Pioché sur Nord Eclair
Le samedi 23 juillet 2011
Une jeune femme d'une vingtaine d'années, élève de l'école de police de Roubaix, a déposé plainte pour une agression sexuelle qui aurait eu lieu dans les locaux par cinq de ses camarades de promotion.
Par MORAD BELKADI
Le dossier est entre les mains de l'IGPN, l'inspection générale de la police nationale. Celle que l'on surnomme « la police des polices » est en effet en charge des investigations, après une agression sexuelle présumée qui aurait eu lieu dans les locaux de l'école de police de Roubaix-Hem, située rue Joseph-Dubar.
Les faits remonteraient au mercredi 13 juillet dernier, lors d'une soirée organisée dans les murs de l'école. « Ils sortiront de l'école le 29 juillet, cette soirée avait pour but de fêter leur fin de scolarité », indique une source policière. La soirée était alcoolisée, et une élève adjointe de sécurité, âgée d'une vingtaine d'années, aurait été victime d'une agression sexuelle, selon elle, par cinq camarades de sa promotion. Tous élèves gardiens de la paix, et du même âge que la jeune femme. Laquelle aurait décidé de déposer plainte le lendemain ou le surlendemain.
Dés le début de la semaine, les cinq élèves de l'école ont été convoqués au commissariat pour être entendus dans un premier temps. « Suite à leur déclaration, l'inspection générale de la police nationale a décidé de prendre l'affaire en main », ajoute cette même source policière, qui précise que cette « procédure est classique ». Une enquête a été ouverte sur instruction du Parquet de Lille.
Jeudi soir, ils ont donc été placés en garde à vue, laquelle n'a été levée qu'hier en fin de matinée. En fin d'après-midi, on apprenait de la direction générale de la police nationale, basée à Paris (DGPN), citée par l'Agence France Presse, que deux d'entre eux avaient été suspendus par leur hiérarchie. Les enquêtes judiciaires et administratives vont désormais se poursuivre.
« Il y a aussi la question de l'alcool. Les circulaires interdisent la consommation d'alcool dans les services de police. Il y a quelques mois, un bar-cafétéria de l'école de police a été fermé. La consommation a-t-elle été autorisée de façon exceptionnelle pour cette soirée ? », s'interroge un policier. Nous ne sommes pas parvenus à joindre l'école de police, hier après midi.
Source :
http://www.lepost.fr/article/2011/07/23/2554948_roubaix-deux-eleves-gardiens-de-la-paix-suspendus.html