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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 08:01

 

http://dynamic.carlabrunisarkozy.org/wp-content/gallery/cbs-fondation/visage-prison-234x235.jpg
Transmis par Ban Public

Le 15 juillet à 9h50

47ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta  [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt de Perpignan
Suicide d’un homme, 72 ans, par pendaison en détention provisoire
le 13 juillet 2011

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

47 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2011
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42
mail. redaction@banpublic.org

http://prison.eu.org/

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 13:06

 

http://terresacree.org/censure1.jpg
Transmis depuis Bug Brother

Le 13 juillet 2011

Par Jean-Marc Manach

Laurent Joffrin, du Nouvel Obs, Sylvie Kauffmann, du Monde, mais également Nicolas Sarkozy, appellent à une "régulation" de l'Internet.

En 1999, l'un de mes tous premiers articles au sujet de l'Internet portait précisément sur cette notion de régulation, et mon tout premier article publié sur le Net, en janvier 2000, évoquait précisément le comité de censure pour réguler le net australien. Plus de 10 ans plus tard, l'Australie peine toujours à filtrer le Net, & la France vient de la rejoindre dans la liste infamante des pays "placés sous surveillance" par Reporters sans frontières (RSF)...

Dans le même temps, la "révolution Facebook", incarnée par le printemps arabe, la "révolution Twitter", vue en Iran notamment, puis avec l'affaire #DSK, sans oublier ce qui se passe du côté des blogs depuis 10 ans, ont démontré que nous assistons bel et bien à une "révolution" : les pouvoirs constitués ne sont plus les seuls à avoir le droit non seulement de s'exprimer... mais aussi et surtout d'être entendus.

Qui se souvient qu'en l'an 2000, alors que les médias ne parlaient que de la "nouvelle économie" des start-ups, puis de la "bulle internet" des mêmes, la France comptait 3 millions d'internautes actifs, et... 1,5 millions de sites & "pages persos" ?

La "révolution" dont il est question a débuté il y a bien longtemps maintenant. Et je me plais à penser, porté par l'optimisme d'Eben Moglen, pionnier de la défense des libertés sur le Net, que les internautes ont d'ores et déjà gagné : les pouvoirs constitués ne pourront plus nous faire taire... & le Net aura probablement un impact similaire à la libération sexuelle & aux révolutions post-68... autant s'y faire.

Dans les années 40, sous l'Occupation, Les Français parl(ai)ent aux Français, mais depuis Londres. Aujourd'hui, les gens parlent aux gens, sans filtres, ni censure, tout simplement.

A la différence de la Révolution française, ou de la conquête du Far West, nul besoin de tuer quelqu'aristrocate ou Indien que ce soit : ceux qui s'expriment ne colonisent ni ne tuent rien ni personne... ils se contentent de (re)prendre leurs places, celles de citoyens qui revendiquent leur droit à s'exprimer.

Jusqu'à l'arrivée de l'Internet, la liberté d'expression restait l'apanage d'une certaine oligarchie de "personnalités publiques" (politiques, médiatiques, culturelles, intellectuelles, "people"...). Avec le Net, et sur le web, tout un chacun peut désormais en faire usage : paradoxalement, c'est sur cet espace "virtuel" que la liberté d'expression est devenue quelque chose de bien "réel" : l'oligarchie qui pensait (et pense encore) qu'elle est seule à avoir le droit de s'exprimer, et que le peuple n'a que le droit de se taire, d'acquiescer, et d'accepter, va devoir s'adapter.

Internet permet d’établir un rapport social horizontal, où les citoyens se retrouvent entre eux à traiter d’égal à égal. Tout le contraire de la démocratie représentative, verticale par excellence, où l’accès à la parole publique est conditionné par notre élévation dans l’échelle médiatique, politique voire universitaire, comme je l'expliquais aux auteurs du webdoc Geek Politics : « La défense des libertés sur Internet aura un impact similaire à la libération sexuelle »

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 08:01

 

http://blog.pingwy.com/wp-content/uploads/2009/11/prison2.jpg
Transmis depuis Vous avez dit sécurité ?

Le 14 juiller 2011

Au 1er juillet 2011, la France comptait 73 320 personnes "sous écrou", soit 6,8 % de plus que l'année précédente. Si l'on met de côté les placements à domicile sous bracelets électroniques, restent 64 726 détenus dans les prisons françaises, soit 4,2 % de plus que l'année précédente. Les statistiques pénitentiaires (consultables ici) indiquent que c'est un nouveau record pour un début d'été. L'année 2011 s'annonce ainsi comme la plus punitive de notre époque, après les chiffres déjà "records" ou "historiques" atteints en 2003, en 2004 et en 2008.

C'est l'occasion de faire un peu de publicité à ce livre "Prisons sous tensions" qui vient de sortir en librairie. Un travail universitaire collectif (11 des meilleurs spécialistes français) qui dresse un bilan des connaissances sur différentes problématiques : histoire de la prison contemporaine, travail des détenus en prison, violences à l'intérieur des prisons, privatisation des prisons, santé en prison, sport en prison, études en prison, etc. Ci-dessous la petite présentation officielle de l'ouvrage.

Réformer la prison... un serpent de mer

http://www.champsocial.com/images/zoom/635.jpg
Le 24 novembre 2009, le Parlement français a voté une loi pénitentiaire présentée par la Garde des Sceaux comme la « source essentielle d’un droit pénitentiaire clarifié, modernisé, en phase avec les attentes de notre démocratie ». En faisant de l’individualisation des peines et de la lutte contre la récidive les deux piliers du service public pénitentiaire, cette loi était censée poser les jalons de la modernisation tant attendue des conditions de détention.

Et pourtant… La France essuie toujours de sévères critiques sur l’état de délabrement de son parc pénitentiaire. Le nombre de suicides en détention se maintient à un niveau élevé. Les condamnations de personnes souffrant de pathologies psychiatriques avérées ne fléchissent pas. La construction de nouvelles prisons se poursuit, les peines s’allongent et continuent de punir les plus pauvres. Le credo des promoteurs de ce système tient en une phrase : il faut protéger la société contre les dangers représentés par certains de ses éléments.

Et pourtant… Par-delà ses réformes successives, la prison ne change pas : c’est une cocotte-minute, travaillée de l’intérieur par des logiques paradoxales qui lui donnent le visage intemporel d’un lieu a-démocratique. La prison n’est ni un instrument de défense sociale, ni un outil de réhabilitation : elle est l’un et l’autre à la fois, porteuse d’une mission paradoxale, contenir et réinsérer, maintenir sous écrou et faire émerger un projet post-carcéral. Les tensions sont constitutives de l’institution carcérale : elles en forment l’armature quotidienne et le fondement politique.
C’est munis de cette grille de lecture que onze contributeurs, sociologues, juristes et politistes, livrent ici le fruit de recherches empiriques originales.

Commander ce livre sur le site de l'éditeur :
http://www.champsocial.com/ouvrages/ouvrage.jsp?id=635

Source :
http://insecurite.blog.lemonde.fr/2011/07/14/letat-des-prisons-et-des-detenus-ne-sarrange-pas/

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 21:33

 

http://www.lejpb.com/Repository/Imagenes/Pub_5/Issue_5313/p005_ph02.jpg
Transmis par Hacktivismes

Le 15 juillet 2011

Conférence de presse du Collectif Pays Basque contre le mandat d'arrêt européen du 13/07/2011

Le Collectif Pays Basque contre le MAE s'est réuni ce mercredi 13 juillet.

Il rappelle ses objectifs :

- l'abrogation des législations d'exception et du mandat d'arrêt européen tel qu'il existe
- la liberté pour Aurore Martin
- la défense des droits civils et politiques au Pays Basque

Depuis plusieurs mois, sur ces bases, le Collectif a obtenu le soutien de nombreuses organisations (partis, syndicats, associations), d'éluEs, de personnalités (universitaires, artistes...) à travers la signature du Manifeste et l'organisation d'initiatives : conférences de presse, manifestations, meeting du 18 juin à Biarritz...

Après Aurore Martin, un nouveau mandat d'arrêt européen a été délivré par les autorités madrilènes à l'encontre de Daniel Derguy, pour des faits remontant... à 1993. Daniel Derguy, militant basque originaire de Saint Pierre d'Irube, a été incarcéré 12 ans dans les prisons françaises (de 1996 à 2008). En liberté conditionnelle depuis 2008 et assigné à résidence, il a été arrêté le 6 juillet dernier à Cahors par la police française, placé en garde à vue, alors qu'il met en place un projet professionnel. Si la justice française validait le MAE, sa remise à Madrid équivaudrait à une double peine. Il s'est mis en grève de la faim, alors qu'il a encore des séquelles d'une précédente grève de la faim de 63 jours en 2000.

Le Collectif dénonce une nouvelle fois l'acharnement de l'état français à vouloir remettre un militant basque aux autorités espagnoles. Le Collectif dénonce l'application du MAE comme un instrument de répression politique alors que de profonds changements sont en cours au Pays Basque, alors que la gauche abertzale, ses militantEs, s'expriment et agissent en faveur d'une résolution politique et démocratique du conflit.

Le Collectif exprime son soutien à Daniel Derguy, exige l'arrêt des poursuites à son encontre et appelle à manifester massivement samedi prochain 16 juillet à 17h à Bayonne, place des Basques.

Source :
http://www.askatasuna-uztaritze.org/index.php?option=com_content&view=article&id=759:communique-de-presse-du-collectif-pays-basque-contre-le-mandat-darret-europeen&catid=70:mandat-darret-europeen&Itemid=75

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 14:33


http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2011/05/repression.jpg 

Publics concernés :
Administrations centrales des ministères de l’intérieur et de la défense, représentants de l’Etat, militaires et fonctionnaires en charge des missions de maintien de l’ordre public.

Objet : modification du régime juridique relatif à la dispersion des attroupements.

Entrée en vigueur : immédiate.

Notice : en application de la loi n° 2009-971 du 3 août 2009 relative à la gendarmerie nationale qui a supprimé la réquisition à l’égard de la gendarmerie nationale, le présent décret précise les modalités d’emploi de la force et les conditions d’usage des armes à feu pour le maintien de l’ordre public.

Lien :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024287098&dateTexte=&categorieLien=id

On peut constater que les autorités sont conscientes de ce qui va arriver…

Derrière le discours de la « reprise » on se prépare plutôt à la « catastrophe » et aux insurrections.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 08:45


http://avaaz_images.s3.amazonaws.com/1384_francecensorshipflag_1_460x230.png

Transmis par Avaaz

Le 4 juillet 2011

Chers amis en France,

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Si nous sommes suffisamment nombreux à exiger que le Président enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Signez la pétition:

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Mais un tollé national peut stopper cet assaut contre la liberté d'expression.

Ce nouveau décret permettrait aux ministres de retirer tout contenu internet menaçant selon eux "l'ordre public", sans passer par un juge. C'est pourquoi un Conseil en charge de l'Internet créé par Sarkozy a condamné cette mesure comme étant inconstitutionnelle, et les experts internationaux sont en état d'alerte. Mais le décret pourrait malgré tout être adopté dans les prochains jours.

Le Président Sarkozy a montré au sommet du G8 qu'il soigne son image de dirigeant moderne et de partisan d'internet. Ainsi, si nous sommes suffisamment nombreux à exiger qu'il enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Lançons un gigantesque appel national demandant à Sarkozy de protéger la liberté d'internet. Cliquez dès maintenant pour signer la pétition urgente et faites suivre ce message à tous :

http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?cl=1143864606&v=9502

Dans le droit français, les contenus dit "manifestement illicites" comme la pédopornographie peuvent déjà être retirés sans contrôle judiciaire. Mais si nous n'agissons pas, le nouveau décret donnerait à quelques ministres des pouvoirs excessifs de censure arbitraire sur n'importe quel contenu en ligne. Il obligerait les hébergeurs et les fournisseurs d'accès internet à retirer ou filtrer tout contenu qualifié notamment d'"atteinte à l'ordre public et à la protection des personnes", une définition très large menaçant l'expression libre.

L'ONU estime que les mesures de filtrage sont excessives et inefficaces et vient de condamner les lois françaises sur l'internet. Et Reporters Sans Frontières a placé la France dans la liste des "pays sous surveillance" qui recense les violations de la liberté d'expression autour du monde. Enfin le Conseil National du Numérique récemment installé par Sarkozy a indiqué que le blocage de sites violait la liberté d'expression protégée par la Constitution française et ignorait l'intérêt du public.

Nous savons que le Président Sarkozy souhaite apparaître comme un ami de l'internet. Il a récemment créé le Conseil National du Numérique et organisé le premier Sommet du G8 de l'internet. Mais il ne peut pas gagner sur les deux tableaux. Ensemble, nous pouvons lui montrer ce que signifie être un réel défenseur de la liberté d'internet et de la libre expression. Appelons-le à retirer ce décret instaurant la censure d'internet et à protéger nos droits -- signez la pétition et diffusez-la à tous vos amis :

http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?vl

Dans le monde entier, des gouvernements tentent de censurer l’internet, outil vital pour les soulèvements arabes pro-démocratie et permettant d’exposer au grand jour les abus de pouvoir et la corruption dans tous les pays de la planète. Cependant, de Italie à la Syrie et de l'Inde à la Turquie, les membres d’Avaaz se mobilisent pour défendre cet espace crucial de liberté et de communication mondiale. Rejoignons-les et protégeons l'internet en France.

Avec espoir et détermination,

Alex, Benjamin, Stephanie, Emma, Mohammad, Ricken et le reste de l'équipe d'Avaaz

PLUS D'INFORMATIONS :

Levée de boucliers contre un projet gouvernemental pour filtrer internet, AFP :
http://avaaz.org/afp_filtrage_internet

Décret LCEN fustigé : le gouvernement suivra-t-il l'avis du CNN?, Numérama :
http://avaaz.org/numerama_cnn

La France, “pays sous surveillance” selon Reporters sans Frontières :
http://fr.rsf.org/surveillance-france,39712.html

L'ONU fustige la France et son Hadopi, Maxisciences :
http://avaaz.org/maxisciences_onu_hadopi

Nouveau rapport parlementaire dénonçant les mesures de blocage d’internet, OWNI :
http://avaaz.org/owni_filtrage

Le filtrage d'Internet, une mesure contestée en Europe, Le Figaro :
http://avaaz.org/lefigaro_filtrage_internet_europe

eG8, le coup de com' numérique de Nicolas Sarkozy, NouvelObs :
http://avaaz.org/nouvelobs_eg8

Communiqué du Conseil National du Numérique présentant son avis négatif :
http://j.mp/iMsj8K

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 13:40

 

http://www.rusf21.lautre.net/temporaire/28_nous_sommes_tous_des_oiseaux_migrateurs.png
Pioché sur Le Monde

Le 24 juin 2011

Guéant envisage d'augmenter le nombre de reconduites à la frontière

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a déclaré vendredi 24 juin à Lyon qu'il se "réserve la possibilité d'augmenter"  l'objectif annuel de reconduites à la frontière de migrants illégaux si la nouvelle loi immigration-intégration qui vient d'être promulguée lui paraît plus efficace.
[Lire ici]


"Un objectif annuel a été fixé par mon prédécesseur [Brice Hortefeux], qui est de 28 000, comme l'an dernier", a rappelé M. Guéant. Mais "au vu des premières semaines de mise en œuvre de [cette] loi, je me réserve la possibilité d'augmenter les objectifs", a-t-il souligné devant la presse.

Cette loi "va nous donner des outils nouveaux d'efficacité dans la lutte contre l'immigration irrégulière", a relevé M. Guéant. D'abord, a-t-il expliqué, "le délai de rétention administrative qui était de trente-deux jours est porté à quarante-cinq, ce qui donne davantage de temps pour obtenir les laissez-passer consulaires, qui sont la condition du retour dans le pays d'origine [avec] un peu plus de marge de manœuvre".

Le ministre de l'intérieur avait déjà dévoilé, le 15 avril, son intention de réduction de l'immigration légale, annonçant vouloir faire passer "dans un premier temps" de 200 000 à 180 000 le nombre d'étrangers admis chaque année dans le pays.
[Lire ici]

Source :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/06/24/gueant-envisage-d-augmenter-le-nombre-de-reconduites-a-la-frontiere_1540737_823448.html#xtor=RSS-3208

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 10:19

 

http://q.liberation.fr/photo/id/289733/r/01/01/w/140/m/1306334780753


Pioché sur Libération

Le 25 mai 2011

«Le gouvernement nous prend pour des cons». Voilà - à l'heure où est écrit cet article - la dernière sortie d'un député UMP (Yannick Favennec) dans la désormais «affaire des radars», opposant parlementaires, associations de sécurité routière et gouvernement. [Lire ici le récit de la folle journée de mardi]

Dans cet imbroglio d'annonces et de contre-annonces, on entend désormais parler de «radars pédagogiques» par opposition aux radars répressifs, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant proposant d'en installer un millier «dès la semaine prochaine». Comment fonctionnent ces boîtiers  ? Quel est leur coût par rapport à un radar classique ? Et surtout, pour quelle efficacité ?

Eléments de réponse.

Un radar pédagogique, c'est quoi ?

D'apparence, il ressemble à un panneau de signalisation classique (genre carré avec bandes réfléchissantes), avec affichage électronique.

Quand vous passez devant en voiture (ça marche aussi en vélo), l'écran affiche en chiffres lumineux la vitesse à laquelle vous roulez. Sur les plus sophistiqués, on trouve des  pictogrammes : bonhomme qui sourit ou grimace, ou des messages de sécurité routière (Trop vite / Attention ralentissez...) D'autres vont même jusqu'à préciser le montant de l'amende encourue et les points que vous pourriez perdre s'il s'agissait d'un radar classique. Car à la différence des boîtiers gris classiques, le radar pédagogique se contente d'informer l'automobiliste, sans prendre de photos ni vous exposer à des contraventions.

La plupart des radars sont électriques. Ils fonctionnent grâce à une batterie rechargeable, notamment sur les candélabres. A terme, les radars fonctionnant à l'énergie solaire devraient se multiplier. Cela permettra notamment d'en installer dans des zones non électrifiées.

En existe-t-il beaucoup ?

L'un des premiers radars a été installé à titre expérimental à Lyon en 2006 dans une zone limitée à 30km/heure.

Pour l'heure, le ministère n'a pas été en mesure de nous dire combien de radars pédagogiques étaient déjà installés sur le territoire. «La demande des collectivités a vraiment décollé il y a deux ou trois ans», assure Jean-Marc Coutellier, PDG de l'entreprise Magsys, basée à Biarritz. Ce n'est pas du tout la même utilisation que les radars répressifs. Les «pédagogiques» sont le plus souvent installés dans les villes ou les villages, aux abords des écoles ou à l'entrée des communes, à l'initiative de la mairie ou de la communauté d'agglomération.

Combien ça coûte ?

Tout dépend du modèle. Les prix varient du simple au double. Comptez un peu moins de 2000 euros pour les modèles standard. 5000 euros, si vous souhaitez votre radar écolo (fonctionnant à l'énergie solaire) ou affichant un message de prévention. Globalement, les prix ont tendance à baisser depuis deux ans, l'offre s'étoffant. Une quinzaine d'entreprises se partagent aujourd'hui le marché.

Quoiqu'il en soit, le radar pédagogique reste dix fois plus économique que son cousin le classique : «Ça n'a rien à voir. Pour un radar répressif, vous rajoutez un zéro, facile. L'homologation qui permet de verbaliser coûte cher», explique Jean-Marc Coutellier.

Qui paie ?

En principe, la sécurité routière relève des compétences de l'Etat. Donc, en toute logique, les radars pédagogiques devraient être installés et financés par les services de la préfecture. Sauf qu'en pratique, les communes prennent souvent l'initiative et paient elles-mêmes ces installations. Notre vendeur de radars confirme: «Nos principaux clients sont les communes, les communautés d'agglomération et à la marge les départements.» Il existe des modes de financement alternatifs. En Seine-et-Marne, où dix radars ont été installés en 2009, les mairies n'ont pas donné un centime. Un peu sur le modèle des vélos en libre service financés par l'affichage publicitaire, l'agence de pub Capricorne a accolé des réclames au dos de chaque panneau, ce qui permet de financer la totalité de l'installation estimée à 15.000 euros.

Le flou demeure sur le financement des 1000 radars annoncés dimanche par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui, a t-il dit, seront installés «dès la semaine prochaine». A priori, il semblerait logique que ce soit l'Etat, via les préfectures, qui supporte le coût de cette mesure. Mais, à l'heure qu'il est, rien n'a été officiellement précisé par le gouvernement. Le timing semble par ailleurs très juste. On voit mal comment ces radars seront déployés dès la semaine prochaine alors qu'aucun appel d'offre n'a été lancé.

Ces radars sont-ils efficaces ?

En Seine-et-Marne, les maires se «disent très satisfaits du système», selon l'agence Capricorne. A Vanves, dans les Hauts-de-Seine, le maire Bernard Gauducheau (centre droit) a installé en novembre 2009 six radars sur trois axes principaux. «Cela a un effet dissuasif, c'est certain. On a des retours statistiques des vitesses enregistrées: 95% des automobilistes respectent les limites de vitesse. 4,5% sont enregistrés entre 50 et 90 km/h. Restent les 0,5% qui passent à plus de 90 km/h et qui posent sérieusement problème.» Le maire réclame depuis des années un radar classique pour faire la peau aux chauffards. «Mais seul l'Etat a la compétence pour les financer et... empocher les recettes. Si ça ne dépendait que de moi, j'en aurai installé un depuis longtemps», souffle-t-il.

Source :
http://www.liberation.fr/societe/01012339568-si-vous-aussi-vous-decouvrez-les-radars-pedagogiques

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 08:13

 

http://q.liberation.fr/photo/id/291301/r/03/02/w/459/m/1309014422


Transmis depuis Libération

Le 25 juin 2011

Démontés, les panneaux qui signalent les radars automatiques vont être remplacés par des radars pédagogiques flambant neufs, signalant la vitesse en lettres lumineuses. Objectif du ministère: «Faire diminuer le nombre des victimes de la route». Comment se déroule la mise en place?  Combien vont-ils coûter ?

4.200 radars pédagogiques d'ici fin 2012

Pour l'instant, deux de ces panneaux sont sur pied : le premier a été installé dans la Somme, le second dans le Doubs. D'ici fin juin, 200 vont suivre. L'objectif annoncé est d'en installer 2.200 d'ici la fin de l'année, 4.200 d'ici décembre 2012. Dans le Var, sur les 17 radars fixes, quatre panneaux ont déjà été déboulonnés. A leur place ? Rien. Pour l'instant. Les panneaux sont changés en fonction des «zones prioritaires» mais pas forcément en même temps. Idem dans d'autres préfectures.

Entre 2.500 et 5.000 euros pièce

Chacun de ces panneaux coûte entre 2.500 et 5.000 euros. Tout dépend si le panneau est photovoltaïque ou s'il présente des options, comme l'enregistrement des statistiques. «Cela est aussi fonction de l'environnement où il est implanté. En milieu rural, le coût est plus élevé car il faut ainsi prévoir une construction pour l'accueillir», détaille Antony Mezzarobba, gérant du fabriquant I-Care. «C'est très difficile, même pour l'Etat je pense, de définir le coût précis pour le moment.» Un appel d'offre a été lancé mi-juin pour le panneau, sa pose et sa maintenance. Résultats fin septembre.

Financé par les amendes

A raison de 4.000 panneaux changés et considérant que l'objet vaut au moins 2.500 euros, la facture minimale serait de... - sortez les calculettes - 10 millions d'euros. Sans la pose, ni la maintenance. Une facture qui, assure le ministère, sera financée par les amendes payées par les contrevenants. L'assemblée a voté dans la nuit du 10 au 11 juin, un amendement qui prévoit le financement des radars. Le gouvernement va affecter «8 millions d'euros supplémentaires en provenance des recettes des amendes radars» aux crédits qui financent le «contrôle de la circulation et du stationnement routier». Le ministre du Budget François Baroin précise également «qu'un surplus de 16 millions d'euros de recettes des amendes radars est constaté depuis le début de l'année».

Source :
http://www.liberation.fr/societe/01012345313-radars-une-facture-de-plusieurs-millions-d-euros

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 14:15

 

http://3.bp.blogspot.com/_QfVWU-2pVL4/Se4Cr0jTfjI/AAAAAAAAFng/cY_-OKWT5d0/s400/Detained+Riot+police+officers+face+immigrants+in+Calais+today+after+the+morning+raid.jpg


Par Zineb Dryef | Rue89 | 22/06/2011 |

Depuis la fermeture de Sangatte, les militants de No Border, un réseau associatif européen qui lutte pour la liberté de circulation, soutiennent les migrants de Calais : une petite centaine de personnes, venues d'Asie centrale et d'Afrique de l'est, réparties dans différents squats et campements précaires de la ville.

Depuis juin 2009, les No Border ont systématisé le « cop watching », cette pratique qui consiste à surveiller les interventions policières, à les filmer, les consigner, les diffuser.

En avril dernier, Rue89 et Les Inrocks publiaient des vidéos tournées par les No Border. On pouvait voir les policiers, à l'aube, tenter de réveiller les migrants avec de la musique africaine. D'autres images, pas forcément spectaculaires, illustraient le harcèlement quotidien dont peuvent être victimes les migrants : surveillance permanente, utilisation non-justifiée de gaz lacrymogène, etc.

Saisine du Défenseur des droits de l'homme

Après deux ans passés à amasser quantité de films, de photos et de témoignages, les No Border – en association avec une dizaine d'organisations dont l'Acat, Emmaüs International, la FIDH, la LDH, le Gisti, le Mrap, le Syndicat de la magistrature, etc. – ont décidé de saisir le Défenseur des droits de l'homme au sujet de la situation des migrants de Calais.

Dans un document (PDF) remis à Dominique Baudis, tout juste nommé ce mercredi en Conseil des ministres, ils dénoncent les « violences policières à leur encontre ». (Télécharger le document destiné à Dominique Baudis)

Il s'agit de la première saisine de cette autorité qui remplace le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS). Ils doivent rencontrer le défenseur des droits « en début de semaine prochaine ».

Ce rapport de 42 pages – diffusé dans sa version intégrale par Rue89 et Les Inrocks – fait état d'une répression « systématique » :

« La brutalité et le harcèlement à Calais sont des armes délibérées utilisées au service des politiques française, britannique, et européenne d'immigration. L'idée est simple : dissuader les réfugiés de s'approcher de la frontière entre la France et le Royaume-Uni en les condamnant à une vie infernale. »

Suite de l'article et vidéos :
http://www.rue89.com/2011/06/22/violences-policieres-a-calais-un-rapport-et-des-videos-210372

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 13:15

 

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Transmis par Hacktivismes depuis Owni

En ce moment, c’est le grand bazar  autour de la garde à vue (lire nos articles ici  et ici). Et il n’est pas certain qu’aujourd’hui cela aille complètement mieux, malgré la récente réforme. Résumons très brièvement les épisodes précédents.

Pendant des années, au cours de la garde à vue, les intéressés ne pouvaient rencontrer un avocat que pendant quelques dizaines de minutes, et cet avocat ne pouvait rien faire de plus. Il ne pouvait notamment pas assister aux auditions du gardé à vue par les enquêteurs. Puis la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rappelé que le droit d’être assisté à tout moment d’un avocat s’applique dès qu’une personne est privée de liberté et auditionnée par la police (lire ici), puis le conseil constitutionnel a considéré nos règles comme non conformes à la constitution, en donnant jusqu’en juillet 2011 au législateur pour changer la loi sur la garde à vue, sans conséquences sur les procédures en cours pendant la période intermédiaire. Puis la chambre criminelle de la cour de cassation a dit que les gardes à vue sans avocat sont irrégulières mais en reportant la date des premières annulations au même mois de juillet 2011. Suite à quoi l’assemblée plénière de la cour de cassation a dit l’inverse, et donc que même les gardes à vue passées doivent être annulées en cas d’irrégularité. Finalement, la nouvelle loi (texte ici) est entrée en vigueur le premier juin 2011.

Magistrats et policiers ont donc modifié à toute vitesse le cadre juridique et les pratiques. Ouf.

On pouvait espérer que le très vif débat qui avait eu lieu pendant des mois s’apaise enfin et que le nouveau régime juridique se mette tranquillement en place. Et pouvoir respirer un peu. Mais c’était sans compter sur la pugnacité de certains avocats qui, sitôt un chantier terminé, en ont ouvert un autre. C’est donc reparti pour un tour.

Les avocats n’ont pas accès à toutes les pièces du dossier

La nouvelle problématique est en résumé la suivante : Toute personne gardée à vue peut dorénavant demander l’assistance d’un avocat à n’importe quel moment, et l’avocat peut, outre un entretien en tête à tête avec l’intéressé, prendre connaissance du procès verbal de placement en garde à vue, assister aux interrogatoires, et poser des questions et faire des observations à la fin de ceux-ci.

Ce que ne permet pas la nouvelle loi, et c’est là tout le nouveau problème, c’est que les avocats prennent connaissance des autres pièces du dossier déjà réunies par les enquêteurs.

Et là il y a véritablement matière à débat, deux scénarios (pour faire simple) étant envisageables. Nous les aborderons en prenant un exemple concret. Nous supposerons que 2 personnes soient soupçonnées d’un braquage (vol avec arme), et que dans les locaux de police elles soient auditionnées l’une après l’autre.

1er scénario : pas d’accès de l’avocat au dossier

Le premier gardé à vue interrogé conteste avoir participé au braquage. Si l’un des policiers a l’impression que le second gardé à vue qu’il interroge est peu sûr de lui et semble prêt à parler, et s’il a le sentiment qu’il suffirait de peu de choses pour qu’il reconnaisse, il peut être tenté de lui dire, y compris en présence d’un avocat : « Bon, vous me dites que ce n’est pas vous, je veux bien, mais tout à l’heure nous avons interrogé votre copain qui a reconnu les faits et a confirmé que vous étiez avec lui ». Et supposons que le deuxième gardé à vue dise à ce moment là : « Bon d’accord, puisqu’il le dit, c’est vrai, j’ai bien participé à ce braquage avec lui ». Le policier inscrit alors dans le procès verbal cette dernière phrase. C’est un aveu, qui ultérieurement devra être complété par d’autres preuves, mais qui dans une procédure pénale n’est pas sans effet.

Le policier, même s’il a dit quelque chose de mensonger, n’a utilisé aucune violence ni physique ni psychologique. Il n’a aucunement malmené le gardé à vue, assisté rappelons le de son avocat. Il a seulement utilisé un petit truc, pas vraiment méchant, qui a eu pour conséquence que l’auteur d’un braquage a reconnu sa participation. Si c’est la vérité, elle a émergé d’un interrogatoire qui a été conduit sans pression malsaine contre l’intéressé, sinon l’avocat aurait aussitôt réagi et exigé une mention au dossier. Et l’on peut penser que, rassuré par la présence de son avocat, si le second gardé à vue est innocent il sait que le policier ment et il n’a aucune raison d’admettre sa participation. Cela d’autant plus que, comme cela est dorénavant inscrit dans la loi, aucune condamnation ne peut reposer sur les seuls aveux de la personne poursuivie.

2ème scénario : l’avocat a accès aux autres pièces du dossier

L’avocat en arrivant, informé de l’existence d’un braquage par deux hommes, pourrait exiger de lire les procès verbaux (PV) des auditions du second gardé à vue. Dans ce cas il constaterait que celui-ci a toujours nié avoir participé au braquage, et bien sûr, en informerait aussitôt son client. Dès lors, on imagine mal le policier affirmant que le premier gardé à vue a reconnu les faits devant deux personnes (le gardé à vue et son avocat) qui savent toutes deux qu’il n’en est rien. Dans une telle configuration, le second gardé à vue est encouragé à continuer à nier les faits si telle est sa position, surtout s’il est l’un des auteurs du braquage.

Venons en maintenant au cadre juridique applicable.

Dans ses décisions, la cour européenne des droits de l’homme a stipulé qu’il faut que “la personne placée en garde à vue puisse bénéficier de l’assistance d’un avocat dès le début de la mesure et pendant ses interrogatoires”. Elle considère plus largement que “l’équité de la procédure requiert que l’accusé puisse obtenir toute la vaste gamme d’interventions qui sont propres au conseil. A cet égard, la discussion de l’affaire, l’organisation de la défense, la recherche des preuves favorables à l’accusé, la préparation des interrogatoires, le soutien de l’accusé en détresse et le contrôle des conditions de détention sont des éléments fondamentaux de la défense que l’avocat doit librement exercer”.

La difficulté vient du fait qu’il nous faut ici interpréter… l’interprétation de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme par la CEDH. En effet, si cette dernière a posé les principes précités, elle n’a pas donné d’indications très précises sur le périmètre d’intervention de l’avocat pendant la garde à vue, les règles rappelées ayant vocation à s’appliquer, pour partie d’entre elles, à toute la procédure et non seulement à cette première période de garde à vue.

Il faut donc rechercher où peut se trouver le point d’équilibre entre d’une part la protection minimale des gardés à vue et d’autre part la garantie d’une efficacité également minimale des investigations de police. Le repère pouvant être le critère de “vulnérabilité” mis en avant par la CEDH.

La police en situation de vulnérabilité ?

Revenons en alors à notre exemple.

Un gardé à vue, à côté duquel se tient son avocat qui n’a pas lu les autres éléments du dossier, et à qui un policier indique faussement – mais de façon neutre, sans aucune forme de menace ou de pression – que l’autre gardé à vue a reconnu les faits, est-il dans une en situation de vulnérabilité manifestement inacceptable ?

Ou bien doit on considérer que le gardé à vue, du fait de la présence de son avocat, est dans une situation qui ne le rend pas vulnérable en ce sens que s’il veut continuer à affirmer qu’il n’a pas participé au braquage, il peut librement le faire, le policier n’étant pas en mesure d’exercer sur lui une quelconque pression réellement efficace ?

Prenons rapidement un autre exemple, comme le suggère Qsmb dans son commentaire que je reformule ci-dessous car il est très pertinent :

Un policier qui, cette fois sans rien inventer, a déjà réuni divers éléments, peut volontairement laisser le gardé à vue faire des déclarations contraires aux éléments recueillis afin de pouvoir le mettre ensuite face à ses contradictions et/ou mensonges, ce qui souvent se révèle efficace. On peut supposer par exemple qu’un témoin ait déclaré que le gardé à vue était bien sur le lieu de commission de l’infraction et que le gardé à vue, ignorant cette déposition, affirme qu’il était ailleurs. Or, si l’avocat commence par lire la déposition du témoin et informe le gardé à vue de son contenu, celui-ci va adapter ses déclarations pour ne pas être pris en défaut. Les policiers peuvent ainsi perdre une occasion de le confondre.

C’est, au final, la question complexe des limites des droits de la défense, notion dont on peut difficilement concevoir qu’elle devienne un joker permettant de paralyser les enquêtes en mettant, d’une certaine façon, les services de police en situation de… vulnérabilité.

Sans doute doit-on être attentif aux arguments développés par les avocats, qui, il ne faut pas l’oublier, ont pour objectif premier la protection de leurs clients contre les poursuites judiciaires. Mais il n’est pas non plus aberrant de considérer que la loi nouvelle a permis d’atteindre un équilibre acceptable, la société étant en droit d’utiliser tous les moyens nécessaires à la recherche, la poursuite et la condamnation des auteurs d’infractions.

Quoi qu’il en soit, les juges français vont devoir, une fois encore, répondre aux nouveaux argumentaires des avocats et continuer à construire une jurisprudence. Et essayer de trouver ce point d’équilibre entre des impératifs contraires. Et cela n’est pas simple. Ce qui explique les débats, des points de vue différents, des hésitations que l’on observe en ce moment au sein de l’institution judiciaire. Et dans les services de police, la crainte d’une obligation, à l’avenir, de modifier encore la façon de faire et, d’ici là, d’avoir des pratiques éventuellement jugées plus tard irrégulières.

Et d’où, malheureusement, une nouvelle période d’instabilité juridique.

Notons pour finir que des avocats semblent avoir déposé les premières “questions prioritaires de constitutionnalité” (QPC) à propos de la nouvelle loi, autour de ce qui vient d’être décrit plus haut. Il est plus que regrettable que le Conseil Constitutionnel n’ait pas été saisi avant la promulgation de la loi, ce qui aurait, le concernant, mis fin à toutes les incertitudes en faisant obstacle à tout dépôt de QPC. Mais il aurait fallu, pour cela, que le législateur, et le gouvernement, n’attendent pas délibérément le dernier moment pour tirer les conséquences des arrêts successifs de la CEDH.

Source :
http://owni.fr/2011/06/19/reforme-garde-a-vue/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Owni+%28Owni%29

Article initialement publié sur le blog Paroles de juges :
http://www.huyette.net/article-la-garde-a-vue-et-les-limites-des-droits-de-la-defense-75611142.html

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 13:49


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Transmis par Hacktivismes

Par Louis SAN 

Environ 4.000 dans les années 80, les Policiers Municipaux sont aujourd'hui près de 20.000

Claude Guéant doit dévoiler jeudi plusieurs mesures dont la généralisation de l'armement des policiers municipaux

Une demande formulée par leur syndicat.

Attendu à Nice pour les premières rencontres nationales des municipaux, le ministre de l'Intérieur entend s'adresser aux policiers qui constituent, selon lui, le troisième pilier de la sécurité publique.

"Tout sera mis sur la table, depuis la formation de ces agents jusqu'à leur relation de travail avec les forces de sécurité nationale", prévient-on dans l'entourage du ministre, rapporte lefigaro.fr.

Dans une lettre adressée au président de l'Association des maires de France, le syndicat des policiers municipaux demande à ce que "la dotation individuelle en matière de gilet pare-balles soit obligatoire "et "que l'armement en 4e catégorie (armes de poing) des agents soit la règle". Concrètement, le syndicat souhaite inverser la règle actuelle qui est le non-armement par défaut, et l'armement après demande de dérogation.

Cette demande laisse les maires perplexes, et l'AMF aurait émis des "réserves" "en coulisses", écrit le site du Figaro. Equiper ses agents d'armes pouvant donner la mort est une lourde responsabilité pour les municipalités. Et jusqu'ici les positions sont diverses, sans nécessairement de distinction gauche / droite. Par exemple, le maire PS d'Evry, Manuel Valls, a armé ses policiers depuis longtemps, alors que le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, n'a toujours pas passé le cap.

Mais ce n'est qu'une question parmi d'autres, minimise l'entourage de Claude Guéant. En effet, le ministre se déplace notamment dans la ville de Christian Estrosi pour rassurer les troupes municipales mises à mal par le Conseil Constitutionnel. Les Sages ont censuré deux dispositions de la loi dite Loppsi 2 en invalidant à la fois les contrôles d'identité aux policiers municipaux, mais aussi la qualité d'agent de police judiciaire aux directeurs de police municipale.

Environ 4.000 dans les années 80, les Policiers Municipaux sont aujourd’hui près de 20.000, soit 11% des effectifs de sécurité publique sont sur le terrain.

3.500 Maires ont une Police Municipale (contre 1.700 Maires en 1980). La Police Municipale s’est construite en moins de 15 ans et les Policiers Municipaux occupent aujourd’hui une part croissante dans le dispositif de sécurité publique en France.

Les invités de ces premières rencontres seront les 3.500 Maires et leur Directeur de Police Municipale, ou leurs représentants.

Source :
http://info.france2.fr/france/claude-gueant-veut-armer-les-policiers-municipaux-69224203.html

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 13:33

 

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Transmis par Benoit depuis La Quadrature du net

Paris, 15 juin 2011 - PC INpact vient de révéler l'existence d'un projet de décret qui donnerait au gouvernement un pouvoir de censure arbitraire de tous les contenus et services d'Internet. Le gouvernement poursuit sa politique de contrôle du Net, au mépris des droits et libertés des citoyens.
http://www.pcinpact.com/actu/news/64121-cnn-blocage-fai-hebergeur-editeur.htm

En application de l'article 18 de la loi pour l'Économie Numérique du 21 juin 2004 [1], le gouvernement propose de donner à plusieurs ministères le pouvoir d'ordonner la censure de contenus « lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, à la protection des mineurs, à la protection de la santé publique, à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques », définition aux contours extrêmement flous et particulièrement vaste. Les mesures de censure des contenus, qu'il s'agisse de retrait ou de filtrage, seraient directement prises par le gouvernement, sans décision de l'autorité judiciaire et s'appliqueraient en pratique à toute forme de sites ou services d'information en ligne [2].

Quelques mois après la mise en place de l'ARJEL[3] et le vote de la LOPPSI, cette mesure serait en totale contradiction avec les conclusions du rapporteur spécial de l'ONU [4] ou du rapport des députées de La Raudière (UMP) et Erhel (SRC) sur la neutralité du Net [5], qui condamnent les mesures de filtrage, tout particulièrement lorsqu'elles sont le fait de l'autorité administrative.

« Le projet de décret vise à donner au gouvernement un pouvoir de censure sur tous les sites et contenus du Net qui serait totalement disproportionné. Il s'agit là d'une violation flagrante du principe de séparation des pouvoirs, portant gravement atteinte à la liberté de communication en ligne [6]. C'est une dérive extrêmement inquiétante, dans la droite ligne des politiques sécuritaires du gouvernement en matière d'Internet, Ce projet de décret doit à tout prix être rejeté. » conclut Jérémie Zimmermann, porte-parole de l'organisation citoyenne La Quadrature du Net.

******
1. L'article 18 dispose que « Dans les conditions prévues par décret en Conseil d'État, des mesures restreignant, au cas par cas, le libre exercice de leur activité par les personnes mentionnées aux articles 14 et 16 peuvent être prises par l'autorité administrative lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, à la protection des mineurs, à la protection de la santé publique, à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques qui sont des consommateurs ou des investisseurs autres que les investisseurs appartenant à un cercle restreint définis à l'article L. 411-2 du code monétaire et financier ».

2. L'article 14 de la LCEN précise qu' « entrent également dans le champ du commerce électronique les services tels que ceux consistant à fournir des informations en ligne, des communications commerciales et des outils de recherche, d'accès et de récupération de données, d'accès à un réseau de communication ou d'hébergement d'informations, y compris lorsqu'ils ne sont pas rémunérés par ceux qui les reçoivent ».

3. Autorité de régulation des jeux en ligne

4. Voir le paragraphe 31 du rapport : « States’ use of blocking or filtering technologies is frequently in violation of their obligation to guarantee the right to freedom of expression, as the criteria mentioned under chapter III are not met. Firstly, the specific conditions that justify blocking are not established in law, or are provided by law but in an overly broad and vague manner, which risks content being blocked arbitrarily and excessively. Secondly, blocking is not justified to pursue aims which are listed under article 19, paragraph 3, of the International Covenant on Civil and Political Rights, and blocking lists are generally kept secret, which makes it difficult to assess whether access to content is being restricted for a legitimate purpose.

Thirdly, even where justification is provided, blocking measures constitute an unnecessary or disproportionate means to achieve the purported aim, as they are often not sufficiently targeted and render a wide range of content inaccessible beyond that which has been deemed illegal. Lastly, content is frequently blocked without the intervention of or possibility for review by a judicial or independent body.»

Voir : http://www.laquadrature.net/fr/un-rapport-de-lonu-tacle-le-g8-lacta-hadopi-loppsi

5. En avril 2011, une mission parlementaire avait opportunément remis en cause le bien fondé des mesures de filtrage « en dépit de leur légitimité apparente, du fait de leur inefficacité et des effets pervers qu’elles sont susceptibles d’engendrer ».

6. http://www.laquadrature.net/fr/le-filtrage-dinternet-viole-letat-de-droit

Source :
http://www.laquadrature.net/fr/tout-internet-soumis-a-la-censure-gouvernementale

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