Commémoration Lamine Dieng
Mort par plaquage ventral dans un fourgon de police Samedi 20 juin 2020
13h12
Place de La Bourse
Bordeaux
En solidarité avec la marche organisée par la famille à Paris
APRÈS 13 ANS DE LUTTE, L'ÉTAT FRANÇAIS RECONNAÎT SA RESPONSABILITÉ
Mains menottées, pieds sanglés, à plat ventre, le poids de plusieurs policiers agenouillés sur le corps pendant 30 minutes, Lamine est mort écrasé par environ 300 kg le 17 juin 2007.
Lamine a subi 2 techniques policières d'étouffement : la clé d'étranglement avec matraque et le plaquage ventral.
Lamine est mort par asphyxie mécanique, à 25 ans.
La vidéo montrant la mort de George Floyd illustre parfaitement la mise à mort de Lamine.
Lamine a été victime de la haine anti-Noir et du racisme qui sévit dans la police.
La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a rendu son arrêt sur le meurtre de Lamine, conformément à la Convention européenne des droits de l'homme.
Oui, Lamine avait droit à la vie. (art. 2)
Oui, Lamine a subi un traitement inhumain et dégradant. (art. 3)
L'État républicain français, pour clore les poursuites à son encontre, a accepté de verser à la famille la légitime indemnisation fixée par la CEDH. Par cet acte, il reconnait (1) que plusieurs de ses agents ont infligé en groupe la mort à un homme non-armé qui ne les menaçait pas, (2) que plusieurs de ses agents ont failli à leur devoir qui était de conduire un procès équitable pour rendre justice.
Oui, Lamine a été massacré par la police et déshumanisé par la justice.
Nous avons franchi une étape.
Poursuivons le combat pour le triomphe de la Vérité et de la Justice ! #LaissezNousRespirer ! #STOPRacismeAntiNoir ! #STOPAuxCrimesPoliciers ! #STOPALImpunité !
SANS JUSTICE, PAS DE PAIX PAS DE PAIX SANS JUSTICE !
| Masque | Gel | Gestes de protection | En autogestion
collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33 www.clap33.com / collectif.clap33@gmail.com
collectif Vies Volées
La vérité pour Adama Les Mutilé.e.s Pour L'Exemple
collectif Jaunes Etc
Jean-Michel Becognee est un photographe bordelais qui suit les mouvements sociaux et notamment des Gilets Jaunes.
Il en a tiré un bel ouvrage : « Douce France » qui ravive la mémoire des premiers actes Bordelais.
Edité à compte d’auteur à 500 exemplaires, ce livre de 240 pages regroupe plus de 250 photographies.
Il est en vente dans quelques librairies à Bordeaux (La Mauvaise réputation, L’Ascenseur végétal, Librairie du Muguet) mais aussi des lieux où « il y a des vrais gens » (comme le bar Le Chartronais cours Portal à Bordeaux).
Vous pouvez aussi nous le commander (collectif.clap33@gmal.com) et passer le prendre lors de notre permanence au Samovar, tous les lundis de 19h à 22h, 18 rue Camille Sauvageau.
Jean-Michel Becognee reverse 5€ à notre collectif pour chaque ouvrage vendu une fois amortis les frais d'édition.
Un bon achat, de bons souvenirs et au final, une bonne action !
Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33 - Bordeaux http://clap33.com/
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Gilets jaunes et « colère noire » : carte blanche à Jean-Michel Becognee
Le photographe Jean-Michel Becognee a couvert les manifestations des Gilets jaunes depuis le premier acte. Pour Rue89 Bordeaux, il présente une sélection un samedi/une image.
S’il a manqué deux rendez-vous, c’est pour une raison de santé : il a perdu 25% de ses capacités respiratoires à cause des gaz lacrymogènes https://rue89bordeaux.com/2019/04/gilets-jaunes-colere-noire-carte-blanche-a-jean-michel-becognee/
Hommage à Zineb Redouane Lundi 2 décembre 2019
19h – Place de La Comédie Bordeaux
« Nous sommes tous Adama, nous sommes tous Zineb Redouane, parce qu’une injustice faite à un seul d’entre nous est une menace faite à tous... et un crime qui reste impuni est une permission pour d’autres crimes », ce sont ces mots poignants que Milfet avait adressés à la famille Traoré pour la troisième marche commémorative en la mémoire d’Adama.
Sa mère, Zineb, avait trouvé la mort le 2 décembre 2018 à l’hôpital de La Conception à Marseille, après avoir reçu, la veille, une grenade lacrymogène en pleine tête tirée par un C.R.S qui se trouvait en face de son immeuble.
Zineb n’était pas en train de manifester. Elle discutait tranquillement au téléphone avec Milfet quand elle s’est approchée de la fenêtre pour la fermer, croyant ainsi se protéger de la violente répression qui s’abattait contre les manifestants quatre étages plus bas.
Un geste anodin, en rien provoquant. Et pourtant…
« Il m’a visée, un policier m’a visée ! », c’est ce que Zineb, mère courage, trouve encore la force de crier au téléphone à Milfet, affolée, qui essaie à distance d’organiser les secours.
Arrivée à l’hôpital, le bilan est lourd.
L’hémiface droite du visage a été à ce point fracturée que les os de la face se sont affaissés pour venir oppresser ses voies respiratoires : le choc de l’impact a déplacé son maxillaire tandis que l’inhalation de gaz a provoqué un œdème pulmonaire ainsi que l’effondrement de son palais.
C’est trop pour Zineb, 80 ans, qui décède des suites de ses blessures.
Pour Milfet et sa famille, c’est le début d’un combat judiciaire où il faut faire face aux manipulations policières, à la désinformation, au déni de justice qui semble poindre comme dans beaucoup d’affaires concernant des crimes policiers.
Crimes qui s’abattent chaque année, essentiellement sur les jeunes des quartiers populaires, inscrivant le racisme d’Etat dans le sang, laissant pour longtemps les familles endeuillées sans réponse et offrant aux forces de l’ordre un blanc-seing pour commettre toutes les exactions, jusqu’à la mort donc.
De mars 2018 à juin 2019, ce ne sont pas moins de 35 personnes qui ont ainsi perdu la vie après une rencontre fatale avec la police.
Ce sont autant de familles brisées.
Ce sont autant de colères attisées par l’impunité.
Ce sont autant de raisons de se montrer solidaire, d’exiger justice et vérité !
Pour rendre hommage à Zineb, à toutes les personnes mortes sous les coups de la police, à toutes les personnes mutilées et blessées pendant les manifestations Gilets Jaunes et les mouvements sociaux, pour tous celles et ceux violentés, humiliés dans les commissariats, lors des contrôles au facies, pour que cesse enfin cette violence systémique, nous vous donnons rendez-vous :
Lundi 2 décembre 2019
19h – Place de La Comédie
Bordeaux
Munissez-vous de bougies, comme autant de lumières rappelant les vies à tout jamais perdues.
Nous n’oublierons jamais Zineb Redouane !
Tant qu’il n’y aura pas de justice, il n’y aura pas de paix !
Le collectif Contre Les Abus Policiers – C.L.A.P33
Le collectif des Mutilé-e-s Pour l’Exemple
L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A
Le collectif Jaunes Etc 33
Le collectif des Crieurs et Crieuses Bordelais
Le collectif On The Ric
Lundi 2 décembre 2019
20h30
Au Samovar
18 rue Camille Sauvageau - Bordeaux
Manifestation / Garde A vue
Quels sont vos droits ?
Informations / Echanges d'expérience(s)
Depuis plusieurs années, les mouvements sociaux et autres résistances se voient fortement réprimés par un Etat policier de plus en plus armé, tant sur le point matériel que juridique.
Participer à une manifestation, c'est aujourd'hui risquer se retrouver en garde à vue pour des motifs qui souvent semblent échapper au bon sens…
Mais la garde à vue peut aussi avoir lieu à l'issue d'une perquisition ou lors d'une arrestation préventive.
Et peut aboutir à une comparution immédiate.
Participer à une manifestation, c'est aujourd'hui risquer de se confronter aux violences policières ou tout simplement à une interdiction pure et simple d'exprimer son mécontentement dans la rue.
Quels sont nos droits face à ce système répressif ? Comment sont-ils malmenés dans la réalité ?
Comment se protéger de ces violences ?
Venez partager votre vécu dans une auto-formation à répandre au plus vite et partout.
En échange, nous vous donnerons toutes les billes juridiques que nous avons sur ces sujets.
Nous ferons aussi des mises en situation.
3ème Mache des Mutilés pour l'Exemple - 2 septembre 2019 à Bordeaux
Le 13 novembre 2019
Blessés lors de manifestations, accusant les tirs de forces de l'ordre, ils espèrent être reconnus victimes de ce qu'ils qualifient de violences policières.
Depuis le 16 mars, David Breidenstein vit un cauchemar.
Cet après-midi-là, il manifeste à Paris sur les Champs-Elysées.
Alors qu'il se trouve au niveau du célèbre restaurant Le Fouquet's, il aperçoit la brigade anticriminalité (BAC).
Il sent que les choses peuvent mal tourner et décide de rebrousser chemin quittant le cortège qui se dirige vers l'Arc de Triomphe.
Il pioche une cigarette dans son paquet et entreprend de l'allumer quand soudain, le choc survient. Le gilet jaune tombe à terre.
Selon lui, c'est un tir de lanceur de balles de défense (LBD) qui vient de le frapper en plein visage, lui fracturant la pommette et le nez mais surtout l'oeil gauche.
"Ça a tout éclaté à l'intérieur, tout est en petits morceaux", explique-t-il presque huit mois après le drame.
Désormais, David Breidenstein ne voit plus que d'un seul oeil et, malgré la prothèse qu'on vient de lui poser, cette infirmité a changé la vie de ce Troyen de 40 ans.
En un an de mobilisation, 2495 gilets jaunes ont été blessés lors des manifestations, selon un décompte du ministère de l'Intérieur.
Comme David Breidenstein, 24 ont été éborgnés, 5 ont eu une main arrachée, un homme a été amputé d'un testicule tandis qu'un autre a perdu l'odorat, précise le journaliste indépendant David Dufresne qui s'est illustré par ses tweets : "Allô place Beauvau" et auteur du livre Dernière sommation.
Il recense 860 cas d'abus, qu'il qualifie de violences policières.
"J'ai du mal à me servir un verre d'eau"
Pour ces victimes, à la douleur physique vient s'ajouter celle de devoir réapprendre à vivre avec son handicap.
"Je ne vois rien quand il fait nuit, ni les dénivelés au sol, c'est très handicapant pour conduire et je ne vois pas les gens qui sont à ma droite", regrette Jérôme Rodrigues.
Lui aussi a perdu un oeil le 26 janvier 2011, heurté par un projectile alors qu'il filmait et retransmettait en direct une intervention des forces de l'ordre.
Depuis, plus que jamais impliqué dans la cause des gilets jaunes, il est devenu une figure emblématique parmi les blessés qui sont nombreux à lui demander de l'aide.
Comme beaucoup, ce plombier sait qu'il ne pourra pas reprendre son travail. "J'ai du mal à me servir un verre d'eau, comment voulez-vous que j'arrive encore à souder deux tuyaux ?", lâche-t-il.
Pour les victimes éborgnées ou énucléées comme lui, la lumière du jour est difficile à supporter. Il est contraint de passer de longues heures dans le noir pour reposer son oeil valide.
Olivier Fostier dresse le même constat. Victime d'un éclat de "GLI F4 ou de flash-ball" le 23 mars lors d'un rassemblement à Charleville-Mézières, il se demande s'il va pouvoir reprendre son activité.
"Je suis chef d'agence dans la propreté et je couvre trois départements", explique cet habitué de la route. "Mais quand il pleut ou qu'il fait nuit, ce n'est même pas la peine d'essayer de conduire".
"Je suis dans une merde noire"
Pour Franck Didron c'est la double peine. Blessé à l'oeil le 2 décembre 2018 par le tir d'un membre des forces de l'ordre, il a dû renoncer à "son rêve d'enfant", devenir paysagiste.
"On m'a brisé ma vie, tout court", se désole l'homme de 21 ans, traumatisé par le choc et qui vit dans la peur de "traverser au passage piéton, de (se) faire agresser".
"Je suis dans une merde noire. J'ai perdu mon emploi donc je n'ai plus de sous qui rentrent et je dois payer mes frais médicaux".
Si les opérations qu'il a subies ont été prises en charge, ses déplacements pour se rendre à l'hôpital parisien lui ont coûté près de 500 euros, non pris en charge.
Lorsqu'il a contacté son assurance et sa mutuelle, il s'est vu répondre que, l'incident s'étant produit sur un lieu de manifestation, elles ne couvriraient pas les frais engagés.
C'est la mauvaise surprise à laquelle plusieurs gilets jaunes ont été confrontés, comme l'explique Le Figaro qui cite l'article L 121-8 du code des assurances stipulant que "l'assureur ne répond pas, sauf convention contraire, des pertes et dommages occasionnés" par une guerre étrangère, civile, des émeutes ou des mouvements populaires.
Deux derniers termes dont il n'existe pas de définition précise et qui sont donc renvoyés à l'interprétation de la justice en cas de désaccord entre les deux parties.
Les victimes espèrent alors obtenir réparation de l'Etat. Elles sont nombreuses à engager sa responsabilité et à avoir porté plainte contre le président de la République ou encore le ministre de l'Intérieur.
C'est le cas de Franck Didron.
Avec son avocat, il a demandé une indemnisation de 82 000 euros, sans trop d'espoir. Il sait que la procédure sera longue.
"L'Etat a écrasé des gens qui criaient misère"
Me Arié Alimi, qui défend une vingtaine de gilets jaunes blessés dont certains mutilés, a lui aussi lancé des demandes devant le tribunal administratif pour qu'ils obtiennent des dommages et intérêts.
Des procédures toujours en cours.
Les gilets jaunes qui ont porté leur affaire devant le pénal espèrent, eux, connaître la vérité sur le drame qui a bouleversé leur vie.
Accusé de nier les violences policières, l'Etat, par la voix du ministre de l'intérieur, a fait évoluer son discours.
Si en janvier Christophe Castaner déclarait qu'il ne connaissait "aucun policier, aucun gendarme, qui ait attaqué un manifestant", défendant "des moyens de défense de la République", un mois plus tard il évoquait plutôt "des anomalies et des dérapages policiers. Il y a systématiquement une enquête et, dès que c'est établi, il y [a] forcément une sanction".
Par ailleurs, Rémy Heitz a annoncé le 7 novembre que deux policiers allaient être poursuivis en justice, l'un pour avoir lancé un pavé sur des manifestants, l'autre pour avoir donné une gifle à l'un d'eux, le 1er mai 2019 à Paris.
"Une volonté délibérée de ne pas aller au bout de l'enquête"
Une réponse insuffisante pour Me Alimi qui relève surtout le nombre d'affaires classées sans suite.
En effet, seules 18 des 212 enquêtes confiées à l'IGPN, la police des polices, ont donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire et ont été confiées à un juge d'instruction. A l'inverse, 54 ont été classées sans suite.
L'avocat dénonce la destruction de certaines preuves, notamment les images tournées par les caméras des forces de l'ordre.
Dans un des cas qu'il défend, ces éléments ont disparu, empêchant d'identifier l'auteur du tir qui a éborgné son client.
"J'ai fait le signalement et porté plainte le jour même. J'ai appelé directement l'IGPN pour qu'il n'y ait pas de perte et ils nous appellent, le 8 novembre pour entendre la victime sans avoir fait le moindre acte d'enquête : c'est quand même un dossier criminel !".
D'autant que les armes sont normalement toutes référencées et chaque utilisation répertoriée.
Selon le ministère de l'Intérieur 12 908 tirs de LBD ont été effectués depuis le 17 novembre. Mais selon Me Alimi, l'IGPN ne se donne pas les moyens de retrouver les auteurs.
"Victime de cette répression aveugle"
Pour certains mutilés, cette situation est parfois vécue comme une épreuve supplémentaire. Blessé le 8 décembre 2018, à Bordeaux alors qu'il participait pour la première fois au mouvement, Antoine Boudinet est de ceux qui voudraient voir l'Etat passer à la barre.
Cet étudiant en géographie et développement des territoires qui a eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 a fait de son action en justice, un combat contre ces armes de défense.
Il a porté plainte contre Christophe Castaner et Didier Lallement, actuel préfet de police de Paris et qui occupait cette fonction à Bordeaux à l'époque. Fait exceptionnel, sa plainte qui avait été classée sans suite a finalement donné lieu à l'ouverture d'une enquête judiciaire confiée à un juge d'instruction.
"Antoine veut connaître la vérité et qu'on arrête définitivement d'utiliser ces grenades, se réjouit Me Jean-François Blanco, son avocat. Il faut qu'il soit reconnu comme victime de cette répression aveugle".
Depuis le drame, Antoine Boudinet a repris le chemin des manifestations, cette fois-ci pour faire entendre sa voix et celle de tous les autres mutilés.
Numéros d'avocats mobilisés pour ce week-end du 16 et 17 novembre 2019
Me Bruno Bouyer : 06 73 03 63 42
Me Gabriel Lassort : 06 74 34 48 09
Vous pouvez joindre notre collectif (Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33) à notre permanence, tous les lundis, de 19h à 22h au Samovar, 18 rue Camille Sauvageau à Bordeaux.
Victimes de violences policières, particulièrement graves et nombreuses pendant le mouvement des Gilets jaunes, les « Mutilés pour l’exemple » ont formé un collectif au printemps dernier.
Éborgnés, amputés, traumatisés, ils doivent s’adapter à la nouvelle vie qu’on leur a imposée.
Le 22 septembre, ils manifestaient à Bordeaux, demandant la fin de l’impunité et du carnage policier. Reportage et témoignages.
Pour ceux qui ne connaissent pas Bordeaux, la visite guidée est d’un effet terrible. La troisième marche du collectif des « Mutilés pour l’exemple » trace à l’intérieur de la ville un chemin de croix de la répression subie par les Gilets jaunes.
Ce 22 septembre, le cortège de 500 personnes s’arrête et écoute à chaque station comment un blessé a perdu, qui son œil, qui sa main, sa joue, sa vision, et dans le lot souvent son métier et sa tranquillité, ainsi que beaucoup d’illusions.
Ça commence place de la Bourse, face au miroir d’eau de la métropole girondine airbnbisée. Les manifestants brandissent des croix en polystyrène jaune avec le nom des blessés. Le bilan global de la répression des Gilets jaunes a atteint des hauteurs historiques.
Officiellement, il fait état de 2 500 blessés, mais est certainement sous-évalué. En cause notamment, la grenade assourdissante Gli-F4, les grenades de désencerclement et les tirs de flashballs.
Les victimes sont lycéens, secrétaires médicales, intermittents du spectacle, chauffeurs routiers, marins, ouvriers, étudiants, sans emploi. C’est la France des Gilets jaunes.
Vous avez envoyé votre contestation en recommandé avec accusé de réception et vous avez gardé précieusement le récépissé.
A partir de là, voilà les trois options possibles.
1 - Le ministère public renonce à l'exercice des poursuites
Cela signifie que vos arguments de contestation sont recevables.
Vous devriez normalement recevoir un courrier vous informant de cette décision. [Néanmoins, on nous renseigné sur le cas de personnes qui ont su, en allant payer leur amende, que les poursuites à leur encontre avait été abandonnées.]
2 - Le ministère public saisit directement le Tribunal de Police
Cela signifie que vous allez être convoqués pour passer devant un juge au Tribunal de Police.
Vous recevrez par courrier une convocation pour cette audience lors de laquelle vous pouvez vous rendre seul, vous rendre accompagner d'un avocat ou ne pas être présent et être représenter par un avocat.
Lors de cette audience, vous pourrez de nouveau produire vos arguments, vous pourrez en produire d'autres et le juge statuera.
Il pourra :
- renoncer à vous poursuivre,
- vous condamner à payer le montant initial de votre amende,
- vous condamner et minorer ou majorer le montant de votre amende initiale.
S'il vous condamne, vous avez encore un dernier recours. Vous avez un délai de 30 jours pour saisir la Cour de Cassation.
3 - Le ministère public transmet votre dossier au Tribunal de Police pour ordonnance
Cela signifie qu'il estime que vos arguments ne sont pas retenus et qu'il a directement transmis votre dossier au Tribunal de Police.
Il vous en informe par courrier.
Vous n'êtes pas convoqués et le juge statue en votre absence par ordonnance.
Il pourra :
- renoncer à vous poursuivre,
- vous condamner à payer le montant initial de votre amende,
- vous condamner et minorer ou majorer le montant de votre amende initiale.
La décision du Tribunal vous est notifiée par courrier.
Vous avez un délai de 30 jours pour faire opposition de cette décision.
Si vous contestez cette décision, vous serez convoqués par courrier pour être audiencé au Tribunal de Police et vous vous retrouvez dans le cas 2 du texte que vous être en train de lire ;) .
ATTENTION - IMPORTANT
Avant même de recevoir l’ordonnance du Tribunal, certain-e-s reçoivent un courrier intitulé " Amendes et Condamnation Pécuniaires" leur indiquant que leur amende a été majorée et qu'ils doivent désormais s'acquitter de la somme de 375€, ramenée à 300€.
VOUS NE DEVEZ PAS PAYER !!
Ce service émane du service de recouvrement qui n'est pas en lien avec le Tribunal.
On ne peut pas vous demander de payer tant que vous n'êtes pas condamnés !!!!
Vous pouvez donc :
- ignorer ce courrier
- par confort intellectuel, leur renvoyer un courrier leur signifiant que vous avez contesté cette amende et que vous êtes en attente d'une ordonnance du juge
***
Si malgré ce tuto, vous avez encore du mal à tout saisir, vous pouvez nous écrire :
collectif.clap33@gmail.com http://clap33.com/
Facebook : @clap33
Vous pouvez aussi contacter de notre part Maitre Bruno Bouyer qui répondra gratuitement à vos questions : 06 73 03 63 42
Cela nous donne l'occasion de saluer son investissement dans le mouvement GJ et de le remercier de nous aider dans la mise en place de process juridiques ! Merci !!!!
Voilà :)
Un texte à lire, à propager !
Solidairement,
Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33 Bordeaux
@clap33
Un article dans Le Monde Libertaire n° 1809 paru en septembre 2019 d’un camarade du soutien bordelais à la libération de Georges Abdallah.
Extraits :
"Ne laissons pas Georges Ibrahim Abdallah passer une 36ème année de détention en France
La justice française reproche à Georges Ibrahim Abdallah de ne pas avoir renoncé à son engagement politique : celui d’un communiste, défenseur de la cause des peuples en lutte contre l’impérialisme, le sionisme et pour la libération de la Palestine.
Ce combat, il le poursuit infatigablement, courageusement, par des déclarations politiques de soutien, par des grèves de la faim solidaires, en particuliers en écho à la lutte des prisonnier-e-s palestinien-ne-s, et par une résistance quotidienne alors qu’il aurait dû recouvrer la liberté en 1999 !
Mes visites régulières au centre pénitentiaire de Lannemezan pour visiter Georges Ibrahim Abdallah m’ont permis de découvrir une personnalité érudite tant en matières scientifiques qu’ historiques et politiques.
Les très nombreux rassemblements, les pétitions, meetings et réunions publiques, interpellations d’élus n’ont à ce jour pas suffit à nous rapprocher de sa libération. Le Liban vient de mettre la situation de son ressortissant comme cause prioritaire."
***** A Bordeaux
➤ Vendredi 11 octobre :
Soirée de soutien organisée par L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre (O.P.A)
20h - Au Samovar, 18 rue Camille Sauvageau à Bordeaux - Prix Libre
Théâtre
"Matin Brun" par Viviane
RAP
Fils Du Béton
Improvisations : Poésie et Musique Libres
L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre (O.P.A)
➤ Samedi 24 octobre :
lors d’une soirée de soutien à Georges Abdallah co-organisée par le Collectif Libérons Georges 33 et la Clé des Ondes au cinéma l’UTOPIA – soirée dédiée à la mémoire de Gilbert Hanna – aura lieu une projection du documentaire « We want Georges Abdallah in jail » en présence du réalisateur Pierre Carles et suivie d’un débat. Lire ici : https://sd-5b.archive-host.com/membres/up/29b72e7b8387d2014690b4aea20c293508c66477/docs/utopia_octobre_2019_opt.pdf
*****
Ailleurs ...
➤ Jeudi 10 octobre, à Nanterre :
Meeting pour les prisonniers palestiniens et Georges Abdallah avec la participation de la Campagne unitaire Ile de France et du collectif Palestine Vaincra
➤ Vendredi 11 octobre, à Bruxelles :
Rassemblement pour exiger la libération de Georges Abdallah, organisé par le Secours Rouge belge. Voir l’évènement ici.
➤ Samedi 12 octobre, à Montpellier :
Conférences, débats, repas, danses. « Six heures pour la Palestine et pour la libération de Georges Abdallah » avec Pierre Stambul (UJFP), René Naba (journaliste, écrivain et fondateur du site Madanya) et Nelly Mousset (camarade du soutien à la libération de Georges Abdallah et militante pour la Palestine). Flyer ici.
➤ Vendredi 18 octobre, à Toulouse :
Meeting-concert en solidarité avec Georges Abdallah et la Palestine organisé par le collectif Palestine Vaincra , avec Mustapha Awad (ancien prisonnier palestinien), Pierre Stambul (UJFP) et Leïla Khaled (députée palestinienne et membre du FPLP).
➤ Samedi 19 octobre, à Lannemezan (Hautes Pyrénées) :
Manifestation de la gare à la prison où Georges Abdallah entamera cinq jours plus tard une 36e année de détention, pour des actes de résistance alors que son pays était occupé par les troupes israéliennes.
➤ Jeudi 24 octobre :
une initiative en préparation à Lille
➤ Et dans le cadre du mois de mobilisation à Toulouse, rendez-vous sur freeabdallah.red
A cette occasion, notre collectif donnera une formation sur la Garde A Vue et assumera une permanence juridique.
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Bonjour,
Depuis plus d'une demi-année, notre mouvement dit "des Gilets Jaunes" mène une résistance courageuse face à un pouvoir autiste et ultra répressif.
A tel point qu'aujourd'hui en France, exercer son droit de manifester revient à mettre en péril son intégrité physique, ses ressources psychologiques et ses ressources financières.
Malgré cela donc, nous poursuivons notre opposition à la politique de casse que les gouvernements précédents ont entretenue et que Monsieur Macron s'efforce d'achever, sourd à chacune de nos revendications, hautain et méprisant et pour tout dire sans scrupule. (Cf tract ci-dessous)
Après tant de mois de mobilisation, quel premier bilan, pouvons-nous faire ? Quelles pratiques de résistance pouvons-nous partager ? Quelles convergences pouvons-nous créer ? Quel cadre juridique délimite nos actions et comment défendre nos libertés ? Comment poursuivre notre élan et s'inscrire dans la durée ?
Voilà autant de questions - et bien plus - que nous pourrons-nous poser lors de ce pique-nique citoyen organisé par des Gilets Jaunes Bordelais-e-s.
A partir de 12h30 Quai de Queyries Face au Jardin Botanique Bordeaux Tram A - Arrêt "Stalingrad"
Sous forme de repas partagé, Il est ouvert à toutes et tous, avec ou sans gilet !
Associations, collectifs... vous êtes les bienvenu-e-s pour venir présenter vos projets, tenir un stand en toute autonomie... car nous ne fournissons ni tables, ni chaises.
Artistes, si vous voulez enchanter cet après-midi de vos multiples talents, vous êtes aussi les bienvenu-e-s !
Collectif de défense des Gilets Jaunes (Avocat-e-s)
Collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33
Procédure de contestation d’une amende forfaitaire pour manifestation interdite sur la voie publique
Infraction réprimée par l’article R.644-4 du Code Pénal
Le procédé qui suit a été élaboré à Bordeaux par un avocat.
Cette contestation est basée uniquement sur le droit. A aucun moment, elle ne tend à prouver que la personne amendée ne participait pas à la manifestation.
Elle veut démontrer qu’aucunes des conditions prévues par le Code Pénal n’étant réunies pour fonder l’interdiction de manifestation sur la voie publique, l’amende contraventionnelle de 135,00 € s’en trouve parfaitement inapplicable, en vertu des dispositions des articles de ce même Code Pénal.
C‘est aussi un acte politique pour rétablir le droit, aujourd’hui bafoué, de manifester et de revendiquer ses opinions dans l’espace public.
Pour toute autre forme de contestation, sachez qu’il faudra joindre à votre courrier des preuves et des témoignages avec attestation (n’oubliez pas de demander aux témoins de fournir la photocopie de leur Carte d'Identité). Cerfa n°11527*03 - Attestation de témoin https://www.juritravail.com/cerfa.php?cerfa=cerfa-n1152703-attestation-tmoin.pdf
Comme indiqué sur l’avis de contravention, vous avez 45 jours pour contester cette amende.
Si vous décidez de la régler, plus aucune contestation n’est possible.
Si vous la contestez, vous n’effectuez pas le paiement.
Pour contester l’amende, cochez le « cas 3 » en bas de la page au dos de votre amende. Datez et signez cette page.
Joignez-y votre courrier en adaptant le modèle ci-dessous à votre cas particulier.
Envoyez le tout en recommandé avec accusé de réception à :
Officier du Ministère public près le Tribunal de police de Bordeaux
CS 41101
35911 RENNES CEDEX 9
Manifestation / Garde A vue
Quels sont vos droits ?
Informations / Echanges d'expérience(s)
Samedi 20 avril - 13h - Place de La Bourse
Depuis plusieurs années, les mouvements sociaux et autres résistances se voient fortement réprimés par un Etat policier de plus en plus armé, tant sur le point matériel que juridique.
Participer à une manifestation, c'est aujourd'hui risquer se retrouver en garde à vue pour des motifs qui souvent semblent échapper au bon sens…
Mais la garde à vue peut aussi avoir lieu à l'issue d'une perquisition ou lors d'une arrestation préventive.
Et peut aboutir à une comparution immédiate.
Participer à une manifestation, c'est aujourd'hui risquer de se confronter aux violences policières ou tout simplement à une interdiction pure et simple d'exprimer son mécontentement dans la rue.
Quels sont nos droits face à ce système répressif ? Comment sont-ils malmenés dans la réalité ?
Comment se protéger de ces violences ?
Quels sont les dispositifs de la loi "anti-casseur" ?
Venez partager votre vécu dans une auto-formation à répandre au plus vite et partout.
En échange, nous vous donnerons toutes les billes juridiques que nous avons sur ces sujets.
STOP AUX VIOLENCES POLICIÈRES…
Sur Gilets Jaunes, sur lycéen-ne-s et étudiant-e-s, sur migrant-e-s, sur personnes racisées, sur personnes vulnérables, sur personne n’ayant rien à se reprocher, sur personne ayant quelque chose à se reprocher, sur tout ce qui bouge en général…
QUI PROTÈGE LES CASSEURS
…d’emplois, de droits, de liens sociaux, de justice, de services publics, d’utopies, de toute forme d’organisation qui ne rentrerait pas dans le moule en général… !
NOUS NOUS RENCONTRONS, NOUS NOUS INFORMONS, NOUS ÉCHANGEONS…
Mercredi 13 mars 2019 – 19h30 Au Central Do Brasil – 6 rue du Port
Discussion(s) : Violence/Non violence
Quels choix pour nos luttes ? Que faire face à la police ?
En partenariat avec Kunsthalle https://fr-fr.facebook.com/CollectifKunsthalle/
*** Jeudi 21 mars – 18h
Information « Garde à vue » et conseil pour les manifestations
Sur place I.U.T Bordeaux Montaigne – Amphi 1
1 rue Jacques Ellul