Transmis depuis Le Grand Soir, le 16 avril 2012
Par Luis Giménez San Miguel
Le Ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, annonce que le fait d’organiser des rassemblements protestataires par Internet sera qualifié de « délit de participation à une organisation criminelle ».
Le gouvernement de Mariano Rajoy est conscient que le démantèlement du système social ainsi que la réforme du travail vont continuer de durcir le climat insurrectionnel présent dans les rues. Cela est apparu nettement lors des mobilisations des Indignés du 15-M [1], des étudiants du « Printemps Valencien » et de la grève générale du 29 mars 2012. Face à l’escalade de la tension sociale, l’Exécutif a décidé de « réformer en profondeur » le Code Pénal, la loi de Procédure Criminelle et la Loi Organique de Protection de la Sécurité des citoyens.
Aujourd’hui, au cours de la séance de contrôle du Congrès, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz a justifié ce durcissement en alléguant la nécessité de lutter contre ce qu’il appelle « une spirale de violence » pratiquée par ce qu’il a qualifié de « collectifs anti-système » qui pratiquent des « techniques de guerre urbaine », selon Europa Press. Mais la législation dépasse largement la mise au pas des protestataires, elle vise la mise en place d’une batterie de restrictions des droits.
Le but de toutes les mesures qui ont été annoncées ces derniers jours, et de celle que le Ministre de l’Intérieur a présentée aujourd’hui est de renforcer le maintien de l’ordre public.
Parmi ces mesures, le durcissement des sanctions contre la violence de la rue par l’application de la législation anti-terroriste conçue pour traiter les cas de kale borroka [2] au Pays Basque, et le rapport direct établi avec les affrontements survenus à Barcelone au cours de la grève du 29-M [3].
Il s’agit de faire en sorte que « le système inspire davantage la peur aux gens », comme l’a dit la semaine dernière le Conceller [4] de l’Intérieur, le Catalan Felip Puig.
Note et suite :
http://www.legrandsoir.info/espagne-le-ministere-de-l-interieur-projette-de-qualifier-la-resistance-passive-d-attentat-contre-l-autorite-publico.html