Transmis par Fahima
Appel contre une condamnation pour l’exemple
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Introduction
Initié par Saïd Bouamama, Fahima Laidoudi, Evelyne Perrin, Maurice Rajsfus et Catherine Samary et signé par 70 citoyen-ne-s, cet appel dénonce l’inacceptable verdict du 4 juillet 2010, condamnant sans preuves cinq jeunes de Villiers-le-Bel à des peines d’emprisonnement ferme de 3 à 15 ans, sur la seule base de témoignages anonymes et de dénonciations et suppositions plus que douteuses.
Article
Le 14 juillet, le peuple Français est appelé à célébrer l’anniversaire de la Révolution Française, née de révolte populaire car le peuple ne voyait pas d’avenir. Il en resté dans la Déclaration des droits de l’homme le droit et le devoir de se soulever contre toutes les oppressions.
Au nom de ce même peuple, le verdict du tribunal de Pontoise du 3 juillet 2010 vient de condamner cinq jeunes à de lourdes peines, à partir d’un témoignage sous X, de rumeurs durant des transports de détenus et de conversations co-cellulaires entre détenus.
Ce verdict frappe des jeunes pris au hasard pour en faire des exemples et condamne ainsi la révolte de Villiers-le-Bel 2007. Or cette révolte populaire était une réponse au quadrillage du quartier par plus de 600 policiers après la mort de deux jeunes tués par une voiture de police.
Nous dénonçons ce verdict inique fondé sur un témoignage sous x. Il démontre la politique de deux poids, deux mesures entre le cas de Villiers-le-Bel et l’ affaire Bettencourt : Sarkozy déclare qu’un enregistrement ne peut servir de preuve pour la poursuivre, par contre le témoignage sous x d’un indicateur rémunéré par la police à suffi à des condamnations très lourdes. Nous demandons l’amnistie pour l’insurrection populaire de Villiers-le-Bel et la libération des cinq condamnés pour l’exemple.
Premiers signataires :
Saïd Bouamama (sociologue), Fahima Laidoudi (militante, Collectif Réseaux Intervention Réflexion Quartier Populaire), Evelyne Perrin (écrivain), Maurice Rajsfus (historien), Catherine Samary (économiste)
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