Céline Millet et son avocate
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http://clap33.over-blog.com/article-abus-bordeaux-la-nuit-en-cellule-n-est-pas-passee-65273907.html
La suite piochée sur Le Monde, le 24 janvier 2011
L'enseignante interpellée accuse l'agent de violences et viol lors d’une fouille au corps en garde à vue.
Une policière bordelaise a porté plainte pour diffamation publique à l’encontre d’une enseignante qui l’avait accusée de violences et viol lors d’une fouille au corps en garde à vue au mois de mai.
«Elle s’est sentie visée car elle était l’une des deux seules femmes présentes au dépôt cette nuit-là et elle a été choquée par les propos de l’enseignante qui sont totalement infondés», a expliqué Aymed Korbosli, le secrétaire zonal de SGP unité police.
Mardi, Céline Millet, une enseignante en lettres et en espagnol, avait dénoncé auprès de différents médias les conditions de sa garde à vue, affirmant qu’elle envisageait de porter plainte.
Dans la nuit du 8 au 9 mai, vers 3 heures, l’enseignante revenait d’une soirée à bicyclette durant laquelle elle avait bu «deux bières et un petit verre de vin blanc».
A partir de là, les versions divergent. Selon l'enseignante, elle serait tombée en laissant passer la voiture de police puis aurait été insultée par les policiers qui l'aurait alors conduite au commissariat pour la placer en garde à vue.
De son côté, le DDSP affirme que c'est l'enseignante qui, tombée à terre et manifestement en état d'ivresse, «a insulté les fonctionnaires». «Il y avait un délit d'outrage, de rébellion, plus un délit de conduite en état d'ébriété», a-t-il précisé, pour justifier du placement en cellule de dégrisement.
Plainte pour violences
Placée en garde à vue à l’hôtel de police, l'enseignante admet s’être débattue «sans vouloir frapper» les agents, soulignant qu’elle avait «senti une pénétration vaginale», alors qu’elle était plaquée au sol.
Son avocate, Me Christine Maze, affirme que sa cliente «n’a cité personne dans ses déclarations» précisant qu’une plainte «pour violences par agent de la force publique et pour viol sera déposée auprès du procureur lundi après-midi».
Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) Pierre-Marie Bourniquel, avait contesté mardi les accusations portées par l’enseignante pour des faits de viol, assurant qu’il «n’y (avait) pas eu de fouilles des orifices naturels lors de la garde à vue».
Céline Millet doit comparaître le 1er février devant le tribunal correctionnel, elle est poursuivie pour outrages, rébellion et violences sur policiers.
Source :
http://www.liberation.fr/societe/01012315594-une-policiere-porte-plainte-pour-diffamation-contre-une-gardee-a-vue