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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 02:47

 

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Transmis depuis A toutes les victimes

 

Du mercredi 13 au 23 octobre, un peu partout en France, les lycéens se joignent au mouvement. À Lyon, mais aussi à Dijon, Chambéry, Nanterre, Sarcelles, Chartres, Argenteuil et dans toute une foule de petites villes, des lycéennes bloquent leurs établissements, partent en manif sauvage. À Rennes, un centre commercial puis la rocade sont bloqués. À Nantes, le 20 octobre, c’est la gare et l’aéroport. À Mulhouse, un centre commercial est obligé de fermer suite à une manif.

LYON, DÈS LE 13, plusieurs lycées sont bloqués à l’aide de barricades de fortune : toutes les poubelles du coin sont entassées devant les portails sous le regard atterré des profs qui, eux, ne rentrent guère dans la danse. Parfois, ça se transforme en feu de joie, histoire de réchauffer l’atmosphère. Tout le monde part en manifestation sauvage, certains en métro, d’autres par les grands axes. Débrayages en chaîne, où les lycées voisins viennent se prêter main forte. Sur le chemin la manif commence déjà à s’attaquer au décor.

Quelques poubelles brûlent, une station de métro est défoncée, des velo’v sont éclatés à coups de pied et un conteneur à verre renversé. Début des hostilités. L’ambiance électrique annonce des lendemains prometteurs.

Jeudi et vendredi, début de matinée, comme la veille on se cherche, les groupes des différents lycées se croisent et investissent les rues. Des premiers affrontements ont lieu, à Monplaisir, à la Croix-Rousse, des flics détalent sous les jets de pierres, des lycéens font face aux CRS à l’aide d’une banderole de fortune, des contrôleurs se font caillasser, le marché de Monplaisir est envahi, des poubelles crament et des vitrines volent en éclats.

Les flics rappliquent rapidement en nombre, tentent d’éclater le cortège en fonçant dans le tas avec leurs fourgons. Les lycéens ripostent, jets de pierres, insultes, l’agitation disperse la foule. Deux arrestations.

Le coup de force des flics ne suffit pas à anéantir l’engouement collectif ; les dispersés se retrouvent, direction le centre-ville, au passage, le comico central est caillassé. La Presqu’île et plus particulièrement la place Bellecour, deviennent alors le lieu de ralliement de la quinzaine de lycées mobilisés. Quand on s’est fait chasser, c’est là-bas qu’on peut retrouver du monde.

Chaque nouveau groupe arrivé est accueilli avec des clameurs. Et tout le monde se sent plus fort… L’ambiance est à la fête. On cherche des trucs à cramer, certains sont déjà masqués, tentent un slogan, éclatent de rire et ramassent des pierres. Faut pas trop stagner, on repart dans les rues du centre-ville, au cri de « Sarko, Sarko, on t’encule », on court dans tous les sens, on crie. Des agrégations de plusieurs centaines de jeunes, rejoints par des quidams au fil de leur route, qui ravagent les vitrines, les voitures et le mobilier urbain sur leur passage, affrontent la police lorsque celle-ci tente de leur barrer la route, puis se dispersent pour se regrouper ailleurs. Des caisses sont cassées, quelques unes incendiées. Ailleurs, dans d’autres rues de la Presqu’île, les flics sont débordés. Ça va trop vite pour eux.

C’est un peu le même scénario tous les matins. Comme ça part d’un peu partout, certains des cortèges ont le champ libre tandis que d’autres sont très encadrés par les keufs. Un coup, ça chauffe en centre-ville, une autre fois sur les pentes de la Croix-Rousse. Au détour d’une rue, sur une place, les différents cortèges se rejoignent, prennent de l’ampleur.

Il y a toujours plus de monde dans les rues. L’envie de tenter ce qu’on n’a pas osé la veille, le sentiment que des petites victoires dans la rue sont de plus en plus possibles. Certaines personnes sont arrachées des mains des baqueux qui ne se déplacent plus qu’en meutes. Le temps où ils pouvaient se mouvoir dans les cortèges en groupe de 2-3 semble, pour un moment, révolu.

Et puis arrive la journée du mardi 19 octobre, journée de mobilisation nationale avec grosse manif dès 10h30. Les lycéens, ce jour-là, frappent vite et fort dès le matin. La rue Victor Hugo en a pris un sacré coup et malgré leurs efforts répétés, les flics ne parviennent pas à chasser définitivement les lycéens de la place Bellecour. À l’arrivée de la manifestation syndicale, des centaines de personnes sont déjà là à affronter la police. La place disparaît sous le nuage de gaz lacrymogènes. Les flics semblent empêtrés dans cette situation où malgré quelques appels au calme au mégaphone, n’importe qui tend à prendre part au bordel.

Comme toujours, on nous fait le coup des « casseurs ». Mais ce mardi, fallait voir la gueule des casseurs sur la place Bellecour, en plein affrontement avec la police : des jeunes et des vieux, le camion de la CGT Vinatier au milieu des gaz, ses occupants qui restent là contre vents et marées ; des cheminots démarrent un feu de palettes, comme aux piquets. La bataille qui a suivi, prise dans le désordre de la grande manifestation, a nécessairement appelé des gestes fous, des personnes qui tentaient quelques instants auparavant d’apaiser la situation se mettent tout à coup à jeter des pierres au milieu des gaz… Qui est casseur ? Qui le devient subitement ? Ce jour-là, des magasins sont pillés rue Victor Hugo, des dizaines de vitrines de commerces brisées, plusieurs véhicules incendiés, et des dizaines dégradés ou retournés en travers de la route. Les flics procèdent à 90 interpellations.

Alors, fallait bien que les forces de l’ordre et la préfecture se mettent à la hauteur de la situation : envoi de 300 flics en renfort, débarquement des blindés… Aux lignes de CRS, censées contenir et disperser les émeutiers, et aux équipages de la BAC, dont la mission est d’interpeller directement les individus repérés, se sont ajoutés d’autres dispositifs de maintien de l’ordre. Des dispositifs semblables à ceux utilisés pour la gestion des émeutes urbaines dans les quartiers. Un hélicoptère qui survole les groupes de manifestants mobiles et transmet leurs positions aux troupes au sol, prend des photos, filme et donne des signalements très précis aux flics. Au coin de la rue, le GIPN : un fourgon blindé et ses flics cagoulés, qui sautent sur un gamin, l’arrêtent fusil à pompe à la main, et redécollent aussi sec.

Ce qui se joue là, c’est du maintien de l’ordre par la terreur.

Il y a aussi ces techniques policières issues de la gestion des contre-sommets internationaux  : des gens arrêtés se retrouvent parqués des heures durant, et se font contrôler, photographier et fouiller avant de pouvoir sortir. Le mercredi 20 octobre, c’est le pont de la Guill’ qui est bloqué : 200 personnes restent coincées. Un jeune se met en caleçon et saute dans le Rhône pour échapper aux flics tandis que le GIPN se déploie le long des berges ; il est finalement arrêté par la police. Le lendemain, la place Bellecour est encerclée : plusieurs centaines de personnes sont prises au piège. À partir de midi, et pendant plusieurs heures, Bellecour devient un centre de rétention en plein air et un terrain de jeux pour les flics : ils gazent, matraquent, tirent au flashball et chargent en rigolant devant les malaises, crises d’épilepsie, de tétanie, d’asthme des détenus. Un tri s’opère entre blancs et non blancs, les premiers (dans un premier temps en tout cas) pouvant déguerpir plus facilement, souvent sans contrôle. Ce qui se joue là, c’est du maintien de l’ordre par la terreur : tout faire pour que personne n’ose revenir dans les jours qui viennent.


Certes, le dispositif policier mis en place dès le mardi soir n’empêche pas de nouveaux incidents de se produire – le camion du GIPN est caillassé, de nouveaux affrontements éclatent en centre-ville, des voitures sont retournées et incendiées – mais la situation semble irrémédiablement revenir sous contrôle. Un contrôle proprement mis en scène depuis ce qu’il est désormais convenu d’appeler « la prison Bellecour ». On y voit les flics attendre que leurs prisonniers les caillassent sous l’objectif des photographes pour mieux les gazer, tabasser, arroser, flashballer, arrêter.

Mais cette saturation du terrain, cette surprotection (avec canons à eau) des boutiques bourgeoises de la rue Herriot, laisse apparaître au moins deux failles dans la stratégie policière. Premièrement, tous ceux qui continuaient de s’amuser ailleurs dans la ville (que ce soit en banlieue, ou sur les piquets de grève) peuvent confirmer que la police, depuis quelques jours, n’était plus là pour les emmerder. Deuxièmement, si ce mouvement a pour principal mot d’ordre « bloquons tout » il faut bien admettre que la police l’a appliqué, sans le vouloir, dans tout le centre-ville de Lyon. Tramway, bus, métro bloqués. Commerces fermés. Acheteurs dissuadés d’arpenter la rue de la Ré. En prétendant protéger la marchandise, le dispositif policier en a empêché la libre circulation.


Mais il dévoile en même temps sa fragilité : comment empêcher plus de quelques jours l’activité sur la Presqu’île ?

Lire la suite :

http://atouteslesvictimes.samizdat.net/?p=291

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