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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 08:23

 

http://paris.indymedia.org/IMG/jpg/5203822474_4dd0cb8a47_z.jpg
Pioché sur Indymedia Paris

Le 17 octobre 2011

CHRONIQUE COPWATCH

Samedi 15 octobre

10h40 – Une première équipe de trois flics en uniforme débarque à pieds et s’en prend immédiatement aux vendeurs de menthe qui sont les plus exposés le long du trottoir, avant d’aller et venir dans le marché en bousculant ceux des vendeurs qui n’ont pas réagi assez vite. Pas d’arrestation, ni de saisie : ils n’ont pas de véhicule avec eux. Ils s’appliquent à faire un tas avec les cagettes et les cartons renversés par eux la minute d’avant, puis partent en direction de la sortie du métro : « Venez, on va toper les vendeurs de clopes ».

11h18 – Trois voitures de police s’arrêtent au carrefour du boulevard de la Chapelle et de la rue Guy Patin. Au moins l’une d’elle appartient à l’unité cynophile. Un chien est sorti, sans doute pour dissuader les récalcitrants. Les autres flics, majoritairement en uniforme, mais accompagnés de trois flics en civil, se lancent à la chasse aux biffins. Le marché est déjà dispersé depuis le passage de leurs collègues la demie heure d’avant. Il s’est réinstallé timidement le long du métro, mais les vendeurs se sont très vite aperçu que les flics étaient de retour.

Une copine est là, elle prend des photos et filme avec un appareil qu’elle porte en bandoulière. Mais elle est très vite repérée et la réaction ne se fait pas attendre. Aussitôt, quatre flics en uniforme lui tombent dessus et la contrôlent. Intimidation. Ils l’encerclent, la questionnent, cherchent à la déstabiliser : « Allez photographiez les délinquants à la goutte d’or », « Quand on vous volera votre portable, vous viendrez nous voir », puis un de flics lui lance avant de partir : « Vous allez voir, vous allez avoir affaire à moi ! »

A peine se sont-ils détournés qu’ils s’en prennent au copain qu’ils soupçonnent de filmer en caméra cachée. Là encore, ce sont immédiatement cinq flics qui l’encerclent :

Un flic - « Donnez-moi votre clé USB ! Elle est où votre clé USB ?

Le copain - De quoi vous parlez ?

Un flic - Si, si, vous avez une clé USB, je l’ai bien vu arrêtez.

Un flic - Allez monsieur, allez...

Le copain - Mais qu’est-ce que vous racontez, arrêtez un peu !

Un flic - Il va me saouler lui !

Un flic - On va vous fouiller.

Un flic - On va prendre son blaze aussi. Espérons que vous avez une pièce d’identité, vous allez perdre du temps sinon.

[le copain sort son permis de conduire]

Un flic - Qu’est-ce que vous avez dans votre sacoche ? Sortez-moi ce que vous avez dans la sacoche !

Le copain - J’ai une caméra dans la sacoche [il sort un camescope et le tend au flic]

Un flic - Et la clé USB elle est où, celle que vous aviez dans la poche ?

Le copain - J’ai pas de clé USB dans ma poche !

Un flic - Eh monsieur, m’obligez pas à vous faire une palpation, sortez-là, sinon je la retrouve.

Le copain - Oui, voilà.

[Il la montre au flic]

Un flic - Remettez-la moi

Le copain - Mais non, j’ai pas à vous la donner !

Un flic - Tu la donne sinon on t’embarque !

[un flic en civil commence à lui faire une clé de bras]

La copine - Mais ça va pas où quoi ! Vous n’avez pas le droit de faire ça !

Le copain - Vous la regardez, mais vous n’avez pas à la prendre !

[le flic prend la clé]

La copine - Vous savez très bien que vous ne pouvez pas faire ça.

Le copain – Vous n’avez pas à la prendre !

[ils se calment]

Le copain – voilà...

Un flic - Vous n’avez pas à nous filmer.

Le copain - Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui dit ça ?

Un flic - Vous n’avez rien d’autre à faire sérieux ? Vous voulez filmer les agresseurs ?

Le copain - Mais la question n’est pas là !

Un flic - Mais si la question elle est là.

Un flic - Ouais allez c’est bon, prend son identité et on s’tire.

La copine – ça, vous n’êtes pas autorisé à la garder [en désignant la clé]

Un flic - Vous inquiétez pas, je vais vous la rendre.

Le copain - Ben j’espère bien, parce que vous n’avez pas le droit de la prendre, monsieur.

Un flic - Si je veux la prendre, je la prend, c’est tout.

Le copain – Non, non

La copine - Y’a pas de « c’est tout ».

Le copain - Vous prenez mon identité, y’a pas soucis, mais vous ne prenez pas mes affaires.

Un flic - Sinon malheureusement elle peut tomber par terre et je marche dessus.

Le copain - Pourquoi vous voulez faire ça ?

Un flic - Ça arrive...

[il rend la clé]

Un flic - Pourquoi ? Parce qu’on en a marre de trouver nos tronches sur internet, tout simplement !

Le copain - Mais ça n’a rien à voir avec moi ça !

Un flic - C’est vous qui le dites.

Un flic - Bon allez c’est bon, t’as pris l’identité de monsieur.

Un flic - Si on croyait tout le monde sur parole, y’aurait pas de flic en civil sur internet.

Un flic - A 23 ans, vous n’avez rien d’autre à faire franchement, de votre vie, que de faire ça ?

[ils rendent le permis de conduire]

Un flic - C’est pas des choses intelligentes de faire ça. Vous faites pas avancer les choses.

Le copain - Écoutez, vous n’avez pas à préjuger de ce qui est intelligent ou pas.

Un flic - Eh la ramène pas, parce que ça, ça s’appelle une trique et moi je suis pas très intelligent, tu vas la prendre derrière la tête. Alors la ramène pas, d’accord ?

Le copain - D’accord, je vois ce que c’est ouais.

Un flic - Si t’as rien à faire, tu vas filmer Barbès et la Goutte d’or. Tu vas faire ça et tu vas voir...

Un flic - On va voir qui va nous appeler pour te rendre service.

Un flic - Voilà hein.

Un flic - Branleur va !

[ils s’en vont]

Le copain - Ouais ouais, bon allez, bonne journée !

Après quoi, ils ont quitté les lieux, à bord de leurs trois voitures. Nous aussi, car nous avions rendez-vous ailleurs. La transcription de ce dialogue absurde (qui a été filmé) à valeur pour nous de témoignage, pour mettre en mots la manière dont la police appréhende les gens, les passants, le quidam, la personne ordinaire qui ne laisse en rien préjuger, par son apparence, de ses activités. Nous aurions pu n’être que des touristes ou des curieux. Notre présence et nos appareils ont fait de nous leur ennemis, les victimes momentanées de leur paranoïa.

Et ce n’est pas tout, car la conversation aurait pu être tout autre. Ils auraient pu demander simplement ce qu’on faisait là, sans agressivité et sans intimidation. Mais il est devenu pratique courante pour eux d’avoir recours à des contrôles systématiques, d’agir en bande, d’encercler et de proférer des menaces. Il semblerait que le flic peut se permettre de dire ce qu’il veut, qu’il est libre de frapper avec sa matraque (sa « trique »), de détruire ce qui ne lui appartient pas (notre caméra), de qualifier qui bon lui semble de « branleur »...

Mais l’objectif n’est pas de nous plaindre ou de geindre que la police devrait être plus gentille. Il s’agit plutôt, à l’heure où le ministère de la Défense veut réhabiliter les bidasses auprès des enfants dans les établissements scolaires [1], de rappeler que la flicaille a pour vocation d’être une milice, payée et entraînée pour protéger l’État et ses institutions. Et la population n’est pas dupe. Toutes les tentatives pour mettre en place des flics de « proximité » ont échoué, tant cette proximité se traduit par une répression accrue envers les pauvres : voyez plutôt comment la BST de Belleville envisage la « proximité » avec les habitants du quartier, c’est éloquent !

Notre expérience du terrain, à travers une présence régulière sur certains lieux symptomatiques, vise non seulement à mettre en exergue la violence des rapports entre la police et les pauvres, mais aussi à intervenir auprès des habitants et des biffins pour les préserver au plus possible de cette violence. Notre action ne se traduit pas uniquement par la prise d’images, mais également par la mise en place d’un système de veille, afin d’être là quand les flics déboulent, pour prévenir les gens de leur arrivée et s’assurer que leur violence ne restera pas sans témoins. Plus on sera nombreux à le faire, moins la rue leur appartiendra.

Par le passé, on feignait de penser que les ripoux étaient une minorité dans les rangs de la police. Aujourd’hui, nous nous appliquons à démontrer qu’ils sont bien plus nombreux...

Ne les laissons plus faire !

1 - voir les protocoles d’accord à cette adresse (surtout le dernier de 2007, en PDF) :
http://www.defense.gouv.fr/educadef/education-a-la-defense-et-citoyennete/partenariat-defense-education-nationale/les-protocoles-defense-education-nationale

[1] 1 http://paris.indymedia.org/spip.php?article8797#nh1

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 08:21

 

http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L467xH239/arton1776-ad27e.jpg
Transmis par Myriam depuis Bastamag, le 10 octobre 2011

Par Ludo Simbille

Haut-parleurs de combat, projecteurs sonores, canons à son, ultrasons répulsifs, engins détonateurs… tant de bijoux technologiques créés pour faire la guerre ou maintenir l’ordre. Comment le son est-il utilisé pour disperser des manifestations, contrôler l’espace public ou torturer des prisonniers ? Juliette Volcler dans son livre Le Son comme arme a mené une enquête minutieuse sur les coulisses de la « répression acoustique ».

Interview.

Basta ! : Y a-t-il une évolution récente des techniques de « répression acoustique » ?

Juliette Volcler [1] : À la fin des années 2000, des articles ont été publiés sur le sujet : la musique employée comme moyen de torture dans les prisons de la CIA, l’emploi d’un nouveau type d’arme « non létale » dans les manifestations, le LRAD (Long Range Acoustic Device) – vite labellisé « canon à son » par les médias –, l’usage du Mosquito, un émetteur de très hautes fréquences, pour chasser les « indésirables » de certains endroits. L’usage du son pour réprimer, contrôler ou torturer n’est pas neuf, mais la conjonction tout à coup de ces trois usages – en temps de guerre, dans le maintien de l’ordre et dans l’espace public – semble montrer des transformations des pratiques policières ou militaires.

Lorsque je me suis intéressée à ce sujet, j’ai été étonnée de constater à quel point il est difficile de démêler les rumeurs, les approximations et les fantasmes des faits réels : les industriels et les militaires sont les premiers à tenir des discours assez imaginatifs sur les armes. J’ai donc voulu savoir ce qu’il en est réellement, faire le point sur ce qui a échoué et ce qui existe, les effets réels que cela peut avoir.

La musique et le son ont toujours été utilisés par l’armée ou la police. Quand sont-ils devenus des instruments de domination ou de torture ?

La diffusion de sons dans l’espace public est une pratique très ancienne. Mais les avancées technologiques de la seconde moitié du XXe siècle ont permis d’utiliser des haut-parleurs pour envoyer le son à longue distance, à fort volume, et pendant des heures voire des jours d’affilée. Et l’élaboration de la « torture psychologique » ou « torture blanche » a été conduite par un programme de la CIA, dans les années 1950 et 1960. Des expériences de privation sensorielle ont été faites sur des cobayes, volontaires ou non, avant d’être instituées dans les méthodes d’interrogatoire de l’agence et ailleurs. Elles ont permis la mise au point de tactiques de « modifications du comportement » et des « missions de harcèlement ». C’est surtout à compter de la guerre du Vietnam que le son devient en tant que tel un instrument de combat. L’épisode Noriega, en 1989, au cours duquel le général panaméen est bombardé de hard-rock par les haut-parleurs de l’armée états-unienne, achève d’instituer la pratique. Ensuite, elle intègre progressivement les missions policières.

« Les bombes sonores sont préférables aux vraies », a déclaré le gouvernement israélien. Le son est-il une arme « efficace », pour la guerre et pour le maintien de l’ordre ?

Les chercheurs et les militaires se sont beaucoup intéressés aux « effets extra-auditifs » du son : les vibrations qu’il peut produire sur d’autres parties du corps que l’oreille, ou les difficultés respiratoires et les légères nausées qu’il est susceptible d’occasionner à fort volume. En réalité, les dispositifs utilisés ont pour l’essentiel des effets auditifs : ils sont efficaces parce qu’ils sont insupportables (et dangereux) pour l’oreille. Ces armes ont également un atout considérable : le mélange de fascination et de peur qu’elles suscitent, largement alimenté par l’absence d’informations étayées sur leur fonctionnement. Et pour le pouvoir, elles offrent une option de plus dans les choix tactiques, et présentent aussi l’avantage d’être moins facilement critiquables que l’armement plus classique.

Les armes à son sont souvent présentées comme « non-létales ». Qu’en est-il vraiment ?

Des recherches ont été menées pour rendre le son mortel. Des chercheurs allemands s’y sont employés sous le IIIe Reich, sans succès. La société la plus emblématique de cette recherche aux États-Unis, Sara, a également cherché à développer une arme modulable, pouvant induire des effets allant d’une simple gêne à la mort. Mais elle n’a pas davantage réussi.

Les études indépendantes sur les armes acoustiques ne nient pas la possibilité de tuer au moyen du son, mais ce serait une méthode peu pratique et plutôt aberrante d’un point de vue militaire ou policier. Cela nécessiterait un dispositif de très grande ampleur et d’une puissance acoustique considérable. Donc difficilement maniable et irréaliste pour un usage sur le terrain. D’après l’évaluation menée par un chercheur, pour qu’un infrason maîtrisable puisse tuer, il faudrait construire une parabole de plus d’un kilomètre de diamètre, avec une puissance équivalente à celle de la fusée Saturne V au lancement ! Quant aux ultrasons, ils pourraient devenir mortels à niveau sonore considérable (180 dB), et à condition que la personne soit maintenue dans le champ ultrasonique pendant au moins 50 minutes. Pour que le niveau sonore d’une explosion devienne létal, il faut qu’il atteigne 210 dB, ce qui n’est pas le cas dans l’armement classique actuel.

Le vrai intérêt militaire du son n’est pas dans son potentiel létal : les armes acoustiques sont surtout efficaces sur le plan psychologique, et sur le plan auditif. L’usage du son (ou de son absence) comme instrument de torture et, de manière générale, les techniques de privation sensorielle permettent de parvenir à la destruction psychique d’un-e détenu-e beaucoup plus rapidement et plus radicalement. Un psychiatre a évalué que certains prisonniers de l’IRA soumis à ces techniques en 1971 étaient devenus psychotiques en quelques heures.

Notes

[1] Juliette Volcler est notamment journaliste pour CQFD, Article XI et les radios associatives Fréquence Paris Plurielle et Radio Galère à Marseille.

Lire la suite :
http://www.bastamag.net/article1776.html

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 12:40

 

http://helenebouchard.ca/wp-content/uploads/2009/10/dreamstime_3107704-300x300.jpg
Transmis par Agnès

L’Association Nationale des Assistants de Service Social (ANAS) vient de publier sur son site des :
« PRECONISATIONS POUR LES PROFESSIONNELS SOUMIS AU SECRET
ET CONFRONTES A DES REVELATIONS OU CONSTATS D’INFRACTIONS »

Ce texte, bien que n’employant pas une fois le mot « délation » en traite bien et tout au long... Les rappels juridiques sont très intéressants et d’aide précieuse.

« L’ANAS est de plus en plus sollicitée par des professionnels ainsi que des responsables de services sur les injonctions à dénonciation des situations de fraudes. Ces injonctions ou “invitations appuyées” proviennent des services ou des directions, voire d’élus. (...) Dans un tel climat , le professionnel peut perdre ses repères tant légaux que déontologiques. » indique l’ANAS dans son communiqué de présentation.

Ce document de 20 pages précise concernant le contenu : « Les situations relevant du traitement d’une information préoccupante [NDLR : circuit de la protection de l’enfance] ou de l’information au Maire [NDLR : l’application de la loi prévention de la délinquance et son article 8], ne sont pas traitées dans cet avis car elles ne relèvent pas de la dénonciation d’un fait délictuel en soi. »

- Vous trouverez ce document sur notre site : http://antidelation.lautre.net/spip.php?article2168

A lire, tant pour ceux qui exercent un métier soumis par profession ou par mission au secret professionnel, que tous ceux qui s’intéressent au problème de la délation !

A noter page 4 : L’ANAS cite 10 petits exemples de questions supposées « déontologiques » par des assistants sociaux : elles sont absolument stupéfiantes et vraiment pas à la gloire de la profession... mais on peut craindre, hélas, que dans l’ambiance actuelle, elles aient bien été posées telles à l’ANAS. Il y a 10 ans, l’ANAS recevait des questions complexes sur des risques de récidives de tentative de meurtres, etc. Aujourd’hui, elle reçoit des « questions » pour savoir s’il faut dénoncer un homme qui ne veut pas payer sa pension alimentaire, un jeune qui fumerait du cannabis, un sans-papier demandeur d’aide, un mineur qui télécharge illégalement, en passant par une dame qui travaille quelques heures au noir...

- INCROYABLE MAIS VRAI.
Les médecins, ne sont pas mieux lotis avec la Circulaire jointe en annexe, du Ministère de la Santé (!) du 13 avril 2011 :
Elle rappelle aux soignants en établissements, qu'ils ne doivent pas aller dénoncer aux autorités judiciaires, les patients détenteurs de drogues illicites.

RESISTONS ENSEMBLE A LA DELATION.

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 08:04

 

http://photo.europe1.fr/infos/des-policiers-qui-effectuent-un-controle-d-alcoolemie.-267548/3623077-1-fre-FR/Des-policiers-qui-effectuent-un-controle-d-alcoolemie_scalewidth_300.jpg
Transmis par Hacktivismes depuis Le Parisien

Le 5 octobre 2011

Le préfet a réitéré hier sa volonté d’augmenter la présence de policiers, aussi bien dans les quartiers qu’au bord des routes, pour réduire la délinquance, stable depuis le début de l’année.

Consignes de rentrée pour les commissaires. Hier matin, le préfet, Pierre-Henry Maccioni, a réuni les cadres de la police du Val-d’Oise pour leur transmettre les objectifs du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et leur demander d’améliorer encore la lutte contre la délinquance. « Nous devons établir un climat de sécurité, de jour comme de nuit, rendre les forces de sécurité encore plus visibles sur la voie publique. »

Il faut accentuer la présence de bleu sur le terrain », a insisté le représentant de l’Etat.

La présence policière sera également bien visible au bord des routes où l’insécurité ne faiblit pas : + 4% d’accidents (en zone police) depuis le début de l’année par rapport à la même période de 2010, pour un nombre équivalent de morts (9). Le préfet annonce l’augmentation du nombre de contrôles routiers qui sont déjà en forte hausse. Il y avait eu 428 contrôles d’alcoolémie sur les routes du Val-d’Oise en 2010. Au 30 septembre 2011, il y en avait déjà eu 723. « Les contrôles de stupéfiants seront désormais systématiques », ajoute le directeur départemental de la police, Frédéric Auréal.

La délinquance dans le Val-d’Oise, dans les secteurs urbains du département qui sont placés sous la responsabilité de la police nationale, est quasiment stable. Sur les neuf premiers mois de l’année 2011, par rapport à la même période de 2010, l’augmentation est de 0,04%. « Ce chiffre ne doit pas masquer des phénomènes préoccupants », souligne le préfet, qui évoque l’augmentation des vols avec violence (plus de 10%), pour une grande part due à celle des vols de téléphones portables dans les transports publics. Il cite également les atteintes à l’intégrité des personnes (+ 3%) et les cambriolages (+ 9,2%).

Parmi les autres chiffres à retenir des neuf premiers mois de 2011 figure la baisse notable des braquages (- 40%), des vols à la tire (- 6,8%), la hausse légère des vols de véhicule (+ 1,9%) et la baisse des vols de deux-roues (- 6,1%).

Alors que les tensions restent vives actuellement dans le secteur d’Ermont, de Sannois et de Franconville, où ont été installés des hommes du groupement d’intervention sur les bandes, les violences urbaines depuis janvier sont nettement en baisse : - 12,4% de faits. En neuf mois, le Val-d’Oise a comptabilisé moins d’affrontements entre bandes (- 18%), d’incendies de voitures (- 16%), de poubelles (- 7%), de biens publics (- 19%) et de jets de projectiles (- 23%). Un point dans le rouge, les dégradations de mobilier urbain (+ 15%) et le nombre de policiers blessés en intervention : 230. « Nous sommes beaucoup plus réactifs. Cela n’est pas étranger à ce résultat », confie le patron des policiers qui évoque la hausse des personnes interpellées (+ 27%) et écrouées (+ 156%) dans des affaires de cambriolage. Il loue aussi l’efficacité du nouveau centre d’information et de commandement, qui centralise tous les appels au 17. « Dimanche, il a reçu 1300 appels au cours de la journée, ce qui donne une idée de l’attente des habitants en matière de sécurité. »

Source :
http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/le-prefet-veut-accentuer-les-controles-policiers-05-10-2011-1639735.php?xtor=EREC-109----20403@1

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 00:27


http://www.piecesetmaindoeuvre.com/plugins/pmo-v3//images/accueilHautI.png
Mercredi 28 septembre 2011 par Pièces et main d’œuvre

Expérience : de ces deux groupes de mots, lequel vous séduit ? Répondez spontanément.

1) exploration sensible – écorce du vent – chemin d’eau – aventure scientifique – jardin mythique – instrument à improviser – figure du rebelle – questionnement onirique – apéro mathématiques – résistance – arbres à souhaits – splendeur lumineuse – appétit de curiosité – ponts entre les mondes – promenade ludique – sciences à roulettes ! – graines de rencontres – imaginons ensemble.

2) phtalates – plomb – mercure – pesticides – métaux lourds – neurotoxiques – cocktail chimique – nanoparticules – pollution – contamination – Parkinson – secret industriel – obésité – TOC – Alzheimer – épidémie silencieuse – électrodes – implant cérébral – manipulation du comportement – contrôle du cerveau – psychochirurgie – cobayes – compétition mondiale – homme-machine – possession technologique – post-humanité – empreinte cérébrale – société de contrainte.

Vous avez choisi ? Formidable. Ces deux listes décrivent la même réalité : l’activité de la technopole en cet automne 2011. Les nouveautés sur le front des techno-sciences. Tandis que s’achève la construction des bâtiments de Clinatec, la « clinique du cerveau » imaginée par le patron du CEA-Minatec, Jean Therme, et le neurochirurgien Alim-Louis Benabid, s’ouvre l’édition 2011 des « Rencontres i » conçues par le directeur de l’Hexagone, Scène nationale de Meylan – Antoine Conjard.

La première liste de mots est tirée de la plaquette de promotion de ces « rencontres entre arts et sciences » destinées à ouvrir « les portes de l’imagination ». La seconde vient de notre enquête sur les activités de Clinatec, le dernier fleuron de la Recherche & Développement grenobloise, et de ses promoteurs.

On sait depuis l’aveu de Jean Therme en 2006 que les technarques ont appelé à la rescousse des historiens, philosophes, artistes et autres spécialistes en sciences humaines pour « définir comment projeter les nanotechnologies dans l’imaginaire du grand public. »(1) Spontanément ou après réflexion, le « grand public » pressent du louche derrière les vagues incessantes de promesses technologiques. Il sait, le « grand public », qu’on n’arrête pas le progrès, et ne s’en réjouit guère. À vrai dire, plus le progrès va, plus le moral baisse, singulièrement en ces temps d’accélération technologique.

Edward Bernays, l’inventeur des public relations, expliquait dès 1928 : « La propagande modifie les images mentales que nous avons du monde (…) Elle prépare l’opinion à accueillir les nouvelles idées et inventions scientifiques en s’en faisant inlassablement l’interprète. Elle habitue le grand public au changement et au progrès. »(2) Il faut forcer l’enthousiasme des cobayes ; façonner leur imaginaire pour l’accorder au monde-laboratoire. Il faut, disent les communicants, leur raconter une histoire. Faire ludique et divertissant. C’est l’objet des « Rencontres i » - i pour imaginaire –, de leurs spectacles « originaux », propositions « audacieuses » et rendez-vous « excitants ». Les épithètes sont livrées, moyennant finances, par le logiciel publi-rédactionnel du Petit Bulletin, prospectus promotionnel hebdomadaire de la cuvette.

Les techno-maîtres remercient cette année la compagnie Ici-Même, prestataire en exploration-sensible-des-territoires-humains, le jazzman Bernard Lubat, ennemi des multinationales et partenaire du Commissariat à l’énergie atomique, la compagnie KomplexKapharnaüM, fournisseur d’une gamme complète de « formes de résistance » agréées par Minatec, ainsi que les écrivains, plasticiens, musiciens, danseurs, jongleurs, pour leur collaboration tarifée - en plus on mangera bio après les spectacles.

Cette avalanche d’images, de sons, d’effets spéciaux, de parcours thématiques, de brainstorming, n’a, chacun le sait mais le tait, qu’un objectif : nous accoutumer à notre incarcération dans le monde-machine. Ou si l’on veut, rendre acceptable, désirable, la société de contrainte en germe dans les laboratoires. Les « Rencontres i » : l’autre façon de nous manipuler le cerveau.

Quant à nous qui ne sommes pas des Artistes, incapables que nous sommes de remplir les dossiers de subvention (3), nous avons une autre histoire à vous conter. Celle, véritable, d’une innovation technologique qui une fois de plus va révolutionner nos vies.

Lire la suite :
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=335

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 08:10

 

http://mykaia.fr/blog/wp-content/files_flutter/1288828172PREVENTION-DELINQUANCE-JUVENILE-MYKAIA.jpgPioché sur Le Monde

Le 27 septembre 2011

Fait très rare, la commission de la défense de l'Assemblée, saisie pour avis, s'est prononcée mardi 27 septembre à une large majorité contre la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti sur l'encadrement militaire des mineurs délinquants.
Lire ici :
http://clap33.over-blog.com/article-mineurs-delinquants-projet-loi-ciotti-85226015.html

Cette proposition de loi qui vise à "instaurer un service citoyen pour les mineurs délinquants", d'une durée comprise entre quatre et six mois, doit passer en commission des lois la semaine prochaine avant d'être examinée en séance publique par les députés le 4 octobre.

"C'est la première fois qu'un texte est rejeté en dix ans que je suis président de la commission de la défense", a expliqué Guy Teissier (UMP), qui a précisé s'être lui-même abstenu.

Le texte a été repoussé "d'une bonne majorité", selon une source parlementaire. Il prévoit que le service citoyen se déroule au sein d'un établissement d'insertion de la défense.

Selon le PS, cette proposition a été "battue à plate-couture en commission de la défense à 12 voix contre 2".

"Les députés UMP n'ont même pas daigné la soutenir", écrivent les députés PS dans un communiqué.

La proposition d'un service encadré avait reçu le soutien officiel du président de la République lors d'une visite du chef de l'Etat le 13 septembre à la nouvelle prison de Réau (Seine-et-Marne).

Initialement, le député envisageait de réserver cet encadrement aux mineurs en état de récidive ou de réitération.

Fin juillet, la candidate à la primaire socialiste Ségolène Royal avait souligné qu'il s'agissait d'une de ses "propositions de la présidentielle de 2007 et d'aujourd'hui" et réclamé sa mise en œuvre immédiate.

Source :
http://clap33.over-blog.com/article-mineurs-delinquants-projet-loi-ciotti-85226015.html

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:12

 

http://www.letelegramme.com/ar/imgproxy.php/PhotoIntuitions/2011/07/30/1385314_10210037-nono3007-20110730-t103a.jpg?article=20110730-1001385314&aaaammjj=20110730
Transmis par Agnès le 22 septembre 2011

En résumé :
- pour les mineurs "délinquants" de 16 à 18 ans
- un "contrat de volontariat" / mais obligatoire  / mais avec l'accord du jeune,
- ordonné par le magistrat,
- pour une durée  de 4 à 6 mois,
- en EPIDE (Etablissement Public d'Insertion de la Défense créé en 2005 et tenu par l'armée),
- nouvelle mesure financée par une majoration de la taxe sur le tabac.
 
NB : Il fume, M.Eric CIOTTI ?  :-)

********
"Instauration d'un service citoyen pour les mineurs délinquants"

(Les informations concernant les réunions à venir ont un caractère prévisionnel et sont susceptibles d'être modifiées)

Assemblée nationale - 1ère lecture

Proposition de loi de M. Éric CIOTTI visant à instaurer un service citoyen pour les mineurs délinquants, n° 3707, déposée le 28 juillet 2011 (mis en ligne le 29 juillet 2011 à 12 heures) et renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république.

La commission de la défense nationale et des forces armées s'est saisie pour avis.

Travaux des commissions

- Commission des lois
Examen du texte prévu au cours de la réunion du 28 septembre 2011 à 9 heures 30
Amendements (Art. 88) prévu au cours de la réunion du 4 octobre 2011 à 14 heures 30

Discussion en séance publique
1ère séance du mardi 4 octobre 2011
2e séance du mardi 4 octobre 2011
1ère séance du mercredi 5 octobre 2011
2e séance du mercredi 5 octobre 2011
1ère séance du mardi 11 octobre 2011
2e séance du mardi 11 octobre 2011
1ère séance du mercredi 12 octobre 2011

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 08:39

http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2011/09/23/201109231595_w350.jpg
Transmis par Gérard depuis La dépêche du Midi

Le 23 septembre 2011

Situation tendue, hier matin, au centre de rétention administrative de Cornebarrieu où les policiers ont eu maille à partir avec un ressortissant d'origine congolaise qui a refusé d'embarquer.

Vers 5 heures du matin, les fonctionnaires ont utilisé la force pour maîtriser cet homme de 57 ans qui s'était entièrement dénudé et avait recouvert son corps d'excréments.

Un policier a été violemment mordu et un autre blessé.

L'homme retenu depuis le 20 août a été placé en garde à vue.

Selon la Cimade, il était en France depuis 23 ans.

« Ce genre de situation risque de se reproduire depuis que la durée de rétention est passée de 32 à 45 jours », estime Lionel Klaus, pour la Cimade.

Le calme est revenu en milieu de matinée.

Source :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/23/1174236-il-refuse-d-embarquer-et-se-couvre-d-excrements.html#xtor=EPR-1

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 15:13

 

http://static.lexpress.fr/medias/55/cra-mesnil-amelot_445.jpg
Pioché sur Le Ministère de l'Immigration

Le 20 septembre 2011

9 septembre 2011 | Par Carine Fouteau

À peine ouvert, le nouveau centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne connaît sa première mobilisation. Une soixantaine de retenus viennent d'écrire une lettre dénonçant leurs conditions d'enfermement dans ce lieu qui a ouvert ses portes au milieu de l'été, à quelques centaines de mètres des pistes de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Ce genre de document est rare : la pétition, rédigée à la main par un des étrangers en instance d'expulsion, a été confiée à la Cimade, chargée de l'accompagnement juridique des personnes retenues, en vue d'être diffusée à la préfecture, au procureur de la République, au ministère de l'intérieur et aux «associations de droits de l'homme».
Lire la pétition :
http://www.mediapart.fr/article/offert/af503fbce998063d1d968ef85fcb50bf

Il s'agit d'un appel aux droits solennel. «Nous, retenus», commencent les signataires, avant d'exprimer leur «grande douleur» pour justifier leur besoin de prendre la parole et d'interpeller diverses hautes institutions. Ils décrivent leurs conditions de vie : mal nourris et mal soignés, ils reprochent aux policiers du centre de les insulter, de les harceler, voire de les frapper. «On est traités comme à Guantanamo», écrivent-ils, ne comprenant pas pourquoi les «violeurs, vendeurs d'arme, vendeurs de drogue» sont en liberté, alors que «nous, le seul problème, ce sont les papiers».

Ils insistent sur le cas de ceux qui ont des maladies graves, comme l'un atteint de troubles psychiatriques ou l'autre aux «idées suicidaires», et dont la «place n'est pas ici». «On est tous prêts à mourir», disent-ils aussi, martelant que «notre problème est de faire valoir notre droit».

«Il y a des tensions dans le centre depuis quelque temps, confirme l'un des intervenants de la Cimade. Des retenus s'automutilent, ils se tailladent les bras dans l'espoir d'être entendus. Une personne a même avalé une batterie de téléphone portable brisée, avec un risque de diffusion de lithium dans son corps.»

Cette initiative en rappelle une autre, celle des cahiers de doléances rédigés par un enseignant de mathématiques, Abou N'dianor, en décembre 2007, alors qu'il était en rétention.

Le texte, qui avait été lu au directeur du centre de l'époque, témoignait de l'«arbitraire» vécu par les sans-papiers lors de leur arrestation «dans des préfectures, des hôtels de police, des mairies, dans les gares, dans les taxiphones».

Il détaillait les pratiques policières et judiciaires, des menottes à l'impossibilité de se nourrir au moment de la garde à vue, les avocats commis d'office «incapables» de les défendre et les jugements «expéditifs».

Il parlait aussi de l'état des retenus, «désemparés et déprimés», et listait des doléances parmi lesquelles le refus d'être «traités comme des délinquants».

Pendant plusieurs mois, la contestation avait pris des formes multiples, ce document prenant le relais de grèves de la faim, d'automutilations, d'incendies, de destructions des cartes d'identification, de rassemblements silencieux ou encore d'évasions.

En juin 2008, à la suite d'un décès non élucidé, les retenus du CRA de Vincennes s'étaient révoltés et le feu avait pris dans plusieurs chambres, détruisant le centre.
http://www.mediapart.fr/journal/france/220110/incendie-de-vincennes-l-etat-contre-les-sans-papiers

Ce lundi 19 septembre 2011, plusieurs parlementaires de gauche (PCF, PS et EELV) se sont rendus au CRA du Mesnil-Amelot pour exercer le droit de visite que leur confère leur fonction. Leur objectif étant de «constater l'ampleur des dégâts causés par l'industrialisation de la rétention des migrants, mesurer les conséquences de la banalisation de l'enfermement des enfants et évaluer les premiers effets de la loi du 16 juin 2011» relative à l'immigration et à la nationalité.

Ouvert aux familles, le CRA du Mesnil-Amelot a «accueilli» des enfants quelques jours avant la rentrée scolaire.

Source :
http://www.ministere-de-la-regularisation-de-tous-les-sans-papiers.net/joomla1.5/

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 08:56

 

http://im.wk.io/images/p/3b9dc/ecoute-telephonique-du-materiel-d-espionnage-disponible-pour-le-particulier.jpeg
Transmis depuis Slate, le 16 septembre 2011

A partir de 2013, l’entreprise va lancer en France la plus vaste plateforme d’écoutes judiciaires d’Europe. Censée contrer les problèmes de sécurité actuels, elle pose tout de même la question de la protection de la vie privée.

Impossible de connaître le coût ou l’emplacement du futur site d’écoutes du ministère de la Justice. Classé confidentiel défense, le projet développé par Thalès a néanmoins de quoi susciter quelques interrogations. A partir de mi 2013, l’entreprise va lancer en France la plus vaste plateforme d’écoutes judiciaires d’Europe. Actuellement, plusieurs dizaines de salariés travaillent activement sur le projet dans le plus grand secret.

Avec cette nouvelle plateforme, la Chancellerie cherche à moderniser un système largement dépassé par les nouvelles technologies. Mais il s’agit surtout d’économiser plusieurs millions d’euros par an, alors que les écoutes téléphoniques grèvent aujourd’hui une grosse partie du budget de la Justice.

Explosion des écoutes judiciaires

Contrairement aux écoutes administratives, dont le nombre est relativement stable, les écoutes judiciaires ont explosé ces dernières années, passant de 6000 en 2002 à près de 32.000 en 2012. Un chiffre qui ne prend pas en compte le boom des géolocalisations, environ 11.000 l’an dernier. A cela, il faut encore ajouter toutes les autres réquisitions, identification d’un numéro ou obtention des factures détaillées, les fameuses «fadettes» chères à la DCRI.
Lire ici :
http://www.slate.fr/story/30239/ecoutes-fadettes

En tout 5 millions de requêtes ont ainsi été envoyées aux opérateurs téléphoniques par le ministère de la justice au cours des douze derniers mois.

Officiellement, toutes les interceptions judiciaires sont rigoureusement contrôlées par le code de procédure pénale. Pour «brancher» un suspect, policiers et gendarmes doivent préalablement avoir l’aval du magistrat chargé de l’enquête. Ce n’est qu’une fois la signature du juge obtenue que l’opérateur téléphonique peut être saisi par un officier de police judiciaire.

Ensuite, toutes les données recueillies sont gérées par un prestataire privé sans véritable contrôle. A l’heure actuelle, une poignée de sociétés se partagent ce juteux marché, estimé l’an dernier à 25 millions d’euros. Un système bien trop cher aux yeux de la Chancellerie. Mais également trop peu sécurisé.

Des écoutes policières sauvages

L’explosion des écoutes sauvages inquiète depuis longtemps les autorités. Malgré plusieurs affaires retentissantes, il reste possible pour un officier de police judiciaire de faire passer une demande bidon à un opérateur.

Ce système, baptisé «écoutes-taxis» dans le jargon, consiste à glisser discrètement un numéro dans la réquisition signée par le juge pour effectuer une écoute en dehors de la procédure officielle. Ni vu ni connu. Un marché noir dont profite aujourd’hui certaines officines, spécialisées dans le commerce de ces données confidentielles.

Avec le développement des nouvelles technologies et l’apparition de logiciels d’espionnage en vente libre sur Internet, le problème des écoutes sauvages dépasse largement le cadre des prestataires privés travaillant pour l’Etat. Mais ces derniers, peu contrôlés, n’en restent pas moins une des failles du système.

Dysfonctionnement du système actuel

Durant longtemps, le choix de ces sociétés a été laissé localement à l’appréciation des commissariats et des gendarmeries. Un marché dans lequel la société Elektron, basée à Neuilly, s’est rapidement taillée la part du lion. Mais le dispositif a également fait grincer quelques dents.

En février 2005, le Point révèle une lettre de Martine Monteil, alors patronne de la Police Judiciaire, qui alerte sa hiérarchie sur des «problèmes de sécurité» liés au matériel de la société Elektron.
Lire ici :
http://www.lepoint.fr/archives/article.php/403450

Une petite bombe en pleine affaire Clearstream. Quatre ans plus tard, l’Inspection Générale de la Police Nationale s’inquiéte à son tour, dans une note, de «graves dysfonctionnements dans les interceptions judiciaires».

Le futur : une boîte noire sécurisée

Lorsque la Chancellerie lance finalement l’appel d’offres de sa future plateforme, en 2009, tous les prestataires actuels sont écartés au profit d’entreprises jugées plus aptes à développer un tel projet. Après une lutte à couteaux tirés, c’est finalement le géant de l’aérospatiale Thalès qui décroche le contrat face à trois autres poids lourds de l’électronique, Atos, Cap-Gemini et ES-SI.

Sur le papier, le projet de Thalès ne pêche pas par manque d’ambition.

Gigantesque interface entre les enquêteurs et les opérateurs, la nouvelle plateforme doit permettre de réduire la facture des interceptions de moitié tout en facilitant le travail des limiers de la PJ. Demain, 60.000 officiers de police judiciaire auront ainsi accès directement à cette boîte noire via les réseaux sécurisés de l’Etat.

Une procédure entièrement dématérialisée, ou les réquisitions seront signées électroniquement par le magistrat et l’ensemble des interceptions stockées dans le serveur de Thalès. les magistrats pourront ensuite piocher dans ce vaste coffre fort numérique ultra-sécurisé.

Traçabilité ou opacité ?

Autre avantage mis en avant par les promoteurs du projet : les interceptions sur Internet deviennent un jeu d’enfants. Aujourd’hui, le web occupe une place croissante dans les enquêtes. Or les interceptions y sont encore très marginales, notamment à cause de leur coût élevé.

A partir de 2013, les officiers de police judiciaire auront donc accès à l’intégralité des communications électroniques, fixe, mobiles et Internet. Avec un changement de taille : la traçabilité des opérations, qui doit permettre de remonter toute la chaîne en cas de réquisition suspecte.

Malgré ces nouvelles prérogatives, la nouvelle plateforme est loin de faire l’unanimité au sein de la police. Certains estiment avoir été écartés du projet et pointent les risques d’intrusion extérieure dans le système de Thalès. Dans une lettre à Claude Guéant, le syndicat Synergie-Officiers s’insurge même de l'«opacité qui a présidé de la mise en œuvre» du nouveau dispositif.
Lire ici :
http://www.synergie-officiers.com/IMG/.../COURRIER_GUEANT_30062011.pdf

Les risques pour la vie privée

Au delà de ces querelles entre la Chancellerie et la Place Beauvau, des spécialistes pointent surtout les risques de la nouvelle plateforme en terme de protection de la vie privée.

Le Wall Street Journal vient ainsi de révéler qu’une technologie semblable à celle de Thalès avait été commercialisée en 2008 en Libye par une autre entreprise française, filiale du groupe Bull, accusée d’avoir mis tout le pays sous étroite surveillance. «La nouvelle plateforme sera contrôlée et offrira toutes les garanties légales», rétorque-t-on Place Vendôme, où on précise que le projet doit encore passer par un audit indépendant et une décret du Conseil d’Etat.
Lire ici :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/01/01003-20110901ARTFIG00412-comment-j-ai-mis-8-millions-de-libyens-sur-ecoute.php

Malgré tous ces garde-fous, la protection des libertés individuelles reste le sujet le plus délicat.

«Sans sombrer dans la paranoïa, il faut savoir que l’Etat va se doter de moyens de surveillance de plus en plus développés, c’est une tendance lourde», souligne François-Bernard Hugue, chercheur à l’IRIS.

Mais plus encore que la tentation de Big Brother, c’est le développement des écoutes privées en dehors de tout cadre légal qui inquiète le plus le spécialiste. Un problème encore plus sensible en période électorale.

Emmanuel Fansten

Source :
http://www.slate.fr/story/43717/thales-ecoutes-judiciaires

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 07:26


http://www.nissactu.com/wp-content/uploads/2010/01/agent-de-securite1.jpg
Transmis par Agnès, le 16 septembre 2011

UN MAIRE RECRUTE DES VIGILES PRIVES POUR SURVEILLER LES PETITS DANS LA COUR D'ECOLE PRIMAIRE...

Article de "La lettre du Cadre Territorial" - 15 septembre 2011
 
"A Plan-de-Cuques (près de Marseille), le personnel des écoles primaires est confronté à d'habituels (petits) problèmes d'incivilités dans les cours de récréation : bousculades, bagarres, etc. Un conflit social avait éclaté au début de l'année 2011 entre les femmes de services, communément appelés "tatas", et le maire, Jean-Pierre Bertrand. Elles lui réclament plus de moyens pour affronter ces contrariétés quotidiennes. Ce dernier a fourni sa réponse au mois de juin dernier : il embauchera, pour les remplacer, neufs agents d'une société de sécurité pour assurer la surveillance des inter-cantines pour l'année scolaire 2011-2012..."
 
Extrait de l'article du Magazine "La lettre du Cadre Territorial".

15 septembre 2011. N° 428,  page 26.

***


Complément d'info

Pioché sur La Provence, le 3 juillet 2011

Des vigiles à la cantine de Plan-de-Cuques : maire et syndicaliste s'affrontent
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/des-vigiles-a-la-cantine-de-plan-de-cuques-maire-et-syndicaliste-saffrontent

L'explication du maire, le 30 juin 2011 sur RMC




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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 09:40

 

http://www.pointsdactu.org/IMG/jpg/0_Entree_Corbas.jpg
Transmis depuis Rebellyon, le 7 septembre 2011

Pétition de 225 détenus de Corbas dénonçant leurs conditions de détention

Près de la moitié des détenus de la nouvelle prison de Corbas ont signé et diffusé dimanche une pétition contre leurs conditions de détention. Ce qui en a été relayé dans la presse (on pense à Lyon Cap’ et 20 minutes qui ironisaient sur les demandes de consoles de jeux vidéo) n’est qu’une petite partie de ce texte plus long, et qui montre bien l’étendue des problèmes dans cette prison high-tech et inhumaine. 6 personnes s’y sont suicidées ou sont mortes dans des conditions suspectes depuis le début de l’année 2011.

Nous vou­lons vous tenir au cou­rant des agis­se­ments de l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire à la prison de Corbas. Nous avons cer­tains droits, ils pié­ti­nent nos droit et font tout pour que nous res­tions dans nos cel­lu­les 24/24 pour cer­tains, et pour d’autres 22/24.

1. Ils iso­lent un détenu aux arri­vants huit jours, là où il est le plus faible mora­le­ment, nous ne pou­vons pas lui venir en aide avec de sim­ples can­ti­nes pour le dépan­ner. Ils refu­sent même de l’eau de source, ils refu­sent qu’il can­tine aux arri­vants pour qu’une fois arrivé en bâti­ment il reçoive ses can­ti­nes.

2. Il n’y a aucune acti­vité pour les déte­nus à Corbas. Les jeunes n’ont pas de PlayStation pour passer le temps en cel­lule, ils sont enfer­més 23h sur 24. Comment cette admi­nis­tra­tion peut refu­ser les PlayStation et autres effets per­son­nels de ceux qui sont trans­fé­rés à Corbas, alors qu’ils ont été auto­ri­sés à can­ti­ner ces biens dans d’autres établissements péni­ten­tiai­res ? Vous n’êtes pas res­pon­sa­ble des actes que nous avons commis à l’exté­rieur, certes. Mais vous êtes res­pon­sa­ble de l’abus de pou­voir que vous exer­cez sur nous, et de ce que vous nous faites subir au jour le jour. Nous sommes privés de liberté, et non pas de vivre. Alors arrê­tez de nous mettre des pres­sions et la trique, on a le droit à des can­ti­nes comme dans toute autre prison de la région, de France et de Navarre ! Par exem­ple : des PlayStation, X-box, chaî­nes stéréo, vien­noi­se­ries, pâtis­se­ries et autres parce qu’il y a une sacrée liste à faire !

3. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas à Corbas, comme dans d’autres pri­sons de la région Rhône-Alpes, d’acti­vi­tés sport, « ter­rain » deux fois par semaine, tour­nois de foot, des cour­ses 5000 mètres et 10000 mètres ? Ici, nous n’avons que la lutte et la boxe. 8 déte­nus sur 600 y par­ti­ci­pent, his­toire que l’admi­nis­tra­tion puisse dire qu’il y a des acti­vi­tés, et vous en avez 592 qui crè­vent en cel­lule.

4. Venons-en aux can­ti­nes, infec­tes. Ils nous ven­dent des pro­duits à prix fort pour de la sous-marque comme Grand Jury. Et se cou­vrent avec des mar­ques « MD », ce qui veut dire « marque dif­fé­rente », mais nous n’avons jamais reçu de mar­ques dif­fé­ren­tes. Pour les can­ti­nes excep­tion­nel­les, ils se fou­tent de nous, ils nous les ramè­nent jamais. Cette prison vous met à la diète. Pas de pâtis­se­rie, pas de brio­che ... Dans une réu­nion, nous avons posé la ques­tion de savoir pour­quoi nous n’avons pas de pâtis­se­rie ou de brio­che en can­tine. La réponse de M., res­pon­sa­ble péni­ten­tiaire : vous avez le temps en cel­lule de vous faire des gâteaux, il y a des recet­tes dans le jour­nal péni­ten­tiaire. Nous lui répon­dons que nous sommes pour cer­tains tra­fi­quants, bra­queurs, voleurs. Et non pas des pâtis­siers de métier, d’autant plus qu’il n’y a aucun ingré­dient en can­tine à part farine et sucre vanillé. Ses répon­ses qu’elle les garde.

5. Aujourd’hui, mer­credi 3 août 2011, nou­veau sui­cide à la maison d’arrêt de Corbas. Monsieur C., secré­taire local du syn­di­cat UFAP-UNSA va auprès des médias dire qu’il regrette que les effec­tifs ne per­met­tent pas « de faire de l’obser­va­tion avec les déte­nus, de dis­cu­ter avec eux pour déce­ler d’éventuels pro­blè­mes ». Nous répon­dons aux conne­ries de Monsieur C. : d’une, du per­son­nel il y en a assez. Minable, une per­sonne qui va deman­der du per­son­nel en plus sur le cha­grin des famil­les qui per­dent un fils. D’autre part, le détenu Fabrice D., le der­nier sui­cidé, a eu des pro­blè­mes et pres­sions par cer­tains déte­nus. Il avait sol­li­cité d’aller à l’iso­le­ment ou au quar­tier arri­vants à son chef de bâti­ment ! La réponse était « je n’ai pas le temps on verra demain », le soir même il se don­nait la mort. Ces gens dor­ment bien, même s’ils savent que cela aurait pu être évité par ce chef qui est resté sourd !

225 déte­nus de Corbas.

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Complément d'info

Pétition de Corbas : « briser le silence qui pèse sur les prisons »

Entretien sur la pétition de 225 détenus de Corbas avec Lionel, membre de l’Observatoire International des Prisons
http://rebellyon.info/Petition-de-Corbas-briser-le.html

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Source :
http://rebellyon.info/La-petition-des-225-detenus-de.html

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 08:00

 

http://www.capatv.com/wp-content/uploads/logo-garde-a-vue-def-500x281.jpg
Transmis depuis Le Monde

Le 14 septembre 2011

Le nombre de gardes à vue a chuté de 26 % en un an

Le nombre de gardes à vue, hors délit routiers, a baissé de 26 % au cours de la période juin-août 2011, comparée à la même période en 2010, ont indiqué mercredi 14 septembre les ministères de la justice et de l'intérieur. Dans le même temps, le nombre de gardes à vue pour des délits routiers a diminué de 50 %.

Au cours de cette période, le taux d'élucidation des affaires a légèrement diminué (1,5 point), confirmant les propos du ministre de l'intérieur, Claude Guéant. Fin août, il avait annoncé que depuis l'entrée en vigueur le 1er juin de la loi renforçant la présence de l'avocat en garde à vue ,"nous constatons en effet une baisse limitée mais bien réelle" du taux d'élucidation.
Lire ici :
http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/immigration-gueant-souhaite-un-niveau-de-francais-de-fin-de-college_1023392.html

Une baisse sans commune mesure pourtant avec la chute de 9 % du nombre de faits élucidés évoquée en juin.
Lire ici :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/07/06/baisse-du-nombre-de-gardes-a-vues-en-juin-depuis-la-reforme_1545252_3224.html

Selon le ministre de l'intérieur, les officiers de police judiciaire se plaignent notamment du "surcroît de formalisme" impliqué par la présence d'un avocat durant la garde à vue. Pourtant, entre juin et août, seuls quatre gardés à vue sur dix ont demandé pour leur audition la présence d'un avocat (41 %).

Complément d'info
Baisse du nombre de gardes à vues en juin depuis la réforme
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/07/06/baisse-du-nombre-de-gardes-a-vues-en-juin-depuis-la-reforme_1545252_3224.html#ens_id=1572436

Source :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/14/le-nombre-de-gardes-a-vue-a-chute-de-26-en-un-an_1572434_3224.html

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