Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog du C.L.A.P33
  • : Collectif bordelais Contre les Abus Policiers
  • Contact

Recherche

LOIS LIBERTICIDES

Contester une amende
pour manif interdite

Juin 2019 : klik !

******

La censure
sur Internet

Avril 2019 : klik !

******
Etat d'urgence


Le cadre légal : klik


****
Kezaco la loi
"Etat d'urgence"



C'est par là : klik !

*****
Notre Facebook

 

C'est par là :
facebook.com/clap33

*****

Agenda des luttes

 En ligne ici : klik !

Et encore...

 



https://a2-images.myspacecdn.com/images04/2/8050b970040d479da3e063184a2bbb9c/full.jpg

 


 

 

https://a4-images.myspacecdn.com/images04/10/085780129eb0413dbdf3961ab6da8567/full.jpg

 

 

15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 11:08

Le 7 septembre 2015

Un avocat opposé à la destruction des églises disparaît aux mains de la police

Zhang Kai, avocat pékinois de 37 ans, a disparu fin août, rejoignant la longue liste des avocats de droits de l’homme victimes de la terrible répression qui s’est abattue cet été. Il était à la fin du mois d’août à Wenzhou où une large communauté chrétienne se bat contre la politique gouvernementale qui vise à réduire la présence des églises et leur influence dans le pays.

Zhang Kai, avocat pékinois de 37 ans, a disparu fin août, rejoignant la longue liste des avocats de droits de l’homme victimes de la terrible répression qui s’est abattue cet été.

Il était à la fin du mois d’août à Wenzhou où une large communauté chrétienne se bat contre la politique gouvernementale qui vise à réduire la présence des églises et leur influence dans le pays.

Farouche opposant à la campagne nationale de destruction des églises et des croix, cet avocat très actif a été emmené par la police le 28 août dans un lieu inconnu. Quelques jours plus tard, un de ses confrères avocats a appris qu’il risquait 6 mois de détention secrète pour avoir « mis en danger la sécurité de l’État ». Pour autant, aucune explication n’a été donnée pour justifier cette arrestation. Son lieu de détention n’a pas été révélé. Zhang Kai n’avait pu avoir aucun contact avec un avocat ou sa famille à la rédaction de cet appel urgent.

Zhang Kai avait déjà été emmené par la police dans la nuit du 10 juillet, soumis à un interrogatoire avant d’être finalement remis en liberté. Le 8 août, il déclarait sur internet : « J’ai fait mon choix: le pire qu’ils puissent me faire subir est de m’emprisonner. Mais si je garde le silence, je le regretterai toute ma vie. »

La détention secrète de cet avocat vient se rajouter aux très nombreuses arrestations et incarcérations qui se sont multipliées au cours de l’été. A ce jour, près de 300 avocats, juristes et défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés, détenus, assignés à résidence, interrogés, privés temporairement de liberté, voire soumis à une disparition forcée. La police arrête arbitrairement ces dissidents sur le fondement de motifs fallacieux et les détient au secret sans procès et en les privant d’accès à leur avocat ou leur famille.

Demandez sa libération et la fin de la répression qui s'abat sur la société civile depuis cet été !

Télécharger le modèle de lettre à envoyer au Premier ministre chinois :
https://www.acatfrance.fr/public/au37_chine_lettre.doc

Le premier semestre 2015 a vu la situation des droits de l’homme se détériorer soudainement et dramatiquement en Chine.

Des militantes des droits des femmes ont été détenues simplement car elles cherchaient à sensibiliser sur le harcèlement sexuel dans les transports publics.

Une série de projets de loi ont été présentés afin d’entraver le travail des organisations non gouvernementales et de restreindre la société civile indépendante ainsi que la liberté d’expression, d’association et de réunion.

Depuis le 9 juillet, le gouvernement chinois a déployé des mesures sans précédent pour faire taire des défenseurs des droits fondamentaux qui critiquent les atteintes aux libertés publiques. Harcèlement, intimidation et vague d’arrestations des avocats, des militants et même des membres de leur famille. En détention, certains ont été contraints de livrer des « confessions publiques » dans les grands medias publics chinois en indiquant qu’ils appartenaient à des « groupes criminels » ou qu’ils avaient « troublé l’ordre public ». Très peu ont eu accès à un avocat pendant leur détention. Près de 300 membres de la communauté des droits de l’homme ont été arrêtés depuis début juillet et chaque semaine voit de nouveaux avocats et militants être emmenés par la police arbitrairement.

***
Le dossier des disparitions forcées :
http://www.acatfrance.fr/actualites?t=10&tag=Disparitions+forc%C3%A9es

Source :
http://www.acatfrance.fr/actualite/avocat-eglise

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 13:34

O.P.A + Juste Barthab - Concert de soutien à m.
Jeudi 17 septembre 2015 - L’Inglorious BarsStar
4 place André Meunier - Bordeaux - 20h - Entrez libres !

Yep !

Suite au procès de l’association Droit Au Logement et à sa condamnation, m., porte-voix et porte plume pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A) poursuit les concerts de soutien... pour elle-même...

... Avec l’aide de ses ami-e-s musiciens ... Tout en improvisation.

Retrouvez les ce soir, pour une formation semi-acoustique :

- Xavier : guitariste
- Solène : violon
- Laurent : basse
- Cédric : percu
- m. : chant/textes

C’est le même Xavier de L’Affaire Barthab qui assurera une première partie en mode solo, façon Juste Barthab !!!

***
L’Iglorious Barstar - 4 place André Meunier - 20h - Entrez Libres !

***
Toutes les infos du comment du pourquoi soutenir m.
http://soutien-m.over-blog.com/de-l-oppression-%C3%A0-la-r%C3%A9pression-m.-dans-l-oeil-du-viseur

Vous ne pouvez venir mais vous souhaitez soutenir m.
http://soutien-m.over-blog.com/2015/01/sous-pour-l-injustice.html

Le site d’O.P.A
http://www.opa33.org/

Le youtube d’O.P.A
http://www.youtube.com/user/33OPA

Téléchargez librement les albums d’O.P.A sous Creative Commons
http://www.opa33.org/o-p-a-en-libre-telechargement.html

L’Affaire Barthab
http://laffairebarthab.com/

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 08:45

Le 7 juillet 2015

Tarnac, énième épisode. La juge d’instruction Jeanne Duyé a renvoyé vendredi 7 août, devant un tribunal correctionnel, huit membres d’un groupe issu de la mouvance anarcho-autonome mais a surtout rejeté la circonstance aggravante d’« entreprise terroriste » réclamée par le parquet.

Lire aussi : Pour la juge d’instruction, l’affaire de Tarnac n’est pas un dossier terroriste

Il s’agit d’une nouvelle page dans une saga politico-judiciaire aux rebondissements médiatisés, et racontée en détail sur le blog dédié du Monde.
Lire ici :
http://tarnac.blog.lemonde.fr/

Car si initialement, il s’agissait d’une enquête sur le sabotage de lignes SNCF, les dix mis en examen ont ensuite contesté l’instruction et déposé plusieurs plaintes, notamment pour usage de faux et atteinte à l’intimité de la vie privée.

Retour sur l’affaire, ou plutôt les affaires Tarnac, qui durent depuis sept ans.

Que se passait-il à Tarnac ?

Dans le petit village corrézien de Tarnac, un groupe de jeunes issus de l’extrême gauche gravite autour d’un intellectuel fédérateur, Julien Coupat.

En avril 2008, le patron de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire demande au parquet de Paris l’ouverture d’une enquête préliminaire sur « une structure clandestine anarcho-autonome entretenant des relations conspiratives avec des militants de la même idéologie implantés à l’étranger et projetant de commettre des actions violentes » et son leader supposé, Julien Coupat.

Que reproche-t-on à Julien Coupat ?

Cinq sabotages sont déplorés par la SNCF dans les nuits des 25 au 26 octobre et du 7 au 8 novembre 2008 dans l’Oise, dans l’Yonne et en Seine-et-Marne.

En Seine-et-Marne, les policiers décrivent dans un procès verbal une voiture occupée par Julien Coupat et sa compagne, Yildune Lévy, tournant pendant des heures autour du lieu du sabotage dans la nuit du 7 au 8 novembre. Le couple justifie leur proximité de l’une des lignes : « On a fait l’amour dans la voiture, comme plein de jeunes. »

Le 11 novembre, neuf suspects (cinq femmes et quatre hommes) sont interpellés et placés en garde à vue. Quatre jours plus tard, ils sont mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » et Julien Coupat, en outre, pour « direction ou organisation d’un groupement formé en vue de la préparation d’un acte terroriste ». Un dixième suspect sera mis en examen quelque temps plus tard.

Après sept ans d’enquête, le ministère ne requiert le renvoi que d’une partie des membres du groupe pour des sabotages de lignes SNCF. Seuls trois d’entre eux sont inquiétés pour « destructions ou dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste » : Julien Coupat et Yildune Lévy, accusés du sabotage de la ligne Est du TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) à l’aide d’un crochet posé sur la caténaire, le 8 novembre 2008, et Gabrielle Hallez, accusée avec Julien Coupat des mêmes faits à Vigny (Moselle), le 26 octobre 2008. L’enquête n’a pas permis de trouver de suspects pour les trois autres sabotages (deux dans l’Oise et un dans l’Yonne).

Que reproche-t-on à l’enquête ?

Le manque de preuves

La pose d’un crochet sur une caténaire est le seul fait concret que les juges et les policiers sont parvenus à ramasser contre Julien Coupat et Yildune Lévy pour le sabotage de la ligne TGV à Dhuisy. Leur mise en examen repose essentiellement sur le procès-verbal d’une filature réalisée par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le groupe d’enquête chargé de Julien Coupat.

La défense conteste la véracité du document et la présence même de certains policiers, qu’elle soupçonne d’avoir utilisé une balise illégale posée sur la voiture du couple.

A Nanterre, une instruction pour « faux en écriture publique » visant ce procès-verbal de filature a été ouverte en novembre 2011. La cour d’appel de Versailles a ordonné l’audition des policiers de la DCRI. Douze d’entre eux ont été entendus anonymement, leur service étant couvert par le secret défense. Mais ils ont refusé de répondre, s’abritant derrière une mémoire défaillante et le secret.

Lire : Les incohérences de l'enquête

Les méthodes de la DCRI

Dès le mois de novembre 2008, les parents des neuf inculpés demandent la libération de leurs enfants dans une lettre ouverte. Ils dénoncent les méthodes utilisées par la police, la complaisance des médias et la présomption de culpabilité qui pèse sur leurs enfants.

Créée en juillet 2008, la DCRI est alors toute nouvelle, et ses méthodes seront décortiquées et critiquées par la presse.

Lire : Une instruction qui en dit long sur l'antiterrorisme à la française

La défense demande notamment l’annulation de deux pièces du dossier : la surveillance (illégale) du domicile de Julien Coupat à partir du 15 août 2008 et le placement sur écoute sauvage de l’épicerie de Tarnac. En octobre 2010, la cour d’appel de Paris valide l’intégralité de l’enquête et la chambre de l’instruction rejette la demande d’annulation.

Mais la défense n’a pas dit son dernier mot. Elle dépose plusieurs plaintes qui aboutiront à l’ouverture d’une instruction en janvier 2012 pour « atteinte au secret des correspondances » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ». En cause : la découverte par le gérant du Magasin général de Tarnac d’un dispositif d’écoutes artisanales dès avril 2008. Mais les juges se confronteront au mur du secret défense. Après avoir réussi à obtenir, non sans mal, les motifs de la mise sur écoute, ce n’est pas la « prévention du terrorisme » qui est invoquée, mais « la criminalité et la délinquance organisées ». Des faits dont il n’a jamais été question dans l’affaire de Tarnac.

Lire : Les juges impuissants face au secret défense

La qualification de terrorisme

Lors de l’instruction, la défense a contesté le caractère « terroriste » de ces sabotages, mettant notamment en avant le fait que personne n’avait été blessé.

La question de l’inculpation pour terrorisme se pose d’autant plus qu’en août 2014, un sabotage en tous points similaire – la pose d’un crochet sur une caténaire de la ligne du TGV Lyon-Paris – a pourtant été considéré comme un simple « acte de malveillance » par le parquet de Chalon-sur-Saône.

Dans son réquisitoire, le ministère public leur répond jeudi 7 mai que « la finalité terroriste du groupuscule ne saurait être nuancée par l’absence de victimes humaines », l’article 421-1 du code pénal disposant que « les atteintes aux biens » peuvent constituer en droit français des actes de terrorisme, pour peu qu’elles aient « pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

La juge d’instruction n’a finalement pas retenu cet élément, ne gardant que l’accusation d’« association de malfaiteurs » à l’encontre de Julien Coupat, sa compagne Yildune Lévy et son ex-petite amie Gabrielle Hallez. Quatre autres personnes sont renvoyées pour avoir refusé de donner leur ADN et, pour deux d’entre elles, pour « falsification de documents administratifs ». La défense a salué cette décision, jugeant qu’il s’agissait d’un « désaveu total pour le parquet ».

Source :
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/05/07/comprendre-l-affaire-tarnac_4629462_1653578.html

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 20:21

Depuis Squat.net le 31 août 2015

C’est loin d’être une première… On apprend par un communiqué du 26 août 2015, qu’une agent de police s’est infiltrée dans le milieu autonome et de la ‘Rote Flora’ entre 2009 et 2012.

La flic infiltrée, Maria Böhmlichen, a cotoyé durant cette période les militant-es anti-capitalistes/anarchistes et s’est immergée dans leurs espaces privés. Sous le nom de “Maria Block”, elle a participé à plusieurs mobilisations internationales de ces dernières années, comme lors des manifestations contre la conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague (Danemark) en 2009, lors des camps ‘No Border’ sur l’île de Lesbos (Grèce) en 2009 et à Bruxelles (Belgique) en 2010.

Outre le fait d’avoir créé des liens « d’amitié » et d’avoir eu au moins une relation sexuelle au sein du milieu, elle a pu accéder aux espaces privés des militant-es et s’infiltrer dans l’organisation et la réalisation d’actions directes (relevant du pénal).

Elle a également participé activement à des conférences, manifestations et événements en ce qui concerne l’antifascisme et l’antiracisme, ainsi qu’à des luttes anti-nucléaires et écologistes.

Ce nouveau cas de flic infiltrée arrive moins d’un an après que des compagnon-nes aient démasqué l’infiltration de la flic Iris Plate fin décembre 2014 dans le milieu autonome d’Hambourg. Celle-ci s’était immergée pendant six ans, entre 2000 et 2006, sous le blaze d’Iris Schneider.

Lire ici :
https://fr.squat.net/2014/12/10/hambourg-la-flore-rouge-squattee-par-une-barbouze/

C’est donc le deuxième cas de barbouzerie sous la direction du sénateur à l’intérieur Neumann, du Parti Social-Démocrate (SPD).

Source :
https://fr.squat.net/2015/08/31/hambourg-nouveau-cas-de-flic-infiltree-a-la-rote-flora/

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 10:14

Sentsov et Koltchenko, 23 ans et 12 ans de camp, non !

19 août 2015 |  Par Vincent Présumey

Le 19 août, le procureur de Rostov-sur-le-Don Oleg Tkachenko a requis 12 ans de camp ("colonie pénitentiaire") à l'encontre d'Alexandr Koltchenko, militant anarchiste ukrainien, et 23 ans à l'encontre d'Oleh Sent'siv (en russe Oleg Sentsov), cinéaste ukrainien, militant du Maidan.

DERNIERE MINUTE.

http://zona.media/online/sentsov-preniya/

Ce matin 19 août, le procureur de Rostov-sur-le-Don Oleg Tkachenko a requis 12 ans de camp ("colonie pénitentiaire") à l'encontre d'Alexandr Koltchenko, militant anarchiste ukrainien, et 23 ans à l'encontre d'Oleh Sent'siv (en russe Oleg Sentsov), cinéaste ukrainien, militant du Maidan, kidnappés par le FSB et jugés en tant que Russes (ce qu'ils ne sont pas) pour actes terroristes fascistes montés par un groupe dont Oleh Sent'siv aurait eté le chef en relation avec l'organisation ukrainienne Pravyi Sector (alors qu'ils sont les vrais adversaires du fascisme en Russie comme en Ukraine).

Le réquisitoire sur ordre du procureur maintient la fabulation grotesque selon laquelle Sentsiv aurait monté un "groupe terroriste" avec Koltchenko, les co-accusés Alexei Chirniy et Guennady Afanassiev, qui ont "avoué" et écopé de peines jugées légères de 7 années, et 4 autres individus supposés.

Ce réquisitoire a pour vraie cible les habitants de Crimée de toutes nationalités, Russes, Ukrainiens, Tatars ou autres, les antifascistes et défenseurs des droits humains dans toute la zone "eurasienne" dont l'impérialisme russe veut le contrôle, et les secteurs de la jeunesse russe, ukrainienne ou biélorusse qui, sans avenir et en révolte contre la dictature récurrente de l'Etat, se tournent vers l'anarchisme ou vers la défense sans concession de tous les droits humains, dont la liberté totale de mode de vie, d'expression et de création.

Les droits de la défense ont été bafoués.

Lire la suite :
http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-presumey/190815/sentsov-et-koltchenko-23-ans-et-12-ans-de-camp-non

Partager cet article
Repost0
31 août 2015 1 31 /08 /août /2015 10:19

Transmis par le C.S.P.C.L le 27 août 2015

Soeurs et frères, merci d’être attentifs à ce qu’il se passe ici au Mexique et ce qu’il se passe dans les communautés indigènes, nous avons lu votre communiqué avec attention et observé qu’il est signé par différents soeurs et frères rassemblés en organisations et en collectifs : cela nous renforce de savoir que bien que très éloignés, nous ne sommes pas seuls, et de savoir que c’est l’engagement de beaucoup d’entre nou.e.s de continuer à défendre le patrimoine d’autres frères et soeurs, de gens qui ne sont pas seulement natifs de la communauté, mais également l’engagement d’autres personnes vivant dans les villes, parce qu’au-delà de défendre notre territoire, nous défendons la forêt et l’eau, et cela, c’est un patrimoine de bien d’autres soeurs et frères.

Notre plus sincère remerciement, et notre invitation à ce que vous restiez attentifs, car ici, malgré nos dénonciations et les plaintes que nous formulons, nous sommes invisibles aux yeux des tribunaux de justice et des droits humains, il n’y a aucune réponse de leur part, et il est clair qu’ils sont partie prenante de l’Etat.

Notre sincère remerciement et notre invitation à ce que vous soyez attentifs, nous vous envoyons à ce sujet un documenta au cas où vous pourriez le diffuser, au sujet de la criminalisation en cours contre le compañero José Luis, une des personnes les plus visibles au sein de la résistance de Xochicuautla.

De nouveau, nos salutations combatives, et Xochicuautla vive !

Lire la suite :
http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1061

Partager cet article
Repost0
29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 10:33

Transmis par JB le 25 août 2015

Depuis cet après-midi une personne est en prison suite à un rassemblement spontané qui a eu lieu hier soir à la frontière entre Vintimille et Menton.

Alors que plusieurs dizaines de migrants/es  étaient détenus/es depuis plusieurs heures dans les containers/prisons de la frontière, les personnes solidaires du rassemblement permanent sont, comme chaque fois qu'ils et elles sont au courant d'une telle situation,allé/es manifester pour qu'ils et elles soient libérés/es.

Lors de ce rassemblement, un manifestant a été arrêté par la police française et ce soir il est en prison en attendant son procès qui selon la presse devrait avoir lei fin septembre. Plusieurs autres personnes, repoussées elles du côté italien de la frontière ont été controlées et identifiées (ce qui veut dire que comme 6 autres personnes il y a une dizaine de jours elles risquent d'avoir le fameux foglio di via qui va leur interdire pendant plusieurs années à Vintimille)

Pour celles et ceux qui lisent l'italien je vous mets le résumé des évènements faits par des camarades  sur la page facebook du presidio permanente :
https://www.facebook.com/pages/Presidio-Permanente-No-Border-Ventimiglia/782827925168723#

Sinon il y a aussi 2 articles dans Nice matin, très puants, mais dont l'un au moins nous fait part d'une bonne nouvelle, à savoir que lors des tensions entre flics et manifestants/es, 6 personnes détenues dans les containers ont pu s'échapper.
Tensions entre forces de l'ordre et activistes soutenant les migrants à Menton
http://www.nicematin.com/menton/tensions-entre-forces-de-lordre-et-activistes-soutenant-les-migrants-a-menton.2318477.html

Migrants de Menton : un activiste français en prison
http://www.nicematin.com/menton/migrants-de-menton-un-activiste-francais-en-prison.2318785.html

***
Compément d'info
Lettre des six personnes ayant reçu une interdiction de séjour de Vintimille
http://rebellyon.info/Lettre-des-six-personnes-ayant-recu-une

Partager cet article
Repost0
27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 15:55

Le 24 août 2015

Yep !

Nous ne voulions pas, à l’instar du site Reporterre, commencer la reprise de la mise en ligne d’articles par une mauvaise nouvelle qui plomberait la rentrée.

Hélas, nous pouvons toujours compter sur le Gouvernement pour nous tirer vers le bas et nous infliger régulièrement des rappels à l’ordre.

Ainsi, le 19 août dernier, une flopée de C.R.S a expulsé la Ferme des Bouillons, investie depuis plus de deux ans par une trentaine de personnes. Elles espéraient pouvoir empêcher sa démolition et la construction d’un supermarché par le groupe Auchan.

Toujours actif à détruire nos biens communs, à bétonner nos besoins de Nature, à offrir au Capital nos espaces de vies et de créations, d’autonomies et de réappropriations politiques, l’Etat, garant de la propriété privée, continue - dans un silence médiatique assourdissant - à défendre ceux qui profitent contre ceux qui inventent.

La Z.A.D du Testet expulsée dans les conditions mortelles que l’on connaît, expulsions des Z.A.D de Boyardville et Echillais, celles d’Agen et de Roybon menacées, autant de paradis perdus servis sur un plateau aux promoteurs par une police/milice complice d’injustices sans limite !

Tout cela nous procure une grande inquiétude quant au devenir de la Z.A.D originelle de Notre-Dame-Des-Landes où ni Vinci Ni Valls n’ont encore renoncé à construire un inutile aéroport.

Après l’échec, en octobre 2012, de « L’Opération César » - qui voyait à la manoeuvre des centaines de policiers tenter d’expulser sans ménagement ces zadistes des premières heures -, il est à craindre que la relative trêve qui prévaut aujourd’hui ne soit désormais plus que fragile.

Expulsions... Répression ! En septembre se profile le procès des camarades du Testet, et bien que solidaires, notre confiance en la justice s’est elle aussi définitivement émoussée à la dureté des condamnations diverses des militant-e-s au cours de l’année passée et nous redoutons des condamnation. Ainsi, nous restons en vigilance.

Qu’à cela ne tienne ! Tous ces zadistes expulsés sont autant de forces vives sur lesquelles Notre-Dame-Des-Landes pourra compter en cas de coup dur !!!!

D’autres se joindront à eux quand il s’agira de défendre, rage au coeur, les parcelles d’avenir arrachées aux visions mercantiles des Faiseurs de mort !

Plus que jamais, « Résister, c’est créer ! Créer, c’est résister ! »

Et nous marcherons ensemble vers notre destin, pour la liberté, pour la vie !!!!!

A vos côtés donc,

L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A

***
Le 16 juillet 2014, la construction d’un autre monde se poursuit. A la ferme des Bouillons, la joie collective est plus forte que le béton.
http://www.reporterre.net/A-la-ferme-des-Bouillons-la-joie-collective-est-plus-forte-que-le-beton

Le 6 août 2015, la Ferme des Bouillons résiste encore !

Mais le 19 août, c’est à coup de gaz lacrymogène que la police évacue les lieux...

Partager cet article
Repost0
27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 14:45

25 août 2015 |  Par Louise Fessard

Sur le plateau de Millevaches, l'affaire de Tarnac a laissé des traces. Accusé d’avoir cadenassé une gendarmerie, un militant creusois de 35 ans sera jugé le 3 septembre pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Au départ ouverte pour « terrorisme », l’enquête révèle une surveillance gendarmesque délirante.

Le 3 septembre, Gregory, un militant de 35 ans, comparaîtra devant le tribunal de grande instance de Guéret (Creuse) pour « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ». Rangé parmi les atteintes à la défense nationale, il s’agit d’un délit introduit dans le code pénal le 4 juin 1960 – en pleine guerre d’Algérie – par une ordonnance visant à faciliter « le maintien de l’ordre, la sauvegarde de l’État et la pacification de l’Algérie ».

C’est une blague potache qui vaut au Creusois d’être jugé pour cette infraction rarement poursuivie devant les tribunaux français. Il est accusé d’avoir le 8 novembre 2014 cadenassé le portail de la gendarmerie d’Eymoutiers (Haute-Vienne) lors d’une manifestation pacifique en mémoire du jeune botaniste Rémi Fraisse.

Gregory est également poursuivi pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». Il encourt jusqu’à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

Ce samedi 8 novembre 2014, le plateau de Millevaches est en ébullition après la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade d’un gendarme à Sivens (Tarn). Environ 80 personnes défilent pacifiquement du centre-bourg d’Eymoutiers jusqu’à la gendarmerie devant laquelle elles s’installent pour pique-niquer. Un participant, le visage dissimulé par sa capuche et un foulard, cadenasse l’entrée de la brigade. Après quoi, il retire tranquillement sa capuche pour rejoindre le pique-nique.

Les manifestants accrochent deux banderoles « Désarmons la police » et « A la niche les cognes », maculant symboliquement le macadam de peinture rouge. L’action sera revendiquée par l’Assemblée populaire du  plateau de Millevaches dans une vidéo publiée par Rue89 le 10 novembre.

« Nous, assemblée populaire du plateau de Millevaches, appelons tous et chacun dans les jours qui viennent, à se rendre en masse devant les commissariats, gendarmeries et casernes, afin d’y bloquer par tous les moyens nécessaires, piquets, soudures, cadenas, murets, etc., la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui les peuplent. »

« C’était franchement bon enfant avec des vieux et des jeunes, du genre casse-croûte devant la gendarmerie, se souvient Didier, 58 ans, retraité d’ERDF installé dans un village des alentours depuis trente ans. Il n’y a pas eu d’insulte, ni de cris. Les gendarmes, qui étaient à 200 mètres, n’ont pas eu à intervenir. »

Sur le plateau, la mort du jeune militant écologiste a profondément touché. « Ça a créé de la colère "On nous tire comme des lapins !", car les gens ont réalisé que ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous : des Rémi Fraisse, il y en a plein ici », explique Daniel Denevert, 66 ans, ancien cadre supérieur dans la santé qui s’est installé dans le coin en 2009 à l’âge de la retraite. « Je l’ai vraiment vécu comme une injustice, ajoute de son côté Didier. Face aux jeunes, on n’hésite pas à tirer dans le tas, à faire dix blessés pour en effrayer cent, mais quand des agriculteurs se conduisent mal, on ne leur tire pas au Flashball dans la figure, ni à la grenade ! »

Ce dont ne se doutent alors pas les manifestants, c’est que les militaires, mis en cause dans l’affaire de Sivens, sont sur les dents. Et que des enquêteurs, venus de la brigade de recherche de Limoges, les photographient soigneusement derrière une fenêtre de la brigade. Car le matin déjà, un gendarme d’Eymoutiers, venant à 6h40 prendre son service, s’est heurté à un portail dûment clos par une chaîne cadenassée. Sur le boîtier interphone de la brigade figurait une affiche fraîchement collée au ton accusatoire : « Ils tuent Rémi Fraisse ». Dans quatre brigades voisines de Corrèze et de Creuse, ses collègues militaires ont eu la même mauvaise surprise.

Ni une ni deux, l’OPJ d’Eymoutiers, qui n’a pas froid aux yeux, se lance dans une enquête de flagrance pour « terrorisme » par « dégradation de bien » et « participation à un mouvement insurrectionnel ». Rien que ça. Présenté comme « faisant partie du premier cercle des responsables du mouvement » du plateau de Millevaches, le poseur de cadenas est rapidement identifié sur les photographies du rassemblement comme un habitant d’un petit village voisin, nommé Gregory.

Où l’on retrouve l’« ultra-gauche »

Lorsqu’ils repèrent en plus parmi les pique-niqueurs Julien Coupat et Gabrielle Hallez, les gendarmes pensent tenir leur insurrection. Venus en voisin de Tarnac (Corrèze), les deux militants, soupçonnés d’avoir saboté des lignes de TGV en 2008, sont alors encore sous le coup d’une mise en examen pour terrorisme [la juge d’instruction parisienne en charge du dossier a depuis abandonné cette qualification - ndlr]. Mieux encore, les gendarmes de la cellule de renseignement du Limousin, appelés en renfort, croient reconnaître une autre mise en examen, Aria Thomas, un cadenas à la main.

« Au regard de l'implantation des lieux de commission des faits, de l'appartenance à la mouvance politique (extrême gauche) des individus impliqués et de la sensibilité qui en découlait », les gendarmes de la section de recherche de Limoges sont saisis de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Guéret. Lequel parquet requalifie les faits en « entrave au mouvement de personnel ou de matériel militaire ».

Au total, ce sont 36 manifestants qui sont identifiés sur les clichés et étiquetés « sympathisants de la communauté anarchiste » pour avoir participé à un pique-nique militant devant la gendarmerie. Leurs profils n'ont pourtant rien d'inquiétant : une employée du Conseil départemental, le responsable d’une radio associative du plateau, plusieurs acteurs locaux de l’économie solidaire et sociale (« De Fil en réseau », « Garage associatif et solidaire en Limousin »), le « fils du médecin retraité » d’un village voisin, ainsi qu'une adolescente de 14 ans…

Les enquêteurs ne lésinent pas sur les moyens. À l’issue de la manifestation, ils filent plusieurs manifestants dans Eymoutiers et relèvent leurs plaques d’immatriculation, ainsi que celles des participants à une réunion se déroulant plus tard dans l’après-midi.

Le 15 et le 16 novembre 2014, deux autres rassemblements en mémoire de Rémi Fraisse à Tulle et à Saint-Antonin sont placés sous surveillance. Sans résultat.

L’analyse des empreintes digitales et génétiques sur les quelques mégots et morceaux d’adhésif ne donne rien non plus, à part un profil inconnu des fichiers ; pas plus que celle du trafic téléphonique des bornes situées à proximité des brigades cadenassées. C’est également en vain qu’une trentaine de quincailleries et de magasins de motos de la région sont interrogés sur les récents acheteurs de chaînes et de cadenas.

À défaut de faits, il faut donc pas mal d’inspiration à la section de recherche de Limoges pour conclure le 18 mai 2015 à une action « d'individus formant la frange radicale de la mouvance anarchiste (…) regroupés autour d'une organisation auto-baptisée "Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches" ». Dans ce rapport de synthèse, l’enquêteur voit dans l’Assemblée une « structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l'État par des actions violentes ». Et, dans une vision très policière, il la dote de deux théoriciens, Julien Coupat et le romancier Serge Quadruppani.

« Dans les années 90 jusqu'au début des années 2000, des individus affiliés à des mouvements libertaires d'ultra-gauche s'installaient en Haute-Vienne, notamment dans les communes de Nouic, Blond, Cieux et surtout Bussière-Boffy. Ces installations accompagnées d'implantations de yourtes engendraient une profonde discorde avec les élus et la population.

À partir de 2008 et suite à la médiatisation de l'affaire "des inculpés de Tarnac", de nombreux membres se revendiquant des milieux anarcho-autonomes rejoignaient le "Plateau de Millevaches" situé aux confins des trois départements de la région du Limousin pour se rassembler autour de leur leader charismatique et idéologue, le nommé Julien Coupat (mis en examen et incarcéré dans l'affaire citée supra relative à des actes de terrorisme sur les lignes du TGV français). Ces nouveaux arrivants bénéficiaient alors d'appuis de certains élus locaux et de personnes déjà installées et ralliées à leur cause. Au fil du temps, émergeait alors une structure clandestine dont la finalité portait sur des opérations de déstabilisation de l'État par des actions violentes menées au cours des manifestations d'importance.

Cette communauté anarchiste se regroupait finalement dans un mouvement baptisé "L'assemblée populaire du Plateau de Millevaches". Son observation permettait de mettre en évidence que celle-ci était régulièrement fréquentée par de nombreux sympathisants belges, suisses, italiens et allemands ainsi que par de jeunes activistes originaires de différentes régions de France. Très méfiants, les membres de cette mouvance adoptaient une attitude de délinquants d'habitude. Au delà de ce mode de vie qui s'apparentait à la théorie prônée par Coupat Julien et Quadruppani Serge (considéré comme l'un des fondateurs), ces individus affichaient une volonté d'agir de manière concertée avec comme seul but de porter atteinte à l'État, à l'autorité de celui-ci et à ses infrastructures. Ils obéissaient ainsi à une doctrine "philosophico-insurrectionnaliste", tel qu'il était mentionné dans un pamphlet intitulé "L'insurrection qui vient".

De ce fait, ils s'agrégeaient systématiquement à des mouvements de mécontentement écologistes, altermondialistes, anti-nucléaires, etc., prenant systématiquement pour prétexte certaines initiatives gouvernementales qu'ils baptisaient de "grands projets inutiles et imposés par le gouvernement ou les collectivités territoriales". La violence à l'égard des forces de l'ordre avec la volonté de porter atteinte à leur intégrité physique apparaissait toujours dans les slogans de ces individus.

La mort de Fraisse Rémi donnait alors une nouvelle tribune à ces activistes et servait d'argument aux fins de mener des actions violentes contre les intérêts de l'État et ses représentants. Ils espéraient ainsi entraîner dans leur sillage les lycéens, écologistes, anticapitalistes, etc., souhaitant défendre cette cause et dénoncer la position du gouvernement. »
« Un copié-collé de l’affaire de Tarnac »

« C’est de la pure connerie, un copié-collé de Tarnac », réagit Daniel Denevert. Librement inspirée des élucubrations policières de l’affaire de Tarnac, cette réécriture de l’histoire du plateau de Millevaches ferait presque sourire ses habitants si elle ne dévoilait pas un degré de surveillance policière inquiétant.

En fait de cellule clandestine, l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches est un mouvement informel créé en 2010 au moment du mouvement contre la réforme des retraites. « Nous avions fait des blocages de dépôts de carburant, des taggages, une caisse de solidarité pour les grévistes, explique Daniel Denevert. Depuis, nous avons pris l’habitude de nous réunir à chaque fois qu’un sujet de société national ou local surgit. La liste de diffusion rassemble 150 à 200 personnes avec des parcours et sensibilités très différentes, des écolos, des artisans, des agriculteurs, des libertaires, etc. C’est une terre assez isolée, peu peuplée, avec des habitudes de solidarité quotidienne. L’assemblée fait écho à cet esprit de bienveillance. »

Serge Quadruppani

Qualifié de fondateur du mouvement, l’écrivain et traducteur de polars Serge Quadruppani, 63 ans, ne s’est en fait installé sur le plateau qu’en 2011, soit un an après sa création. Croyant reconnaître sa voix dans l’appel vidéo diffusé sur Dailymotion, les gendarmes ont demandé à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de comparer sa bande-son avec un entretien radiophonique donné par l’écrivain. Encore une fausse piste, l’expert n’a relevé « aucune concordance objective ». « C’est très flatteur d’avoir voulu faire de moi l’idéologue du plateau, j’ai beaucoup de sympathie pour ce qui s’y passe, mais ces gens n’ont pas besoin de moi comme théoricien, s’amuse le romancier libertaire. Quant à la structure clandestine, c’est ridicule, il s’agit d’une assemblée publique à laquelle toute le monde peut participer. »

Entendu en audition libre le 24 mars 2015 à l’issue de l’enquête, le seul suspect Gregory a refusé de répondre aux questions des gendarmes. « J’ai l’impression qu’ils se sont tapés de gros films et ont écrit une belle histoire », dit le jeune homme, investi dans une association agricole. Jointe par téléphone, son avocate Me Martine Blandy, juge l’enquête « disproportionnée dans ses qualificatifs et ses moyens ». « Cette débauche de moyens n’a mené à rien, elle a juste permis de faire du renseignement», estime l’avocate limougeaude.

Michel Lulek, qui dirige un trimestriel local intitulé INPS, ne reconnaît pas non plus sa montagne limousine dans le récit gendarmesque. « Ce n’est pas du tout le campement de babas caricatural décrit, dit ce journaliste. Le plateau a connu des vagues successives d’installations de nouveaux habitants : des agriculteurs normands et hollandais dans les années 1950, le retour à la terre un peu naïf post-1968, la génération "développement local et éducation populaire" de la décentralisation des années 1980 dont je fais partie. Puis dans les années 2000 sont arrivés des gens dans une recherche d’autonomie, catalogués de décroissants qui ont installé quelques yourtes, ainsi que des militants engagés dans des luttes politiques, des squats. Les assemblées reflètent cette diversité, y compris celle des natifs du coin. »

Il rappelle que le mouvement s’est également investi dans des débats très locaux, comme la réforme des communautés de communes et l’avenir du plateau, une région à faible densité que les géographes de la Datar transformeraient volontiers en « usine à bois et plateforme de production d’hydroélectricité pour le reste du pays ». « Réduire ces mobilisations à une groupe d’activistes, dans une grille de lecture policière hiérarchisée, c’est aussi une façon facile de se boucher les oreilles et de ne pas entendre les vraies questions posées sur le déficit de démocratie locale et la reconfiguration d’un territoire », estime Michel Lulek.

Source :
http://www.mediapart.fr/journal/france/250815/les-gendarmes-croient-tenir-leurs-terroristes-sur-le-plateau-de-millevaches

Partager cet article
Repost0
27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 12:13

Transmis par Céline le 27 août 2015

Six membres du collectif des Déboulonneurs de Paris avaient été relaxés pour état de nécessité par le TGI de Paris le 25 mars 2013 [1] [2].

Aujourd'hui, la victime des barbouillages, l'afficheur JCDecaux, débouté de sa plainte en l'occurence, fait appel au civil et réclame au collectif 895 € de dommages et intérêts et 6 × 1500 € de frais irrépétibles, en vertu de l'article 475-1 du Code de procédure pénale.

Cet appel ne remet pas en cause la décision pénale, qui reste établie.

Par contre, le plaignant estime que, n'ayant pas commis formellement de faute, et malgré la relaxe des activistes, il est quand même fondé à leur demander réparation.

Le collectif considère pour sa part, que la faute de l'afficheur dépasse largement une interprétation strictement juridique, et justifie amplement l'attaque menée symboliquement ce 28 février 2009 (barbouillage d'un panneau déroulant de 8m2 au métro Pigalle [3]) ainsi que toutes les actions analogues effectuées depuis la naissance du collectif en 2005, contre les panneaux de cet afficheur et les autres.

Ce procès sera l'occasion de rappeler que c'est à l’échelle sociétale que la publicité pose problème, défigurant le paysage et faisant l'apologie d'une posture individualiste et irresponsable dépassée.

Plus que jamais, nous demandons une loi moins permissive, avec limitation de la taille à 50 × 70 cm et des panneaux ni lumineux ni animés.

Le procès aura lieu à Paris le vendredi 4 septembre 2015 à 9h pôle 4 chambre 11.

[1] http://www.deboulonneurs.org/article652.html
[2] http://www.deboulonneurs.org/article656.html
[3] http://www.deboulonneurs.org/article328.html

Partager cet article
Repost0
27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 08:43

Le 19 août 2015

Chelsa Manning, la lanceuse d’alerte de WikiLeaks incarcérée à la prison militaire de Leavenworth, a été condamnée à vingt et un jours de privation d’activités récréatives. Elle a néanmoins échappé à la peine la plus sévère – l’isolement à durée indéterminée –, indique mardi 18 août son site de soutien chelseamanning.org. Elle a été condamnée à trente-cinq ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site.

La détenue a été reconnue coupable par une commission disciplinaire pour les quatre charges qui pesaient contre elle : « comportement désordonné » lors d’un repas, « manque de respect » à un gardien, et détention d’objets interdits comme un tube de dentifrice périmé, des livres et des magazines. Chelsea Manning ne pourra pas faire de gym et sera privée de sortie à la bibliothèque ou en plein air, selon la même source.

Double symbole

La détenue suit depuis cette année un traitement hormonal pour devenir une femme et incarne désormais à la fois la lutte contre le secret d’Etat et le combat des transgenres pour la reconnaissance. Elle s’exprime régulièrement dans la presse via ses réseaux de soutien.

Elle a également un compte Twitter, qu’elle anime via ses proches. Dans un message posté mardi, elle déplore la décision de la commission disciplinaire qui, dit-elle, jouera en sa défaveur lorsqu’elle tentera de faire réduire sa peine de trente-cinq ans de prison.

Now these convictions will follow me thru to any parole/clemency hearing forever. Was expecting to be in min custody in Feb, now years added
xychelsea (@Chelsea Manning)

Selon chelseamanning.org, près de 100 000 personnes ont signé une pétition de soutien et de protestation contre la procédure disciplinaire à son encontre. Son avocat, Chase Strangio, a déclaré :

« La voix de Chelsea est d’une importance critique dans les débats sur la responsabilité de l’Etat et la justice pour les transgenres, et nous ne pourrons la préserver que si nous continuons à la défendre. »

Source :
http://www.lemonde.fr/international/article/2015/08/19/chelsea-manning-sanctionnee-pour-detention-d-objets-interdits-en-prison_4729581_3210.html

Partager cet article
Repost0
2 août 2015 7 02 /08 /août /2015 10:23

Le 16 juillet 2015

Le procureur a abandonné hier les poursuites contre Denis Lambert, jugé pour avoir hébergé des Arméniens et leurs deux enfants. Le procès a finalement été bouclé en un temps record hier au tribunal correctionnel de Perpignan.

Denis Lambert, escorté par une cinquantaine de soutiens aux sans-papiers, devait être jugé pour avoir facilité le séjour illégal d'un couple d'Arméniens et ses deux enfants de 3 et 6 ans en les hébergeant chez lui dans les P.-O. entre janvier 2014 et juin 2015. Et ce, "en leur demandant de participer aux travaux ménagers" (vaisselle, cuisine…).

L'avocat du prévenu Me Jean Codognes s'apprêtait à dégainer sa plaidoirie aiguisée. Les représentants des associations locales comme RESF (Réseau éducation sans frontière), la Cimade ou l'Asti patientaient avant de témoigner à la barre, ainsi que Georges Gumpel, membre du bureau national de l'Union juive française pour la paix, venu raconter comment il avait été caché, et donc sauvé, à l'âge de 6 ans alors que son père avait été déporté. Mais nul n'en aura eu le temps…

En tout début d'audience, le procureur de la République Achille Kiriakides en personne s'est levé pour prendre la parole et annoncer, au vu des conclusions déposées par la défense pour réclamer la relaxe, une décision tout à fait exceptionnelle. "J'abandonne les poursuites, a-t-il dit. À aucun moment, je n'ai reçu de directive de quiconque. Je parle librement en vertu de ma seule conscience. Ces poursuites sont tirées d'une mauvaise interprétation des textes et des faits. L'immunité prévue par la loi concerne largement les faits reprochés à Monsieur Lambert".

"On les appelait Les Justes"

"Il semblait impensable que l'on puisse poursuivre un fait de simple solidarité , a renchéri Me Codognes. La loi a changé le 31 décembre 2012. Cet homme a aidé une famille jetée à la rue par la préfecture des P.-O. Il a agi comme tous ces gens qui tendent la main pour que des étrangers sans titre et sans droit puissent vivre dignement. Et nous sommes nombreux ici à avoir des grands-parents qui, arrivés sur les plages du département, ont pu compter sur cette solidarité. Ceux qui ont caché des juifs, on les appelait Les Justes et je considère que c'est ce qu'a fait M. Lambert, sans aucune contrepartie. C'est ça qui est révolutionnaire dans une société où tout est devenu marchand. Cette affaire a ému profondément l'ensemble des associations de défense des sans-papiers".

Un communiqué national avait même été signé entre autres par le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature. "Je me réjouis de cette décision qui permet de définir le contexte juridique de leur action. Le procureur a fait preuve de courage et d'honnête. Il a montré qu'il était le patron du parquet ." 

En l'espace d'une demi-heure, Denis Lambert, qui a agi dans un seul but humanitaire, a donc été relaxé. "Heureux et satisfait, a-t-il confié. Mais je l'aurais été de toute façon, car je me sentais dans mon droit et honnête. C'est une bonne décision qui va faire jurisprudence et qui va rassurer les associations et les particuliers qui ne seront plus intimidés par des menaces de poursuites. Car elles font le travail que l'État ne fait pas, par exemple, en hébergeant des familles qui se retrouvent expulsées des foyers, jetées à la rue dans l'attente de leur dernier recours de demande d'asile."

Source :
http://www.lindependant.fr/2015/07/16/il-a-aide-des-sans-papiers-le-proces-vire-a-l-inattendu,2059672.php

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 22:11

Transmis par Françoise le 30 juin 2015

MÉDIAS « LIBRES », POUR DE BON

« J’abdique », a déclaré le parquet en ouverture du procès ce lundi 29 juin contre la personne qui était suspectée d’être directrice de publication du site d’information toulousain Iaata, et qui risquait 5 ans de prison et 40 000 euros d’amende pour un compte rendu de manif publié en ligne.

Le procès n’aura même pas eu lieu, les accusateurs ayant plié devant les conclusions envoyées par la défense avant l’audience.

Une belle déculottée pour des magistrats aussi impulsifs que vindicatifs, qui voulaient par cette attaque intimider celles et ceux qui protestent contre les violences policières et la mort de Rémi Fraisse.

Cette tentative de procès aura au moins renforcé la solidarité envers les médias libres.

Longue vie !

– Voir le communiqué signé par plusieurs médias libres : Le retour du bâillon
– Voir l’article publié par CQFD : L’ordre règne dans la ville rose !
– Voir le texte publié en mai dernier entre autres sur Squat!net.

Jef Klak (revue de critique sociale et d’expériences littéraires)
http://jefklak.org/

Source :
https://fr.squat.net/2015/06/29/medias-libres-pour-de-bon-abandon-des-poursuites-contre-iaata/

Partager cet article
Repost0

Documentation

ACTIONS C.L.A.P33 & Co...

Guides juridiques - C.L.A.P33
Porter plainte contre la police
Garde A Vue, manifs - Conseils

*****

******
Soutien à m.
Nous n'oublierons pas
le 19 Mars 2009 à Bordeaux !

Infos : klik !

******
Violences Policières

France - Quatre rapports
ACAT : klik !

Amnesty International : klik !
Paris Luttes Infos : klik !
Bastamag :  klik !

 

*****
L'impact disproportionné
de l'état d'urgence

Un rapport d'Amnesty  : klik !

****
Retrouvez toutes nos vidéos

klik là !

****
Hommage aux victimes

21 Mars 2015

 
15 mars 2014
 

19 mars 2011
 

****

" Vétérante "

O.P.A