Depuis Vacarme, le 26 mars 2013.
Les associations accusent... l’administration de la Santé.
Les droites en Europe font la guerre aux étrangers atteints de maladies graves, et gagnent du terrain.
Vacarme s’est inquiété de cette situation dans un article en 2011 qui reprenait certaines décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, dans des cas d’expulsion de malades atteints de maladies graves, requise au titre de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme qui interdit les « traitements inhumains ou dégradants ».
C’est le coût des soins et la possibilité d’une invasion sanitaire qui justifieraient ces discours hostiles. Comme l’invasion n’a jamais eu lieu et que les chiffres concernés restent faibles, les étrangers malades en France qui risqueraient de ne pas avoir accès au soin – donc de mourir – de retour dans leur pays d’origine sont encore protégés, tout juste, et en dépit d’interprétations de plus en plus nuancées, pour ne pas dire alambiquées de la loi.
Vacarme relaie la conférence de presse de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE) qui s’inquiète de l’augmentation des expulsions d’étrangers malades : sept portés à la connaissance des associations depuis juillet 2012, alors qu’il n’y en avait pas eu plus de dix depuis 1998.
Pire, l’ODSE s’alarme de l’évolution des avis rendus par les médecins et du désengagement du ministère de la Santé. Doit-on laisser le ministère de l’Intérieur et la progression des discours hostiles aux étrangers décider des principes qui définissent le respect par la France des droits fondamentaux et par là, notre rapport à l’autre ?
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http://www.vacarme.org/article2234.html