Le 11 mai 2013
Pays Basque - Nouvelle forme d'action pour bloquer les forces de la répression
“Herri harresia” (“barrière populaire” en langue basque). L’expression n’a jamais pris autant de sens que ces dernières semaines. Pour empêcher les arrestations de militants basques, une nouvelle forme de résistance est en train de prendre forme. Après les mobilisations de Donostia ou Rome (cf. encadré), le modèle de désobéissance est à nouveau à l’épreuve. Plus de 200 personnes se sont réunies vendredi après-midi dans le village d’Ondarroa (Bizkaia) pour empêcher l’interpellation d’Urtza Alkorta par la police autonomique basque, l’ertzaintza.
Vendredi soir, à l’heure du bouclage, des dizaines de manifestants affluaient vers ce nouvel “Aske Gunea” (“espace libre”, en langue basque).
Urtza Alkorta, jeune femme condamnée en février dernier à cinq ans de prison ferme pour collaboration avec ETA, a reçu en avril l’ordre de se présenter aux autorités pénitentiaires.
Désobéissant à cet ordre, elle a déjà échappé à deux interpellations : l’ertzaintza s’est rendue à deux reprises chez elle, en vain.
Comme lors des épisodes de Donostia – qui ont vu des centaines de personnes protéger six jeunes condamnés à de la prison ferme pour leur appartenance au mouvement Segi –, les manifestants mobilisés dans l’Aske Gunea s’organisent pour passer plusieurs jours et nuits sur la place. À chaque “alerte” – sirène qui annonce l’arrivée des forces de l’ordre –, les manifestants s’assoient autour de la personne visée par l’interpellation.
Dans la capitale du Gipuzkoa, le barrage humain composé de plus de 800 personnes a fonctionné pendant près d’une semaine malgré l’arrivée massive de renforts de police.
Vendredi 19 avril, une centaine de policiers était finalement venue à bout de la “résistance” en interpellant les six jeunes ainsi protégés.
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