoire en droit de la presse

Un post Facebook dans le collimateur du préfet

Le préfet Georges-François Leclerc reprochait à Cédric Herrou, devenu une figure de l'aide aux migrants, d'avoir écrit sur sa page Facebook les 12 et 13 juin 2017 : "Peut-être le préfet des Alpes-Maritimes pourrait-il s'inspirer des accords avec la SNCF pendant la 2e guerre pour le transport des juifs pour gérer le transport des demandes d'asile...".
Cédric Herrou avait écrit ce post alors qu'il cherchait à aider plus de 90 migrants, arrivés à Breil-sur-Roya, près de la frontière franco-italienne où il demeure, à rejoindre Nice en train pour y déposer une demande d'asile. Lors de l'audience, le 22 octobre, le représentant du parquet avait requis une amende de 5.000 euros à l'encontre de Cédric Herrou.

Source :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/aide-aux-migrants-parquet-fait-appel-relaxe-cedric-herrou-injure-au-prefet-1627419.html

Partager cet article
Repost0
14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 09:30

Le 13 février 2019

« Je m’en veux terriblement », a-t-il expliqué devant le tribunal correctionnel de Paris qui le jugeait pour violences volontaires sur deux gendarmes mobiles à Paris, le 5 janvier.

D’une audience qui a duré plus de sept heures, mercredi 13 février, le seul vrai moment est survenu à la toute fin, quand Christophe Dettinger, invité à s’exprimer une dernière fois avant que le tribunal n’entre en délibéré, a plongé ses yeux dans ceux du jeune gendarme de 27 ans, assis au banc des parties civiles.

« Monsieur le gendarme, je suis coupable de tous les coups que je vous ai portés. Je suis conscient que cela a pu vous toucher physiquement et psychologiquement. Je n’en suis pas fier. Ce n’est pas mon état d’esprit. J’ai été un styliste, un technicien de la boxe, pas un bagarreur. Je ne peux pas comparer la boxe à cet acte. Je n’étais pas venu pour en découdre. Tout a basculé en deux minutes et je m’en veux terriblement. Je vais devoir vivre avec ça. Avec les regards sur moi. Comment je vais faire pour croiser ceux des parents des copains de classe de mes enfants ? »

Ces quelques phrases prononcées avec émotion ont sonné beaucoup plus juste que tout ce que Christophe Dettinger avait pu dire avant pour motiver l’explosion de violence qui l’a conduit à frapper à coups de pied un gendarme à terre puis, quelques minutes plus tard, à asséner une pluie de coups de poing à un autre, samedi 5 janvier sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor à Paris (7e) lors d’une manifestation des « gilets jaunes ».

« Une fois de plus, on était parqués, nassés, gazés pour rien », avait-il dit. La vue d’une manifestante se faisant matraquer par un gendarme aurait déclenché sa colère : « Quand je vois une injustice, j’y vais, je suis comme ça. Dans le métro, ça aurait été pareil. En voulant empêcher une injustice sur cette dame, j’en ai fait une autre. »

« C’est tous les gestes que je regrette »

Telles qu’elles apparaissent sur les images saisies par les caméras de surveillance et les reporters de télévision qui sont diffusées sur le grand écran de la salle d’audience, les scènes sont un peu différentes. La première montre un groupe de manifestants qui tente de forcer l’accès sur la passerelle face à un barrage de gendarmes.

Avancée, reculade, jets de lacrymogènes, nouvelles avancées, nouvelles reculades de part et d’autre. « C’est un choix des manifestants de forcer le passage. A aucun moment, les gendarmes n’essaient de gagner du terrain », observe la présidente.

Dans l’affrontement qui suit, une femme tombe au milieu de la passerelle, entraînant un manifestant et un gendarme dans sa chute avant d’être tirée à l’écart par un autre garde mobile, tandis que Christophe Dettinger s’acharne à coups de pied sur un troisième, tombé lui aussi au sol. « Pourquoi allez-vous vers lui au lieu de la secourir, elle ?, lui demande la présidente.

– Là, c’est tous les gestes que je regrette. La seule chose que je ne veux pas, c’est qu’on dise que je suis un casseur de flic, un lyncheur », répond l’ancien boxeur.

La deuxième scène se situe en haut d’un escalier latéral d’accès à la passerelle. Cinq ou six gendarmes bloquent le passage. Une poignée de « gilets jaunes » avance vers eux, Christophe Dettinger les rejoint en basculant par-dessus la rambarde et vient affronter à coups de poing l’un des gendarmes mobiles qui recule sous les coups.

« Au mois de mars 2018, vous aviez fait une demande pour intégrer la réserve de la gendarmerie », lui rappelle Me Thibault de Montbrial, l’avocat des deux gendarmes blessés.

Il poursuit : « La passerelle était interdite. Vous pensez que ce dispositif est une provocation ?

– Oui. Tout est fait pour que les gilets jaunes aillent à la faute.

– Et en voyant ces images, vous le pensez aussi ?

– Non. Avec le recul, non. »

« Une manifestation est une bête »

Les deux gendarmes ont eu, pour l’un, une interruption de travail de deux jours et pour l’autre – frappé au sol – de quinze jours. Seul le moins blessé des deux a assisté à l’audience. « On a eu beaucoup de chance, cela aurait pu être beaucoup plus grave si l’un de nous avait été jeté par-dessus la passerelle », a-t-il observé.

Evoquant une « action déterminée » et des « scènes d’une violence inouïe », le procureur a requis trois ans d’emprisonnement dont un avec sursis et le maintien en détention de Christophe Dettinger.

« Il défile parce qu’il y a cet immense ras-le-bol dans le pays. Il y va à visage découvert. Mais une manifestation est une bête que l’on ne maîtrise pas facilement », a plaidé l’un de ses trois avocats, Me Henri Leclerc, qui a ajouté : « Chistophe Dettinger est un homme du peuple, bouleversé par ce qu’il a fait. Laissez-le travailler ! »

Mercredi 13 février, le tribunal a condamné l’ancien boxeur, aujourd’hui agent territorial à la voirie dans une commune de la banlieue parisienne, à trente mois de prison dont dix-huit avec sursis, en précisant que la part ferme s’effectuera sous le régime de la semi-liberté. Pendant un an, il sera libre la journée, mais retournera en détention la nuit.

Le tribunal a assorti sa peine d’une interdiction de séjour à Paris pendant six mois et de 5 000 euros de dommages et intérêts.

Source :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/13/gilets-jaunes-deux-ans-ferme-requis-contre-le-boxeur-christophe-dettinger_5423138_3224.html

Partager cet article
Repost0
13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 01:40

Le 12 février 2019

Le Premier ministre Edouard Philippe l’a annoncé ce mardi devant l’Assemblée, en ajoutant qu’il y avait encore "1.422 personnes en attente de jugement"

La justice a prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" mi-novembre, qui a été émaillé à plusieurs reprises de violences, a annoncé mardi Édouard Philippe devant l’Assemblée nationale. Le 7 janvier, le Premier ministre faisait état d’"un millier" de condamnations.

"Depuis le début de ces événements, 1.796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1.422 personnes sont encore en attente de jugement", a énuméré le chef du gouvernement lors de la séance des questions au gouvernement. Il répondait à une question du chef de file des députés MoDem, Patrick Mignola, sur le rétablissement de l’ordre républicain.

En outre "plus de 1.300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt", a-t-il rapporté.

Edouard Philippe a rappelé que 13 personnes avaient été mises en examen pour les dégradations commises autour et à l’intérieur de l’Arc de Triomphe le 1er décembre, et que cinq autres avaient été mises en examen pour l’incendie le même jour de la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay.

Après la prise à partie de policiers motocyclistes par des gilets jaunes le 22 décembre sur les Champs-Elysées, il a indiqué qu’une personne avait été interpellée le 31 décembre, mise en examen et placée en détention provisoire le 3 janvier.

Le Premier ministre a appelé, "au-delà de la sanction", "l’ensemble du pays à dire son indignation face à la mise en cause de lieux qui symbolisent notre République et notre démocratie" et "à dire son indignation face aux mises en cause des forces de l’ordre (…) qui assurent la sécurité".

Il a condamné l’incendie samedi d’un véhicule de la mission antiterroriste Sentinelle. "Qui peut dire que cet acte est en quoi que soit l’expression d’une revendication sociale ? En rien. C’est une attaque grave contre ceux que nous sommes. Elle est condamnable", a-t-il déclaré.

Source :
https://www.sudouest.fr/2019/02/12/gilets-jaunes-pres-de-1-800-condamnations-depuis-le-debut-du-mouvement-5815135-10530.php

Partager cet article
Repost0
10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 21:28

Le 10 février 2019

Les images, difficilement soutenables, ont fait le tour des réseaux sociaux. Un manifestant a été très grièvement blessé à la main et plus légèrement au visage, samedi 9 février à Paris, devant l'Assemblée nationale. D'après la préfecture, cet homme a eu "quatre doigts arrachés".

Voici ce que nous savons de ce nouveau blessé lors du 13e samedi de mobilisation des "gilets jaunes".

Que s'est-il passé ?

La scène s'est déroulée samedi à Paris, autour de 13 heures. Le cortège parisien se trouvait alors à hauteur de l'Assemblée nationale. Selon la préfecture de police, l'homme a été blessé "au moment d'une intervention des forces de l'ordre alors que des manifestants tentaient de pénétrer dans l'Assemblée nationale".

"Des black blocs ont commencé à forcer la palissade de l'Assemblée, c'est à ce moment que les CRS ont commencé à charger", raconte à franceinfo Cyprien Royer, qui se trouvait parmi les manifestants. La victime ne faisait que "regarder" les événements à ce moment précis, ajoute-t-il. D'après ce témoin, une grenade a alors été lancée par les forces de l'ordre.

"Les gendarmes se sont déplacés pour protéger les grilles et se sont retrouvés, à un moment, encerclés face à une foule très hostile et ils ont voulu se désencercler", a relaté le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sur France Inter et franceinfo. "La grenade a rebondi vers lui, il s'est penché dans le but la repousser pour qu'elle n'explose pas entre ses jambes. C'est quand il a approché sa main, à quelques centimètres de la grenade, qu'elle a explosé", poursuit Cyprien Royer.

L'agence de presse russe Ruptly a filmé la scène.

ActeXIII : main arrachée devant l'Assemblée Nationale par une grenade (GLI-F4 ?).
Sur cet extrait vidéo, on peut voir la grenade rouler au sol. Une personne se dirige alors vers elle et se penche pour tenter de la ramasser, mais celle-ci explose. (cc @davduf) pic.twitter.com/RY3aZ7WiRk
    — FAKE Investigation (@FAKE_Investiga) 9 février 2019

Qui est l'homme blessé ?

Dans la presse, l'homme a été présenté comme "un photographe 'gilets jaunes'", prenant en photo les manifestants qui s'en prenaient aux palissades. "Je ne sais pas si c'est vraiment un photographe, tout ce que je peux dire c'est que c'était bien un 'gilet jaune'", explique à franceinfo Cyprien Royer, qui a rencontré la victime dans le cortège parisien. D'après ce témoin, l'homme est originaire du Val-d'Oise. Il est âgé d'une trentaine d'années, selon les pompiers.

Dans quel état se trouve-t-il ?

Cyprien Royer raconte avoir ensuite écarté la victime de la foule avec d'autres manifestants et avoir appelé les "street medics", qui prennent en charge les "gilets jaunes" blessés. "Il a retiré ce qu'il restait de son gant et il a découvert sa main complètement arrachée. Il hurlait, c'était terrible", se rappelle Cyprien Royer.

Des images – difficilement soutenables et que franceinfo a décidé de ne pas relayer – diffusées par la chaîne russe RT, montrent sa blessure et sa prise en charge par les "street medics".

"Il était encore conscient quand on l'a évacué", explique l'un d'eux, interrogé par une journaliste de France 24.

Témoignage d’un des street médic ayant pris en charge le jeune homme à la main arrachée #acte13 #giletsjaunes pic.twitter.com/oMdQAMmZhj
    — Alexandra QUARINI (@alexquarini) 9 février 2019

L'homme a ensuite été pris en charge par les pompiers, assure un commandant des pompiers de Paris à franceinfo. Deux véhicules ont été dépéchés pour l'emmener à l'hôpital. "Je sais que l'opération a été longue ce [dimanche] matin, parce que c'est un travail très méticuleux", a expliqué Christophe Castaner sur France Inter et franceinfo.

Qu'est-ce qui a provoqué cette blessure ?

Le parquet de Paris a ouvert, samedi, une enquête pour identifier les causes de ces blessures, a indiqué une source judiciaire à franceinfo. De son côté, la préfecture explique aussi "chercher à déterminer les circonstances exactes". Interrogé dimanche par franceinfo et France Inter dans l'émission "Questions politiques", le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a assuré que le manifestant blessé n'avait pas porté plainte pour le moment.

Cyprien Royer et plusieurs gendarmes contactés par franceinfo affirment que la blessure a été occasionnée par une grenade GLI-F4. Cette grenade, qui contient 25 grammes de TNT, est la plus puissante utilisée par les forces de l'ordre. Elle a un triple effet : elle est lacrymogène, a un effet de souffle et est assourdissante. Contrairement à d'autres, elle n'explose pas immédiatement au sol, mais après quelques secondes.

C'est au moins le troisième "gilet jaune" à être blessé par une grenade de ce type depuis le début du mouvement. Ces grenades ont causé plusieurs blessures graves et amputations ces dernières années, principalement des pieds et des mains.

La France est le seul pays d'Europe à les utiliser pour le maintien de l'ordre. Fin 2014, après la mort de Rémi Fraisse à Sivens (Tarn), un rapport du ministère de l'Intérieur préconisait déjà de l'interdire en maintien de l'ordre.

La gendarmerie est en passe de le faire, mais pas avant l'épuisement de ses stocks prévu en 2021.

Source :
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-du-manifestant-qui-a-eu-la-main-arrachee-devant-l-assemblee-nationale_3184055.html

Partager cet article
Repost0

Documentation

ACTIONS C.L.A.P33 & Co...

Guides juridiques - C.L.A.P33
Porter plainte contre la police
Garde A Vue, manifs - Conseils

*****

******
Soutien à m.
Nous n'oublierons pas
le 19 Mars 2009 à Bordeaux !

Infos : klik !

******
Violences Policières

France - Quatre rapports
ACAT : klik !

Amnesty International : klik !
Paris Luttes Infos : klik !
Bastamag :  klik !

 

*****
L'impact disproportionné
de l'état d'urgence

Un rapport d'Amnesty  : klik !

****
Retrouvez toutes nos vidéos

klik là !

****
Hommage aux victimes

21 Mars 2015

 
15 mars 2014
 

19 mars 2011
 

****

" Vétérante "

O.P.A