Mais que vont devenir nos métadonnées...
Le 5 juillet 2016
La filiale de Google, DeepMind, spécialisée dans l’intelligence artificielle, a annoncé qu’elle allait analyser les scans d’yeux d’un million de personnes pour déceler les premiers signes de la cécité avant que celle-ci ne devienne incurable.
Google a annoncé mardi 5 juillet un nouveau projet d’envergure. Via sa filiale DeepMind, spécialisée dans l’intelligence artificielle, elle compte analyser les scans d’un million d’yeux de patients répertoriés dans le système de santé public du Royaume-Uni (NHS).
Le but ? Déceler les premiers indicateurs de la cécité avant que celle-ci ne devienne incurable.
Le Moorfields Eye Hospital a ainsi fourni les données d’un million de personnes dont le diagnostic de l’état de leurs yeux et leur âge. DeepMind va alors utiliser sa technologie pour détecter des signes de maladies, y compris la dégénérescence maculaire et la perte de vue induite par le diabète.
Ce dernier serait en effet susceptible d’endommager les petits vaisseaux sanguins qui transportent le sang vers la rétine et est très mal connu des scientifiques.
Ce projet survient deux mois après que Google a mis la main sur les données médicales d’1,6 million de personnes pour développer un assistant médical intelligent.
Bien que le géant du web ait annoncé que ces données étaient chiffrées et que ses employés ne pouvaient pas y avoir accès, des critiques pointaient que l’entreprise avait obtenu des informations sensibles telles que le nom et les antécédents médicaux des patients.
Cette fois, l’hôpital a déclaré que toutes les données permettant d’identifier les patients avaient été retirés des scans. « Nous avons été clairs dès le départ, à savoir qu’aucune information des patients ne sera liée ou associée à des produits ou services Google », a déclaré le co-fondateur de DeepMind Mustafa Suleyman.
« Nos recherches avec DeepMind ont le potentiel de révolutionner la manière dont les professionnels effectuent des tests oculaires et pourraient conduire à la détection et le traitement des maladies oculaires courantes telles que la dégénérescence maculaire », a déclaré le professeur Sir Peng Tee Kaw, directeur du centre de recherche en ophtalmologie à Moorfields.