Le 8 octobre 2012
Dans cette affaire de corruption, ce sont désormais 30 agents qui sont sanctionnés. Le projet de fusionner les trois brigades de la ville se pose.
Marseille
L'affaire de la BAC nord de Marseille n'est pas terminée. Dix-huit nouveaux membres de cette brigade anticriminalité des quartiers Nord de la Cité phocéenne ont été, selon nos informations, suspendus le week-end dernier pour manquement aux règles déontologiques.
Avec les douze fonctionnaires mis en examen vendredi (dont sept écroués et cinq placés en contrôle judiciaire) et donc d'ores et déjà suspendus sur les 28 entendus par les enquêteurs de la police des polices la semaine dernière, cela portera à 30 le nombre des agents de la BAC nord sanctionnés pour cette affaire de rackets et vols de drogue et d'argent des dealers des cités par des policiers !
Les dix-huit gardiens de la paix sont suspendus dans l'attente de passer en commission de discipline mais ils ne sont pas inquiétés par la justice pénale. La moitié des effectifs de l'équipe de jour de la BAC nord est toutefois bel et bien mise en cause.
Combler le manque d'effectifs
Dans ces conditions, le service totalement désorganisé a été dissous par Manuel Valls. Le rappel des vacanciers ou des agents en récupération ne pouvait pas suffire à combler le manque d'effectifs. Le nouveau directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, est en train de préparer une réorganisation de l'ensemble des trois BAC de Marseille, Sud, Centre et Nord. Cela pourrait passer par une fusion des trois services car il craint que les remplacements des fonctionnaires révoqués ne soient pas évidents à obtenir. Marseille fonctionnerait ainsi comme Paris ou Lyon, où il n'y a qu'une seule BAC.
Fusion des BAC
Chaque brigade ayant 60 à 70 fonctionnaires, la fusion des trois permettrait de tabler sur quelque 200 personnes et de mixer les effectifs. L'ensemble devrait être commandé par un seul patron, qui disposerait de trois adjoints dans chaque antenne de proximité, au Sud, centre et nord.
« Nous n'y sommes pas favorables, nous défendons le maintien de trois BAC à Marseille car la ville a un territoire qui s'étend sur 30 kilomètres », commente Yves Robert, secrétaire zonal sud du syndicat des cadres de la sécurité intérieure. Ce dernier fait d'ailleurs remarquer que Pascal Lalle, ancien DDSP à Marseille et désormais directeur central de la sécurité publique, n'y était pas favorable non plus. Mais devant l'ampleur de la saignée dans le service, il ne semble pas y avoir d'autres solutions.
Source :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/08/01016-20121008ARTFIG00475-vers-une-fusion-des-trois-bac-de-marseille.php