Depuis Mediapart, le 26 mars 2013, par Philippe Alain.
La ville socialiste de Saint-Fons dans le Rhône est en train de devenir un véritable laboratoire où on teste un certain nombre de traitements dégradants, inhumains et totalement illégaux à l’encontre de citoyens européens.
Fin 2012, la sénatrice-maire socialiste et le préfet du Rhône ont inventé la classe ghetto. 25 enfants inscrits, tous originaires du même bidonville, dans une classe située à l’étage d’un bâtiment abritant également la police. (1)
Cette classe qui viole tous les principes républicains de l’école laïque a provoqué la colère de certaines associations, de nombreux reportages ainsi qu’un avertissement du Défenseur des Droits qui dénonce son « caractère discriminant ». Cause toujours, tu m’intéresses, hier, cette classe pour Roms accueillait encore des enfants triés sur la base de leur origine ethnique.
En janvier 2013, la police invente la descente en mode casseurs de banlieue. Suite à un jet de pierre sur une voiture de police, plusieurs dizaines de policiers équipés de casques, de boucliers, de flash-ball, de grenades lacrymogène, de taser et de chiens d’attaque interviennent sur le bidonville. Pendant une heure, ils vont gazer les habitants et saccager les baraques pour se venger. (2)
Hier encore, aucune investigation n’était lancée concernant les agissements des policiers, en revanche une enquête sur le lanceur de pierre était en cours.
Lundi 25 mars 2013, le préfet invente le tri sélectif appliqué aux sans-abri.
Pour bien comprendre la situation, il faut remonter au vendredi 22 mars où vers 22 heures, une cabane prend feu. En raison d’un vent violent, le feu se propage très rapidement et détruit la totalité du bidonville. D’après les pompiers, ce sont environ 250 personnes qui sont évacuées et une partie d’entre elles seulement est hébergée dans un gymnase.
Le week-end se passe et on annonce dimanche aux sinistrés que le lendemain la préfecture leur proposera une autre solution.
Lundi matin, des associations craignant une expulsion sans relogement appellent à manifester. Tout est calme, les derniers militants partent vers 09h30. A 10 heures, descente de la police accompagnée de la PAF (Police aux Frontières) qui vient contrôler tout le monde, d’après la préfecture, pour préparer le relogement (on ne rigole pas s’il vous plait).
La préfecture et la mairie ont promis un relogement, mais personne n’a promis que ce serait sous un toit ou même en France. Les policiers repartent bredouilles. Personne n’est en situation irrégulière.
Un peu plus tard dans la matinée, un haut fonctionnaire de la DDCS (Direction Départementale de Cohésion Sociale) s’enferme dans un bureau du gymnase et après de nombreux coups de téléphone, affiche une liste de 90 noms. Il explique que les personnes dont le nom figure sur la liste seront relogées dans un autre gymnase et que pour les autres : « Il n’y a pas de solution ».
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