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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 10:50


http://rennes1720.fr/wp-content/uploads/2012/06/20120628-CRA-RENNES-38.jpg
Depuis Rennes 1720 le 29 juin 2012

TEMOIGNAGES. Si le CRA de Rennes est propre et moderne, l’attente et la perspective du départ conduisent parfois à des actes extrêmes, comme des grèves de la faim ou des tentatives de suicide.

A chaque arrivée, la procédure est la même. Le retenu est avisé de ses droits, photographié. On lui remet le sésame du CRA : la carte de circulation à son nom. Les objets interdits sont consignés : couteaux, canifs, mais aussi coupe-ongles, téléphone portable, CD et même journaux et revues.

Le centre reçoit environ 70 retenus par mois. La plupart sont là pour séjour irrégulier. Ils côtoient la minorité qui doit quitter la France suite à un délit. Afin d’éviter les tensions entre communautés, les nouveaux arrivants sont autant que possible regroupés par nationalités dans les dortoirs. Hommes et femmes sont séparés. Les familles disposent également de deux chambres à part.

Rasage (surveillé) de près

Les retenus peuvent circuler dans le centre selon des horaires bien précis.

« Le matin, on a une demi-heure pour se raser, raconte Solag, ex-retenu arménien. Quelqu’un te fournit le rasoir et reste avec toi pour te surveiller, tu le lui redonnes après. »

Les repas, pris en commun, consistent essentiellement en des barquettes réchauffées. Elles ne contiennent pas de porc, suite à la demande de nombreux retenus. Des services spéciaux sont également mis en place pour le Ramadan. La qualité des repas est un sujet de plainte récurrent chez les retenus.

« Mon fils a perdu 2 kg en cinq jours », témoigne Anna*, la femme de Solag. L’année dernière, elle a séjourné cinq jours au CRA de Rennes avec son mari et ses deux enfants de six et deux ans.

Un jour, au réfectoire, son fils assiste à une rixe entre des retenus. Un incident exceptionnel, selon la Paf. Anna réagit : « J’ai demandé à manger dans la chambre avec les enfants pour qu’ils ne voient pas de personnes agressives. »

Lire la suite :
http://rennes1720.fr/2012/06/29/24-heures-au-centre-de-retention-23-61145/

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 10:53

http://owni.fr/files/2012/06/clef-owni-cc-ssoosay-hicheur-terrorisme-anti-proces-1.jpg
Transmis depuis OWNI le 2 juillet 2012 par Pierre Alonso

Physicien de haut niveau, Adlène Hicheur a été condamné le 5 mai dernier à cinq ans de prison pour terrorisme, au terme d'une instruction plutôt curieuse. Il est sorti de prison le 15 mai. Dans cette première interview, accordée à Owni, Hicheur dénonce, non sans arguments, la construction d'un dossier à charge. "De l'inquisitoire, pas du judiciaire" explique-t-il.

Adlène Hicheur est sorti de prison. Le 15 mai au matin, le conseiller d’insertion et de probation suggère que sa détention pourrait prendre fin “très prochainement”. Le soir même, il est dehors. Il aura passé plus de deux ans et demi à la maison d’arrêt de Fresnes, maintenu en détention provisoire toute la durée de l’instruction.

Physicien au Centre européen de recherche en nucléaire (Cern), ce physicien de haut niveau a été arrêté le 8 octobre 2009 au domicile de ses parents, à Vienne dans l’Isère.

Les mots-clés fusent alors dans la presse : physicien, nucléaire, Al Qaida. Terrorisme.

À l’issue de sa garde à vue, Adlène Hicheur est mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Ses activités sur Internet sont dans la ligne de mire des enquêteurs. Lui dénonce depuis le début un dossier vide, instrumentalisé à des fins politiques.

Le parfait terroriste physicien

Il y a deux ans, un physicien du Cern d'origine algérienne, devenait le client idéal de l'antiterrorisme à la française ...

Il a accepté de répondre à Owni, d’évoquer sa détention, sa relation avec les enquêteurs puis les magistrats, mais aussi les curiosités de cette affaire, notamment l’identité de son mystérieux correspondant, un certain Phoenix Shadow.

Les services antiterroristes en sont persuadés : derrière se cacherait un cadre d’Al Qaida au Maghreb (Aqmi), Moustapha Debchi, mais la preuve de cette équation n’a jamais été apportée.

Condamné le 5 mai à cinq ans de prison, dont un an avec sursis, il est sorti à la faveur de remise de peine.

Sans attendre, il a repris contact avec ses anciens collègues, pour éviter “de sombrer dans la dépression”.

Ultime bataille, il tente de faire rectifier sa page Wikipedia : “ Une vie ne peut pas se résumer à un fait divers ”.

Lire son interview :
http://owni.fr/2012/07/02/adlene-hicheur-jetais-le-pigeon-providentiel/

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 13:01

Transmis par S. le 11 juillet 2012

Calais, le  9 juillet 2012

Une mort de plus.

Au cours des premières heures du samedi 7 juillet 2012, notre ami N. 28 ans, originaire du Soudan, est mort dans le centre ville de Calais. Son corps a été sorti du canal à proximité de la sous-préfecture.

Comme souvent, la police a refusé catégoriquement à la famille et aux proches l'accès au corps, et de rechercher les causes de lamort. Elle avait déjà une histoire à raconter, qui tombe en morceaux à mesure que les informations arrivent.

Pas que ça ait forcément un rapport avec la vérité, mais voici la version officielle : N. a volé un téléphone dans le centre ville, il est pourchassé par un ami de la "victime", et, d'une manière ou d'une autre en arrive à tomber ou à sauter dans le canal, où il se noie.

Apparemment il n'y a pas besoin de faire une autopsie ou une enquête.

Pas besoin d'expliquer les mouvements de police cette nuit-là juste avant que N. meure. Pas besoin d'attendre une preuve du fait qu'il ait volé quoi que ce soit.

Cette histoire est sortie tout droit des bouches policières pour arriver sans plus d'investigation dans le journal-perroquet de caniveau et de haine "La Voix du Nord". Un migrant. Un noir. Un voleur. Un accident, peut-être même une mort bien méritée.

Les ami-es de N, et les témoins, ont une version différente.

Nous ne pouvons pour le moment en dire plus sur ce qui s'est réellement passé, mais nous le ferons très bientôt.

Ce matin (lundi 9 juillet 2012) environ40 personnes ont manifesté devant le poste de police à Calais. N. était très apprécié.

Nous espérons écrire davantage sur sa vie également, dansle respect de sa famille et de ses proches. Nous ne laisserons pas oublier sa mort.

Que les autorités étatiques et les médias complices des morts à Calais étouffent l'affaire est habituel.

Rien que pour donner un exemple récent, le 22 décembre 2011, un autre ami, Ismaël, était retrouvé mort en bas d'un pont dans le centre de Calais.

La police avait immédiatement clos l'affaire, concluant à un suicide. Elle avait refusé que ses ami-es voient ou identifient le corps, et avait refusé de pratiquer une autopsie.

Les ami-es d'Ismaël sont allé-es deux fois au poste de police demander à voir sont corps et les deux fois avaient essuyé un refus et reçu des menacesd'arrestation de la part de la police aux frontières (PAF) s'illes ne partaient pas.

Seul un ami, Français et blanc, a eu le droit d'entrer pour l'identifier.

Il n'y a pas eu plus d'investigation.

La frontière tue. Nous ne savons pas comment Ismaël est mort. Nous avons vu maintes fois la police chasser les migrant-es des ponts vers les canaux, vers le port. Les balles et les bâtons ne sont pas les seuls moyens de tuer les gens. Une chute d'un pont peut tout aussi bien tuer.

Les coups répétés et la faim peuvent tout aussi bien tuer. Les années de peur et de frustration et d'humiliation peuvent tout aussi bien tuer.

Ce sont ces morts qui gardent à l'abri des étrangèr-es le butin pillé par l'Europe.

Ni Oubli. Ni Pardon. (Don't forget. Don't forgive.)

http://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/


***
Complément d'info donné par Résistons Ensemble

Nooredine est mort

Infos importantes au sujet du réfugié qui s'est noyé, soi-disant accidentellement, dans la nuit de vendredi à samedi à Calais.

1/ Il n'a volé aucun portable contrairement à ce que prétendait celui qui l'a pourchassé.

2/ Sa famille (son frère et son cousin) n'a pas pu identifier le corps, ni être mis au courant de qui sont ces fameux témoins qui l'auraient vu se jeter du pont après l'avoir pourchassé sur plusieurs centaines de mètres alors qu'il n'avait rien volé du tout.

3/ Son corps n'est déjà plus à Calais, mais à Boulogne.

La famille est en contact avec un avocat du Secours Catholique et on espère que cette affaire ne sera pas enterrée par les autorités, comme la dernière fois qu'un migrant a trouvé la mort de façon suspecte, et qu'il s'est retrouvé enterré en fosse commune alors que la famille voulait le rapatrier.

L'oncle de Nooredin, le jeune homme qui serait mort noyé accidentellement, qui aurait été pourchassé parce qu'il aurait volé un portable, a porté plainte contre x pour meurtre.

Ce matin, la police a menacé d'enterrer le corps si la famille ne le reprenait pas.

Une réunion a été dispersée au parc richelieu à 10h.

En marge de cette réunion un fonctionnaire de police a lancé aux personnes qui s'éloignaient du parc : " Attention à ne pas tomber dans l'eau ! "

Le fait que des policiers se moquent ouvertement de la mort d'un être humain est profondément révoltant. Je n'ai pas confiance en la police, et je ne suis pas le seul. La vérité ne pourra éclater que si nous restons extrêmement vigilants.

RIP NOOREDINE
RIP ZETKIN
et tou(te)s les autres...
 

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:03


http://storage.canalblog.com/68/98/212291/39453127.jpg
Transmis par S. le 11 juillet 2012

Hier soir à Barbès, sous le métro aérien, des flics ont voulu interpeller deux personnes ; une a réussi à s'enfuir, l'autre personne se serait défendue.

Les policiers ont alors tabassé cette personne qui s'est très vite retrouvée au sol inconsciente pendant au moins 20 minutes menottée sans bouger.

Toujours inconscient, il a été mis dans une voiture de police et embarqué sans que les pompiers n'interviennent sur place, on ne sait d'ailleurs même pas s'ils ont été appelés.

Les témoins de la scène, nombreux dans ce quartier , ont été tenus à distance et filmés, par de nombreux civils et policiers en tenue, gazeuse à la main.

La standartiste du commissariat goutte d'or ce matin a dit " je peux rien dire sur ce qu'il est devenu mais on a pas eu de mort hier soir dans le quartier ".

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 15:58


http://www.egocyte.net/wp-content/editophoto/09janvier/suicidesprison.jpg
Transmis par Ban Public, le 10 juillet 2012

43ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2012

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt d’Orléans
Suicide par pendaison d’une femme de 45 ans

Le 9 juillet 2012

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.


Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.


Contact Presse :
Milko
Paris, tél. 06 60 17 33 42

Mail :
redaction@banpublic.org

Site Ban Public :
http://prison.eu.org/

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 15:18


http://sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs185.snc4/37590_413611364716_575924716_4378883_3179668_n.jpg
Transmis par Janos le 7 juin 2012

L’Envolée 43 rue de Stalingrad 93100 Montreuil E-mail : envoleejournal@yahoo.fr

A Montreuil, le 2 juin 2012

UNE SALE HISTOIRE...

Kaoutar Chtourou était incarcérée à la centrale pour femmes de Rennes. Cela faisait plus de cinq ans qu’elle avait été baladée de Fleury-Mérogis à Versailles, puis à Fresnes...

Il faut dire qu’elle ne s’était pas attirée les sympathies de l’administration pénitentiaire. Loin de là. Elle avait toujours combattu l’arbitraire, et elle était notamment à l’origine du passage de l’équipe du Contrôleur général des lieux de privation de liberté à la maison d’arrêt de Versailles : cette démarche avait abouti à la mise à pied de l’ex-directeur Gonçalves, pris en flagrant délit d’abus de pouvoir et autres fautes graves.

Ce triste personnage avait quand même réussi à la pousser à bout, la faisant passer à tabac par d’autres prisonnières, ses protégées, et l’avait placée au quartier disciplinaire en lui promettant le pire. Le pire, ce fut le placement en psychiatrie à l’Unité pour malades difficiles de Villejuif, Paul-Guiraud, d’où elle n’est sortie que grâce à l’opiniâtreté de sa famille et de ses proches.

Très affaiblie, physiquement et psychologiquement, elle a mis de longs mois à se remettre de cet épisode. Puis pendant plus d’un an, alors qu’elle était légalement déjà en droit de bénéficier d’un aménagement de peine, l’administration l’a encore baladée, d’abord en la maintenant dans l’attente d’une expertise psychiatrique obligatoire, puis par le report de son passage en commission en application des nouveaux textes qui empêchent les conditionnelles « sèches ».

C’est finalement avec plus d’un an de retard qu’elle a pu passer devant un tribunal d’application des peines (TAP).de Rennes le mardi 15 mai. Et encore, elle a eu de la "chance"car à quelques jours près, elle tombait sous le coup d’une nouvelle législation qui l’aurait envoyée se faire examiner pendant quelques semaines par des psychiatres dans un Centre national d’évaluation. Avec un avis favorable de la direction de Rennes et de la juge d’application des peines (JAP), malgré un sévère réquisitoire du procureur, la réponse a finalement été favorable.

C’était loin d’être un cadeau, puisqu’elle doit porter un bracelet pendant un an et rester écrouée pendant toute cette période avant de passer à la phase conditionnelle pendant une autre année ! Deux ans sous tutelle stricte : quelle générosité, quand on sait que ces deux ans sont exactement ce qui manque pour arriver au terme de sa peine !

Le vendredi 18 mai, elle est sortie de la prison de Rennes et s’est rendue à Compiègne, où sa jeune sœur l’héberge et où elle a trouvé un emploi (dans la même boîte de centres d’appels pour laquelle elle travaillait à la centrale de à Rennes).

Le samedi 19 mai, l’administration de Beauvais vient installer bracelet et terminal, et le lundi 21, elle embauche.

Nous l’avons eue plusieurs fois au téléphone, elle respirait enfin, bien contente d’avoir quitté les murs et les miradors.

Le mardi 22, en arrivant au travail, elle apprend que les gendarmes vont arriver pour la faire réincarcérer...

Elle appelle son avocate qui lui dit que la JAP de Rennes lui a expliqué que le parquet avait fait appel le mardi même de la décision du TAP et que Kaoutar devait du coup retourner en prison.

En fait, elle n’aurait pas dû sortir, mais attendre à Rennes l’appel, seulement, disent-ils, le greffe du TAP avait « omis de prévenir le greffe de la prison » (sic).

Kaoutar nous prévient : nous nous renseignons pour nous assurer de la légalité de la démarche, et en fait, quoi qu’il en soit, comme elle est écrouée, elle reste à la disposition de l’administration pénitentiaire.

Trop fort ! Les gendarmes lui laissent deux heures pour préparer ses affaires avant de l’emmener à la maison d’arrêt de Beauvais, au quartier femmes.

Elle se retrouve dans cette prison du Moyen Age, dans un dortoir de 6 à 10 prisonnières, sans rien, aucune activité, rien de rien, la misère.

Lire la suite :
http://paris.indymedia.org/spip.php?article11061

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 07:51


http://lolobobo.fr/images_old/DJC/djc3.jpg
Transmis par Nath - Paris, le lundi 4 juin 2012

Philippe El Shennawy : les derniers jours d’un condamné

« D’une certaine façon, je suis en ce moment de vie à la croisée des chemins… Dans quelques jours, j’aurai 57 ans et je me sais encore assez d’énergie et de volonté pour entreprendre quelque chose de positif dans la mesure où une perspective à très court terme se profilerait. Par contre, si la situation et les incertitudes devaient perdurer, il sera plus logique et plus sain d’y mettre un terme de soi-même. Rassurez-vous, …, il ne s’agit pas là d’un discours de désespéré, loin de là. Je suis simplement fatigué. »
(Maison centrale de Poissy, le 7 mars 2011)

La fatigue, le désespoir et la révolte de Monsieur Philippe El Shennawy sont parfaitement compréhensibles, eu égard à la situation qu’il vit depuis maintenant plusieurs décennies.

A cinquante-huit ans, il a vécu « emmuré vivant » de manière presque continue depuis l’an 1975, date de sa première incarcération pour vol à main armée.

Plus de trente-sept années plus tard, un arrêt rendu le vendredi 18 mai 2012 par la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles statuant en matière de confusion de peines est venu briser toute perspective réaliste d’élargissement.

Désormais « libérable » en 2032, une date de sortie absurde pour un homme qui sera alors âgé de soixante dix-huit ans, et dont aucune expertise ne vient à ce jour souligner le caractère dangereux, Monsieur Philippe El Shennawy a décidé, voici 10 jours, de lâcher prise et de rompre avec une existence entièrement vécue dans l’insoutenable attente de décisions administratives et judiciaires.

Monsieur Philippe El Shennawy a décidé de se laisser mourir de faim.

Il a cessé de s’alimenter au cours de la journée du mercredi 23 mai 2012.

Plus de trente ans après l’abolition proclamée de la peine de mort, la justice française rend de toute évidence encore des décisions qui tuent. Si elle ne condamne plus à la guillotine et l’échafaud, la longueur infinie et l’accumulation des peines prononcées suppriment à petit feu et avec une redoutable efficacité les femmes et les hommes sur lesquelles elles s’abattent. Souvent, comme Monsieur Philippe El Shennawy, ces condamnés à mort d’un genre nouveau n’ont pas la moindre goutte de sang sur les mains.

S’il existe des décisions que l’on peut comprendre, notamment en ce qu’elles n’ôtent pas toute perspective effective d’avenir, mais laissent encore ouverte la possibilité de se construire un futur, celles qui ont successivement été prises à l’encontre de Monsieur El Shennawy ne comptent pas parmi elles.

Parce que Monsieur Philippe El Shennawy qui est attendu, dehors, par sa famille, sa femme, ses enfants et petits-enfants, a déjà commencé à se laisser mourir d’inanition, seul derrière les barreaux de la maison centrale de Poissy, il serait insupportable que ce déni d’humanité demeure dans l’ombre.

Une conférence de presse est organisée par Maître Virginie Bianchi, avocat à la Cour :

Le jeudi 7 juin, à 11 heures, à la Maison du Barreau (salle Jean Martel) 2, rue de Harlay 75001 Paris

Contact pour tout renseignement :
Virginie BIANCHI, 242 bis, boulevard Saint Germain, 75 007 Paris.

Tél :
01. 42.22.46.42

Fax :
1.42.22.63.79, Vest. A 412.

 

Si vous voulez écrire à Monsieur Philippe El Shennawy, son adresse est la suivante :
Maison centrale de Poissy, 17, rue de l’Abbaye, 78 303 Poissy Cedex

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 08:36


http://www.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2012-05/2012-05-28/201205284fc2eba365f42-0-594294.jpg
Depuis L'Union, le 28 mai 2012

CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne). Les policiers châlonnais auraient-ils eu la main leste ? Me Jessy Lefèvre en est convaincu. Photos à l'appui, il montre dans quel état il a trouvé son client à l'issue d'une garde à vue.

« Pas de commentaires tant que l'enquête n'est pas bouclée. » Porte verrouillée, côté police. Mais grande ouverte, côté défense.

Avocat de permanence, Me Jessy Lefèvre a trouvé préoccupant l'état dans lequel se trouvait le Châlonnais qu'il devait assister au cours d'une audience devant le juge des libertés et de la détention vendredi après-midi. « Il présentait des marques de coups sur le visage, au niveau de son œil et de son arcade sourcilière gauches. D'abondantes traces de sang maculaient également sa chemise. »

A en croire les policiers, expose-t-il, son client les aurait insultés. « Il était violent et en situation de rébellion, ce qui justifiait selon eux le recours à la force. Mais en aucun cas de façon si disproportionnée. »

Tout commence jeudi après-midi au magasin Match dans le quartier du Verbeau. Ahmed Mandi s'y trouve accompagné de son amie. « Une altercation éclate entre lui et deux autres individus », raconte Me Lefèvre.

Arrêt vasculaire cérébral

Le vigile intervient pour les séparer. Sujet à des crises d'épilepsie, précise l'avocat sparnacien, le Châlonnais de 41 ans n'y coupe pas. Appelés en renfort, les policiers l'interpellent malgré tout. Ils le placent en garde à vue. « Avant ou après, lui tapent dessus. » L'avocat sparnacien n'hésite pas à parler de « passage à tabac ».

En plus de dénoncer la violence des policiers châlonnais, il s'étonne que les secours n'aient pas été appelés au magasin Match alors que son client faisait une crise d'épilepsie. Il doute de la version policière, selon laquelle Ahmed Mandi aurait cherché à en découdre avec

« Il est taillé comme une crevette », décrit-il, « plutôt maigre et pas très musclé. En situation de handicap depuis un arrêt vasculaire cérébral survenu en 1999, il est loin d'être au mieux de sa forme. »

Mais le Châlonnais n'a pas que des antécédents médicaux. « Il est connu des services de police. » Son casier judiciaire comporte ainsi 9 mentions. Et peut-être bientôt une de plus, après passage ce mardi devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne selon la procédure de comparution immédiate.

Marques de coups au visage ou pas, il est poursuivi pour des faits d'outrages, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, ainsi que pour des faits de violences sur le vigile du magasin. Ce, en état d'ivresse et de récidive légale.

Il est aussi poursuivi pour avoir détenu et transporté des produits stupéfiants. En l'occurrence, 9 grammes de résine de cannabis.
 

Sophie BRACQUEMART

Source :
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/aux-dires-de-son-avocat-un-chalonnais-passe-a-tabac-par-les-policiers

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 14:13


http://medias.lepost.fr/ill/2008/12/18/h-3-1284710-1229617181.jpg
Depuis Contre l'enfermement le 24 mai 2012

Nouveau drame dans l’établissement pénitentaire de saint-Mihiel. Dimanche en début de soirée, un détenu âgé de 36 ans et originaire d’Audincourt, dans le Doubs, s’est pendu.

Après le début de mutinerie qui a éclaté en début de semaine dernière au centre de détention de Saint-Mihiel, l’établissement pénitentiaire meusien vient de connaître un nouveau drame, dimanche en début de soirée, avec le décès d’un détenu âgé de 36 ans et originaire d’Audincourt, dans le Doubs.

« Connu pour avoir des tendances suicidaires », ce détenu a été retrouvé par un surveillant pendu avec une ceinture attachée au radiateur de sa cellule qu’il occupait seul. Il était arrivé au centre de détention de Saint-Mihiel le 6 mars dernier en provenance de la maison d’arrêt de Montbéliard. Il purgeait actuellement plusieurs peines, notamment pour des vols et des violences, et était libérable en mai 2013.

Une information judiciaire « pour recherche des causes de la mort » a été ouverte hier après-midi par le juge d’instruction barisien Christian Donnadieu. Une autopsie du corps du défunt doit être pratiquée aujourd’hui pour tenter d’établir avec exactitude l’origine du décès.

Du côté de l’administration pénitentiaire, soumise à rude épreuve au quotidien et particulièrement ces dernières semaines, l’émotion est de mise. « La situation est traumatisante pour le personnel en qui j’ai toute confiance et qui travaille dans un climat assez dur en ce moment. Mais je tiens à affirmer que la surveillance régulière du détenu, qui était fractionnée, a été bien faite. Aujourd’hui, la cellule est sous scellé et une enquête est en cours », conclut Éric Gemmerlé, secrétaire régional UFAP Grand Est.

Source :
http://contrelenfermement.noblogs.org/post/2012/05/24/suicide-dun-detenu-a-saint-mihiel-55/

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 17:19


http://4.bp.blogspot.com/_c_HF9Q2Ltj8/TGl_TtP--0I/AAAAAAAAAew/cGAqByKmONE/s1600/photo_14+08+rroms+montreuil.jpg
Transmis par Z. le 18 mai 2012

Rappel : D'abord expulsées d'une friche située le long du palais des congrès sur la rue de Paris, elles occupent une maison rue du Président Wilson avec l'aide des habitants du quartier. Expulsées une année plus tard, lors des rafles organisées par le gouvernement Sarkozy à l'été 2010, elles occupent un stade puis une maison dont elles sont immédiatement expulsées.

Mais la chasse aux Roms déclarée par Sarkozy choque l'opinion publique européenne. L'histoire des familles Roms de Montreuil est alors très médiatisée. Après deux ans d'une longue lutte, la mairie est acculée à reloger les familles Roms dans un hangar lui appartenant.

Mais depuis quelques semaines trois familles de ce hangar ont été expulsées par la mairie. Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) de la mairie interrogés prétextent que ces familles sont allées à l'encontre du règlement intérieur du bâtiment.

En effet, la mairie a, en partie, donné la gestion du lieu à une association nommée « coup de main ». Cette association est généralement utilisée par la préfecture et la mairie pour la gestion des Roms. Nous l'avons vu suite à des expulsions, venir proposer aux familles à la rue des retours volontaires aux pays ou quelques nuits d'hôtel.

Bref, finir le travail de la police.

Cette association, en collaboration avec la mairie, a mis en place un règlement draconien qui leur interdit de recevoir des amis après 20 heures, de faire à manger après 22 heures, de stocker des choses dans leur cour, de fumer dans leurs chambres, de confier la garde de leurs enfants à un autre résident, de recevoir du courrier, etc.

Toute entorse à ce règlement est passible d'une exclusion définitive c'est-à-dire d'expulsion.

De plus, si une personne fait entorse au règlement, c'est toute la famille qui est exclue.

Outre le caractère extrêmement intrusif de ce règlement, il donne à la mairie un pouvoir arbitraire sur la vie de ces gens. Les familles sont quotidiennement comptées par les services de la Mairie pour s'assurer qu'aucune autre personne n'est venue s'installer et que les personnes exclues ne reviennent pas.

Les trois familles expulsées, dans le dénuement le plus total, n'ayant aucun autre endroit où se loger, n'ont pas d'autres choix que de revenir jour après jour.

Mais les ASVP viennent chaque soir et chaque matin les chasser du bâtiment, parfois violemment (insultes, porte de la chambre cassée, affaires mises par terre, coups, bombes lacrymogène exhibées). Ils menacent d'expulser l'ensemble des familles.

Un élu et des soutiens ont interpellé la maire Dominque Voynet et Claude Reznik, adjoint à la Maire délégué aux populations migrantes, mais rien n'y fait, le harcèlement continue.

Le harcèlement et la violence des ASVP et de la mairie doivent cesser immédiatement.

Les trois familles doivent-être réintégrées immédiatement.

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 10:12


http://www.onutogo.org/var/ezflow_site/storage/images/news/justice/detentions-arbitraires/10600-1-fre-FR/Detentions-arbitraires_NGArticleFull.jpg
Depuis Rebellyon, le 9 mai 2012

Ceux qui se rappellent du dernier gros mouvement lycéen de décembre 2008 n’auront pas oublié Samir, arrêté place Jean Macé et jugé pour avoir participé à retourner une voiture lors de la manifestation du 18 décembre.

Il refuse alors la comparution immédiate et est placé en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Lyon Saint-Paul. Puis lors de son procès, le 23 février 2009, il écope de 8 mois de prison ferme, alors même que le procureur n’en requérait que 6 ! Depuis cette condamnation, Samir est maintenu en détention, au fil des provocations des matons, et des nouvelles peines qui tombent. Retour sur les faits.

Au cours de sa détention, il obtient une place en semi-liberté, annulée au bout d’un jour sous le prétexte que Samir aurait bousculé un surveillant au moment de sa sortie.

De nouveau en prison, il apprend à quelques jours de la fin de sa peine de 8 mois, que le sursis qui pesait sur lui est révoqué pour une altercation avec des surveillants, et reprend un an de ferme en plus. Fin 2009, Samir est transféré à Aiton, en Savoie, loin de ses proches.

En août 2010, à quelques jours de sa sortie, il est de nouveau condamné à 14 mois de prison ferme pour s’être défendu contre un gardien qui le provoquait.

On connaît la politique de l’administration pénitentiaire, lors de mouvements collectifs ou individuels, qui est de briser la moindre possibilité de révolte en transférant systématiquement ces « fauteurs de trouble », qui refusent simplement de baisser la tête devant les railleries, les humiliations, voire parfois les coups. Samir est donc transféré à Varces, puis à Moulins.

Plusieurs détenus témoignent de ce transfert comme étant particulièrement violent : agents cagoulés, entraves... De plus, Moulins est à trois heures de voiture de Lyon, et il devient ainsi très difficile pour la mère de Samir, qui a de sérieux problèmes de santé, de le voir !

Lire la suite & source :
http://rebellyon.info/Acharnement-de-l-administration.html

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 13:29

 

http://medias.lepost.fr/ill/2008/12/18/h-3-1284710-1229617181.jpg
32ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2012

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt d’Angers
Suicide d’un homme, 36 ans, 3 jours après sa condamnation
Le lundi 7 mai 2012

Centre pénitentiaire de Toulon la Farlède
Suicide par pendaison de Hugues Vexteen, 58 ans, manifestant des signes de dépressions
Le vendredi 4 mai 2012

Centre pénitentiaire d’Argentan
Suicide par pendaison d’un homme, 24 ans, suite à nouvelle condamnation
Le jeudi 3 mai 2012

Maison d’arrêt de Lyon-Corbas
6 Suicides d’hommes, âges inconnus, dates inconnues

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Site Ban Public :
http://prison.eu.org/

Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42

Mail :
redaction@banpublic.org

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 13:00


http://www.toulouse7.com/wp-content/uploads/cache/14060_BnHover.jpg
Transmis depuis Réseau Education Sans Frontières, le 28 avril 2012


Une vidéo éloquente, révélée jeudi par le site des « Inrockuptibles ». Ses images étayent la plainte, déposée voici une dizaine de jours au parquet, d'Alexandre contre des policiers lillois. ...

Le jeune homme de 23 ans a aussi saisi le Défenseur des droits. Il dénonce des violences et le vol de sa caméra lors d'un rassemblement de soutien aux sans-papiers, le 4 avril, devant le tribunal administratif de Lille.

Alexandre filme cette mobilisation pacifique avec un caméscope neuf acheté 1 200 € la veille.

Étudiant en cinéma, il vient souvent sur des actions similaires comme « observateur et cameraman indépendant. Je suis sensible aux questions de droit des immigrés ».

La police charge et disperse le cortège, « sans sommation ».

Alexandre décrit des brutalités des forces de l'ordre.

Sa caméra tourne : « C'était des images compromettantes. Quand les policiers s'en rendent compte, leur chef me pointe du doigt et ils me plaquent au sol. Je l'ai entendu dire : "prenez-lui la caméra". Je l'ai serrée contre moi. »

Un manifestant filme la scène avec son téléphone portable. Sur cette vidéo, on voit l'étudiant immobilisé à terre plusieurs minutes par trois à quatre policiers. Il reçoit des coups de pied et de poing. Son sac à accessoires lui est arraché et jeté. Sa caméra disparaît. Puis il est relâché : « Ils ne m'arrêtent pas car je n'ai rien fait ! »

Chancelant, il repart sonné... et reçoit un jet de gaz lacrymogène au visage, à bout portant.

Avec cinq sans-papiers légèrement blessés, il est conduit à l'hôpital par les pompiers.

Bilan : des ecchymoses à la tête et au dos, un traumatisme au crâne et aux cervicales.

La médecine légale lui délivre un arrêt de travail d'un jour, son médecin traitant quatre.

« J'ai des papiers, c'est plus facile de porter plainte. Les cinq autres hospitalisés, dont une femme enceinte, n'en ont pas. Ils ne peuvent pas se défendre, c'est injuste. »

Source :
http://www.educationsansfrontieres.org/article42666.html

 

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