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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 13:14

Le 2 juillet 2020

Quelque 370 personnes ont été arrêtées mercredi moins de 24 heures après la promulgation du texte.

Pékin n’aura donc pas tardé à se montrer ferme. Moins de 24 heures après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale imposée à Hong Kong, la police a procédé aux premières arrestations en vertu de ce texte.

Promulguée mardi par le président chinois Xi Jinping, cette législation fait craindre à l’opposition hongkongaise un recul des libertés inédit depuis la rétrocession à la Chine par le Royaume-Uni de ce territoire en 1997.

23e anniversaire de la rétrocession

Parmi les quelque 370 personnes arrêtées mercredi par les forces de l’ordre, dix l’ont été pour violation présumée de la loi sur la sécurité nationale, tandis que des milliers de Hongkongais se sont rassemblés pour marquer le 23e anniversaire de la rétrocession de l’ex-colonie britannique à la Chine.

Ce rassemblement avait été interdit il y a quelques jours par les autorités, pour la première fois en 17 ans.

La police a fait usage de canons à eau, de gaz poivré et lacrymogène pour les disperser.

Beaucoup d’entre eux scandaient des slogans en faveur de l’indépendance.

« Ce que ce régime autoritaire veut faire, c’est terroriser le peuple et l’empêcher de sortir », a affirmé Chris To, un manifestant de 49 ans.

Selon la police, sept policiers ont été blessés, dont un poignardé à l’épaule au moment où il tentait de procéder à une arrestation.

Carrie Lam se félicite de la loi

Mercredi matin, au cours de la traditionnelle cérémonie du lever du drapeau qui marque l’anniversaire de la rétrocession, la cheffe de l’exécutif hongkongais fidèle à Pékin, Carrie Lam, a salué cette loi qui constitue selon elle « l’événement le plus important dans les relations entre le gouvernement central et Hong Kong depuis la rétrocession ».

Elle permet de réprimer quatre types de crimes contre la sécurité de l’Etat : subversion, séparatisme, terrorisme et collusion avec des forces extérieures.

Dans certains cas, la loi prévoit que la justice chinoise soit compétente et inflige des peines allant de 10 ans d’emprisonnement jusqu’à la prison à vie pour les auteurs des crimes les plus graves.

De nombreux pays occidentaux, parmi lesquels 27 membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, ont condamné ce texte, redoutant qu’il n’entraîne la répression de toute opposition politique.

Les Etats-Unis ont menacé la Chine de représailles, promettant de ne pas « rester les bras croisés ».

La Chambre des représentants américaine a approuvé dès mercredi à l’unanimité un texte qui prévoit des sanctions automatiques contre les responsables chinois qui violent les obligations internationales de la Chine en faveur de l’autonomie de Hong Kong.

Ce texte étant légèrement différent de celui qui avait déjà été approuvé par le Sénat le 25 juin, là aussi à l’unanimité, il sera soumis jeudi à un nouveau vote à la chambre haute.

Source :
https://www.20minutes.fr/monde/2812923-20200702-hong-kong-arrestations-vertu-loi-securite-commence

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 13:05

Le 30 juin 2020

Le texte entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères ». Les opposants redoutent qu’il ne serve à museler toute dissidence.

Au pas de charge, la Chine a adopté, mardi 30 juin, sa loi controversée sur la sécurité nationale à Hongkong.

Le Parlement a voté à Pékin, à l’unanimité, ce texte qui fait craindre une répression de toute opposition politique dans l’ex-colonie britannique.

Le président chinois, Xi Jinping, a par la suite promulgué la loi qui sera incorporée dans la Loi fondamentale, qui sert depuis 1997 de mini-Constitution à Hongkong, a annoncé l’agence de presse Chine nouvelle.

Elle entrera en vigueur dès mardi, a précisé la chef de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam.

Cette loi, qui entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères », vise à ramener la stabilité à Hongkong, à la suite de manifestations monstres contre le pouvoir central en 2019.

Les opposants redoutent qu’elle ne serve à museler toute dissidence et à enterrer la semi-autonomie et les libertés dont jouissent les habitants.

Les autorités chinoises affirment, quant à elles, qu’elle ne concernera qu’une minorité de personnes, en particulier celles qui militent pour l’indépendance du territoire.

« Pour les membres de la petite minorité qui menace la sécurité nationale, cette loi sera un glaive suspendu au-dessus de leur tête », a ainsi déclaré dans un communiqué le bureau des affaires de Hongkong et Macao.

Il est difficile pour l’heure de connaître les réelles conséquences de ce texte, son contenu précis demeurant jusqu’à présent secret. Elaboré en seulement six semaines, il contourne le Conseil législatif local.

Dissolution du parti Demosisto

Quelques heures après l’adoption de la loi par le Parlement chinois, le parti politique hongkongais Demosisto, fondé par des militants prodémocratie, a annoncé sa dissolution mardi après-midi.

Plus tôt, Joshua Wong, Nathan Law, Jeffrey Ngo et Agnes Chow avaient expliqué qu’ils quittaient ce parti politique honni par Pékin et qui milite notamment pour un véritable suffrage universel dans l’ex-colonie britannique.

Les quatre chefs de file du mouvement ont cependant affirmé qu’ils continueraient à militer à titre individuel, ce qui laisse à penser qu’ils souhaitaient ainsi protéger Demosisto de toute poursuite avec l’entrée en vigueur de cette loi sur la sécurité.

« Je vais continuer à défendre ma maison, Hongkong, jusqu’à ce qu’ils me réduisent au silence et m’éliminent de cette terre », a ainsi écrit sur Facebook Joshua Wong, militant célèbre du mouvement prodémocratie.

Pour l’opposition prodémocratie de Hongkong et pour plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis, pour le G7 ou encore l’Union européenne (UE), cette loi est une attaque contre l’autonomie et les libertés du territoire.

Washington a ainsi engagé, lundi, le retrait de privilèges commerciaux dont bénéficiait Hongkong en réponse au projet de loi sécuritaire préparé en Chine.

Le Royaume-Uni « préoccupé »

« Nous sommes évidemment très préoccupés par la décision d’adopter cette loi », a déclaré aux journalistes le premier ministre britannique, Boris Johnson, promettant d’examiner « très attentivement » le contenu de celle-ci, « pour voir si elle entre en conflit avec la déclaration commune entre le Royaume-Uni et la Chine ».

Le Royaume-Uni avait rétrocédé Hongkong à la Chine en 1997. Le ministre des affaires étrangères, Dominic Raab, a dénoncé dans un communiqué une « étape grave », « profondément troublante ».

« Nous demandons instamment à la Chine de revenir sur sa décision », a-t-il déclaré devant le Parlement, promettant aux députés une autre déclaration une fois que le contenu exact de la loi sera publié.

« Cette loi risque de porter gravement atteinte au degré élevé d’autonomie de Hongkong et d’avoir un effet préjudiciable sur l’indépendance du pouvoir judiciaire et de l’Etat de droit », a pour sa part déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel.

Pékin risque de « subir des conséquences très négatives, notamment sur la confiance des entreprises, la réputation de la Chine et la perception de l’opinion publique à Hongkong et au niveau international », a de son côté déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

S’exprimant à l’ouverture de la 44e session du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies, Carrie Lam, la chef de l’exécutif hongkongais, a exhorté mardi « la communauté internationale à respecter le droit de notre pays à garantir la sécurité nationale et les aspirations à la stabilité et à l’harmonie de la population de Hongkong ».

Pékin a plusieurs fois accusé des pays occidentaux de jeter de l’huile sur le feu dans le territoire en soutenant les manifestants.

Un « organe de sécurité nationale », relevant directement du régime chinois, devrait par ailleurs être institué à Hongkong, selon Chine nouvelle.

Il serait chargé de collecter des informations et de poursuivre les atteintes à la sécurité nationale.

L’idée de confier à un organisme du pouvoir communiste des prérogatives dans le territoire autonome inquiète fortement l’opposition locale.

Car la séparation des pouvoirs n’existe pas en Chine continentale, dirigée par le PCC.

Depuis sa rétrocession, Hongkong jouit d’une large autonomie, en vertu du principe « Un pays, deux systèmes ».

Les Hongkongais bénéficient ainsi de la liberté d’expression, de la liberté de la presse et d’une justice indépendante.

Source :
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/30/la-chine-adopte-une-loi-controversee-sur-la-securite-nationale-a-hongkong_6044645_3210.html

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 06:51

Condamnation des autorités françaises : selon la CEDH, l’appel au boycott des produits israéliens est protégé par la liberté d’expression.

La Campagne BDS France, le 11 juin 2020

La campagne BDS France se réjouit de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (affaire Baldassi et autres c. France, requêtes n°15271/16 et autres) rendu le 11 juin 2020 qui condamne la France pour avoir violé le droit à la liberté d’expression de militant-e-s associatif-ve ayant appelé au boycott de produits israéliens dans des magasins.

L’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme protège la liberté d’expression, qui peut être restreinte à certaines conditions.

Les militant-e-s BDS affirmaient que ces conditions n’étaient pas remplies et que leur liberté d’expression avait été bafouée par la France.

A l’unanimité, la Cour Européenne des Droits de l’Homme dit que la France a violé cet article 10.

 La France est donc condamnée pour violation de l’article 10 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme : elle doit verser dans les trois mois 7 380 euros à chaque requérant (dommages matériel et moral) et 20 000 euros à eux tous pour rembourser les frais de justice.

La campagne BDS France relève également que la Cour a bien pris en compte les spécificités des appels au boycott des produits israéliens lancés par les militant-e-s associatif-ve-s engagé-e-s contre l’apartheid israélien.

L’arrêt énonce que « les actions et propos reprochés aux requérants concernaient un sujet d’intérêt général, celui du respect du droit international public par l’État d’Israël et de la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, et s’inscrivaient dans un débat contemporain, ouvert en France comme dans toute la communauté internationale » (§78).

Ces propos relèvent de la liberté d’expression dans un régime démocratique et sont ainsi protégés.

L’appel au boycott des produits d’un régime d’apartheid est bien un droit pour les mouvements mobilisés en faveur du respect du droit international, droit qui avait été exercé par les mouvements pacifiques qui ont lutté en Inde, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud contre le colonialisme et la discrimination.

L’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme prouve, comme nous l’avons toujours dit, que les autorités françaises ont eu tort de vouloir criminaliser un mouvement non violent et responsable comme le nôtre, qui, tout en condamnant toute forme de racisme dont l’antisémitisme, réclame des mesures de boycott contre le régime israélien, ses entreprises et ses institutions, tant que cet Etat ne respecte pas le droit international.

Cet arrêt met en lumière le caractère faux et malhonnête des tentatives de diffamation menées contre la campagne BDS, tentatives visant à museler celles et ceux qui demandent à agir contre l’apartheid israélien.

AncreConséquemment à l’arrêt de la CEDH, nous demandons aux autorités françaises d’abroger immédiatement les circulaires Alliot-Marie et Mercier afin de reconnaître la légalité et la légitimité de nos modes d’actions non violents et d’entamer un dialogue avec nous afin de contribuer ensemble à exercer une pression sur l’Etat d’Israël en vue d’obtenir que le droit international soit respecté.

Nous invitons les entreprises françaises à désinvestir d’Israël et aux institutions françaises à cesser toute collaboration avec les institutions publiques israéliennes.

Nous sommes déterminé-e-s à continuer les actions de boycott des produits israéliens et des entreprises internationales complices de l’apartheid israélien.

Nous réclamons également un boycott des universités et des institutions israéliennes complices, ainsi que des manifestations culturelles et sportives faisant la promotion de l’apartheid israélien.

Israël, pays de l’apartheid, ne pourra pas indéfiniment empêcher la justice et la liberté pour le peuple palestinien de triompher !

Nous invitons tou-te-s les citoyen-ne-s de bonne volonté et tous les mouvements attachés au respect des droits humains et de la légalité internationale à rejoindre la campagne BDS.

Notre mobilisation est plus que jamais légitime et indispensable au moment où les autorités israéliennes envisagent, en violation du droit international, d’annexer une partie de la Cisjordanie, poursuivant ainsi la dépossession du peuple autochtone palestinien, entérinée par le plan Trump.

BDS pour la justice, la dignité et l’égalité !

 https://www.bdsfrance.org

campagnebdsfrance@yahoo.fr

Source :
https://www.bdsfrance.org/victoire-de-la-campagne-bds-sur-le-boycott-des-produits-israeliens-la-france-condamnee-par-la-cedh/

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 05:19

Le 16 juin 2020

Selon des archives déclassifiées de la CIA, l’ancien chef du gouvernement socialiste espagnol a validé la création des GAL, des mercenaires chargés d’éliminer des militants d’ETA en Espagne et en France, dans les années 1980. Felipe González a toujours nié toute responsabilité.

La scène remonte à mars 2016 au Congrès des députés à Madrid. Elle correspond à l’un des moments de tension maximale entre PSOE (socialistes) et Podemos (gauche critique). Pablo Iglesias, à la tête de Podemos, s’emporte ce jour-là contre les socialistes, et accuse leur figure totem, Felipe González, d’avoir « les mains tachées de chaux vive ».

Le député faisait référence aux supposées responsabilités de celui qui fut chef du gouvernement espagnol de 1982 à 1996, dans la « sale guerre » menée par les GAL, les Groupes antiterroristes de libération, contre les terroristes d’ETA, de 1983 à 1987.

À l’époque, la sortie d’Iglesias provoque un tollé. Y compris au sein de Podemos, où le numéro deux d’alors, Íñigo Errejón, désapprouve la stratégie de confrontation. Face aux protestations dans l’hémicycle, Iglesias enfonce le clou : « Nous allons vous dire vos vérités en face. »

Alors que PSOE et Podemos sont parvenus en janvier 2020 à former une coalition pour gouverner à Madrid, les fantômes de la « sale guerre » des GAL font leur retour.

Un article publié le 14 juin par le quotidien ultra-conservateur La Razón exhume une archive récemment déclassifiée de la CIA, l’agence de renseignement des États-Unis, qui affirme sans détour que le gouvernement González a validé la mise sur pied des GAL.

« Felipe González a convenu de la création d’un groupe de mercenaires pour combattre des terroristes, en dehors de tout cadre légal », lit-on dans un rapport de la CIA rédigé en 1984, et intitulé Espagne : terrorisme basque et réponse gouvernementale.

L’hypothèse n’est pas nouvelle en Espagne. Mais c’est la première fois qu’elle apparaît dans un document officiel de cet ordre, et sans précaution particulière.

La CIA écrit à l’époque que les GAL « ont semé la peur et la désorganisation parmi les rangs des “etarras” [des militants d’ETA] en fuite ». Les mercenaires des GAL « ne seraient pas forcément espagnols, et auraient pour mission d’assassiner des leaders d’ETA en Espagne et en France ».

À l’époque de la rédaction du rapport, comme le rappelle Público, les paramilitaires avaient déjà tué neuf personnes dans le sud de la France.

Jean-Philippe Labade, membre des Groupes antiterroristes de libération (GAL)

Les GAL représentent l’une des pages les plus sombres de l’Espagne démocratique, ouverte après la mort de Franco en 1975. Ces mercenaires espagnols, français et portugais, chargés d’« assassiner les assassins » en ciblant les membres d’ETA et leurs proches, sont responsables de la mort d’une trentaine de personnes, de 1983 à 1987 – et de dizaines d’autres blessées.

Certaines des victimes n'avaient rien à voir avec ETA, les GAL appliquant une stratégie de terreur qui impliquait des mitraillages de bars.

Alors que François Mitterrand refuse d’extrader des militants d’ETA réfugiés sur le sol français, les GAL, avec l’aide du gouvernement espagnol, vont surtout opérer en France.

Le document de la CIA évoque des « connexions » des GAL avec des membres d’extrême droite, dans les milieux de la mafia, de l’OAS ou de la Légion étrangère.

« La publication de ces documents déclassifiés de la CIA n’apporte pas d’éléments nouveaux mais vient s’ajouter aux faisceaux d’informations déjà disponibles et connues, précise Emmanuel-Pierre Guittet, qui publie à l’automne un ouvrage sur le sujet. La CIA, au même titre que les services de renseignement français, n’était pas dupe de la situation instable de l’Espagne et de la continuité des institutions franquistes dans l’Espagne démocratique. »

« Les escouades de mercenaires espagnols, français et portugais des GAL ont agi sur les indications des services espagnols et ont bénéficié des caisses noires de l’État, poursuit Guittet, chercheur au Centre d’étude sur les conflits, liberté et sécurité (CECLS). Les différents jugements que nous avons eus en Espagne, en France et au Portugal depuis 1995 l’ont parfaitement démontré. » Il perçoit dans cet épisode « la permanence d’une culture et d’un savoir-faire franquiste de la répression recourant à des tiers pour en finir avec l’ETA, en utilisant les mêmes armes que l’ennemi désigné ».

Le rapport de la CIA lu par La Razón contient encore des passages censurés, soit pour protéger des sources de la CIA de l’époque, soit pour taire les parcours des mercenaires recrutés par les GAL.

Même si plusieurs responsables politiques dans l’entourage de González ont été condamnés à la fin des années 1990 – dont les ex-ministres de l’intérieur José Barrionuevo et José Luis Corcuera, ou encore l’ancien patron du PSOE au Pays basque, Ricardo García Damborenea –, González, lui, a toujours nié toute responsabilité.

Certains des socialistes condamnés à l’époque l’avaient pourtant directement mis en cause, durant le procès.

Dans cet entretien accordé en 1995 à la télé publique espagnole, le chef du gouvernement d’alors insistait: « Le gouvernement n’a jamais rien fait » (voir la vidéo ici).

Après la publication de l’article, EH Bildu, coalition de formations de la gauche indépendantiste basque, a exigé la formation d’une commission d’enquête sur les archives de la CIA, et la convocation devant les députés du Congrès à Madrid de Felipe González – qui continue par ailleurs de signer des tribunes en tant que président du groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe 2020-2030.

Alors que les Basques élisent leurs députés régionaux le 12 juillet, Arnaldo Otegi (EH Bildu) s’est aussi indigné du faible écho médiatique de ces révélations en Espagne.

La remarque vaut aussi pour la France, alors que les GAL sont responsables de l’une des vagues d’attentats les plus meurtrières sur le sol français en temps de paix. « Les GAL sont aussi une histoire française, insiste Emmanuel-Pierre Guittet. Il ressort clairement de chaque étape des procédures judiciaires espagnoles qu’il y avait une volonté et des moyens financiers du côté de la hiérarchie de la police espagnole pour charmer, constituer et payer des informateurs au sein des services de police français suivant une politique espagnole initiée sous Franco. »

Mais les informations sur l’ampleur de cette coopération restent aujourd’hui encore maigres.

Source :
https://www.mediapart.fr/journal/international/160620/espagne-felipe-gonzalez-de-nouveau-pointe-du-doigt-pour-avoir-soutenu-des-mercenaires-anti-eta

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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 05:09

Le 11 juin 2020

En pleine protestation contre le racisme et les violences policières visant les Noirs aux USA, le film "Autant en emporte le vent", qualifié de révisionniste, a été retiré de la plateforme HBO Max. Et la série de télé-réalité "Cops", qui accompagne des policiers sur le terrain, a été déprogrammée par Paramount Network.

Il a ému des générations de cinéphiles à travers le monde. Quatre-vingt-un ans après sa sortie, en 1939, "Autant en emporte le vent", le film de Victor Fleming aux huit Oscars, dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur, adapté du roman éponyme de Margaret Mitchell, est (une fois de plus) dans la tempête.

Longtemps considéré comme un chef-d’œuvre absolu du 7e Art (et l’un des films les plus rentables de l’histoire), ce long-métrage fleuve (3 h 58) narre l’histoire d’amour entre la jeune Scarlett O’Hara (Vivien Leigh) et Rhett Butler (Clark Gable), tous deux sudistes, sur fond de guerre de Sécession.

L’œuvre est depuis plusieurs années montrée du doigt par de nombreux universitaires, qui l’accusent d’être l’instrument le plus ambitieux et efficace du révisionnisme sudiste.

Pour les historiens, il présente en effet une vision romantique du Sud et une image très édulcorée de l’esclavage, avec des employés de maison dépeints comme satisfaits de leur sort et traités comme du personnel ordinaire.

Cette réinterprétation d’une période sombre de l’histoire américaine est l’œuvre de mouvements très organisés dans les anciens Etats confédérés, qui se sont attachés à montrer le Sud d’avant la guerre de Sécession sous un jour présentable.

Le film sera contextualisé

Point fondamental, l’idéologie de la "Lost Cause" (cause perdue) soutenait que les Etats du Sud s’étaient battus pour leur indépendance politique, menacée par le Nord, et non pour le maintien de l’esclavage, ce qui est une contre-vérité historique.

En août 2017 déjà, un cinéma de Memphis avait suspendu la projection annuelle du film, estimant qu’il était insensible au public afro-américain.

"Autant en emporte le vent est le produit de son époque et dépeint des préjugés racistes qui étaient communs dans la société américaine", a commenté mardi un porte-parole de HBO Max, pour expliquer son retrait de la plateforme.

Pour HBO Max, maintenir ce film dans son catalogue "sans explication et dénonciation de cette représentation aurait été irresponsable".

Le film doit être remis en ligne, mais avec une contextualisation. Il sera en outre présenté dans son intégralité, car "procéder autrement reviendrait à faire comme si ces préjugés n’avaient jamais existé".

Coïncidence des calendriers, le livre initial de Margaret Mitchell (1936) paraît aujourd’hui en France pour la première fois dans une nouvelle traduction, aux éditions Gallmeister.

Le traducteur "historique" de la romancière pour Gallimard, Pierre-François Caillé (1907-1979) avait jusqu’ici choisi de faire parler les Noirs de la plantation de façon caricaturale, en remplaçant les sons "r" par une apostrophe.

"Cops", une institution privée d’antenne

La série américaine controversée de télé-réalité "Cops", à l’antenne depuis plus de 30 ans et institution du petit écran aux Etats-Unis, a été déprogrammée par la chaîne Paramount Network, en pleine vague de protestation contre les violences policières.

La chaîne a confirmé à plusieurs médias américains que le programme ne figurait plus dans la grille et qu’il n’était "pas prévu qu’il y revienne".

Depuis 1989, "Cops" accompagne sur le terrain des policiers, filmés lors d’interpellations mouvementées.

L’émission a été régulièrement critiquée, notamment pour avoir exagéré l’importance de la délinquance aux Etats-Unis.

Elle a aussi été accusée par l’association Color of Change de montrer des interpellations de suspects issus de minorités dans des proportions qui ne correspondaient pas à la réalité.

Le diffuseur historique de "Cops", la chaîne Fox, avait renoncé à le programmer, en 2013.

L’émission avait été reprise par la petite chaîne câblée Spike TV, rebaptisée Paramount Network en 2018.

Mardi, l’association Color of Change a annoncé la déprogrammation de l’émission par Paramount Network "après notre conversation avec eux cette semaine", selon un tweet officiel.

Source :
https://www.ladepeche.fr/2020/06/11/grand-et-petit-ecran-victimes-collaterales-du-racisme-et-des-violences-policieres,8927136.php

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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 11:01

 

 

 

L'ancien policier mis en cause dans la mort de George Floyd après une interpellation a été arrêté et inculpé d'homicide involontaire, vendredi.

Cette nouvelle va-t-elle empêcher une quatrième nuit d'affrontements à Minneapolis (Etats-Unis) ? Le policier mis en cause dans la mort de George Floyd après une interpellation a été arrêté et inculpé d'homicide involontaire, a annoncé vendredi 29 mai le procureur du comté de Hennepin, où se trouve la ville de Minneapolis. Pour éviter de nouveaux débordements, le maire a annoncé, vendredi, l'instauration d'un couvre-feu. Suivez la situation dans notre direct.

Couvre-feu à Minneapolis dans la nuit de vendredi à samedi. Le maire l'a décrété vendredi, après trois nuits d'affrontements. A partir de vendredi 20 heures (1 heure du matin GMT, soit 3 heures du matin, heure de Paris) jusqu'à 6 heures le lendemain matin (soit 13 heures à Paris), les rues de la ville devront être désertées, à l'exception des forces de l'ordre, des pompiers et du personnel médical.

Donald Trump dit avoir parlé avec la famille de George Floyd. C'est ce qu'il a déclaré, vendredi. "Je comprends la douleur", a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche. "La famille de George a droit à la justice", a-t-il ajouté. "Les habitants du Minnesota ont droit à la sécurité", a poursuivi le dirigeant américain, évoquant les trois nuits d'affrontements à Minneapolis.

Le policier mis en cause arrêté et inculpé d'homicide involontaire. "L'ancien officier de police de Minneapolis Derek Chauvin a été inculpé par le bureau du procureur du comté de Hennepin de meurtre (au 3e degré) et d'homicide involontaire", a déclaré Mike Freeman. Peu avant, le département de la Sécurité civile du Minnesota avait annoncé l'arrestation de Derek Chauvin.

Quatre agents limogés. Les policiers impliqués dans l'arrestation violente de George Floyd ont été limogés mardi. Ils avaient été laissés en liberté alors qu'une enquête a été ouverte par le FBI, la police fédérale aux Etats-Unis. "Nous coopérerons totalement à l'enquête", a assuré Medaria Arradondo, le chef de la police de Minneapolis. Les caméras portées par les policiers, qui étaient allumées, pourraient clarifier les circonstances de l'interpellation. Outre Derek Chauvin, les trois autres policiers ont également été arrêtés et risquent d'être inculpés dans cette affaire.

Le maire de Minneapolis réclamait l'arrestation du policier mis en cause. Jusqu'à cette arrestation, aucune inculpation n'avait encore eu lieu, alimentant la colère et les frustrations de la population. Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, s'est demandé "pourquoi l'homme qui a tué George Floyd [n'était] pas en prison".

 

AFP)
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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 11:30

Le 13 mai 2020
Meurtres et mensonges d’État : la police française a tué au moins 12 personnes durant le confinement

Durant ces 2 mois de confinement, si un certain nombre de violences policières ont pu être dénoncées grâce aux images et aux révoltes dans les quartiers populaires et mises en lumière dans les médias, les morts liées aux interventions de la police sont restées dans l’angle mort.

Malgré un article publié le 20 avril sur cette situation, largement relayé et suivi de tribune, aucun média national n’a titré sur ces morts.

À la fin de ce confinement, ce sont 12 personnes qui sont mortes à cause de la police.

À ce rythme, personne ne peut continuer à parler de bavures isolées.

Ils s’agit de meurtres systémiques validés par l’État français.

Le macabre bilan

- 5 personnes mortes dans un commissariat
- 3 personnes mortes suite à des tirs à balles réelles
- 2 personnes mortes suite à une poursuite routière
- 2 personnes mortes en sautant dans le vide

Lire la suite :
https://rebellyon.info/Meurtres-et-mensonges-d-Etat-la-police-22286

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 09:00

Le 15 mai 2020

Alors que les parloirs ont soi-disant repris depuis le début du déconfinement le 11 mai, et que les déplacements à plus de 100 km de chez soi sont soumis à de très nombreux interdits, nombreuses sont les personnes à se demander si elles peuvent ou non aller visiter leurs proches quand il ou elle est incarcéré.e à plus de 100 kilomètres.

Aucune dérogation spécifique n’a été prévue par le gouvernement ; mais nous pouvons dores et déjà nous appuyer sur des éléments juridiques en cas de contrôles policiers pour éviter une verbalisation.

En plus de vous munir d’une attestation dérogatoire en y cochant la case « motif familial impérieux » ou « assistance à une personne vulnérable », nous vous invitons à imprimer les éléments qui suivent lorsque vous vous déplacerez pour visiter votre proches.

Ils ont été rédigé par un juriste.

Si toutefois, un policier décidait de vous verbaliser, nous vous invitons à contacter : contact@lenvolee.net qui vous mettra en contact avec leur avocat qui portera collectivement les recours contre ces amendes.

L’article 3 du décret du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire prévoit l’interdiction de tout déplacement conduisant une personne à la fois à sortir d’un périmètre défini par un rayon de 100 kilomètres de son lieu de résidence et à sortir du département dans lequel ce dernier est situé.

Plusieurs dérogations à ce principe d’interdiction sont prévues par le décret.

Sont permis notamment les déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables, pour le répit et l’accompagnement des personnes handicapées et pour la garde d’enfants.

La principale difficulté réside dans l’imprécision du texte.

Il existe en effet une grande incertitude sur ce qui peut être considéré comme « un motif familial impérieux » ou « l’assistance de personne vulnérable ». Le gouvernement ayant décidé de s’en rapporter au « discernement » des forces de l’ordre. Hum hum…

L’imprécision du texte d’incrimination a déjà été dénoncée et le Conseil Constitutionnel sera bientôt amené à se prononcer sur la constitutionnalité du délit de « non-respect des obligations du confinement ».

En attendant, une verbalisation est donc toujours possible même s’il apparait qu’une personne visitant un détenu devrait pouvoir invoquer un motif familial impérieux ou une assistance à une personne vulnérable.

En effet, comme le rappelait à juste titre la circulaire du 20 février 2012 relative au maintien des liens extérieurs des personnes détenues : « Les visites concernent […] l’exercice d’un droit fondamental, celui du droit à la vie familiale, protégé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales »

La loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 a consacré le droit au maintien des liens familiaux par l’exercice des permissions de sortir mais aussi des visites.

Ainsi, « les personnes détenues, quelle que soit leur catégorie pénale, peuvent recevoir des visites de la part des membres de leur famille ou d’autres personnes » (circulaire du 20 février 2012 précitée).

Le 7 mai 2020, sur France Inter, répondant à une question d’une auditrice désirant voir son compagnon incarcéré à plus de 100 km de chez elle, Nicole BELLOUBET, Garde des sceaux, précisait :

« Il nous a semblé très important, très important à partir du 11 mai […] d’accompagner ce mouvement social et de rouvrir les parloirs ».

La ministre indiquait que cette réouverture se ferait dans des conditions de sécurité sanitaire.

Elle poursuivait en précisant que l’auditrice ne pourrait, pour ces raisons, toucher la main de son compagnon.

S’agissant du franchissement de la limite des 100km elle précisait : « En revanche, sur la question de la distance, dans la mesure où il s’agit d’un rapprochement familial singulier il me semble qu’on pourra avoir là une dérogation ».

Entendue par la commission des lois le 14 mai 2020 la Ministre de la justice indiquait :
« Ce retour au droit commun, il s’impose dans les prisons […] surtout dès cette semaine, j’ai souhaité, avec le déconfinement, que l’on puisse recommencer les parloirs qui sont absolument essentiels pour les maintiens des liens familiaux… »

Par ailleurs au-delà du cadre familial, il doit être considéré que toute personne privée de liberté –et ce quelle que soit ses conditions de détention- est une personne vulnérable.

C’est la raison pour laquelle le législateur a étendu la possibilité des visites au-delà du cercle familial.

Ainsi, « les personnes justifiant d’un intérêt autre que familial pour visiter une personne détenue peuvent obtenir un permis de visite.

Il peut ainsi s’agir de personnes proches, de personnes appartenant au cercle amical ou de personnes constituant un soutien pour la personne détenue.

Le soutien apporté peut prendre plusieurs formes : aide morale, aide à la préparation à la sortie ou à un projet de réinsertion, continuité d’une prise en charge commencée à l’extérieur, etc… »(Circulaire précitée).

Enfin doit nécessairement être pris en compte le fait, que la vulnérabilité des personnes détenues a inévitablement été accrue par la période de confinement :

– Surpopulation carcérale et crainte d’une contamination,
– Suspension des parloirs,
– Suspension des activités…

Dans ces conditions, une personne visitant un détenu doit pouvoir se prévaloir de la dérogation prévu au 4° du I de l’article 3 du décret du 11 mai 2020.

Dans ce cas le décret prévoit que les personnes doivent se munir, lors de leurs déplacements, d’une déclaration indiquant le motif du déplacement accompagnée, le cas échéant, d’un ou plusieurs documents justifiant ce motif ainsi que d’un justificatif du lieu de résidence. Le modèle de cette déclaration est fixé par arrêté du ministre de l’intérieur.

Source :
https://lenvolee.net/petit-argumentaire-juridique-pour-justifier-daller-voir-un-e-proche-incarcere-e-a-plus-de-100-kilometres-de-chez-soi/

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 06:32

Depuis Amnesty International - Le 27 mai 2020

À l’heure où la France doit remettre son rapport annuel sur ses exportations et importations d’armes, nous faisons le point sur les omissions volontaires du gouvernement à ce sujet.

Le manque de transparence de la France sur ses ventes d’armes fait l’objet de préoccupations récurrentes.

En conformité avec ses obligations internationales, la France doit remettre un rapport annuel au secrétariat du Traité sur le commerce des armes (TCA). Cette année, cette échéance est fixée au 31 mai.

La remise au Parlement du rapport annuel de la France sur ses exportations d’armement est quant à lui fixée au 1er juin.

À l’approche de ces échéances, nous rendons publique une analyse qui prouve que la France a volontairement et régulièrement omis certaines informations dans ces rapports sur ses exportations et importations d’armes classiques, entre 2015 et 2018.

 

Des omissions volontaires

Notre étude compare l’ensemble des rapports annuels de la France au TCA de 2015 à 2018 avec ceux des autres États parties.

Notre analyse prouve les nombreuses lacunes pour la France, et en particulier :

- En termes d’exportations d’armes lourdes, la France a omis, à plusieurs reprises, de déclarer des exportations de matériels de guerre à divers pays comme le Mali ou le Sénégal, qui, dans le même temps, déclaraient l’importation d’armes françaises, en l’occurrence des véhicules blindés de combat.

Et alors que la France ne déclare aucune importation d’armes lourdes, les rapports d’autres États parties exportateurs montrent par exemple que la France importe bien des systèmes d’artillerie de gros calibre ;

- Concernant les armes légères et de petits calibres (ALPC), la France a omis de déclarer l’exportation et l’importation de milliers d'entre elles. De 2015 à 2018, la France n’a ainsi pas pris soin de déclarer l’exportation de 4 305 de ces armes qui ont en revanche été déclarées par les États importateurs concernés.
La France déclare en avoir exporté seulement 9 005, alors qu’en réalité elle en a exporté 13 310.
De 2015 à 2018, la France n’a pas déclaré l’importation de 30 536 de ces armes, qui ont en revanche été déclarées par les États exportateurs concernés. La France déclare seulement l’importation de 32 831 ALPC alors qu’en réalité elle en a importé 63 367.

La France semble donc délibérément choisir de ne pas révéler publiquement des informations sur ses exportations et importations d’armes, en contradiction avec ses obligations internationales qui lui imposent une totale transparence.

Ce manque de clarté dans les informations rendues publiques trompe les parlementaires, les ONG et les citoyens français.

Les informations transmises sont lacunaires, parcellaires ou erronées et compliquent l’évaluation de la légalité des ventes d’armes françaises.

Mettre fin à des pratiques troublantes

L'un des principaux objectifs du TCA est de rendre le commerce des armes plus transparent.

Pourtant, le constat est sans appel, des États continuent de dissimuler des informations cruciales : à qui ils vendent des armes et la quantité et le type d'armes qu’ils importent.

Et la France figure parmi ces mauvais élèves.

La transparence n’est pas simplement une préoccupation d’ordre administratif.

Le fait que certains États choisissent de laisser de grands blancs dans leurs rapports, comme la France, ou de ne pas les remettre du tout soulève des questions troublantes quant à leurs motivations.

D’autant plus lorsque les armes continuent d'affluer dans des zones de conflit où sont commises des violations graves du droit international et dans des pays où sévit une répression interne.

Aussi, la France en tant qu’État partie au TCA doit-elle se remémorer l'objectif de ce traité : réduire la souffrance humaine.

Source :
https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/ventes-darmes-francaises-ce-que-lon-veut-nous-cacher

 

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 05:00

Le 27 mai 2020

À un mois de l’entrée en vigueur de la loi dite « Avia » contre la haine en ligne, des activistes LGBT français s’inquiètent de la censure injustifiée dont ils et elles viennent de faire les frais sur les deux réseaux sociaux américains.

Pour ces militant·e·s et activistes LGBT, l’alerte est sérieuse. Depuis une dizaine de jours, plusieurs de leurs comptes sur Twitter et Facebook ont été suspendus, leurs messages effacés, leur possibilité de publier réduite.

Avant que peu à peu les choses reprennent leur cours habituel. 

Comme il est d’usage avec les réseaux sociaux, les raisons de cette censure n’ont pas été clairement indiquées aux propriétaires des comptes en question.

Mais pour elles et eux, il ne fait aucun doute que c’est l’emploi des mots et expressions « PD », « pédé », « pédale », au pluriel ou au singulier, qui est à l’origine de leurs déboires. 

« Le terme gouine dérange moins, on n’a pas de posts censurés avec seulement ce mot… », constate l’activiste Gwen Fauchois, qui déplore un sexisme supplémentaire. 

Ce que personne ne sait, en revanche, c’est comment l’opération s’est répandue d’un compte à l’autre (de proche en proche, entre différentes personnes), et d’un réseau social à l’autre (de Facebook à Twitter et vice-versa).

Les algorithmes se sont-ils mis en branle tout seuls, ou bien ont-ils été déclenchés par le signalement de certains messages ?

« On est en pré-configuration de la loi Avia », estime Gwen Fauchois, dont les comptes Facebook et Twitter ont été bloqués le 25 mai avant d’être rétablis le lendemain.

À un mois de l’entrée en vigueur, prévue le 1er juillet, de la loi contre la haine en ligne votée il y a deux semaines, ces militant·e·s s’inquiètent de ses effets secondaires redoutés, comme la silenciation de celles et ceux qui combattent les discriminations, mis dans le même sac algorithmique que ceux qui tiennent des propos violents. 

Activiste du sida et des minorités, ancien vice-président d’Act-Up, aujourd’hui salarié de l’association Aides et administrateur d’une salle de consommation à moindres risques, Fred Bladou ne comprend pas comment Facebook a pu se méprendre sur son compte : « Aujourd’hui, que Facebook me taxe d’homophobie et bloque mon compte est complètement abstrait. On peut être gay et homophobe, mais c’est pas mon cas… »

Il se sent « dépossédé de 30 années de combat. C’est extrêmement violent et bizarre au plan personnel »

Il s’étonne également de voir que ses amis ont subi les mêmes procédés : « Dans les profils censurés que je connais, dix ou onze sont des amis proches, activistes, on a fait partie des mêmes groupes : Aides, Act-Up, Oui oui oui… Aujourd’hui on est chez Irrécupérables. C’est très perturbant. »

« On a été un certain nombre à partager des posts de solidarité, et en colère », souligne Gwen Fauchois, y voyant une possible explication. 

« Est-ce que c’est un hasard ? Est-ce que les réseaux sociaux testent des algorithmes plus radicaux ? », s’interroge-t-elle. 

Sur Twitter, Cédric Daniel a été le premier touché par une suspension de son compte, lundi 18 mai, pour une « infraction » aux règles « relatives aux informations de profil inappropriées ».

À savoir : « Il est interdit d’utiliser votre nom d’utilisateur, votre nom d’affichage ou la biographie de votre profil pour vous livrer à des comportements inappropriés, notamment tout harcèlement ciblé ou toute expression de haine envers une personne, un groupe ou une catégorie protégée. »

Cette bio « un peu frontale » (voir ci-dessus) figure sur son compte « depuis au moins deux ou trois ans ».

« Comme par hasard », souligne-t-il, « je suis tombé sous les radars juste après l’adoption de la loi Avia »

S’il a pu récupérer son compte dans les 48 heures, et sans changer sa bio, il y a eu depuis « une accélération » : « Ça se multiplie à une vitesse phénoménale ces derniers jours », nous disait-il mardi 26 mai.

Selon lui, « les réseaux sociaux se sont dit qu’ils allaient être sur la sellette »

Au-delà du désagrément qu’est la suspension d’un compte, Fred Bladou y voit également un danger pour les actions menées en ligne.

« Ça nous interroge vraiment sur l’avenir des cyberactions. Depuis Valls et la loi travail, il y a eu un durcissement de la répression sur la voie publique qui nous touche aussi, et nous a contraints à nous adapter, à inventer des actions 2.0 pour ne plus être interpellés. » 

Il s’inquiète de ne plus pouvoir « utiliser pédé ou gouines sur les réseaux sociaux, des mots qui sont des symboles de l’autodétermination ».

« Dans le sida », explique-t-il, « on a toujours utilisé gouine et pédé, et pas homosexuel », un mot qui a longtemps désigné une maladie.

« On n’a pas envie de se définir comme homosexuel·le·s. Quant au terme gay, il est pas dans ma culture, car c’est très mainstream et pas politique. Voilà pourquoi pédé est toujours utilisé, mais il n’y a pas d’injonction. On n’oblige pas tous les gays à se définir comme ça. »

Comme de nombreux opposants au texte le redoutaient, le contexte d’une publication peut difficilement être pris en compte par une modération automatisée.

Interrogé par Mediapart, Twitter a répondu que plus de la moitié des publications étaient modérées par un algorithme : « Plus d’un tweet sur deux sur lequel nous prenons une action a désormais été surfacé proactivement grâce à notre technologie. » 

L’entreprise américaine confirme avoir « accru [son] utilisation du machine learning et de l’automatisation afin de prendre plus de mesures sur les contenus potentiellement abusifs et manipulateurs ».

Elle reconnaît toutefois des ratés : « Bien que nous nous efforcions d’assurer la cohérence de nos systèmes, il peut arriver que le contexte apporté habituellement par nos équipes manque, nous amenant à commettre des erreurs. Lorsque nous en avons connaissance, nous revenons sur notre décision. » 

Facebook, qui n’a pas répondu à nos questions, précise auprès de ses utilisateurs ayant fait appel qu’en raison de l’épidémie de coronavirus, « il y a actuellement moins d’examinateurs disponibles. […] Il est donc possible que nous ne puissions pas effectuer de réexamen ».

« On est légitime à dire ce qui est homophobe et ce qui ne l’est pas », revendique Gwen Fauchois.

« Le fait de déléguer aux Gafa, c’est déshabiller l’État, masquer l’absence de politique d’émancipation. On s’en prend aux symptômes. »

Alors que le dernier rapport annuel de SOS Homophobie, publié lundi 18 mai, a montré une forte hausse des violences homophobes (+ 26 %), « le fond du débat », estime Fred Bladou, « c’est juste que la macronie a besoin de redorer son blason », en l’absence de réelles politiques de lutte contre les discriminations, et alors que le vote de la loi sur la PMA pour toutes vient encore d’être reporté pour cause de coronavirus.

« Facebook et Twitter ont juste anticipé la loi », constate Fred Bladou. Si le militant pense avoir fait l’objet d’un signalement, il n’en a pas la confirmation.

« Je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête », dit-il, pour s’intéresser à lui « le week-end de l’Ascension, le vendredi à 18 heures… après dix ans sans problème ».

« Ils ont fouillé dans mon passé, j’ai reçu les alertes les unes après les autres, jusqu’à cinq ans en arrière. »

Fred Bladou a récupéré son compte le samedi soir, puis changé sa photo de profil pour y ajouter la mention « C’est pas la loi Avia qui me rendra moins PD ».

Résultat, « dimanche, nouvelle censure pour trois jours ».

« Quels que soient les reproches qu’on peut faire à la justice », poursuit Gwen Fauchois, « les décisions sont prises avec des débats publics. Là, on est dans l’opacité, on ne sait pas pourquoi tel post, telle personne sont visés. »

« Ça va toucher toutes les minorités », redoute-t-elle. « On va se retrouver avec cette épée de Damoclès. » 

L’activiste lesbienne pense également à tous les anonymes, dont les comptes ne sont pas aussi suivis que ceux des militant·e·s dont il est ici question, et qui ont pu subir la même censure : « On n’a pas de témoignages, cela ajoute aussi de l’injustice. »

Source :
https://www.mediapart.fr/journal/france/270520/twitter-et-facebook-bloquent-des-comptes-de-militants-lgbt

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 04:23

Le 27 mai 2020

La mort de ce quadragénaire au cours d'une opération de police le 25 mai indigne la communauté Afro-Américaine des États-Unis.

ÉTATS-UNIS - Colère et indignation dans les rues de Minneapolis.

Des milliers d’habitants se sont rassemblés mardi 26 mai sur la “Chicago Avenue”, lieu où George Floyd a perdu la vie durant une opération de police la veille.

Ce quadragénaire a été appréhendé par les forces de l’ordre pour des délits mineurs.

La scène, filmée par une passante sur Facebook Live, montre un homme (non armé) plaqué au sol sur le ventre par un policier qui l’immobilise avec un genou sur le cou.

George Floyd se plaint pendant de longues minutes de ne pas pouvoir respirer et d’avoir mal. Il décédera quelques minutes plus tard à l’hôpital.

La vidéo de cette arrestation musclée a suscité la colère des Afro-Américains qui rappelle pour beaucoup la mort tragique d’Eric Garner en 2014.

Ce fait divers avait déclenché un mouvement de protestation et d’émeutes dans le pays.

À Minneapolis, des milliers d’anonymes ont manifesté pour demander justice.

Dans le cortège, on pouvait lire sur les affiches “Je ne peux plus respirer”, “Justice pour Floyd” ou encore “arrêtez de tuer des Noirs”. 

Le limogeage express des quatre policiers impliqués dans cette affaire n’a pas calmé la colère de la communauté noire américaine.

Dans la soirée, des affrontements ont éclaté à Minneapolis entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.

Un poste de police a été dégradé et des voitures endommagées, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
https://twitter.com/BLongStPaul/status/1265443691671388160

Ailleurs dans le pays d’autres rassemblements ont été organisés mardi 26 mai comme à Chicago.

Mercredi 27 mai, Donald Trump a lui-même pris la parole sur le sujet, affirmant “qu’à sa demande”, le FBI et le département américain de justice s’était saisi de l’affaire.

“Mes pensées vont à la famille et aux amis de George. Justice sera rendue”.

Source :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/apres-la-mort-de-george-floyd-manifestations-et-affrontements-a-minneapolis_fr_5ece079bc5b6d40c1d559376

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 03:43

Le 7 mai 2020

Facebook dévoile les vingt premiers membres qui composeront son conseil de surveillance, une structure indépendante qui agira comme une Cour suprême. Ses décisions s'imposeront au réseau social.

À 35 ans, Mark Zuckerberg peut-il décider seul des orientations d’un réseau social qui approche les 3 milliards de membres, sur des sujets aussi cruciaux que la vie privée et la liberté d’expression  ? Sans doute n’est-ce plus possible. D’ailleurs, le fondateur de Facebook l’admettait déjà en filigrane en 2018 dans une publication sur son profil, en évoquant la nécessité de créer une surveillance indépendante et de mettre en place une transparence sur le fonctionnement de la plateforme.

Lire la suite :
https://www.numerama.com/politique/622838-facebook-lance-sa-cour-supreme-qui-pourra-imposer-des-choix-a-mark-zuckerberg.html

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28 mai 2020 4 28 /05 /mai /2020 03:27

Depuis Numerama, le 27 mai 2020

La Belgique, qui ne montrait pas un grand intérêt pour le traçage des contacts ce printemps, s'oriente désormais vers une application dédiée dont la sortie est prévue pour cet été, selon la presse locale.

La Belgique, qui s’approche progressivement des 10 000 morts dus au coronavirus, mais dont les statistiques de mortalité et de nouveaux cas sont encourageantes et suggèrent une sortie de crise prochaine, va finalement se doter d’une application de traçage des contacts, comme la France et d’autres pays dans le monde.

C’est ce que rapporte la RTBF dans son édition du 26 mai.

Lire la suite :
https://www.numerama.com/tech/626711-la-belgique-change-davis-et-prepare-aussi-une-app-de-tracage-des-contacts-pour-cet-ete.html

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