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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 18:05

Le 11 décembre 2019

L'amendement qui prévoyait que toute personne qui diffuserait des images permettant d'identifier des membres des forces de l'ordre pourrait être punie de 15 000 euros d'amende a été retoqué par le Sénat.

"Nous avons le devoir de les protéger car ils nous protègent." Dans le cadre de la proposition de loi de lutte contre la haine sur internet, le sénateur Jean-Pierre Grand (Les Républicains) a déposé un amendement en commission des lois visant à punir de 15 000 euros d'amende la diffusion d'images ou de vidéos de membres des forces de l'ordre sans leur accord.

Voir l'amendement :
http://www.senat.fr/amendements/commissions/2018-2019/645/Amdt_COM-13.html

Cet amendement a été retoqué par le Sénat, mercredi 11 décembre, car la proposition de loi concerne "les plateformes et non les individus", a fait savoir la sénatrice EELV Esther Benbassa.

"Des fonctionnaires ont peur pour leur famille"

Dans ce texte, Jean-Pierre Grand proposait de modifier la loi de 1881 sur la liberté de la presse en y ajoutant ce passage : "Lorsqu'elle est réalisée sans l'accord de l'intéressé, la diffusion, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, de l'image des fonctionnaires de la police nationale, de militaires ou d'agents des douanes est punie de 15 000 euros d'amende."

Le texte a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains qualifiant l'amendement de "liberticide" et redoutant la "fin de l'Etat de droit".

Interrogé par franceinfo, Jean-Pierre Grand justifiait cet amendement par le "devoir" de "protéger les forces de l'ordre", notamment après les nombreuses vidéos de policiers diffusées lors du mouvement des "gilets jaunes".

"Je rencontre des fonctionnaires qui ont peur de ne pas rentrer chez eux le soir, qui ont peur pour l'intégrité de leur famille. A un moment, il faut préserver la police, c'est une atteinte frontale à la démocratie et au fonctionnement de la République", affirmait-il.

Il suffit de lire la presse pour voir comment les policiers sont poursuivis jusqu'à leur domicile, agressés dans la rue parce qu'on les a reconnus.Jean-Pierre Grand, sénateur LRà franceinfo

Aujourd'hui, aucun texte n'empêche de filmer ou de photographier un agent des forces de l'ordre. Ces fonctionnaires sont protégés comme tous les citoyens par l'article 226-1 du Code pénal sur la vie privée, et ils ne bénéficient d'aucun droit à l'image particulier.

Comme le rappelle une note du ministère de l'Intérieur de 2008 citée par Libération, "les policiers ne peuvent pas s'opposer à l'enregistrement de leur image lorsqu'ils effectuent une mission. Il est exclu d'interpeller pour cette raison la personne effectuant l'enregistrement, de lui retirer son matériel ou de détruire l'enregistrement ou son support."

Seuls certains agents appartenant à la lutte antiterroriste ou à des unités comme le GIGN, le Raid ou la Brigade de recherche et d'intervention sont protégés, comme le prévoit un arrêté de 2008.

La diffusion de leur image est interdite si elle permet de les identifier.

Filmer les violences policières deviendrait un délit

"Je souhaiterais qu'on élargisse cette protection à tous les agents sans distinction", expliquait Jean-Pierre Grand, qui avait déposé un autre amendement à cet effet.

"Mon amendement, c'est pour protéger les agents des forces de l'ordre quelle que soit l'unité." Le sénateur estimait qu'actuellement, "la liberté de l'information, qu'elle soit le fait de la presse ou d'un simple particulier, prime ainsi sur le droit au respect de l'image ou de la vie privée dès lors que cette liberté n'est pas dévoyée par une atteinte à la dignité de la personne ou au secret de l'enquête ou de l'instruction".

Cet amendement avait été dénoncé par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, dont le journaliste David Dufresne, spécialiste des violences policières, ou Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l'homme.

Ils ont alerté sur les conséquences pénales d'un tel texte s'il entrait en vigueur, notamment sur la possibilité de mettre au jour et juger les violences policières.

"Il peut toujours y avoir des agents qui ne se comportent pas bien, mais il y a davantage de manifestants qui combattent avec des armes à la main, de l'acide, des pavés, des cocktails Molotov, affirmait Jean-Pierre Grand. Un être humain qui est confronté à un risque de perdre la vie, il doit se défendre."

Pour compléter ses propositions, le sénateur avait déposé un troisième amendement à l'article 226-1 du Code pénal, qui protège les forces de l'ordre de toute "captation, enregistrement et transmission de leur image lorsque les agents se trouvent dans un lieu privé".

ll souhaitait étendre cette interdiction à l'espace public, comme les manifestations, relève France 3 Occitanie. Contrevenir à cette règle aurait été passible d'un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.

Source :
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/a-un-moment-il-faut-preserver-la-police-un-senateur-lr-veut-interdire-la-diffusion-d-images-ou-de-videos-des-forces-de-l-ordre_3738537.html

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 18:00

Depuis le site des camarades de Désarmons Les !

Cela fait quatre ans que nous recensons les mutilations graves par des armes de police.

Nous avons pu contacter ou rencontrer un certain nombre de blessés, d’autres non.

Certain-es sont aujourd’hui devenu-es des amis.

D’autres sont devenu-es subitement des combattant-es, à qui la blessure a donné la rage.

Nous exprimons notre soutien envers tou-tes, et notre solidarité particulière envers ceux et celles avec qui nous partageons nos idées, notre vision du monde et notre combat contre les violences d’État.

Les armes incriminées : le FLASH BALL, le LBD 40 et les GRENADES DE DESENCERCLEMENT (DMP), mais également dans un cas la grenade lacrymogène MP7.

Notre objectif principal est de désarmer l’État, et nous nous y employons quotidiennement.

Mais il nous manque la force du collectif, alors nous appelons tou-tes les mutilé-es à prendre contact avec nous pour envisager la suite :
desarmons-les@riseup.net

Voir le nom et photos des éborgnés :
https://desarmons.net/index.php/2019/12/10/1999-2019-en-20-ans-letat-francais-a-rendu-borgne-au-moins-60-personnes/

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 17:11

Le 10 décembre 2019

Mustafa Yalcin a subi une opération chirurgicale à l’œil, après avoir été visé par une grenade de désencerclement tirée par la police française, alors qu'il couvrait la grève illimitée dans la capitale, Paris.

Le photojournaliste de l'Agence Anadolu (AA), Mustafa Yalcin a raconté les moments de terreur qu'il a vécus en couvrant la grève illimitée qu’a connue Paris il y a quelques jours, lorsqu'il a été grièvement blessé par une grenade de désencerclement tirée par la police française.

Yalcin a déclaré qu'il avait vécu des moments difficiles, jeudi dernier, alors qu’il effectuait son travail de photographe de presse, quand la police française a commencé à faire usage de violence contre les manifestants et à tirer des bombes à gaz et des grenades de désencerclement sur tout le monde sans exception, ce qui a entraîné sa blessure.

Il a indiqué que les équipes médicales l'avaient pris en charge sur le terrain après sa blessure, puis l'avaient emmené à l'hôpital, où il avait été opéré, puis gardé sous surveillance médicale pendant un certain temps.

"J'étais présent dans la rue de Magenta, à Paris, pour prendre des photos et documenter les manifestations qui ont accompagné la grève illimitée", a expliqué le photographe.

Et d’ajouter : "Les choses ont soudain commencé à empirer, quand des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants ont débuté, j'ai donc décidé de m'éloigner un peu et de suivre la situation à distance."

Il a souligné que la violence de la police française s'est ensuite intensifiée envers tout le monde, et des grenades ont été tirées sur les manifestants, et c’est lorsqu’il couvrait cela que son œil a été touché par l’éclat d’une grenade de désencerclement.

Il a déclaré que même s'il portait un masque de protection facial et prenait toutes les mesures de sécurité personnelles, cela ne l’a pas épargné face à la violence aveugle de la police française.

Yalcin a également déclaré : " Mes médecins m'ont dit que je ne retrouverai pas ma vision d’avant, et que je devrai peut-être subir une ou plusieurs interventions chirurgicales, en plus de celle que j'ai subi vendredi. "

Le président du Parlement turc, Mustafa Sentop a vivement critiqué l'utilisation par la police française d'une force disproportionnée contre les manifestants.

Revenant sur l'affaire de Mustafa Yalcin, il a tenu des propos virulents contre les agissements de la police française : "Le photojournaliste de l'Agence Anadolu se trouvait en France pour suivre les manifestations démocratiques. Mais apparemment cela a gêné la police française que le monde entier soit tenu au courant du comportement inhumain que les forces de l'ordre exercent à l'encontre des manifestants. L'intervention de la police contre les manifestants en France a dépassé le stade de la violence pour s'orienter vers du terrorisme d'État."

Source :
https://www.aa.com.tr/fr/monde/paris-le-photojournaliste-danadolu-gri%C3%A8vement-bless%C3%A9-raconte-la-violence-polici%C3%A8re-francaise/1669866

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 10:13

Le 5 décembre 2019

La France devra verser 18 000 euros au plaignant pour dommage moral.

La Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné ce jeudi 5 décembre la France pour les « traitements inhumains ou dégradants » infligés à un détenu transféré presque nu en 2007 ainsi que « l’usage disproportionné de la force par le personnel pénitentiaire » à son encontre.

Les magistrats européens ont également pointé le « manque d’effectivité et d’indépendance de l’enquête diligentée », selon un communiqué de la CEDH qui précise que la France devra verser 18 000 euros au plaignant pour dommage moral.

L’instruction, relatent les magistrats européens qui siègent à Strasbourg, s’était conclue par un non-lieu alors que « la crédibilité des témoignages des surveillants aurait dû être minutieusement vérifiée ».

Surveillant suspendu

Né en 1981 et résidant à Lyon, le détenu avait été transféré du centre pénitentiaire de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, vers celui de Varennes-le-Grand, en Saône-et-Loire, le 6 juillet 2007.

Selon la CEDH, il s’était auparavant scarifié le bras, avait eu un « comportement violent » et avait mis le feu à sa cellule avant d’être placé en quartier disciplinaire.

Le 6 juillet 2007, encadré par trois surveillants, le détenu avait été transféré, les pieds liés par des « entraves réglementaires » et menotté.

« Vêtu d’un tee-shirt, un surveillant lui remit un drap pour se couvrir avant d’embarquer dans le fourgon », indique encore la CEDH, précisant qu’à l’arrivée, il « était pratiquement nu, vêtu d’un maillot de sport, le drap ayant glissé de ses épaules ».

Le détenu présentait alors « diverses contusions sur le visage, le cou et le buste, affirmant avoir été victime de violences de la part des surveillants avant de quitter l’établissement de Salon-de-Provence ».

Une enquête administrative interne diligentée le jour même avait conclu « à la faute disciplinaire du surveillant responsable du transfert », suspendu un temps de ses fonctions, toujours selon la CEDH.

« De nombreuses lésions »

Le détenu avait porté plainte et en juillet 2012, une juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu, décision confirmée par la cour d’appel, la Cour de Cassation rejetant le pourvoi.

« Quatre certificats médicaux ont constaté de nombreuses lésions » dont une « marque de strangulation de 18 cm » restée inexpliquée, souligne la cour qui évoque aussi la « souffrance mentale » subie par le détenu.

L’usage d’une lance pour éteindre l’incendie de la cellule était « disproportionné » et avait eu « pour conséquence un arrosage intempestif du requérant et de son paquetage, générant ainsi un sentiment d’humiliation », selon la CEDH.

Elle conclut :
"« Un tel traitement a provoqué chez lui des sentiments d’arbitraire, d’infériorité, d’humiliation et d’angoisse [et] constitue un grave manque de respect pour la dignité humaine. »"

« C’est un dossier assez exemplaire, qui permet de stigmatiser la violence des Eris (Equipes régionales d’Intervention et de Sécurité), un corps spécifique de l’administration pénitentiaire dont les actions sont très peu encadrées, ce qui aboutit à ce sujet de dérives », a pointé auprès de l’AFP l’avocat du détenu, Me Patrice Spinosi.

« Lorsque l’on est confronté à des plaintes de détenus qui évoquent des violences de la part de l’administration pénitentiaire, la CEDH dit clairement que la nature de la réponse apportée aussi bien par l’administration que par le pouvoir judiciaire n’est absolument pas suffisante », a également insisté l’avocat.

Source :
https://www.nouvelobs.com/justice/20191205.OBS21970/la-france-condamnee-par-la-cedh-pour-des-traitements-degradants-infliges-a-un-detenu.html

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 10:03

Le 4 décembre 2019

Des associations et ONG réclament l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et des mesures concrètes. Elles sont rassemblées pour le dire, ce mercredi, à Calais, Dunkerque, Hendaye, Briançon et Menton.

Réception des demandes d'asile, prise en charge sanitaire, protection des mineurs isolés, les droits fondamentaux des migrants sont-ils respectés aux frontières françaises ? A l’évidence non pour les associations d’aide aux migrants.

"Lorsque les gens sont enfermés dans des « Algécos »,  ils se retrouvent dans des conditions d’hygiène épouvantables. Ils n’ont même pas de quoi boire. On leur confisque tout : leurs papiers, leurs affaires même quand il y a des médicaments à l’intérieur. Par exemple, on a vu des diabétiques à qui on confisquait leur insuline. C’est inadmissible." explique Isabelle Cherbuy, de Médecins du monde.

Pour faire la lumière sur cette question polémique, Amnesty International France, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières France et le Secours Catholique-Caritas France demandent la création d'une commission d'enquête parlementaire et sont aujourd'hui rassemblées pour le dire à Calais, Dunkerque, Hendaye, Briançon et Menton.

"Nous dénonçons l’impossibilité de déposer une demande d’asile à la frontière. La fait qu’il y ait des refoulements sans présence d’interprètes, sans examens approfondis et personnalisés de situations des personnes. Les refoulements de mineurs qui normalement doivent être pris en charge par l’Etat français dès qu’ils ont posé un pied en France." insiste de son côté Christine Poupon, d'Amnesty International Nice.

Amnesty qui dès 2018 avait rendu un rapport "précis des violations de la France à l’encontre des réfugiés qui franchissent la frontière franco-italienne".

Aujourd’hui, associations et ONG interpellent les élus de la République pour leur demander d’ouvrir une enquête parlementaire et de faire des propositions "pour que le droit soit respecté aux frontières".

Lydie Arbegast, de l'asociation La Cimade :
"On demande aujourd’hui l’ouverture d’une enquête parlementaire parceque nous sommes mobilisés aux frontières depuis plusieurs années maintenant. Et que malgré toutes nos recommandations et les recours juridiques que nous avons pu faire ainsi que les décisions administratives qui constataient les violations des droits, les autorités restent sourdes à nos constats dramatiques et alarmants. "

Source :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/menton-mobilisation-atteintes-aux-droits-fondamentaux-migrants-1758293.html

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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 09:33

Le 8 décembre 2019

Le tribunal de grande instance de Paris va répondre ce lundi 9 décembre à la demande de l'ancien boxeur, Christophe Dettinger.

Celui-ci réclame la somme qui avait été collectée à sa cause, suite à sa condamnation, sur la plateforme en ligne Leetchi.

En janvier dernier, en pleine manifestation des Gilets jaunes, il avait été filmé en train de frapper deux gendarmes.

L'ancien boxeur Christophe Dettinger touchera-t-il la cagnotte qui a été créée en janvier dernier en son soutien ?

Voilà une question que va trancher le tribunal de grande instance de Paris ce lundi 9 décembre. À la barre, le manifestant demande que la somme qui a été récoltée sur la plateforme en ligne Leetchi, et qui a été bloquée le 8 janvier dernier par le site internet, lui soit finalement versée.

Sur la table, pas moins de 145 000 euros sont en jeu, auxquels s'ajoutent quelque 3 millions d'euros de dommages et intérêts réclamés par le manifestant.

Dans les faits, cette cagnotte avait été créée en soutien à l'ancien boxeur. Lors du 8e acte des Gilets jaunes, le 5 janvier 2019, cet ancien boxeur a été filmé en train de frapper violemment deux gendarmes, en pleine manifestation.

Si l'homme est devenu un véritable symbole du mouvement des Gilets jaunes, il a cependant été condamné en février 2019 à un an de prison ferme (une peine finalement aménagée, Christophe Dettinger étant en « semi-liberté»), et 18 mois de prison avec sursis, avec une mise à l'épreuve.

À l'issue de sa condamnation, et juste après la diffusion des images dans lesquelles on aperçoit l'ancien boxeur frapper les agents des forces de l'ordre, une cagnotte avait été mise en place pour permettre au prévenu de subvenir à ses frais de justice : près de 145 000 euros avaient alors été récoltés.

Une « apologie de la violence » ?

Le 8 janvier, le gouvernement monte alors au créneau et dénonce une plateforme qui, par le biais de cette cagnotte, fait « l'apologie de la violence contre les forces de l’ordre ».

La cagnotte est finalement fermée le jour même. C'était sans compter les plaintes posées par de multiples donateurs, qui ont alors accusé la plateforme Leetchi d'avoir « détourné les fonds ».

Selon Laurence Léger, avocate des époux Dettinger, quelque 66 personnes ont porté plainte à ce jour contre le site internet. Une enquête a finalement été ouverte le 9 mai 2019 à Paris, pour « abus de confiance ».

Le 19 juin, l'affaire est présentée en référé au tribunal de grande instance de Paris.

Christophe Dettinger demande alors de récupérer sa cagnotte, mais l'ancien boxeur se voit débouté, la cagnotte momentanément bloquée. Dans les propos du juge des référés, pas « d'apologie de la violence » : ce qui pose problème relève davantage d'une « imprécision ».

En pratique, ce qui pose alors problème, c'est le « bénéficiaire » légal de la collecte. Si la cagnotte a été mise en place par Nicolas Alves, un ami du couple Dettinger, le bénéficiaire était indiqué par le terme « champion ».

Par la suite, le bénéficiaire est indiqué comme étant « Dettinger ».

Qui est le bénéficiaire ?

Le juge des référés a indiqué qu'il existait ainsi une « contestation sérieuse » en ce qui concerne l'identité du bénéficiaire de la collecte. Et qu'il ne pouvait statuer sur ce litige.

« Les fonds vont rester chez Leetchi jusqu’à ce que la juridiction au fond statue sur le dossier et détermine qui est le bénéficiaire », expliquait alors Martine Samuelian, l’une des avocates de la plateforme, dans les colonnes du Figaro.

L'affaire sera finalement jugée sur le fond ce lundi 9 décembre.

Source :
https://www.ladepeche.fr/2019/12/08/christophe-dettinger-et-la-cagnotte-leetchi-le-tribunal-de-paris-va-trancher-ce-lundi,8590373.php

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 20:51

Le 4 décembre 2019

Le courrier a été envoyé à la veille de la mobilisation du 5 décembre. Certains syndicats de police avaient appelé à se mobiliser contre la réforme.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a envoyé mercredi 4 décembre un courrier pour assurer aux policiers qu'ils conserveront "leurs droits à un départ anticipé" et "des niveaux de retraites comparables aux pensions actuelles" dans la future réforme des retraites.

Le courrier, envoyé à la veille de la mobilisation du 5 décembre, est destiné aux syndicats de police, dont plusieurs ont appelé à se mobiliser contre la réforme.
Départ anticipé et maintien des niveaux de pensions

"Des spécificités seront conservées pour les fonctionnaires qui exercent des missions régaliennes de sécurité et d'ordre public", écrit ainsi Christophe Castaner dans ce courrier, destiné à un syndicat de police, et dont franceinfo a obtenu copie.

"Les droits à un départ anticipé resteront ouverts comme aujourd'hui", ajoute-t-il.

Le ministre de l'Intérieur promet également aux policiers que la réforme "permettra de maintenir des niveaux de retraite comparables aux pensions actuelles" pour les policiers.

Christophe Castaner ajoute que "ces garanties seront inscrites dans le futur projet de loi portant création du système universel" de retraite.

"Des avancées, mais le compte n'y est toujours pas"

"Des avancées, mais le compte n'y est toujours pas", a réagi sur franceinfo Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police CFDT. "Nous avons encore des interrogations et des inquiétudes. Il manque toujours la question du statut de travailleur de nuit, et celle sur la prise en compte des six derniers mois de rémunération pour calculer la pension. Ainsi que la question de quels seront les postes qui compteront pour la durée minimale pour avoir les droits annoncés".

Plusieurs syndicats de police, notamment Alliance et Unsa, ont lancé un appel pour des "actions reconductibles" à partir de jeudi dans tous les services de police : fermeture symbolique des commissariats, refus de rédiger des PV, contrôles renforcés aux aéroports et aux péages.

Ils ne comptent pas en revanche se joindre aux cortèges de manifestants.

Source :
https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/info-franceinfo-christophe-castaner-rassure-les-policiers-sur-leur-sort-dans-la-future-reforme-des-retraites_3730725.html

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 14:40

Transmis par S. le 20 novembre 2019

La Santé tue ! – Appel à une assemblée en solidarité avec les prisonniers de la Santé.

Dans la nuit du 19 au 20 octobre, un feu éclate dans une cellule au sein du quartier QH6 de la prison de La Santé. Deux prisonniers seront transportés à l’hôpital, et l’un des deux décédera.

Certains prisonniers témoins des faits racontent qu’il a fallu attendre entre deux et trois heures pour que les pompiers interviennent.

Dans la nuit du 14 au 15 novembre, un nouveau feu a éclaté dans une cellule au rez-de-chaussée de ce même bâtiment.

On apprend aujourd’hui, le décès du prisonnier qui y était enfermé. C’est la prison qui tue.

La Santé a été réouverte en grande pompe par le vieil enfermeur Robert Badinter, il y moins d’un an.

Tous y vantaient une prison humaine avec douche dans les cellules, encellulement individuel qui n’est déjà plus d’actualité, cabine téléphonique pour racketter les prisonniers avec des coûts de communication allant de 0,18€ à 1,25€ la minute.

Nombre d’entreprises privées (Gepsa et  Eurest pour la bouffe, KEAS pour les brouilleurs, Telios pour les téléphones en cellule, Vurpas Architectes, AIA Architectes et AIA Studio Paysages pour les plans et enfin, Vinci pour les murs) se sont gavées.

Lors de l’ouverture, un rassemblement s’était tenu devant la prison en solidarité avec les prisonniers : y était rappelé qu’ « une cage dorée reste toujours une cage ».

Aujourd’hui, les prisonniers vivent l’enfer.

Ils ont faim car les rations de bouffe sont trop petites. Il y a de gros problèmes de cantines. Il y a des coupures d’eau récurrente (au moins quatre, ces dernières semaines) : lorsque l’on sait qu’il y a des feux de cellules fréquemment cela est très inquiétant.

Enfin, les communications vers l’extérieur sont de plus en plus compliquées par les brouilleurs alors que d’expérience, on sait que ce sont souvent les prisonniers qui avertissent directement les secours face à l’inaction des matons.

La Santé tue ! Ne laissons pas passer sous silence cette énième mort. Soyons solidaires des prisonniers-ères, organisons la lutte à l’extérieur.

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 13:56

Communiqué

Le vendredi 22 novembre 2019, le collectif des Désobéissants et des militants d’Extinction Rébellion ont organisé une action de perturbation du salon dit de « sécurité intérieure des Etats » MILIPOL, à Villepinte (93).

En réalité le salon mondial de la répression des populations, où se côtoient entreprises d’armement et polices du monde entier !

Des pays comme la Chine, la Turquie ou Israël sont accueillis à bras ouverts par la France, pays « des Droits de l’Homme » qui réprime de plus en plus violemment ses mouvements sociaux.

Les manifestations des Gilets Jaunes ont ainsi occasionnées plus de blessés et mutilés que 20 ans de répression policière ! 

3 militants ont réussi à s’introduire à l’intérieur du salon pour interpeller les visiteurs sur les répressions policières gravissimes ayant cours régulièrement en France dans les quartiers populaires, lors des mouvements sociaux, et sur les lieux de luttes (Rémi Fraisse tué par une grenade en 2014).

Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, une personne est décédée – l’octogénaire Zineb Redouane, frappée d’une grenade lacrymogène à Marseille – et 2.495 manifestants ont été blessés.

Parmi les nombreux blessés graves chez les Gilets jaunes, le journaliste David Dufresne a dénombré 24 éborgnés et 5 mains arrachées. Ce salon de la répression est un scandale et le business des marchants d’armes doit être dénoncé!

Rappelons que la France est un un des derniers pays d’Europe à autoriser l’utilisation par les forces de l’ordre d’armes telles que les LBD (Lanceurs de Balles de Défense), grenades lacrymogènes et de désencerclement notamment. Combien de morts et de mutilés supplémentaires faudra-t-il avant l’interdiction de ce type d’armement ?

Pendant l’action des 3 militants, une dizaine d’autres ont subi une vérification d’identité par la police à quelques mètres de l’entrée du salon.

Nous exigeons la fermeture de ce salon du business de la répression des peuples au plus vite !

Pacifiquement,

Les Désobéissants
Des membres d’Extinction Rébellion

Source :
http://www.desobeir.net/2019/11/22/action-contre-le-salon-de-la-repression-policiere/

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 12:47

Le 22 novembre 2019

A Paris, des affiches dénonçant la responsabilité de la police dans les cas de morts et de violence, à l’instar de Zineb Redouane ou de « Benoît, 19 ans », ont provoqué la rage du syndicat des commissaires de la police nationale qui s’est empressé dé réagir. Rejoint par la bienséante direction de la RATP, prise a parti, le syndicat a déposé plainte pour « diffamation ».

Sur ces affiches, collées dans les couloirs du métro parisien, on peut y lire "Zyneb, 80 ans : chez elle, sur son balcon, alors qu’elle fermait ses volets, TUEE PAR LA POLICE » et « Benoit, 19 ans : frappé par la police le 21 septembre, FRACTURE DU GENOU DROIT »

Apparemment victimes d’une véritable stigmatisation, le principal syndicat de commissaires de police, le SCPN, a dénoncé sur Twitter une campagne de « #haine anti-flic » jugée « inacceptable ».

Dans un communiqué de presse, il informe avoir « saisi dès à présent le ministre [Christophe Castaner] afin qu’il dépose plainte pour diffamation et demande le retrait immédiat de ces affiches ».

La direction de la RATP, prise à parti pour avoir « laissé placarder de tels messages », s’est alliée au dépôt de plainte et a rassuré en informant que ses « agents interviennent pour les retirer ». Que de gesticulations pour quelques morceaux de papiers.

Mais si ces affiches, explicites et relativement sobres, ont l’air d’inquiéter à ce point la police au point d’interpeller le ministre de l’intérieur pour « diffamation », c’est bien qu’elles révèlent quelque chose de sous-jacent.

« Bavures » ou violence systémique ?

Nous ne citerons qu’eux et cela est déjà beaucoup trop : Zyed et Bouna, Abdoulaye Camara, Rémi Fraisse... Toutes ces fois, la justice a statué sur des non-lieux. Dans le cas d’Adama Traoré, par exemple, le procès dure depuis maintenant 3 ans, avec pas moins de 5 expertises pour prouver qu’il n’est pas mort « naturellement ».

Les forces de répression qui ont blessé des centaines de Gilets Jaunes blessés, dont certains ont perdu un œil ou on eu la main arrachée, ne seront jamais inquiétées.

D’ailleurs, c’est lors d’une de leur manifestation à Marseille, en décembre dernier, alors qu’elle n’était même pas dans la rue, que Zineb Redouane a été tuée par les forces de police après avoir reçu un tir de grenade lacrymogène.

Pour l’ouverture une procédure - qui n’aboutit quasiment jamais à une condamnation - il faut qu’un CRS soit photographié entrain de lancer un pavé sur des manifestants.

Le point commun entre tous ces cas ?

Ce sont des gens « qui ne sont rien », pour citer Emmanuel Macron.
Ce ne sont ni des riches, ni des puissants.
Ce sont des jeunes, des travailleurs, des grand-mères.

L’accumulation de ces violences, l’impunité dont bénéficient les responsables et la justice complice, à moins qu’il y ait rapport de force, montrent bien qu’il ne s’agit pas de « bavures », dont le terme suppose « l’erreur ».

Non, il s’agit bien là d’une violence qui est pensée, organisée pour éviter que la population ne déborde sur les choix politiques, ceux-là même qui conditionnent la misère sociale dont nous essayons tous de nous extirper.

Face aux accusations de diffamation continuons à dénoncer les violences policières !

La « diffamation » invoquée par la police fait spécialement référence au cas de Zineb, qui est encore en cours.

Or, au vu des dires du procureur le lendemain même du décès, à savoir que la mort de Zineb Redouane résultait d "un choc opératoire et non d’un choc facial" ce qui, vu le laps de temps, est évidemment de la propagande, il y a fort à parier que le procès se soldera également par un non lieu.

Nous le supposons pas abstraitement : c’est bien par l’expérience des institutions, qu’elles soient judiciaires, policières, médiatiques ou même médicales, qui n’hésitent pas à relayer des faits mensongers pour protéger leurs agents.

Ces affiches simplistes mais percutantes dénoncent les violences policières et démontrent que le gouvernement n’a pas d’autres réponses à apporter aux mouvements sociaux que la violence et la répression.

La réaction du syndicat des commissaires de la police nationale montre leur volonté de défendre cet état de fait, elle justifie la violence d’État.

Étant donné que le gouvernement justifie la répression policière il est logique que dénoncer ces violences devienne en soi un crime à réprimer.

La direction de la RATP est complice de fait en allant devant la justice.

Un message inquiétant pour les travailleurs de la RATP qui seront le fer de lance de la mobilisation du 5 décembre prochain.

Porter plainte pour quelques affiches ne fera pas taire la colère sociale qui embrase le pays chaque samedi depuis un an, comme la répression physique ne fait pas taire la contestation.

Ils ne nous feront pas taire, continuons à dénoncer les violences policières et l’impunité judiciaire dont ils bénéficient. Réclamons la vérité et la justice pour toutes les victimes de la répression féroce du gouvernement.

Source :
https://www.revolutionpermanente.fr/La-RATP-et-la-police-portent-plainte-pour-des-affiches-sur-les-violences-policieres

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25 novembre 2019 1 25 /11 /novembre /2019 10:28

Le 18 novembre 2019

Une camionnette, enlevant les encombrants avant chaque manifestation, est passée par la place d'Italie plusieurs heures avant l'acte 53 des gilets jaunes. Des manifestants en ont profité pour récupérer les palettes ramassées jusque-là, alimentant plusieurs théories sur les réseaux sociaux.

Bonjour,

Vous nous interrogez sur une photo, publiée ce lundi et montrant des personnes habillées de noir, sur une camionnette de la ville de Paris, en train de décharger des palettes sur la place d’Italie.

La personne qui partage la photo indique en légende : «J’étais aux abords de la place d’Italie, le 16. Un feu était déjà présent sur cette place. Quelle fut ma surprise à l’apparition d’un camion de la ville venir tranquillement déverser des palettes aux nez des CRS et repartir tranquillement. Peut-on m’expliquer ????»

L’image a notamment été reprise par le gilet jaune Jérôme Rodrigues, ce mardi.

Contacté par CheckNews, l’internaute qui a partagé la photo explique qu’elle lui a été envoyée par une personne qui l’accompagnait.

Un petit groupe de l’Est lyonnais, venu à Paris pour le premier anniversaire des gilets jaunes, est arrivé «vers 9h-9h30» sur la place d’Italie qui était alors encore ouverte.

«Il y avait déjà un feu sur le côté et une vingtaine de personnes habillées en noir, mais la place était ouverte. Vers 10 heures, un camion de la ville est arrivé sur la place et s’est arrêté. Je n’ai pas vraiment vu s’il avait été bloqué mais des gens habillés en noir ont déchargé du bois, et il a redémarré. Il est passé devant les CRS, qui étaient à une cinquantaine de mètres et ont laissé faire.»

La camionnette, selon lui, est arrivée sur la place depuis le boulevard Vincent-Auriol et repartie par le boulevard de l’Hôpital.

L’homme, gilet jaune par solidarité et venu à Paris pour la deuxième fois depuis le début du mouvement, explique vouloir «comprendre».

L’auteure des deux photos, qui a transmis les originaux à CheckNews, décrit elle aussi une scène «surréaliste où une camionnette de la ville de Paris stationne en plein milieu de la place, permettant aux "black blocs" ou autres de se servir allègrement. Hallucinant.»

Et conclut : «Sûrement bien voulu.» Selon elle, «les deux agents de la ville sont restés dans la camionnette, pas affolés du tout… Ils se sont arrêtés alors que personne ne les empêchait de passer. […] Des policiers étaient à côté, regardaient… mais n’ont strictement rien fait».

En réalité, les forces de l’ordre semblent assez loin de la scène, d'après une vidéo transmise à CheckNews. On y voit la camionnette s'éloigner au moment où les manifestants crient «ils arrivent». Des policiers arrivent en ligne depuis l'autre extrémité de la place, et croisent alors la camionnette qui s'en va.

Encombrants retirés avant chaque manifestation

Selon les données des images, les clichés ont été pris à 10h34 et 10h35 samedi 16 novembre. 3h30 avant l’heure de départ prévu de la manifestation (finalement annulée par la préfecture).

La mairie de Paris confirme que cette camionnette appartient à la ville, et que les encombrants passent avant chaque manifestation pour retirer tout ce qui est sur la voie publique.

La manifestation devant partir de la place d’Italie, il est donc logique que les agents de la ville y soient passés avant le début du rassemblement.

«Les agents effectuaient un contrôle préalable du parcours de la manifestation pour en retirer les dépôts sauvages, comme requis par la préfecture de police avant chaque manifestation.

La place d’Italie étant alors encore ouverte à la circulation et les équipes travaillant jusqu’au dernier moment, ils se sont retrouvés entourés par les premiers manifestants présents sur la place», décrit la mairie.

Ironie de la situation, alors que la camionnette venait précisément pour enlever des «munitions» aux manifestants… elle en a finalement apporté, puisque les palettes qui ont été déchargées avaient été ramassées en amont de la manif.

Pourquoi les agents ne sont-ils pas intervenus pour empêcher les manifestants de récupérer les palettes ?

Ils ont suivi la consigne qui leur est donnée avant chaque manifestation, «principe de précaution, pas de mise en danger des agents, préservation tant que possible du véhicule», affirme la mairie, qui précise : «Les palettes ont été déchargées par les manifestants, contre l’avis des agents de la ville qui n’étaient pas en position de refuser, bien qu’il n’y ait eu aucun contact difficile avec les manifestants, ni aucune menace à l’encontre des agents.»

Un agent TSO (technicien des services opérationnels) de la ville raconte : «les collègues se sont fait arrêter par un groupe de «gilets jaunes» au niveau du rond point, certains leur ont dit qu’ils les laisseraient passer sans mal si ils les laissaient prendre le contenu du véhicule. Personne ne prend de risque pour des déchets.»

Au passage, la mairie précise, pour répondre à certaines critiques, que si des objets de chantiers (type barrières de sécurité) étaient encore présents sur la place le matin de la manifestation, c’était pour des raisons de sécurité.

«Tout ce qui devait être retiré, comme les conteneurs à verre et leurs contenants, ont été retirés du parcours de la manifestation. Mais certains objets, comme les barrières protégeant des tranchées, ne l’ont pas été pour protéger les gens et éviter qu’ils tombent dans des trous.»

Certaines barrières ont, finalement, été utilisées pour monter des barricades.

Source :
https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/19/comment-une-camionnette-de-la-ville-de-paris-s-est-retrouvee-a-livrer-des-palettes-au-black-bloc_1764278

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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 11:22

Le 13 novembre 2019

Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité-SGP Police était de passage boulevard Lobau à Nancy ce mercredi 13 novembre.

Recrudescence des suicides, manque de moyens, réforme des retraites, manifestations des gilets jaunes, les inquiétudes des policiers en Lorraine restent nombreuses.

A la tête d’Unité SGP-FO, l’organisation la plus représentative de la police, Yves Lefebvre apparaît, comme ses collègues, les traits tirés, fatigué.

Un an après le début de la crise des gilets jaunes, il considère que cette mobilisation a aggravé la situation.

Mercredi 13 novembre 2019, il était de passage à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Nous l'avons rencontré dans un petit bureau du commissariat, boulevard Lobau.

Plus d'un mois après la "marche de la colère" policière à Paris, il continue de demander à être écouté et entendu. Il tire le signal d’alarme.

"La police va mal car la police n’a pas été suffisamment soutenue malgré une recrudescence de la violence dans les quartiers", explique le syndicaliste.

"C’est une réalité. Le flic a la peur au ventre."
 - Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité-SGP Police

"On a peur d’être reconnu dans la rue"

"A Nancy, comme à Toul, Marseille ou Paris, rendez-vous compte, les policiers ont peur sur le terrain. Ils ne savent pas ce qu’il va tomber du septième étage, une boule de pétanque, un four micro-onde!" précise Yves Lefebvre.

"De plus en plus on demande même à nos enfants de ne pas dire que nous sommes policiers. En fait on a peur d’être reconnu dans la rue. Evidemment on déplore le manque de considération de notre rythme de travail, qui ne nous permet d’avoir qu’un week-end sur six en famille."

"On n'a jamais été foutu de reprendre pied dans les banlieues."
- Yves Lefebvre

Yves Lefebvre évoque également le nombre de suicides qui est en nette augmentation.

"Nous demandons la mise en place de mesures efficaces contre un phénomène pourtant loin d’être nouveau, qui est là depuis vingt ans. Les raisons de ces suicides sont nombreuses. La première reste la désocialisation du policier. Avec la radicalisation des mouvements comme les étudiants ou les gilets jaunes et des grosses violences à Paris ou à Epinal."

"Oui, nous sommes inquiets."
- Yves Lefebvre

Plus de 27.000 personnes avaient défilé à Paris mercredi 2 octobre pour une "marche de la colère". Une colère qui visiblement n'est toujours pas apaisée.  

Source :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/patron-unite-sgp-fo-nancy-police-c-est-train-craquer-tous-cotes-1748727.html

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 17:26

Envoyé Spécial - 2017

L'Affaire Boulin : qui a tué l'ancien ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing ?

Dans le film documentaire, « L'Affaire Boulin, révélations d'un crime d'État », Benoît Collombat et Bernard Nicolas ont enquêté sur les circonstances étranges de la mort de l'ancien ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, Robert Boulin, disparu en 1979.

De la thèse officielle du suicide soutenue par la justice aux preuves incontestables d'un meurtre, retour sur le destin tragique d'un homme qui hante encore les couloirs de notre histoire politique.

****
Elle se souvient de ces images à jamais. Et pour la première fois témoigne devant les caméras.

En découvrant les photos de l'autopsie de son père, Fabienne Boulin prend conscience des circonstances de la mort de son père : « On voit cet homme qui a été tapé, cogné, abîmé. Il est mort sous les coups. Ces photos sont terribles. C'est une prise de conscience pour mon frère et moi. Ma mère a toujours su qu'on l'avait assassiné, mais nous… (on voulait), on voulait encore croire au système et à la République bienveillante. Pour tout ce qu'il avait pu faire pour ce pays, on ne pensait pas quand même que cela se terminerait aussi tragiquement ».

Quatre ans plus tard, la famille obtiendra l'autorisation d'exhumer le corps, et procédera à de nouvelles expertises médicales qui prouveront l'incohérence de la thèse du suicide.

Pendant quinze ans, Benoît Collombat et Bernard Nicolas ont enquêté, accumulant des milliers de documents et des centaines d'heures d'enregistrements.

Leur film, riche d'archives et de témoignages dément la thèse officielle du suicide.

Comment l'ancien ministre est-il mort ? Qui en est le véritable responsable ? Pourquoi ?

Pour la première fois des médecins, et des responsables politiques, qui se sont longtemps réfugiés dans le silence, livrent leurs versions des faits et leurs ultimes secrets concernant cette affaire d'État.

Robert Boulin, un homme politique aux services des autres à la vie à la mort

Avant d'être le ministre du Travail sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, Robert Boulin est un homme à la carrière impressionnante.

Ancien résistant, avocat, député-maire de Libourne (Gironde), cette grande figure politique a connu tous les ministères.

La force de ce gaulliste membre du RPR, réside dans son intégrité et ses nombreux secrets : au fil des années, il a accumulé beaucoup de petits secrets sur les différents gouvernements dans lesquels il a travaillé.

Le mardi 30 octobre à 8 h 40, le corps de Robert Boulin est découvert dans un étang peu profond des Yvelines par les gendarmes. Les dents rompues, le visage tuméfié, le corps à moitié hors de l'eau, Robert Boulin est mort.

Mais que lui est-il arrivé ?

À quelques mètres de la berge, sa voiture est retrouvée verrouillée avec pour seul indice apparent un mot d'adieu écrit sur un bristol et déposé sur le pare-brise.

Avant même l'autopsie du corps, la thèse du suicide semble ne faire aucun doute, en apparence seulement.

Pour le médecin du Samu, arrivé en même temps que les pompiers sur les lieux du drame l'apparence du corps et la thèse du suicide ne coïncide pas : « C'est ici qu'on a retrouvé le corps, à 7 mètres du rivage. Le corps flottait, le visage était aux deux tiers hors de l'eau, pleins d'ecchymoses et d'hématomes très traumatisés. On ne voyait qu'un bras, l'autre on ne le voyait pas […] Son corps était tout recroquevillé et l'un des pompiers a même déclaré je m'en souviens, ''en dirait qu'il sort d'une malle'' ».

Pour lui il est évident, la noyade n'est pas à l'origine des marques sur son visage.

Des incohérences médicales liées à la mort

L'enquête journalistique menée par Benoit Collombat et Bernard Nicolas démontre de manière incontestable que le ministre du Travail de Valéry Giscard d´Estaing a été tué et ne s´est donc pas suicidé, en témoignent les nombreuses incohérences du dossier.

À commencer par la première autopsie qui s’arrête, à la demande du juge, à la description du visage tuméfié de Robert Boullin, sans analyser les fractures du crâne.

Pourtant, pour Jean-Pierre Courtel, ancien inspecteur de police SRPJ de Versailles 1978-198 un examen approfondi du crâne aurait permis de connaître rapidement les raisons de la mort  : « Qu'un premier substitut se déplace lui-même pour intervenir au cours d'une autopsie et pour demander à un médecin de ne pas faire tel ou tel acte, je ne l'avais jamais vu. Il a simplement déclaré, ''Non, pas la tête, la famille s'y oppose'' ».

De même, les médecins ne pourront examiner les poumons du défunt ministre, seul moyen pourtant de prouver par la présence d'eau qu'il s'agit d'une mort par noyade.

Autopsie incomplète, disparition de toutes les pièces à conviction (organes, collecte de sang…), pour la famille Boulin, il ne fait plus aucun doute qu'il s'agit d'un sabotage.

Un crime politique ?

Pour comprendre comment le destin de Robert Boulin a tragiquement basculé, il faut selon les deux journalistes remonter à quelques années avant sa mort.

En août 1976, il rejoint le gouvernement de Raymond Barre, mais au sein de la droite française, la guerre fait rage : d'un côté il y a les centristes derrière Valéry Giscard d'Estaing et de l'autre il y a les héritiers du gaullisme sous la bannière de Chirac, récemment démissionnaire de Matignon et qui n'a qu'un seul objectif la présidentielle de 1981.

Pour Bernard Pons, ancien secrétaire général du RPR de 1979 à 1984 et témoin clé de cette tension politique interne, « la rupture avec Giscard a provoqué la naissance d'une haine presque ovarienne, c'est-à-dire viscérale et profonde. Nous avions le sentiment que Giscard nous avait dérobé, volé le pouvoir ».

Dès lors, tiraillé entre sa loyauté envers Valéry Giscard d'Estaing et son appartenance à la famille gaulliste, Robert Boulin va devenir une cible et en 1979 son destin va basculer.

Accusé et menacé de toutes parts, y compris de sa propre famille politique, le ministre se sait en danger et déclare à son entourage que « le grand veut ma peau ».

Jean Lalande, beau-frère de Robert Boulin va l'apprendre aussi par un responsable des services d'écoutes téléphoniques de Gironde : « Il m'a dit le contrat est pour mardi. Il m'a dit d'avertir Robert Boulin qu'il y avait un contrat sur lui. Il m'a donc donné le temps et la date ».

Source :
https://www.publicsenat.fr/article/politique/l-affaire-boulin-qui-a-tue-l-ancien-ministre-du-travail-de-valery-giscard-d

Des incohérences médicales liées à la mort

L'enquête journalistique menée par Benoit Collombat et Bernard Nicolas démontre de manière incontestable que le ministre du Travail de Valéry Giscard d´Estaing a été tué et ne s´est donc pas suicidé, en témoignent les nombreuses incohérences du dossier.

À commencer par la première autopsie qui s’arrête, à la demande du juge, à la description du visage tuméfié de Robert Boullin, sans analyser les fractures du crâne. Pourtant, pour Jean-Pierre Courtel, ancien inspecteur de police SRPJ de Versailles 1978-198 un examen approfondi du crâne aurait permis de connaître rapidement les raisons de la mort  : « Qu'un premier substitut se déplace lui-même pour intervenir au cours d'une autopsie et pour demander à un médecin de ne pas faire tel ou tel acte, je ne l'avais jamais vu. Il a simplement déclaré, ''Non, pas la tête, la famille s'y oppose'' ».

De même, les médecins ne pourront examiner les poumons du défunt ministre, seul moyen pourtant de prouver par la présence d'eau qu'il s'agit d'une mort par noyade.

Autopsie incomplète, disparition de toutes les pièces à conviction (organes, collecte de sang…), pour la famille Boulin, il ne fait plus aucun doute qu'il s'agit d'un sabotage.

Un crime politique ?

Pour comprendre comment le destin de Robert Boulin a tragiquement basculé, il faut selon les deux journalistes remonter à quelques années avant sa mort.

En août 1976, il rejoint le gouvernement de Raymond Barre, mais au sein de la droite française, la guerre fait rage : d'un côté il y a les centristes derrière Valéry Giscard d'Estaing et de l'autre il y a les héritiers du gaullisme sous la bannière de Chirac, récemment démissionnaire de Matignon et qui n'a qu'un seul objectif la présidentielle de 1981.

Pour Bernard Pons, ancien secrétaire général du RPR de 1979 à 1984 et témoin clé de cette tension politique interne, « la rupture avec Giscard a provoqué la naissance d'une haine presque ovarienne, c'est-à-dire viscérale et profonde. Nous avions le sentiment que Giscard nous avait dérobé, volé le pouvoir ».

Dès lors, tiraillé entre sa loyauté envers Valéry Giscard d'Estaing et son appartenance à la famille gaulliste, Robert Boulin va devenir une cible et en 1979 son destin va basculer.

Accusé et menacé de toutes parts, y compris de sa propre famille politique, le ministre se sait en danger et déclare à son entourage que « le grand veut ma peau ».

Jean Lalande, beau-frère de Robert Boulin va l'apprendre aussi par un responsable des services d'écoutes téléphoniques de Gironde : « Il m'a dit le contrat est pour mardi. Il m'a dit d'avertir Robert Boulin qu'il y avait un contrat sur lui. Il m'a donc donné le temps et la date ».

Source :
https://www.publicsenat.fr/article/politique/l-affaire-boulin-qui-a-tue-l-ancien-ministre-du-travail-de-valery-giscard-d

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Violences Policières

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