Depuis La Ligue des Droits de l'Homme de Toulon le 12 juillet 2012
Un article publié le 28 juin 2012 sur le site Arrêt sur images devrait nous alerter. Son auteur, Dan Israel, montre que, derrière la psychose des usurpations d’identité, se trouve une étude de marché réalisée par le Crédoc pour le compte d’un fabricant de broyeurs !
Le chiffrage avancé du nombre de victimes d’une usurpation d’identité – plus de 200 000 chaque année – ne correspond à aucune réalité mesurée par les services de police ou de justice.
Repris des dizaines de fois dans les médias depuis 2009, il a été utilisé pour faire voter la loi de protection de l’identité qui, avant d’être censurée par le Conseil constitutionnel, prévoyait de créer le fameux "fichier des gens honnêtes".
Le fichier des gens honnêtes
« On estime à plus de 200 000 personnes par an les victimes, en France, d’usurpation d’identité. Non seulement il s’agit d’une infraction particulièrement traumatisante pour ceux qui en souffrent et dont la vie quotidienne se trouve totalement bouleversée mais elle constitue aussi une étape nécessaire pour la commission d’autres infractions ».
C’est par cette introduction dramatique que s’ouvrait l’exposé des motifs de la proposition de loi sur la « protection de l’identité », présentée en juillet 2010 par deux sénateurs UMP, Jean-René Lecerf et Michel Houel [1].
Il s’agissait alors de faire équiper les cartes d’identité – et les passeports – de puces électroniques contenant photos et empreintes digitales du détenteur.
La proposition de loi créait également « une base centrale des titres d’identité » enregistrant ces données biométriques et donnant la possibilité aux services de police d’identifier une personne à partir de ses empreintes digitales (article 5).
Après que le Parlement ait adopté cette loi en mars 2012, le ministre de l’Intérieur semblait être parvenu à mettre en place un fichage biométrique de la quasi-totalité de la population française.
Mais la loi a été sévèrement censurée par le Conseil constitutionnel pour atteinte au droit au respect de la vie privée.
Parmi d’autres, l’article 5 a été invalidé : exit la base centrale de données biométriques.
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http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5054