Collectif bordelais Contre les Abus Policiers
Par C.L.A.P33
Le 26 mai 2020
Dans un avis publié mardi, la Commission nationale de l'informatique et des libertés demande à ce que l'utilité du dispositif soit plus précisément étudiée après son lancement.
Dans un avis officiel publié mardi, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) estime que l'application respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée, et formule quelques recommandations pour la mise en place du système.
L'application StopCovid permettra à un utilisateur de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines (à moins d'1 mètre, pendant au moins 15 minutes).
Si cet utilisateur découvre qu'il est porteur du coronavirus, il peut prévenir les personnes croisées, en notifiant l'application de sa contamination.
StopCovid suscite les craintes de bon nombre défenseurs de la vie privée, qui craignent qu'elle ne marque un premier pas vers une société de la surveillance où nos faits et gestes sont épiés en permanence par des systèmes automatiques.
Mais dans son avis, la Cnil - qui avait déjà donné un feu vert de principe le 24 avril - constate que les concepteurs de l'application ont érigé un certain nombre de garde-fous pour empêcher les dérives.
Elle formule néanmoins quelques observations pour renforcer encore davantage la protection de la vie privée des individus.
La Cnil souhaite par exemple une «amélioration de l'information fournie aux utilisateurs, en particulier s'agissant des conditions d'utilisation de l'application et des modalités d'effacement des données personnelles», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La Cnil souhaite également «une information spécifique pour les mineurs et les parents des mineurs», et la confirmation dans le décret à venir sur l'application «d'un droit d'opposition et d'un droit à l'effacement des données pseudonymisées enregistrées».
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