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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 11:06

Depuis Indymedia Nantes

Ce lundi 30 mai, un jeune homme jugé en comparution immédiate a écopé d’une peine de 15 mois, dont 9 ferme, avec mandat de dépôt, suite à sa participation à la manifestation du jeudi 26 mai contre la loi El Khomri.

Place Jean Jaurès le 26 mai, aux alentours de 15h. La police poursuit la centaine de manifestant-es qui a été virée de la place Anatole France à grands renforts de gaz lacrymogène. Déjà, un syndicaliste cheminot a été interpellé en haut de la rue Nationale. Les flics sont tendus, et n’hésitent pas à prendre à partie certains militants.

De chaque côté de la voie de tram, les terrasses sont pleines. Les manifestants fuient, ne cherchent pas la confrontation.

Pourtant, de nouvelles cartouches de gaz lacrymogènes s’abattent sur eux.  Certaines personnes relancent les palets de gaz.

C., 22 ans, reconnaîtra en garde à vue avoir lancé en direction des flics un caillou ramassé au sol. Sans atteindre ni blesser qui que ce soit.

Il a été arrêté peu après, parce qu’il courait moins vite que les autres, comme il le dira lui-même, et parce qu’il portait une veste facilement reconnaissable.

Sans domicile fixe, il est placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue, et est passé en comparution immédiate ce lundi. Poursuivi pour outrage, violence et attroupement.

A la rue depuis l’âge de quinze ans, C. a déjà été condamné à plusieurs reprises, et a fait quelques séjours en prison. Sur l’outrage et les violences, il se trouvait en situation de récidive.

Le procureur a réclamé douze mois ferme, le tribunal l’a condamné à neuf mois, assortis de six mois de sursis et d’une obligation de soins. Neuf mois ferme pour un caillou.

Pour condamner C., le tribunal s’est uniquement appuyé sur le rapport rédigé par un commissaire de police. Un rapport qui prétend que les forces de l’ordre n’ont fait usage des lacrymos qu’après avoir reçu des projectiles de la part des manifestants.

Pourtant, ce sont bien les flics qui ont lancé les hostilités, en bas du pont Mirabeau comme à Jean Jaurès. S’ils n’avaient pas ouvert le bal, C. ne dormirait pas en prison ce soir.

C’est également l’agressivité des policiers qui permet d’expliquer l’outrage. « Mort aux vaches, mort aux condés », aurait lancé C. Un refrain tellement dérisoire que les flics ne se sont même pas portés partie civile — contrairement à leur déplorable habitude [1].

Et malgré le comportement très respectueux de C. pendant la garde à vue et l’audience, il a quand même eu droit à un couplet sur la « haine anti-flic ».

Pour l’avocate, il est clair que la décision du tribunal s’inscrit dans un contexte plus large de répression des mobilisations contre la loi El Khomri.

Depuis le début du mouvement, les condamnations pleuvent sur les manifestants.

A Rennes, des militantes du Comité Féminismes de l’AG de Rennes 2 ont été condamnées à de la prison ferme pour une action visant un vendeur de bagels à la communication sexiste.
Lire ici : https://nantes.indymedia.org/articles/34788

A Rennes toujours, 19 militants sont visés par une enquête pour association de malfaiteurs, suite à une action dans le métro.
Lire ici : https://lundi.am/Des-militants-vises-par-une-enquete-pour-association-de-malfaiteurs

A Lyon, le fait de tenir un bâton a valu à un manifestant d’être condamné à deux mois avec sursis.
Lire ici : http://rebellyon.info/Comparutions-immediates-du-27-mai-deux-16544

Peu après l’annonce de la condamnation de C., une quête était lancée par les étudiants mobilisés pour lui permettre de cantiner.

Un lycéen interpellé devrait passer devant le juge des enfants dans les semaines qui viennent.

Deux étudiants, qui ont porté plainte suite aux violences policières de jeudi, sont également convoqués pour attroupement.

Notes :

[1] A ce sujet, lire cet article sur le business des outrages.
https://larotative.info/le-business-des-outrages-a-tours.html

Source :
https://nantes.indymedia.org/articles/34823

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 10:37

Le 31 mai 2016

Un homme de 21 ans a été condamné ce lundi à huit mois de prison ferme. Il était jugé notamment pour des faits de violence et de dégradation lors de la manifestation du 26 mai contre la loi travail.

Le jeune homme était jugé en comparution immédiate pour violences, rébellion, outrage, et la dégradation de la vitrine du journal Ouest-France.

Des faits survenus lors de la manifestation contre la loi travail du 26 mai, qui avait par ailleurs été interdite par la préfecture.

Le tribunal l'a condamné lundi à six mois de prison ferme, et a révoqué deux mois de sursis. En effet, le jeune homme avait déjà été condamné à deux reprises depuis 2014, en marge de manifestations contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’état d’urgence.

Pas d’aménagement de peine

« C’est une décision assez lourde, sachant qu’un aménagement de peine était tout à fait possible. », déplore son avocat, Pierre Huriet, qui avait plaidé pour l’utilisation du bracelet électronique. « C’est peut-être, en partie, un moyen de faire passer un message, à mon client comme à d’autres. »

Au total, six personnes avaient été interpellées ce jour-là. D’après la police, 1 300 personnes ont participé à cette manifestation.

Source :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nantes-huit-mois-ferme-pour-des-violences-lors-de-la-manifestation-interdite-du-26-mai-1010603.html

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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 10:01

Le 27 mai 2016

Avocat arrêté puis interné pour avoir dévisagé un magistrat : une intimidation inquiétante

L'avocat d'Action directe Bernard Ripert a été placé en garde à vue puis interné d'office parce qu'il ne s’était pas présenté à une convocation dans le cadre d’une procédure pour "menaces ou actes d’intimidation envers un magistrat". S'il a depuis été libéré, les méthodes employées à son égard questionnent Laure Heinich, elle aussi avocate.

Insolent certainement, probablement provoquant, le verbe haut, Bernard Ripert est un avocat. Il aurait "dévisagé" un magistrat, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire à son encontre des faits de "menaces ou actes d’intimidation".

Ne s’étant pas rendu à la convocation policière, une dizaine de policiers est venue l’interpeller dans sa chambre à son domicile, pour l’en ressortir menotté et le placer en garde à vue, puis – sur ordre du préfet après avis du psychiatre – l’interner en hôpital psychiatrique. Rien de moins.

Lire la suite :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1520378-avocat-arrete-puis-interne-pour-avoir-devisage-un-magistrat-une-intimidation-inquietante.html

***
Le 27 mai 2016

Me Ripert, cambriolé durant son internement d'office, dénonce "un acte d'intimidation"

L'avocat "historique" d'Action Directe, Me Bernard Ripert, dont l'internement d'office en début de semaine avait suscité l'émoi de ses confrères, dénonce "un acte d'intimidation" après que son domicile savoyard a été cambriolé en son absence.

"J'ai été libéré mercredi soir et en arrivant chez moi vers 21H00, je constate que mon domicile a fait l'objet d'un faux cambriolage. Trois personnes cagoulées ont tout retourné" et auraient dérobé seulement deux albums de timbres et quelques pièces de ses collections, a expliqué l'avocat à l'AFP.

Lire la suite :
http://information.tv5monde.com/en-continu/me-ripert-cambriole-durant-son-internement-d-office-denonce-un-acte-d-intimidation-109812

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 20:28

Le 30 mai 2016

Alors que 4 militant.e.s du BDS sont poursuivi.e.s par la justice pour avoir diffusé des tracts, la mairie de Toulouse entrave leur défense et prend partie pour la colonisation... Une fois n’est pas coutume la mairie a été condamné par le tribunal pour entrave et le meeting aura bien lieu.

C’est en mars dernier alors que nous étions nombreux.ses accaparé.es par le combat contre la loi travail que l’équipe municipale proposait un voeu contre la campagne BDS "condamnant le mouvement de boycott contre le pays d’Israël" (sic).

Alors que les quatre militant.e.s de la campagne BDS ont été convoqué.es au tribunal de Toulouse le 30 juin 2016 pour « avoir entravé l’exercice normal – de 3 magasins – lors de leur activité économique » à la suite d’un dossier monté par deux organisations pro-israéliennes (dont la LICRA et avec l’aide d’un détective privé).

Rappelons que ces personnes sont en fait poursuivies pour avoir distribué un tract sur la voie publique qui appelait au boycott des produits israéliens et qu’elles ont été agressées sous les yeux des flics complaisants par des nervis de la ligue de défense juive.

Aujourd’hui la mairie veut encore une fois empêcher l’information et le débat autour de ces questions.

Un appel circule pour se rassembler devant la salle Osète et rendre possible ce meetting de soutien.

Nous appelons plus que jamais à la réunion publique de mardi 31 mai à 20h30 à la salle Osète en solidarité avec les inculpé.es BDS et pour la liberté d’expression.

Si la salle nous est interdite, nous rejoindrons ensemble la place du Capitole pour y tenir en plein air la réunion avec nos deux invités qui n’ont pas remis leur voyage.

Vous pouvez dès maintenant le faire savoir le plus largement possible sur vos réseaux.

Cette campagne de Boycott, Désinvestissement, Sanction de l’Etat d’Israël inquiète énormément le gouverment de droite et d’extrème droite de Tel Aviv. Celui-ci déploie une grosse activité diplomatique pour attaquer ce boycott.

En France beaucoup de responsables politiques s’empressent de suivre depuis la circulaire Alliot Marie en 2011 jusqu’aux déclarations du premier ministre, en passant par quelque pseudo intellectuels. Nombreuses sont les voix pour tenter de teinter d’antisémitisme ce boycott.

C’est comme si on avait qualifié de racisme anti blanc [1] le boycott de l’Afrique du Sud.

Notes
[1] à la différence importante que si l’antisémitisme existe bien et fait des ravages qu’il faut combattre, le "racisme anti blanc" lui n’est qu’un outil pervers inventé pour décridibiliser les luttes anti-racistes.

Source :
http://iaata.info/BDS-repressions-en-serie-a-Toulouse-1339.html

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 10:58

Depuis Mediapart le 28 mai 2016

Manifestation contre la Loi Travail, jeudi 26 mai 2016 à Paris, Porte de Vincennes. Un gendarme jette une grenade à l'aveugle dans la foule et court se mettre à l'abri... Un journaliste indépendant est grièvement blessé à la tête. Son pronostic vital est engagé. L'homme en habit de gendarme est-il en guerre pour défendre la Loi Travail ?

La démocratie est en état d'urgence. Un gendarme jette une grenade à l'aveugle sur des manifestants et court se mettre à l'abri... Le blessé, un journaliste indépendant grièvement touché à la tête, est actuellement en soins intensifs à l'hôpital de la Salpêtrière. Selon "Le Parisien", il souffre d’un enfoncement de la boîte crânienne. Son pronostic vital est engagé.

La démocratie est en état d'urgence. Ce gendarme - et ses collègues qui l'accompagnent et le protègent - est-il conscient ou inconscient au moment de lancer cette grenade ? Pense-t-il, ne serait-ce qu’une petite seconde, affolé peut-être par l’enchaînement d’événements sur lesquels il n’a pas de contrôle, que son geste risque de tuer ?  Jouit-il des émotions que procurent, paraît-il aux soldats enrôlés, les théâtres de la guerre qui finissent par vous briser ? Ressent-il ces montées d’adrénaline que les publicités et clips du ministère de la défense mettent en scène pour vendre le métier ? A-t-il en tête les coups de menton et les propos martiaux à l’Assemblée Nationale des ministres qui défendent la Loi Travail ?

La démocratie est en état d'urgence. Au-delà du cadre de la fin d’une manifestation - et des échauffourées spontanées ou organisées qui requièrent des opérations de maintien de l’ordre – cet homme en habit de gendarme est-il vraiment en guerre pour défendre la Loi Travail ? Quel territoire de la République défend-il au moment d’user d’une arme potentiellement mortelle ? Les manifestants, les journalistes, les passants, sont-ils ses ennemis ? Obéit-il à des ordres auxquels il ne peut se soustraire et qui iraient à l'encontre de sa conscience ? Ou bien, au contraire, son embrigadement idéologique, ses opinions politiques, le pousse-t-il à "bouffer" du manifestant, du journaliste, du passant ? Le courage fait-il partie des valeurs que lui ont transmises ses aînés ?

La démocratie est en état d'urgence. Plus tard, le soir, une fois chez lui, débarassé de son armure et des effluves de gaz lacrymgène, fatigué comme après une séance de sport, que pense-t-il en apprenant que sa victime se trouve entre la vie et la mort ? Que ressent-il en voyant ces images d’un jeune homme de son âge, qui ne l’avait ni insulté, ni menacé, ni violenté ? Le main d’un jeune homme a blessé gravement à la tête celle d’un autre jeune homme sur le sol français : Du sang coule entre les pavés. Des personnes accourent pour secourir le blessé, des photographes et des caméras documentent la scène. Quand il voit ces images, le lanceur de grenade n’est plus gendarme. Il est un homme, qui souffre peut-être, l’une des voix du peuple souverain, instrumentalisée par ceux qui dégoupillent la violence en ayant le mot de « démocratie » à la bouche.

La démocratie est en état d'urgence.  Mais lui a-t-on enseigné ce qu’est la démocratie sociale ? Sait-il que pas une conquête sociale de ce pays ne s’est faite sans un jour de grève, sans le blocage des trains, des université etdes usines ? Que la sécurité sociale et la possiblité de vieillir à l’abri de la retraite n’ont vu le jour qu’au prix des sacrifices et des combats d’honorables résistants ? Que la réduction du temps de travail, le code du travail lui-même, les lois qui protègent les salariés contre les abus de pouvoir de ceux qui ont droit d’emploi ou de mort sur la vie des humbles, sont le fruit de luttes sociales acharnées contre les puissants et leurs troupes aux ordres.

La démocratie est en état d'urgence. Nous sommes tous requis pour la défendre et la protéger de ceux qui font profession de la guerre. "Opérations extérieures" qui ne disent pas leur nom de guerre. "Opérations intérieures" qui font courir le risque d'une guerre civile. De ceux qui instrumentalisent le pouvoir que leur a conféré le peuple souverain pour que le peuple lui-même se fasse la guerre. Pauvres contre les pauvres. Partisans d'une société plus juste contre petites gens qui protégent de maigres bénéfices. Journalistes aux ordres contre journalistes indépendants. Jeunesse qui veut vivre autrement qu'en esclaves contre tauliers qui gèrent la pénurie organisée de l'emploi.

La démocratie est en état d'urgence. Des cyniques politiciens proclament contre toute évidence qu'il n'y aurait "qu'une seule politique possible". Contre cette folie mortifère, nous proclamons qu’il y a de nombreuses alternatives. Contre le TINA de Thatcher et de Hollande, nous brandissons un TAMA, There Are Many Alternatives ! Car nous aspirons collectivement, résolument, imaginairement, à construire d'autres mondes possibles. Ici et ailleurs, maintenant et pour longtemps.

La démocratie est en état d'urgence. Nous, utopistes debout, peuple bigarré et plein de lumières, nous avons assez les pieds sur terre pour comprendre ce qui se joue autour de la Loi Travail. Le déchaînement de la violence, comme celle qui a tué le malheureux pacifiste Rémi Fraisse à Sivens, a un but politique. Il s’agit d’une lutte de civilisation, d’une lutte de classe, d’une lutte d'imaginaires. Entre ceux qui veulent prendre le contrôle de nos vies pour leur seul profit, d'argent ou de gloire. Et nous, qui avançons ensemble à mains nues, sûrs que nous détenons en commun les clés du monde.

Source :
https://blogs.mediapart.fr/raymond-macherel/blog/280516/la-democratie-est-en-etat-durgence

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 10:44

Depuis L'Envolée

Il y a ce lycéen de Nantes accusé de « complicité de tentative d’homicide » sur un commandant de CRS. Il y a ces quatre manifestants parisiens accusés d’avoir mis le feu à un véhicule de police et poursuivis pour « tentative d’homicide ». Il y a ces dix-neuf rennais accusés de « participation à une association de malfaiteurs » pour des dégradations dans le métro. Il y a ces dizaines de manifestants accusés de violences – sur des biens ou sur les défenseurs de ces biens – qui passent en comparution immédiate et se prennent des peines de prison ferme ou avec sursis. Il y a celles et ceux qui seront cueillis et enfermés dans les semaines à venir au fur et à mesure de l’avancée des procédures…

A chaque fois, nous nous laissons prendre par le fait divers. Nous passons des heures à examiner des vidéos, lire des articles pour reconstituer chaque épisode de ce qu’il s’est vraiment passé : qui a jeté le projectile ? Qui à tapé et quand ? Qui a mis le feu ?

Qu’on ait besoin de comprendre, envie d’innocenter, qu’on soit porté par la curiosité ou par l’enthousiasme, ça ne change rien : nous épousons – qu’on le veuille ou non – la logique médiatique, policière et judiciaire qui, elle, a pour but de fabriquer des coupables et de transformer un mouvement social en succession de faits divers.

Nous devons simplement rappeler que des professionnels du maintien de l’ordre caparaçonnés, entrainés militairement, équipés d’armes létales et d’autres dites non-létales (Flash-Ball, bombes lacrymogènes, grenades de désencerclement) traumatisent, étouffent, assourdissent, blessent, éborgnent… et tuent aussi.

Ces femmes et ces hommes en armes sont les pions plus ou moins féroces d’un pouvoir politique qui joue sa survie à brève échéance en donnant des consignes strictes pour ne pas lâcher son os. Les syndicats de policiers peuvent bien manifester à leur tour et occuper les plateaux de télé pour dénoncer la « haine » dont ils feraient l’objet, nous ne devons pas les laisser jouer les victimes du mouvement social.

Les photos et vidéos qui se multiplient sur Internet montrent simplement qu’il n’y a pas de « bavure » : ce qu’on voit, c’est bien une stratégie qui vise à faire plier la rue en terrorisant tout le monde.

Nous devons aussi dire que la brutalité virile de ces troupes armées n’est que l’expression la plus visible du Droit.

D’autres professionnels du droit – ceux qui sévissent en robe noire – prennent immédiatement le relais dans le travail d’éradication de la contestation. C’est la phase judiciaire de la répression. Cette phase est moins spectaculaire, elle produit moins d’images révoltantes, mais sa violence n’est pas moins grande.

Comme celle de la police, cette violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. En ce moment, elle s’attaque aussi à d’autres cibles.

Un lycéen qui manifeste peut ainsi se voir accuser d’avoir tenté de tuer un fonctionnaire de police, crime entre tous les crimes, qui peut entraîner la condamnation à la perpétuité réelle. Un chef d’inculpation qui veut dire que l’uniforme de certains – les agents de la défense de l’état – vaut plus que la vie d’un simple quidam, et qui précipite des gens en prison pour toute leur vie, le plus souvent dans l’indifférence générale.

Nous sommes en ce moment des milliers : lycéens, étudiants, travailleurs, travailleuses – avec ou sans emploi – syndiqués ou non.

Nous faisons grève, occupons, bloquons et manifestons contre une nouvelle loi et le capitalisme qu’elle sert. Au fil de se mouvement de plus en plus de gens se défendent dans la rue contre des policiers militarisés ou s’en prennent à des symboles de l’économie totalitaire.

En cela, il n’y a pas plus de casseurs que de bons manifestants ; il n’y a ni innocents à sauver, ni coupables à condamner, ni martyr à honorer ni barbare à éradiquer.

Les balles de lanceurs de 40, elles ne font pas le tri entre les yeux des uns et des autres, et la « tentative d’homicide » arme judiciaire s’utilise désormais contre des manifestants.

Ce mouvement contre la « loi travail » permet au moins d’établir clairement que la police et la justice sont deux bras – armés l’un et l’autre – de l’Etat face à nous – qui ne le sommes pas. En cela, nous sommes tous et toutes face au Droit – qui enferme – face aux tuniques bleues et aux robes noires, face à la police et à la justice.

De même que nous avons été beaucoup à crier : « Tout le monde déteste la police », il nous faudra aussi crier : «Tout le monde déteste la justice. »

Ce serait un moyen de trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate.

Porter un tel mot d’ordre serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui, au delà du mouvement, enferme tous les jours depuis des dizaines d’années : les enfants de colonisés, les étrangers des quatre coins du monde arrivés ici et les pauvres des quartiers de France, qui n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cible.

Si le mouvement se bat contre une « loi El Khomri » qui accentue un peu plus l’exploitation et la chasse aux pauvres, alors il doit se battre aussi contre la justice qui sert à enfermer d’abord et surtout celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique.

AMNISTIE POUR TOUS LES INCULPÉS !

LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

L'Envolée
http://lenvolee.net/

Pour télécharger, imprimer et diffuser cette affiche :

Version A3 couleur

Version A2 noir et blanc

Version Web

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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 10:22

Le 27 mai 2016

Dans tout le pays, malgré une répression policière inédite et une offensive médiatique cherchant à diaboliser et à diviser les manifestant-e-s, la mobilisation semble se renforcer et fait preuve de solidarité.

Suite à la manifestation bordelaise du 19 mai, où les services de police avaient encerclé la fin de cortège et tenté de diviser la manifestation, nombreux/ses sont celles et ceux qui avaient décidé en cette journée du 26 mai de former un cortège « mélangé » symbolisant l’unité.

Intercalé entre FO et la FSU, un cortège inédit rassemblait plusieurs centaines de militant-e-s, toutes bannières syndicales confondues (Solidaires, FO, CGT, CNT), syndiquées ou non, lycéen-ne-s, étudiant-e-s et travailleurs/euses (avec ou sans emploi), qui souhaitaient marquer leur volonté de s’unir dans la lutte et de ne pas céder aux pressions policières.

Nous continuons cependant de nous interroger sur le comportement des forces de police chargées, nous assure t-on, de « maintenir l’ordre » lors des manifestations. Agissent-elles sur ordre, de leur propre initiative ou de manière totalement incontrôlée?

Alors que la manifestation battait son plein, des policiers en civil ont interpellé deux lycéens accusés d’avoir commis l’acte sacrilège de casser un… oeuf plein de peinture sur la sacrosainte vitrine d’une faible et innocente banque !

Une nouvelle fois, la police souhaitait marquer sa solidarité aux familles des vitrines et mettre hors d’état de nuire les virulent-e-s casseurs/euses… d’œufs.

Mais c’était sans compter à ce moment là sur le fait que les manifestant-e-s, agacées par cette répression constante, allaient se solidariser des interpellés.

La police a chargé, cogné, gazé, histoire de bien faire sentir que force reste à la loi… des banquiers. Le cortège a reculé de quelques mètres, certes, mais il est resté compact et uni.

Puis, le retour d’une grande partie du cortège de la CGT, a fini d’inverser le rapport de force en notre faveur.

S’en est suivi une après midi de SOLIDARITÉ.

La pression exercée par l’ensemble des manifestant-e-s a permis la libération des jeunes présumés casseurs d’oeuf.

Ce fut aussi, uni-e-s et solidaires, que nous avons porté assistance aux blessé-e-s* et aux gazé-e-s.

La manifestation, qui ne formait plus qu’un cortège de drapeaux mélangés, s’est aussi solidarisé, cours Victor Hugo, des camarades déployant une banderole en soutien aux manifestant-e-s incarcéré-e-s.

Tout ceci faisant écho à un slogan entendu aujourd’hui : LA POLICE DÉTESTE TOUT LE MONDE !

La CNT Gironde

*Au moins trois manifestant-e-s ont dû être conduit-e-s à l’hôpital suite à cette charge, dont deux pour des plaies ouvertes au crâne.

Source :
http://www.cnt-f.org/ul33/communique-a-propos-de-manifestation-26-mai-a-bordeaux/

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 07:06
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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 17:03

19 mai 2016

Un reportage de Télé Bocal

Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés place de la République pour dénoncer la «haine anti-flics», alors que des manifestants tentent, à quelques mètres, de faire entendre leur voix dans la contre-manifestation interdite par la préfecture de police.

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 15:29

Source Youtube le  19 mai 2016

Vu que les médias parlent seulement des policiers blessés et ne montrent que les violences révolutionnaires pour les stigmatiser sans parler de la violence institutionnelle de notre système, ni de la violence répressive qu'incarne ces "gentils" CRS.. Voici une compile vidéo des violences policières lors des manifestations contre la loi travail.

« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

- Hélder Câmara​

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29 mai 2016 7 29 /05 /mai /2016 14:37

Transmis le 29 mai 2016

Salut, petit topo sur la journée d'hier.

Blocages :
4 rond-points sont bloqués pour les camions, et barrage filtrant pour les bagnoles, dès 6h30 le matin (Carpiquet, Ifs, Renault trucks, Colombelles). C'est l'intersyndicale qui mène la danse, mais des gens de l'AG Interluttes sont présents en nombre.

A 10h30, reste les piquets de Carpiquet et Colombelles. Celui de Colombelles est levé dans la journée.

Celui de Carpiquet tient, notamment avec les salariés d'une boîte en grève à proximité. Quand le soir l'UL CGT annonce la levée du piquet, les salariés grondent et refusent. Une chasuble CGT finit au feu.

Mais il y a de moins en moins de monde, et la pluie tombe.

Puis est annoncé que la Brigade d'intervention s'équipe à l'entrée de la zone industrielle et se ramène. Le dernier piquet est levé.

Manifs :
A 10h30, le cortège part de l'hôpital psy du Bon sauveur (en lutte depuis un bon moment). Les lycéens et lycéennes se placent en tête. 5000 personnes défilent jusqu'au théâtre.

Au bout de quelques minutes, est annoncé le départ en action.

Au moins 600 personnes suivent.

Arrivé devant le pont Bir-Hakeim, le cortège fait face aux flics par deux côtés. Des sommations sont effectuées, 300 personnes restent. Finalement, au bout d'un long moment, le cortège repart vers le centre-ville.

Le directeur de la sécurité publique, Papineau, débarque seul à proximité du cortège. Il est pris à partie, oeufs, tomates et autres projectiles finissent par être lancées.

Les flics déboulent, gazent, envoient une grenade de dés-encerclement, chargent. Le cortège se reforme près de la Prairie, mais est repoussé à l'extérieur du centre-ville. Le cortège bifurque Espace Gardin, esplanade typique de l'urbanisme sécuritaire.

Les flics déboulent, gazent, chargent, matraquent.

Le cortège part direction Malherbe.

Les flics se déploient déjà devant eux.

Le cortège repart dans l'autre sens, mais la nasse policière se resserre. Ca commence à courir de nouveau Espace Gardin, gaz lacrymogène, tirs de LBD 40, charges.

Un groupe de 70 personnes et un autre de 30 se font serrer. Les flics fouillent, relèvent quelques identités.

Papineau veut embarquer tout le monde. Un flic menace de démissionner.

3 à 5 interpellés, pas mal de blessés.

Un débrief a eu lieu au théâtre des Cordes après la manif.

Perso
C'est un peu lapidaire mais pas le temps de préciser certaines péripéties.

Sinon suite à la plainte du manifestant tabassé à terre à Caen ce jeudi26,(voir la vidéo qui circule) et la gestion des répressions précédentes par le commissaire Papineau, le procureur vient d'ouvrir une enquête et a saisi l'inspection générale des polices.

Mince satisfaction pour nous mais une déconvenue de plus pour ce monsieur qui agace et insupporte par ses agissements même ses subordonnés à bout et qui "'expriment ouvertement" lors des manifs ..

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 20:49

Transmis par Justice pour Wissam le 30 avril 2016

Bonjour,

Parmi les 25 policiers présents lors de l'arrestation de Wissam le jour de l'an, le plus gradé était un capitaine de police qui a certainement donné des ordres aux policiers qui ont transporté Wissam au commissariat avant qu'il ne tombe dans le coma.

Alors qu'il devait lui même se prêter au test d'alcoolémie, le capitaine s'auto-administrera la supervision des faux tests et il mentionnera par un procès verbal dont il sera l'auteur et qui ne sera que la seule preuve que les policiers sont négatifs au test d'alcoolémie.

On retrouve le capitaine de police dans la vidéo ci-dessous donnant l'ordre de charger des manifestants alors qu'ils lèvent pourtant les bras et qu'ils sont inoffensifs et sur la voie publique.

Il avait pourtant été également rappelé, lors de la commission d'enquête parlementaire ayant suivi la mort de Rémi Fraisse à Sivens, que les TASERS sont interdits dans les missions de maintien de l'ordre.

Admirez également le coup de poing à la 36ème seconde sur un individu à terre.

Cordialement,

Justice et Vérité pour Wissam

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 14:55

Depuis Lutte en Nord, le 20 mai 2017

Antoine, prisonnier politique à Lille, entre en grève de la faim
https://luttennord.wordpress.com/2016/05/20/antoine-prisonnier-politique-a-lille-entre-en-greve-de-la-faim/

***

Au début de la manifestation syndicale contre la « loi travail » du mardi 17 mai à Lille, des dizaines de flics se jettent sans raison sur notre camarade Antoine, militant bien connu de la CGT de Valenciennes et à Alternative Libertaire.

Nous apprendrons plus tard que la seule motivation de cette interpellation « préventive » (à la Minority Report) est l’appartenance syndicale et politique d’Antoine… Aucun fait préalable à son interpellation ne lui est reproché.

« Armé » de son seul drapeau CGT, Antoine est vite et vigoureusement plaqué au sol par 3 brutes de la BAC (cf. photo ci-dessus).

Les manifestants présents tentent d’empêcher cette arrestation totalement arbitraire. L’un d’entre-eux – coupable d’avoir voulu lutter contre l’injustice – sera également arrêté lors de l’intervention.

Comme Antoine il passera en procès en juin.

La foule – outrée par un tel coup de force – scande « libérez nos camarades ».

Mais rien n’y fait, la police a des ordres et elle les applique avec zèle : casser le mouvement social, disperser les manifestations par la force, envoyer les militants en prison, empêcher les piquets de grève à grands coups de tonfas, dissuader tous ceux qui voudraient relever la tête de le faire.

Voir également les communiqués de la CGT et de AL.
https://luttennord.wordpress.com/2016/05/19/lille-antoine-militant-cgt-et-un-autre-camarade-menaces-de-comparution-immediate-apres-une-arrestation-arbitraire/


Photo de l’arrestation arbitraire d’Antoine

Après 48h de garde à vue, Antoine est déféré devant la « justice ». Situation orwelienne, on l’accuse de faits s’étant déroulés après son arrestation ! L’État l’accuse d’avoir porté un coup à un policier l’ayant interpellé.

L’un des 3 molosses de la BAC – que l’on voit distinctement sur la vidéo ci-dessus faire preuve d’une brutalité injustifiée à l’encontre d’Antoine – aurait subi u

ne blessure ayant entraîné… 0 jour d’ITT. Il a du se faire mal en molestant notre camarade…

Antoine refuse la comparution immédiate pour laisser le temps à ses avocats de réunir les preuves de son innocence (telles que cette vidéo).

Mais le procureur comme le juge n’ont que faire des faits, de la justice ou de la morale. Leur rôle – comme celui des flics – est d’obéir au gouvernement socialiste paniqué et débordé par ce mouvement social radical, d’une ampleure inégalée.

Le premier sous un gouvernement (soit disant) de gauche.

Malgré un dossier d’accusation vide, des garanties de représentation fortes, les témoignages de dirigeants CGT et des nombreux manifestants sur place, Antoine est placé en détention provisoire.

***
Libérez Antoine ! Photos
https://luttennord.wordpress.com/2016/05/23/liberez-antoine/

***

En pièce jointe, un article de Médiapart transmis par l'Assemblée des blessés

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