Le 7 décembre 2016
Oui, vous avez bien lu : c’est ce que la police lyonnaise est en train d’essayer d’imposer à des militants de la campagne BDS, sur prescription du lobby israélien, sous la houlette de magistrats locaux.
Paulette, militante lyonnaise de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions) s’est ainsi vue convoquer récemment au commissariat, où on lui a dit qu’elle devra "faire un stage Shoah (sic) ", pour avoir distribué des tracts en faveur du boycott culturel d’Israël.
Tracts ne posant apparemment aucun problème légal, mais qui ont donné envie à certains policiers d’inaugurer "une convention relative à un stage de citoyenneté, signée au palais de justice de Lyon par le premier président et la procureure générale de la cour d’appel pour lutter contre les actes racistes et antisémites."
LyonMag titrait d’ailleurs à ce sujet : "Un stage de “sensibilisation à l’histoire de la Shoah’ bientôt mis en place à Lyon"*
"Il faut éduquer tout en sanctionnant", y expliquait sans rire Sylvie Moisson, procureure générale de la cour d’appel, indiquant : "La ville de Lyon a en effet décidé d’opter pour la mise en place d’un stage pour les "petites et moyennes infractions".
Directeur du mémorial de la Shoah, Jacques Fredj indique, lui aussi sans rire : "Ce sont des ateliers ludiques, il ne s’agit pas de bourrage de crâne ni de cours pédagogiques, il s’agit de descendre dans l’arène pour discuter de ces préjugés comme au café du commerce. Il faut que les participants ne soient jamais passifs mais toujours engagés".
On apprend de même source que : "Encadrés par une équipe de médiateurs, ces stages auront lieu deux fois par an. Cela sera souvent une peine complémentaire qui ne remplace pas la sanction mais l’enrichit". La parole sera alors au centre de cette initiative qui se veut constructive en prônant le "vivre ensemble".
Paulette, qui n’apprécie pas du tout l’amalgame fait entre la défense des droits des Palestiniens et l’antisémitisme, ne compte pas rentrer dans ce jeu des plus malsains.
Elle souligne qu’elle n’a besoin ni du CRIF, ni des magistrats lyonnais, pour le "vivre ensemble", et demande quel est le rapport avec les Palestiniens, alors que la "Shoah" fut le fait d’Européens ?
Elle voudrait par ailleurs savoir si un "stage Nakba" a été mis au point pour tous les négationnistes qui prétendent que la Palestine n’a jamais existé ?
Source :
http://www.europalestine.com/spip.php?article12370
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Un stage de “sensibilisation à l’histoire de la Shoah” bientôt mis en place à Lyon
Une convention relative à un stage de citoyenneté a été signée ce vendredi au palais de justice de Lyon par le premier président et la procureure générale de la cour d’appel pour lutter contre les actes racistes et antisémites.
"Il faut éduquer tout en sanctionnant" résume Sylvie Moisson, procureure générale de la cour d’appel. La ville de Lyon a en effet décidé d’opter pour la mise en place d’un stage pour les "petites et moyennes infractions".
Au Mémorial National de la Prison de Monluc, dix personnes coupables de ces délits participeront à ce séminaire de deux jours.
Directeur du mémorial de la Shoah, Jacques Fredj détaille le projet : "Ce sont des ateliers ludiques, il ne s'agit pas de bourrage de crâne ni de cours pédagogiques, il s'agit de descendre dans l'arène pour discuter de ces préjugés comme au café du commerce. Il faut que les participants ne soient jamais passifs mais toujours engagés".
Encadrés par une équipe de médiateurs, ces stages auront lieu deux fois par an.
"Une démarche innovante car aucun stage n'a été créée à ce jour à part au parquet de Paris", informe la procureure générale.
Mais cette mesure n’a pas pour but d’annuler ou de remplacer les peines initiales. C’est ce que tient à préciser le premier président de la cour d’appel : "ça sera souvent une peine complémentaire qui ne remplace pas la sanction mais l'enrichit".
La parole sera alors au centre de cette initiative qui se veut constructive en prônant le "vivre ensemble".
Jacques Fredj insiste sur le caractère positif du projet : "c'est le pari de l'intelligence car la sanction brute ne peut plus suffire aujourd'hui. Il faut prendre le temps d'expliquer la portée de leurs propos, de se regarder les uns les autres".
Mais l’antisémitisme ne sera pas le seul fléau combattu durant ce stage.
"Toutes les formes de racisme seront abordées durant les deux jours", précise Sylvie Moisson. Si les valeurs républicaines de tolérance et du respect de la dignité humaine ont été mentionnées, les signataires de ce projet ne semblent pas dupes.
"Ce séminaire aura des effets sur certaines personnes, pas sur d'autres. Il ne faut pas se faire d'illusions" analyse Jacques Fredj. Mais dans une période où la société se fait de plus en plus divisée, "le pire serait de ne rien faire", conclut-il.