Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog du C.L.A.P33
  • : Collectif bordelais Contre les Abus Policiers
  • Contact

Recherche

LOIS LIBERTICIDES

Contester une amende
pour manif interdite

Juin 2019 : klik !

******

La censure
sur Internet

Avril 2019 : klik !

******
Etat d'urgence


Le cadre légal : klik


****
Kezaco la loi
"Etat d'urgence"



C'est par là : klik !

*****
Notre Facebook

 

C'est par là :
facebook.com/clap33

*****

Agenda des luttes

 En ligne ici : klik !

Et encore...

 



https://a2-images.myspacecdn.com/images04/2/8050b970040d479da3e063184a2bbb9c/full.jpg

 


 

 

https://a4-images.myspacecdn.com/images04/10/085780129eb0413dbdf3961ab6da8567/full.jpg

 

 

13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 01:10

Le 12 février 2019

Lors d’une manifestation des Gilets jaunes, un boulanger a refusé de servir un policier. Il a été placé en garde à vue.

Le boulanger était-il « anti-flic » ? A-t-il délibérément refusé de servir le policier ? S’agit-il d’un acte discriminatoire ?

Ce mardi, le boulanger de la Maison Landemaine, boulevard du Temple (IIIe), à République, eu tout le loisir de s’expliquer. Le commerçant parisien, âgé de 32 ans, a quitté ses fourneaux pour le commissariat du VIIIe. Il a été placé en garde à vue ce mardi matin, 9h40 pour « refus de vente et outrage sur personne dépositaire de l’ordre public ». Ce mardi soir, sa garde à vue était d’ailleurs prolongée.

L’affaire commence par une vidéo virale, le samedi 2 février en marge de la manifestation des Gilets jaunes, acte XII.

La vidéo dure seulement 20 secondes. Elle a fait un carton sur les réseaux sociaux. La séquence montre un policier en civil avec des collègues, engagé sur la manifestation mais en pause, empêché de rentrer dans une boulangerie. Le policier est identifiable. Il n’a ni cagoule, « visage complètement découvert, brassard d’identification au bras et sans arme apparente », insiste le fonctionnaire. Le boulanger qui lui refuse l’entrée est lui de dos.

Le policier repart dépité

Le dialogue est un peu surréaliste : « Tu vois une arme là », lui demande le fonctionnaire. « Je ne sais pas, je vous préviens juste », lui répond l’homme sur le pas de la boutique. « Donc c’est bon, on peut passer », insiste le fonctionnaire. « Si vous n’avez pas d’arme, oui », lui répète le responsable. « Je crois que je vais aller ailleurs, et à un autre moment de la journée, je vais aussi regarder ailleurs », lâche le policier, avant de tourner les talons.

Des explications de la boulangerie sur Facebook

Le boulanger, suite aux réactions sur les réseaux sociaux, a posté sur le Facebook de la Maison Landemaine, un message, retiré par la suite mais que nous avons récupéré. « Pendant les manifestations, nos équipes ne transigent pas avec ces valeurs d’accueil et s’efforcent de préserver une atmosphère calme au sein de nos établissements en demandant aux policiers et aux manifestants de ranger leurs armes et d’ôter leurs cagoules ».

Un acte discriminatoire

Yvan Assioma, délégué d’Alliance police Paris* s’étrangle : « C’est choquant de vouloir nous mettre au même niveau que les casseurs ». Le syndicaliste fulmine : « Il me semble que les commerçants sont par ailleurs bien contents qu’on vienne sécuriser leurs vitrines pendant les manifestations ».

Le fonctionnaire refoulé dénonce « un incident malheureusement symbolique à l’encontre des forces de l’ordre ». Et a porté plainte pour discrimination et outrage.

Deux témoins de la scène qui ont fait des dépositions pourraient mettre le boulanger dans le pétrin. « Le boulanger a non seulement refusé de laisser entrer les policiers. Il les a aussi insulté, déclare David, l’un des témoins, et leur a fait des doigts d’honneur ».

Contactée à plusieurs reprises, la maison Landemaine n’a pas répondu à nos sollicitations

Source :
http://www.leparisien.fr/paris-75/gilets-jaunes-a-paris-le-boulanger-qui-avait-refuse-de-servir-un-policier-est-en-garde-a-vue-12-02-2019-8010099.php

Alliance police Paris* :
syndicat policier tendance extrême-droite

Partager cet article
Repost0
10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 20:28

Communiqué de presse commun

Observatoire des libertés Quimper
Observatoire girondin des libertés publiques
Observatoire nantais des libertés
Observatoire toulousain des pratiques policières
Legal Team Montpellier


Le 8 février 2019

Non, M. Castaner, ces armes ne sont pas utilisées selon les instructions

Le samedi 2 février, des membres de l’Observatoire des Pratiques Policières (OPP) étaient présents sur la manifestation à Toulouse dans le cadre de l’acte XII des gilets jaunes. Jérôme, membre de l’OPP, également membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été sérieusement blessé au front, bien que portant un casque, par un projectile tiré par les policiers.

Les membres de l’OPP observent le déroulement des manifestations. L’OPP a indiqué depuis longtemps à la préfecture sa présence dans celles-ci et fait savoir que ses membres portent une chasuble bleu et jaune. En tant qu’observateur, Jérôme ne pouvait avoir un comportement menaçant. La blessure de Jérôme, observateur et identifié comme tel montre que les services de police usent de manière disproportionnée et aveugle des armes en leur possession.

Ainsi, ces dernières semaines et mois, beaucoup de personnes ont été gravement blessées, voire mutilées par ces armes. De plus en plus de cas de blessures de personnes parfaitement identifiables comme non-menaçants sont révélés. Malgré le rappel des conditions strictes d'emploi par le Directeur de la police nationale, les violences se multiplient.

Nous, membres de structures citoyennes inter-associatives que nous avons appelées "Observatoires" (ici observatoire des pratiques policières, là observatoire des libertés), apportons notre soutien à Jérôme, victime d’un tir policier, protestons contre ce tir, sur ordre ou non, sur notre ami toulousain et exigeons que la justice fasse toute la lumière sur cette agression.

Pour nos Observatoires, les personnes doivent pouvoir manifester sans risque. Nos observatoires doivent pouvoir observer les manifestations sans risque.

Nos Observatoires rappellent que les autorités et les forces de police ont une double mission de maintien de l’ordre public : protéger les personnes - y compris les manifestants - et les biens et faire respecter les libertés dont le droit de manifester.

Mettre en danger les personnes dans les manifestations ou les observateurs des manifestations, c’est porter atteinte au droit de manifester. Les stratégies de maintien de l’ordre n’appartiennent pas au seul ministre de l’Intérieur et aux forces de police mais regardent l’ensemble de la société et des citoyens.

Nos Observatoires rappellent qu’ils demandent l’interdiction du LBD (lanceur de balle de défense) pour le maintien de l’ordre et de toutes les grenades contenant un explosif puissant, type GLIF4 et GMD.

Nos Observatoires demandent de reconsidérer la doctrine de maintien de l’ordre. Il est plus que temps de protéger le droit de manifester sans risque.

****
Complément d'info - C.L.A.P33

Gilets jaunes à Toulouse : une plainte après la blessure d’un « observateur » des pratiques policières
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/gilets-jaunes-toulouse-plainte-apres-blessure-observateur-pratiques-policieres_21269187.html

Gilets jaunes à Toulouse : un membre de l’Observatoire des pratiques policières blessé en pleine manifestation
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/gilets-jaunes-toulouse-membre-observatoire-pratiques-policieres-blesse-pleine-manifestation-1618027.html

VIDEO. «Gilets jaunes» à Toulouse: Un observateur des pratiques policières blessé lors de l'acte 12
https://www.20minutes.fr/societe/2442491-20190203-gilets-jaunes-toulouse-observateur-violences-policieres-blesse-lors-acte-12

Partager cet article
Repost0
7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 08:26

Transmis par Amnesty International

Kamel Daoudi, le plus ancien assigné de France

Kamel Daoudi est depuis plus d’une dizaine d’années obligé de pointer trois fois par jour à la gendarmerie et de respecter chaque soir un couvre-feu, sans pouvoir quitter la commune où il a été contraint de déménager, à plus de 450 km de sa femme et de ses quatre enfants. Portrait d’un homme acharné mais jamais résigné.

Kamel Daoudi, 44 ans, n’a jamais abdiqué malgré l’acharnement judiciaire dont il est victime depuis plus de dix ans. Tout démarre trois semaines après les attentats du 11 septembre 2001. Présumé terroriste, il est arrêté par la police française, soupçonné de fomenter un attentat contre l’ambassade des États-Unis. Condamné pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme », il est placé en prison. Principaux faits reprochés ? Avoir passé quatre mois au Pakistan et en Afghanistan, ce que l’accusé n’a jamais démenti.

Déchu de sa nationalité française en 2002, puis interdit de territoire en 2006, Kamel Daoudi se retrouve dans une situation ubuesque le jour où il sort de prison en 2008. La France ordonne son expulsion vers l’Algérie, mais la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) interdit cette expulsion vers sa terre natale où il risque la torture. L’homme se retrouve donc assigné à résidence dans l’attente d’un pays d’accueil.

Contraint de pointer trois à quatre fois par jour, le ministère de l’intérieur l’oblige également à changer de lieu de résidence à cinq reprises. Le dernier déménagement en date (juin 2016) fut le plus difficile à vivre, puisque Kamel Daoudi s’est retrouvé à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), soit à plus de 450 km de sa femme et de ses quatre enfants qui se contentent désormais de lui rendre visite durant les vacances scolaires.

Pour évaluer la torture psychologique de l’assignation à résidence sur le long terme, il faut faire le décompte de la multitude de contraintes quotidiennes qui finissent par devenir un insoutenable fardeau au bout de plusieurs années. Kamel Daoudi a l’interdiction formelle de quitter sa commune de résidence d’une superficie totale de 12 km², ce qui lui laisse  un champ de liberté très réduit.

Et depuis juin 2016, il pointe trois fois par jour, tout en étant confiné chaque soir de 21h à 7h du matin dans sa chambre d’hôtel de 9 m². En cas de retard, l’homme risque jusqu’à un an de prison ferme.

L’assigné à résidence a fait ses petits calculs.

Il a pointé plus de 12 000 fois sur le même registre. Une torture qu’il compare au supplice de la goutte d'eau qui consiste à attacher une personne immobile sur une planche, afin de lui faire tomber à intervalle régulier une goutte d'eau sur le front. Les dégâts physiques et psychologiques sont garantis, selon Kamel Daoudi :

"Quand on arrive à la 10 000e goutte, cette goutte qui ne pèse rien finit par devenir quelque chose d’atroce, on a l’impression qu’un bâtiment s’écroule sur votre front… "

Pire encore : le commissariat où il doit se rendre pour émarger se trouve à 20 min de vélo, les segments libres durant la journée sont les suivants s’il choisit de faire le trajet en bicyclette, selon un calcul du site d’information Lundimatin : 7h00->8h55, 9h35->14h55, 15h35->17h25, 18h05->20h40. Une situation qui l’empêche de travailler ou de suivre la moindre formation.

Cette segmentation quotidienne du temps finit par mettre ses nerfs à rude épreuve : « C’est un rituel insensé, complètement kafkaïen, témoigne l’homme dont les yeux sont bordés de cernes sombres. Cela finit par déshumaniser car toute votre vie est organisée autour de ces pointages. On se dit que sa vie se réduit à pas grand-chose, à quelque chose de très absurde. Et c’est cette absurdité qui fait que vous ne pouvez pas avoir de prise sur votre quotidien. »

Lire son histoire (texte et vidéo) :
https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/kamel-daoudi-le-plus-ancien-assigne-de-france

Lire aussi :
https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/en-france-des-mesures-antiterroristes-injustes-sont

https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/antiterrorisme-france

Partager cet article
Repost0
5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 06:55

Depuis la Cimade, le 31 décembre 2018

La loi du 10 septembre 2018 entre en vigueur le 1er janvier 2019 dans le domaine du droit d’asile et de la rétention. Inventaire des nouvelles mesures.

Informez-vous sur le droit d'asile version 2019 :
https://www.lacimade.org/ce-qui-entre-en-vigueur-le-1er-janvier-2019-en-matiere-dasile/

Partager cet article
Repost0
5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 04:39

Le 29 janvier 2019

Interpellés de façon « préventive », ils sont poursuivis pour « groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations ».

« Ça me paraît un peu démesuré tout ça. » A la barre, Arthur T., traducteur breton au pull marin et à l’allure solide, a un ton lapidaire qui trahit son incompréhension. Mardi 29 janvier, le jeune homme de 29 ans comparaissait aux côtés de son ami Théo*, 21 ans, devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour « groupement en vue de la préparation de violences ou de dégradations » et « transport sans motif d’arme de catégorie D ». Pour avoir refusé de se soumettre à une demande de relevé d’empreintes, Arthur T. était aussi jugé pour « refus de signalétique ».

Comme des centaines d’autres individus à travers la France, les deux hommes ont été interpellés le 8 décembre, lors de la quatrième journée de mobilisation des « gilets jaunes ». Contrairement aux manifestants interpellés sur les lieux du rassemblement parisien, et généralement poursuivis pour des faits de rébellion ou de violences contre les forces de l’ordre, Arthur T. et Théo n’ont pas mis un pied à la manifestation.

« Barre de fer »

C’est à la suite d’un contrôle routier que les deux hommes sont interpellés le 8 décembre vers 9 heures, à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Leur voiture présentant un feu défaillant, les policiers demandent les papiers du véhicule avant d’apercevoir, au pied du passager, « une bonbonne de peinture chromée et une barre de fer », relate la présidente du tribunal, précisant que les forces de l’ordre n’ont pas pris la peine « d’effectuer une fouille en bonne et due forme du véhicule ».

La barre de fer en question, qui sera un point central de ce procès, est en réalité une biellette de direction – une pièce de mécanique automobile ressemblant à une barre de fer. « On s’obstine à appeler cela une barre de fer, cela permet de faire vivre ce dossier, alors que c’est une biellette de direction », insistera Me Xavier Courteille, l’avocat de Théo, lors de sa plaidoirie. Considérée comme une « arme de catégorie D » par les policiers, cette pièce mécanique avait justifié le placement en garde à vue de ces deux hommes au casier judiciaire vierge. Car à l’intérieur du véhicule, les policiers n’avaient aperçu ni masque respiratoire, ni gants, ni casque… pas même un gilet jaune.

Entendus séparément lors de leur garde à vue, Arthur T. et Théo avaient livré une version similaire : partis de Rennes la veille, les deux amis, qui venaient de passer la nuit à Paris, cherchaient une boulangerie avant de prendre la route, direction Lille. Théo, cheveux rasés et allure élancée, avait précisé aux fonctionnaires que la voiture appartenait à la mère d’une amie. Arthur, lui, avait assuré qu’ils n’avaient aucunement l’intention de se rendre à la mobilisation des « gilets jaunes ». En garde à vue, Théo s’était dit « consterné par l’absurdité de la situation », évoquant son « incompréhension totale ». Arthur T., lui, avait dénoncé « un délit d’autorité », justifiant, selon lui, son refus de se soumettre aux relevés d’empreintes.

« Hystérisation collective »

Devant la présidente, Théo, qui jongle entre ses études à Lille et des petits boulots en intérim, ne s’exprimera pas davantage. Arthur, vivant à Rennes, où il travaille ponctuellement comme traducteur pour une chaîne de télévision locale, se dit « stupéfait par l’ampleur de cette procédure » et déplore avoir « fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire » l’empêchant de se rendre en Ile-de-France.

Alors que le procureur estime dans son réquisitoire que « les faits sont établis », demandant d’entrer en voie de condamnation « de façon très mesurée », c’est-à-dire avec des peines de sursis, l’avocat d’Arthur T. a tenu à rappeler dans sa plaidoirie « le contexte d’hystérisation collective » dans lequel s’inscrit de dossier.

Le 8 décembre, 1 082 personnes ont été interpellées à Paris, un chiffre record, inégalé depuis le début du mouvement, le 17 novembre. Dénonçant « des dommages collatéraux », Me Kempf rappelle alors la circulaire prise par la ministre de la justice, et envoyée à tous les procureurs, pour « les inciter à réaliser des contrôles préventifs massifs, voire industriels ».

Pointant « un dossier vide », Me Courteille fustige dans sa plaidoirie « une affaire construite sur la présomption de culpabilité, où l’on estime que les prévenus comptaient se rendre à la mobilisation des “gilets jaunes”, sans avoir cherché une seule seconde à le démontrer ». Réclamant, comme son confrère, la relaxe de son client, Me Courteille rappelle, non sans ironie, que « la seule infraction tenable » contre son client aurait pu être « celle de ne pas avoir de gilet jaune dans le véhicule ». Le délibéré est attendu le 18 février.

* Le prénom a été modifié à la demande de l’intéressé.

Source :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/29/gilets-jaunes-l-incomprehension-de-deux-jeunes-hommes-juges-sans-meme-avoir-manifeste_5416339_3224.html

Partager cet article
Repost0
4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 18:01

Transmis par Désarmons Les ! le 31 janvier 2019

Depuis plusieurs semaines, un certain nombre de collectifs luttant depuis plusieurs années contre les violences policières auprès des personnes gravement blessées par des armes de police, font signer un Manifeste contre les armes.

Ce manifeste est rendu public pour la première fois ce 31 janvier 2019, avec 43 blessés signataires, ainsi qu’un certain nombre de collectifs, de soutiens et d’avocat-es.

Le site où il est publié (desarmons.net) est avant tout un support, mais l’initiative est portée par un réseau beaucoup plus large de personnes et de collectifs investies dans un combat long et difficile pour faire disparaître les armes de police qui mutilent dans les quartiers populaires et les manifestations depuis leur mise en service : grenades à effet de souffle GLI F4, grenades de désencerclement DMP, pistolets Flash-balls et fusils Lanceurs de Balles de Défense LBD40 et Penn Arms.

NOUS APPELONS LES BLESSE-ES, LEURS PROCHES ET LES COLLECTIFS DE SOUTIEN A NOUS CONTACTER POUR SIGNER CE MANIFESTE ET LE DIFFUSER AUSSI LARGEMENT QUE POSSIBLE, POUR QU’ENFIN UN RAPPORT DE FORCE S’INSTALLE POUR FAIRE DISPARAÎTRE CES ARMES !

Pour signer ou obtenir plus d’informations :
assemblee-blesses@riseup.net
desarmons-les@riseup.net
faceauxarmes@free.fr

N.B. : ce manifeste n’étant pas une pétition, nous ne pourrons pas recueillir les signatures de tout le monde, mais seulement des personnes blessées, de leur famille proche, d’avocat-es, de collectifs et de personnes investies dans des collectifs soutenant les blessé-es.

*****
NOUS, BLESSÉ-ES PAR DES GRENADES ET DES LANCEURS DE BALLES DE DÉFENSE
NOUS, personnes blessées et mutilées par le Lanceur de Balles de Défense de 40 millimètres,
Nous, personnes blessées et mutilées par des grenades GLI F4 et de désencerclement (DMP),
Nous, personnes proches et soutiens de personnes blessées et mutilées par des armes de police,
Nous, avocat(e)s portant les plaintes et requêtes de personnes gravement blessées par des armes de police devant les juridictions pénales, civiles et administratives,

DÉNONÇONS

- la violence extrême exercée par les forces de l’ordre à notre encontre et à l’encontre de l’ensemble des manifestant-es au cours des mois de novembre et décembre 2018, ainsi que lors de mouvements sociaux antérieurs et dans nombre d’opérations policières au quotidien, et particulièrement dans les quartiers populaires,

- l’utilisation systématique qui a été faite de grenades explosives (GLI F4 et DMP) et du LBD 40 lors des actions et manifestations de « gilets jaunes », ainsi que des manifestations lycéennes, blessant grièvement des manifestants au visage, dans le but d’intimider la population, de la dissuader par la peur d’exercer son droit de manifester,

- le déni des représentants politiques par rapport à la réalité de la violence que nous avons subie et les messages de soutien exprimés systématiquement à l’attention des forces de l’ordre, quand bien même de nombreuses personnes ont été grièvement blessées,

AFFIRMONS

- que les principes de nécessité, de proportionnalité de l’usage des armes et de riposte graduée ne sont pas respectés,

- que l’identification des policiers, et donc des porteurs d’armes, est rendue impossible par des pratiques systématiques de camouflage et de dissimulation (absence de matricule, tenues civiles, port de cagoules et de casques de moto ou de skateboard, absence d’écussons et de brassards…),

- que les moyens de force intermédiaire (armes dites « à létalité réduite ») introduites par la Loi de Sécurité Intérieure de 2003 (Flash-ball, grenades de désencerclement, lanceurs de balles de défense), ainsi que les grenades à effet de souffle (GLI F4) sont classés par la réglementation comme armes de guerre et présentent une dangerosité certaine,

- que ces armes sont utilisées hors des cadres réglementaires (leurs porteurs ne sont bien souvent pas à l’arrêt au moment du tir, ne visent pas uniquement les membres inférieurs, supérieurs ou le torse mais atteignent des manifestants en pleine tête), que leur formation ou leur habilitation n’est pas rapportée et qu’ils utilisent ces armes hors de tout cadre de légitime défense ou d’état de nécessité,

EXIGEONS

- l’interdiction immédiate et définitive des pistolets dits Flash-ball et lanceurs de balles de gomme de 44 mm, des Lanceurs de balles de défense de 40 mm et des grenades de désencerclement DBD / DMP 95, ainsi que les grenades GLI-F4, par la force publique, que ce soit en manifestation ou lors d’opérations de police judiciaire,

- la publication de l’inventaire complet des stocks de ces armes en dotation chez les forces de l’ordre françaises

- la publication des expertises balistiques de ces armes et de l’ensemble des rapports produits sur les armes en dotation chez les forces de l’ordre françaises par le Centre de Recherche, d’Expertise et d’Appui Logistique (CREAL) et par le Bureau de l’Armement, des Munitions et des moyens de Protection (BAMP),

- la publication de toutes les instructions relatives à l’utilisation de l’ensemble des lanceurs de Flash-Ball 44 mm, de LBD 40 et de leurs munitions, des grenades DBD / DMP 95 dites de “désencerclement” et de la grenade GLI F4,

- la garantie d’une impartialité totale de la part des agents de l’IGPN lorsqu’il s’agit d’enquêter sur les conditions des blessures et à l’occasion des auditions de victimes.

- l’évaluation et la prise en compte systématique du préjudice psychologique (ITT psychologiques) par les Unité Médico-Judiciaires (UMJ),

- la compensation automatique par l’État à hauteur de 100 % des frais médicaux engagés par les blessés jusqu’à la stabilisation du préjudice,

PREMIERS SIGNATAIRES - PERSONNES BLESSÉES PAR LES FORCES DE L’ORDRE

Patrice PHILIPPE, 49 ans, chauffeur routier, Lons (64), éborgné à Paris le 08/12/2018 par les gendarmes mobiles par un tir de LBD 40 a 5 mètres.

Jerome HNY, 40 ans, habite Chartres, éborgné par un tir de LBD 40 Flash Ball aux Champs Elysées le 24/11/18

Ayhan, 52 ans, technicien supérieur en production, a eu sa main droite arrachée par une grenade GLI-F4 qu’il a voulu éloigner, croyant qu’il s’agissait de gaz lacrymogène. L’explosion lui a pulvérisé la main sur place, et il a été brûlé sur toute sa jambe droite, avec de multiples impacts d’éclats dont 2 conséquents au niveau du mollet, lors de la manifestation des gilets jaunes du 1er décembre 2018 à Tours.

Gabriel, 20 ans, Technicien en chaudronnerie, BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle, Apprenti, grièvement blessé par des éclats au visage et sur le flan droit et la jambe droite, mutilé à la main droite, 5 opérations lourdes depuis le 24 novembre 2018, grenade GLI-F4, 24 novembre 2018, boulevard Roosevelt à Paris

Pierre DOUILLARD LEFEVRE, Nantes, mutilé à l’œil (perte de la vue) par un tir de LBD 40 le 27 novembre 2007 lors d’une action lycéenne pour l’occupation du rectorat de Nantes contre la loi LRU.

Joachim GATTI, 43 ans, chômeur, Montreuil, éborgné par un tir de Flashball Superpro le 8 juillet 2009 à Montreuil lors de l’expulsion de la Clinique, un lieu d’activité social et politique.

Quentin TORSELLI, 32 ans, charpentier, Nantes, éborgné par un tir de Flash ball à Nantes le 22 Février 2014 lors d’une manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Davy GRAZIOTIN, 38 ans, Bordeaux. Blessé à Nantes (match de foot) le 10/05/2014 par un tir de Flashball Super Pro. Traumatisme crânien, liaisons cérébrales, fractures de la mâchoire (1 mois d’hospitalisation + 5 mois d’arrêt de travail)

Laurent THERON, 49 ans, Saint Fargeau-Ponthierry (77), éborgné par une grenade de désencerclement, place de la République à Paris le 15 septembre 2016

Casti, 28 ans, Montpellier, perte de l’œil droit suite à un tir de flashball le 21 septembre 2012 à Montpellier

Geoffrey, 24 ans, Gagny (93), Etat non stabilisé depuis 8 ans, mutilé au visage par un LBD40/46 à l’age de 16 ans devant son lycée le 14 octobre 2010 pendant le mouvement contre la réforme des retraites (180 jours d’ITT); fracture hémi-Lefort II, oeil, paupière, plancher orbital, nez, machoire, pomette, sinus ; 8 interventions chirurgicales ; 6 plaques de titane; douleurs neurologiques paroxystiques ; Policier condamné 2 fois, pour faux + agression mais promu + primes par la hiérarchie policière!

Geoffrey, 25 ans, Argenteuil, blessé par un tir de LBD 40 au visage le 30/10/16 entraînant une double fractures de la mâchoire inférieur. Plusieurs chirurgies, perte de sensibilité, 18 points de sutures.

Robin PAGES, habite Dijon, blessé gravement au pied et à la jambe par une grenade GLI F4 lors d’une manifestation contre l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (commune de Saudron) le 15 août 2017.

David DELEARDE, 31 ans, habite à bouafle (78), fracture maxillaire droite comminutive/fracture alvéolaire avec perte de substance osseuse et avulsion dentaire de 12-13-14-15 et extension palatine/fracture des ptérygoïdes médiales et latéraux droits/plaie labiale supérieure droite transfixiante touchant la jonction lèvre rouge-blanche de 2cm de diamètre, mutilé au visage par un tir de LBD 40/46 dans la rue Paul Valérie 75016 Paris le 01/12/18 . en attente pour une greffe osseuse aprés cicatrisation des plaies .

Antonio ULRICH, 40 ans, Compiègne, blessé le 24 novembre 2018 rue Marignan à Paris lors de la manifestation des gilets jaunes. J’ai reçu dans le pied droit une Grenade GLI F4 (21 jours d’itt)

Emeric, 22 ans, habitant en Ardèche ( 07 ). Blessé près des des Champs Elysées le 8 décembre 2018 : Tir de LBD 40 visant la tête, j’ai mis mon bras en protection -> fracture fermée déplacée du cubitus gauche. Opéré d’urgence a Boulogne. Pose de plaque + 5 vis, en espérant que je retrouverais tout mes mouvements.

Steve, 23 ans, habitant dans le 27. Nombreux impacts dans les deux jambes à cause d’une grenade GLI-F4 lancée dans la foule, explosant collée à mon pied gauche, Une fois au sol nous avons faillis essuyer une deuxième grenade qui a explosé à deux mètres de nous. Bilan 3 jours à l’hôpital, 21 points de sutures. À Rouen rue Jean Lecanuet le samedi 29 décembre 2018.

Steven, 21ans, habitant dans le 52. Tiré dans le tibia au flashball à bout portant suivi de coup de matraque une fois au sol jusqu’à la perte de connaissance.. Résultat fracture ouverte du tibia et du 4eme métacarpe à la main droite. À Paris 16eme arrondissement le 8 décembre 2018

Robin, 26 ans, demeurant dans le 56, technicien pneumatique, blessé par un tir de LBD 40 (“Flashball”) au bras droit lors de la manifestation au rond point de Lann Sevelin a Lanester (56) le 24 novembre 2018.

Guilhem, 24 ans, étudiant en Langues Anciennes, Toulouse, décollage du poumon et de la plèvre, brûlures au bras et dans le dos, rate abîmée, hématomes divers à la tête et dans la gorge, à cause de l’explosion d’une grenade de désencerclement, étranglement et passage à tabac, vers la gare Matabiau à Toulouse, le 9 mai 2018.

Vincent, 27 ans, habite dans le 93, conducteur de tramway la RATP, blessé par un tir de LBD 40 (“Flashball”) à la tête à 2 cm de l’oeil droit au niveau de la rue Carnot ( Paris) le 1er décembre.

Naguib, 23 ans, habite à bordeaux (33), agent de sécurité ferroviaire, brûlé par arme chimique (grenade lacrymogène) au majeur de la main gauche à la limite du 3ème degré (15 jours d’ITT + 3 semaines de soins .. Paris place de la bastille samedi 1er décembre

Xavier EPINAT, 34 ans, habite à Villefranche sur Saone, fracture de la mâchoire, fracture du palais, lèvre coupée en deux jusqu’au nez, plusieurs dents cassées, fracture du plancher de l’orbite et de la pommette par tir de LBD40 Flash Ball réalisé par un CRS le 24 11 2018 à Villefranche sur saone

Benoît BARRAU, 28 ans, habite à plaisance (32), menuisier/ébéniste à son compte multiples, fractures du visage et du crâne, œdème cérébral (dans le coma plus d’une semaine),du à un tir de flash ball ou LBD 40 à la gare Matabiau de Toulouse le 1er décembre 2018

Thomas, 20 ans habite à Nîmes, étudiant en alternance chez EDF dans une central nucléaire.25 points de suture au visage, fracture du sinus gauche, et énormément de chance de pas avoir perdu l’œil grâce à mon masque. Tir de flash ball LBD40 en plein visage lors de la manifestation à Paris sur les Champs Élysées l (videos de mon accident à l’appui) le 8 décembre 2018

Lionel JOBART, 33 ans demeurant dans le 24, mécanicien, blessure à la pommette gauche 2 cm de l’œil gauche 7 points de sutures à l’extérieur et un sous cutané,victime d’un tire de lbd 40 à Paris le 1/12/2018

Maria DEL CARME OLIVA, 29 ans, résidant dans la commune de Fabas (09), agressée par un CRS alors que je protégeais un blessé au sol = coups de matraque à l’arrière du genou gauche, à Toulouse Montabiau le 1er décembre 2018

Roméo BIGUE, 19 ans, étudiant à Marseille, fracture ouverte du tibia à cause d’un tir de LBD 40, le 1er décembre 2018 à Toulouse (place Jeanne d’Arc)

Gwendoline BOULAY, 36 ans de Merville , trauma crânien , flash-ball, Toulouse le 22 décembre 2018

Manon MEHAT, 30 ans, Saint-Nazaire (44), infirmière, ITT 45 jours suite à une fracture du deuxième métatarse. Tir de LBD 40 (flashball) à Nantes le 8 décembre 2018, manifestation climat et gilets jaunes.

Maëllys, 20 ans, Aide à la vie sociale, Gers, écaillement du tympan et traumatisme auditif de l’oreille droite avec écoulement, grenade GLI-F4, 24 novembre 2018, boulevard Roosevelt à Paris

Marvin, 28 ans, Chef d’équipe chaudronnier soudeur, Gers, éclats de grenade dans la cuisse gauche, dos et coude, grenade GLI-F4, 24 novembre 2018, boulevard Roosevelt à Paris,

Florent, 30 ans, dessinateur projeteur, Sarthe, blessé au pied gauche, pied droit et jambe droite par des éclats de GLI-F4

Cédric, 35 ans, Toulouse, agression par CRS, coup de matraque, ouverture au crâne, hématomes, le 1 décembre 2018, tir de flash ball dans la tête, acouphène et perte d’audition.

Cynthia, 30 ans, Toulouse, 1 décembre 2018, agression par CRS, projetée au sol, fracture du doigt

Constant, 43 ans, fracture du plancher orbital, triple fracture du nez et 25 points de suture à cause d’un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018.

David D., 31 ans, Ouvrier du bâtiment à Bordeaux, blessé au visage le 8 décembre 2018 à par une grenade GLI-F4.

Patrick, 65 ans, enseignant retraité, habitant Saint Pierre des Corps, blessé le 1er décembre à Tours (37) par un tir de LBD 40 dans les testicules. J’ai passé 24 heures à l’hôpital en vue d’une opération qui finalement ne sera pas nécessaire.

Aurélien, 29 ans, chômeur, Tours, admis au urgences suite à un tire de LBD reçu dans la mâchoire lors de la manifestation du 24 novembre, devant le Palais de Justice de Tours. 5 points de suture

Fanny BRAZAO, 29 ans, Nantes, blessée par grenade de désencerclement à Nantes le 29/12/2018 au pied droit: gros trou profond, 5 points de suture et 6 semaines d’immobilisation.

Yoann, 38 ans, habite à (Domont), plaie ouverte à l’intérieur de la cuisse gauche, nécessitant 30 points de suture dont 12 sous l’épiderme. Faits datant du 5 janvier 2019, sur l’esplanade du musée d’Orsay. Blessure faisant suite à un tir de LBD ou à une grenade de désencerclement.

Marie-pierre LENA, 46 ans, Treillieres (44), Assistante maternelle, blessée à la cuisse (hématome profond, acouphènes dus à la déflagration et conséquences psychologiques diverses : irritabilité, anxiété, insomnie) par un palet de grenade de désencerclement lancée par la BAC, le 12 janvier 2019 a Nantes aux alentours de 16h45.

Lionel LERICHE, 26 ans, résidant a paris et blessé à la jambe gauche (fracture ouverte du tibia) par une grenade de désencerclement en impacte directe (tir tendu), le 5 Janvier 2016 près de la passerelle Leopold Sedar Senghor.

Laurentino DE CARVALHO, 51 ans, résident a Paris, blessé par LBD40  derrière la tête (9 agrafes) lors de manifestation des Gilets Jaunes du 05 Janvier 2019, plainte déposée a l’IGPN le 07  Janvier 2019.

Victor CACHARD, étudiant à Lyon, blessé au genou par un tir de LBD 40 lors de l’Acte XI des gilets jaunes le samedi 26 janvier 2019.

Martin, blessé au front (traumatisme crânien, 10 points de suture) par un tir de LBD 40 le 12 janvier à Nîmes

Gildas LOIRAND, 58 ans, blessé à deux reprise en avril 2016 à Nantes par une grenade de désencerclement (lancée de dos à hauteur de tête) et un tir de LBD 40 à la cuisse. Enquête ouverte par l’IGPN.

Antoine H., 19 ans, étudiant à la faculté de science et technique de Nantes, blessé à l’œil gauche le 22/03/2018 par une grenade de désencerclement.

Leila DJAKHAR, blessée à l’arcade sourcilière (4 points de suture, 5 jours d’ITT) par un tir de LBD 40 à Paris le 5 janvier 2019

Myriam, artiste, 47 ans, passée à tabac par les forces de l’ordre le 19 mars 2009 à Bordeaux, lors d’un rassemblement pacifique en soutien à un squat menacé d’expulsion.

Jean, 71 ans, habitant Tours, blessé à la jambe et au ventre par une grenade de désencerclement le samedi 1er décembre, Place du Palais.

PROCHES DE BLESSE-ES, COLLECTIFS DE SOUTIEN, AVOCAT-ES

Les parents et la soeur de Rémi FRAISSE, tué le 26 octobre 2014 par une grenade offensive à Sivens

Paul MICHALON, frère de Vital Michalon, tué le 31 juillet 1977 par une grenade offensive lors de la manifestation antinucléaire de Creys Malville.

Fatou et Ramata DIENG, COLLECTIF VIES VOLEES et Collectif Vérité et Justice pour Lamine Dieng, tué par la police le 17 juin 2007.

ASSEMBLEE DES BLESSE-ES

COLLECTIF HUIT JUILLET

COLLECTIF FACE AUX ARMES DE LA POLICE

COLLECTIF DESARMONS-LES !

Claire DUJARDIN, avocate au barreau de Toulouse

Muriel RUEF, avocate au barreau de Lille

Lucie SIMON, avocate au barreau du Val de Marne

Arié ALIMI, avocat au barreau de Paris

Ainoha PASCUAL, avocate au barreau de Paris

Emilie BONVARLET, avocate au barreau de Paris

Chloé CHALOT, avocate au barreau de Rouen

Mattéo BONAGLIA, avocat au barreau de Paris

Anis HARABI, avocat au barreau de Paris

Samuel DELALANDE, avocat au barreau de Paris

CAISSE ANTIREPRESSION DE BAYONNE

COLLECTIF LILLOIS D’AUTODEFENSE JURIDIQUE (CLAJ)

Dominique, 53 ans, Ingénieure pédagogique de formation, Sarthe, Mère et Tante de blessés par grenade GLI-F4 le 24 novembre 2018 à Paris

Stanis, 41 ans, agent immo, Paris, frère d’un blessé grave au visage par un tir de LBD 40 infligé par un policier d’Argenteuil le 30 octobre 2016.

Christian, 57 ans père d’un mutilé au visage par un tir de LBD 40 en 2010

Nathalie, mère d’un éborgné par un tir policier de LBD 40 en 2014

Emmanuelle, mère de Pierre, mutilé à l’œil par un tir de LBD 40 en 2007

Claire RAMBALDI, j’habite dans les Yvelines, je signe en tant que mère d’un blessé (William Assim Rajpar, 23 ans, étudiant) par la bac du 93 avec tir de LBD40 dans la tête le 12 janvier 2019 à Paris 8e.

CRIME (Collectif contre la Répression des Individus et des Mouvements d’Emancipation), Lille

Denis, street medic, Paris

LA CABANE JURIDIQUE, Calais

COLLECTIF CONTRE LES ABUS POLICIERS – Bordeaux (C.L.A.P33)

Julien BREL, avocat au barreau de Toulouse, SAF, participe à l’observatoire des pratiques policières

CAISSE DE SOLIDARITÉ CONTRE LA RÉPRESSION – Dijon (21)

GROUPE LÉGAL DE LA COORDINATION ANTI RÉPRESSION de Paris

Collectif Macadam Press

Anti Rep Rurale (ARR) de Bure / Meuse & CACENDR (Collectif d’Action contre l’Enfouissement des Déchets Radioactifs)

Sophie MAZAS, avocate au barreau de Montpellier et Président de la LDH Fédération de l’Hérault

Renée D., Dominique H. & Florent H., parents et frère d’un mutilé à l’œil par grenade de désencerclement.

Christiane VOLLAIRE, membre du Syndicat de Médecine Générale et proche de Johann Schögler, blessé gravement par une grenade lacrymogène à l’oeil en 1980.

SYNDICAT DE MÉDECINE GÉNÉRALE

Revue PRATIQUES

COLLECTIF DES MÈRES SOLIDAIRES

COMITE DE DÉFENSE DES VICTIMES DE VIOLENCES POLICIÈRES 37 (Tours)

Jean Louis BORIE, avocat au barreau de Clermont Ferrand

***
Pour suivre les mises à jour du manifeste :

https://desarmons.net/index.php/2019/01/31/manifeste-contre-les-armes-de-police-appel-a-signatures/

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2019 4 24 /01 /janvier /2019 11:18

Communiqué du CRA 2 de Mesnil Amelot : La lutte s’étend dans les centre de rétentions !

Alors qu’une grève de la faim a éclaté dans deux batiments a Vincennes depuis quelques jours. Que la répression des grévistes, leurs déportations ou leurs transferts vers d’autres CRA ont presque fait cesser la grève dans le batiment B2 de Vincennes. La grève au batiment A2 a Vincennes, tient bon et a même été rejointe par de nouvelles personnes au lendemain de la manifestation de solidarité de lundi soir !

Hier les prisonniers du CRA 2 de Mesnil-Amelot sont rentrés en contact avec nous, ils venaient de se mettre en grève de la faim presqu’à l’unanimité !

On relaie ici leurs communiqués et leurs appelle à solidarité:

Nous, retenus du centre de rétention administratif n°2 de Mesnil Amelot (près de l’aéroport Charles de Gaulles en ile de france), avons décidé avant le repas du soir du 08 janvier de nous mettre en grève de la faim pour au moins deux jours.

Nous avons appelé le CRA 3 et le bâtiment des femmes à faire pareil dès demain matin.

Ici les conditions d’enfermements sont désastreuses, la nourriture est immonde. Ici pour aller à l’infirmerie il faut faire la queue alors qu’il fait très froid à cause de l’hiver. Ici les infirmiers sont arrogants et généralement ils donnent que du doliprane, même quand t’as quelque chose de cassés ils te font pas de bandage… Ils te donnent juste de la crème.

Ici les policiers font la loi. Si tu te plains tu vas direct à l’isolement. Ici y a plein de gens qui ont subit ce qu’on appelle la double peine: condamnés à  de la prison et à leur sortie directement ramenés en centre de rétention.

En centre de rétention si tu refuses de donner tes empreintes ou d’aller voir le consul tu peux prendre 135 jours de centre presque d’affilés ou faire plusieurs mois de prison entre deux placements en CRA.

Au bâtiment des femmes une prisonnière a été violée par un policier avant les fêtes de fin d’années. Rien n’a été fait pour elle.

A Mesnil-Amelot, il y a souvent des vols cachés, tôt le matin. Il y a l’isolement où tu peux être enfermé avant le vol. Y a tous ces anciens retenus qui ont été renvoyés de forces, casqués et scotchés.

Récemment 4 guinéens ont été ramenés de force par une grosse escorte dans un charter a l’aéroport du Bourget. Ils sont partis cherché 5 autres guinéens à Bordeaux, et les ont déportés tous en Guinée.

On exige la fin des vols cachés, la fin des déportations violentes et l’interdiction d’utiliser des charter pour déporter.

Pendant toute ta durée de rétention on te change pas ta couverture. Même en prison c’est plus propre…c’est dire. Ici on peut pas cantiner ou attendre en esperant avoir une activité: y en a pas.

Ici le droit n’existe pas, encore moins qu’en taule et pourtant on parle bien de la prison.. Avant d’arriver ici tu peux pas savoir ce que c’est.

On en a marre du racisme quotidien de la police. Toutes ces pressions et humiliations sont là pour briser notre moral: celui des retenus.

On appelle les autres retenus de France à lutter avec nous contre l’enfermement pour 3 mois juste parce qu’on est sans papier ! On appelle à de la solidarité à l’extérieur !

Liberté pour tous !

Les retenus du centre de rétention n°2 de Mesnil-Amelot le 08 janvier au soir.

A bas les centre de rétention ! Solidarité avec les prisonniers en lutte !

Source :
https://abaslescra.noblogs.org/post/2019/01/09/communique-du-cra-2-de-mesnil-amelot-la-lutte-setend-dans-les-centre-de-retentions/

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 21:37

Le 14 janvier 2019

Entamé le 3 janvier dans le centre de rétention de Vincennes, le mouvement touche désormais une centaine d’étrangers. Tous dénoncent des violences et leurs conditions de vie.

« Ce week-end, les retenus du centre d’Oissel, près de Rouen, et de celui de Sète ont rejoint le mouvement. Pour ceux qui sont à l’intérieur, c’est très important que nous soyons également en train de nous mobiliser dehors. » Yves milite au sein du Réseau Éducation sans frontières (Resf) de Seine-et-Marne.

Samedi après-midi, il est avec plusieurs dizaines de solidaires devant le centre de rétention administratif (CRA) du Mesnil-Amelot. À l’intérieur, entre 50 et 80 personnes sont en grève de la faim depuis mardi 8 janvier.

« On dénonce le passage de 45 à 90 jours de rétention prévu par la nouvelle loi sur l’immigration », indique un des retenus joint par le biais d’une cabine téléphonique en libre accès dans le bâtiment 12 du CRA n° 2 du Mesnil-Amelot.

« Nous protestons aussi contre la mauvaise nourriture, la mauvaise hygiène dans les sanitaires et les violences policières », reprend l’homme dont la voix est régulièrement couverte par le bruit des avions en train de décoller sur les pistes de l’aéroport de Roissy, à quelques centaines de mètres.

« Il y a eu des copains tabassés puis déportés en étant casqués, bâillonnés et scotchés. Il y a eu des copains drogués qui se sont réveillés de retour dans un pays où ils ne connaissaient plus grand monde », écrivent les retenus du CRA de Vincennes à l’initiative du mouvement de grève de la faim débuté, pour leur part, le 3 janvier, dans un communiqué publié sur le blog « À bas les CRA ! À bas l’enfermement ! ». Partout où le mouvement est en train de se développer, en plus des conditions de rétention, les insultes, brimades et coups émanant des policiers sont dénoncés.

« Une véritable séance de torture »

S’y ajoute ce que certains nomment la double peine.

« À la suite d’un délit d’obstruction à une décision d’éloignement, une personne peut être condamnée à une peine de prison ferme, explique Nicolas, intervenant pour la Cimade à l’intérieur du CRA du Mesnil-Amelot. Si quelqu’un refuse de se rendre à un rendez-vous avec les représentants consulaires de son pays d’origine ou s’il refuse d’embarquer dans l’avion affrété pour son expulsion, il comparaît immédiatement devant le juge. Il est, la plupart du temps, condamné à une peine d’un ou deux mois de prison ferme à l’issue de laquelle il est reconduit en rétention pour une nouvelle procédure d’éloignement. »

L’allongement de la durée de rétention ne fait qu’empirer la situation de ces personnes enfermées sans avoir commis de délit. Leur seul tort : ne pas posséder de papiers en règle.

« On considère les étrangers comme des délinquants ! s’insurge la sénatrice communiste Éliane Assassi, très engagée sur la question de l’enfermement des immigrés. La politique migratoire de la France est basée sur cette philosophie depuis plusieurs décennies. Les nouvelles orientations du gouvernement actuel s’inscrivent dans la même logique et l’empirent. Face à l’évolution des migrations humaines, dans le futur, cette voie nous mène à la catastrophe. »

Ces conditions de vie indignes sont dénoncées depuis plusieurs années par la plupart des associations accompagnant les étrangers à l’intérieur de ces centres. À commencer par Adeline Hazan, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, qui les épingle dans son dernier rapport sur les CRA, paru en 2018.

Les témoignages qui nous parviennent aujourd’hui évoquent des faits de plus en plus alarmants. Un Soudanais, par exemple, dont la déposition vient d’être rendue publique par le site d’information en ligne StreetPress, évoque « une véritable séance de torture » subie lors de la tentative des policiers de le faire monter dans l’avion qui devait le renvoyer à Khartoum.

Des communiqués rédigés par des retenus mobilisés font également allusion à des agressions sexuelles commises par des policiers. « Ici, il y a eu des histoires de viols pendant la fouille », indique un texte écrit à Oissel. « Au bâtiment des femmes, une prisonnière a été violée par un policier avant les fêtes de fin d’année », accuse un autre transmis par les personnes enfermées au CRA du Mesnil-Amelot. Aucune enquête n’aurait encore été ouverte à la suite de ces affirmations, mais, selon les rédacteurs du blog « À bas les CRA ! À bas l’enfermement ! », le fonctionnaire mis en cause dans cette deuxième affaire aurait été rapidement muté.

Et le texte des retenus du Mesnil-Amelot de conclure : « On appelle les autres retenus de France à lutter avec nous ! On appelle à de la solidarité à l’extérieur ! Liberté pour tous ! »

Émilien Urbach

Source :
https://www.humanite.fr/immigration-les-greves-de-la-faim-se-multiplient-en-retention-666261

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 18:27

Depuis Bastamag
Par Ludo Simbille, le 11 janvier 2019

Le 8 janvier 2019, un gendarme a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir grièvement blessé une manifestante opposée à la construction d’un barrage à Sivens (Tarn). Le militaire de 49 ans comparaissait à la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Toulouse pour « violences volontaires ayant entraîné une ITT de 15 jours avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Le 7 octobre 2014, ce membre du Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) d’Albi tente d’évacuer les quatre occupants d’une caravane, installée sur la « zone à défendre » (ZAD).

Sur une vidéo filmant l’intervention, on voit le maréchal des logis effectuer une sommation.

On l’entend dire : « A trois, je vous laisse partir », avant de lancer par la fenêtre de l’habitation de fortune une grenade de désencerclement de type DMP (pour « dispositif manuel de protection »).

Croyant avoir affaire à une grenade lacrymogène, Elsa, 24 ans au moment des faits, tente d’attraper l’engin explosif lorsque celui-ci éclate dans sa main droite. Grâce à de nombreux soins intensifs, la jeune femme échappe à une nécrose et ne perd pas l’usage total de son membre. Elle décide de porter plainte et de se constituer partie civile.

A son procès, le lanceur de la grenade a reconnu que son acte était « une erreur ». « C’était inapproprié, il n’y avait pas de menaces », a-t-il admis à la barre.

L’homme a été interdit de détenir une arme pendant six mois et doit verser 1000 euros d’amende. Sa peine ne sera pas inscrite à son casier judiciaire et il pourra continuer à exercer ses fonctions. Dans sa propre enquête, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait également conclu à une « faute professionnelle » du fonctionnaire.

Douze personne éborgnées, quatre ont eu la main arrachée

Au delà de l’imputation individuelle, l’avocate de la partie civile a considéré durant sa plaidoirie que l’utilisation de cette arme était « en dehors du cadre légal ». Elle a annoncé qu’elle visait la mise en cause dans une procédure ultérieure « de la responsabilité de l’État ».

Trois semaines après la blessure d’Elsa, Rémi Fraisse était tué sur le site de Sivens par une grenade offensive type OF-F1, lancée par un gendarme. En janvier 2018, la justice a rendu un non-lieu sur les responsabilités de ce drame [1]. Suite à ce drame, le ministre de l’Intérieur avait proscrit le recours à ces modèles OF-F1.

L’audience au TGI de Toulouse a été l’occasion pour plusieurs personnes blessées par les forces de l’ordre de dénoncer l’usage de ces armes dites intermédiaires. Comme Laurent Théron, aide-soignant syndiqué à Sud-Santé, éborgné par un galet de grenade DMP pendant les manifestations contre la loi travail en 2016. Ce procès intervient en plein mouvement des « gilets jaunes », marqué par le recours massif de grenades et de lanceurs de balles en caoutchouc.

Selon le recensement établi par le collectif Désarmons-les, présent au TGI, quatre personnes ont eu la main arrachée par un grenade explosive GLI F4, douze personnes ont été éborgnées par des balles de LBD 40 et une personne a perdu définitivement l’audition, depuis le début de la contestation.

Plusieurs de ces victimes ont décidé de porter plainte à leur tour pour des violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente.

****
Notes

[1] Lire notre article : Mort de Rémi Fraisse : quelles sont les chances que justice soit faite ?

Source :
https://www.bastamag.net/Un-gendarme-condamne-pour-l-usage-d-une-grenade-sur-la-ZAD-de-Sivens

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 20:50

Le 7 novembre 2018

Le ministre de l’Intérieur a vanté les moyens mis sur cette "priorité" tandis que les oppositions dénonçaient des insuffisances.

L’Assemblée nationale a voté mardi soir un budget 2019 à nouveau en hausse pour la mission "sécurité", qui comprend police et gendarmerie. "La sécurité est la première de nos priorités", a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors de cette première lecture du projet de loi de finances, soulignant la hausse de 335 millions d’euros de la mission, atteignant quelque 13,1 milliards d’euros.

"Les mesures hier exceptionnelles et limitées dans le temps sont pérennisées" et "les moyens des forces de sécurité sont restaurés", a-t-il assuré. Dans un contexte notamment de "menace terroriste" persistante, les effectifs des policiers et gendarmes vont continuer de grimper avec 2 500 nouveaux postes. L’engagement de créer 10 000 postes d’ici à 2022 est "exécuté méthodiquement", d’après Christophe Castaner. De plus, 300 millions d’euros sont programmés pour la construction et la rénovation lourde des lieux de vie des policiers et gendarmes.

Recrutements "insuffisants"

Autre axe, les équipements : il est prévu la commande de 5 800 véhicules neufs en 2019, alors que leur âge moyen dépasse actuellement sept ans. En outre, 14 000 caméras piétons seront déployées en zone police l’année prochaine. Alors que tablettes et smartphones doivent être renouvelés notamment pour la mise en œuvre de la police de sécurité du quotidien, Les Républicains ont déploré "des téléphones portables qu’on pourrait mettre dans des musées, des ordinateurs d’un autre âge".

a plupart des groupes d’opposition ont surtout critiqué des recrutements "insuffisants" ou exprimé des craintes quant à une répartition au détriment des zones rurales. Les socialistes ont demandé "le paiement des heures supplémentaires et des astreintes" des forces de l’ordre, les communistes plaidé pour "prendre à bras-le-corps la question de la souffrance au travail" et les Insoumis dénoncé globalement une "logique austéritaire à l’œuvre". De leur côté, les "marcheurs" ont vanté "les engagements tenus" et les députés MoDem se sont félicités de crédits allant "dans le bon sens".

Source :
https://www.sudouest.fr/2018/11/07/police-et-gendarmerie-l-assemblee-vote-une-hausse-du-budget-de-335-millions-d-euros-5545388-10407.php

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2017 3 11 /10 /octobre /2017 13:22

Communiqué du collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)
Le 11 Octobre 2017

Dernière sommation
 
Bonjour,
 
Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33) suspend pour un temps indéterminé ses activités (tous les détails ci-dessous)
 
Nous invitons les victimes de violences policières qui cherchent conseils et soutien en vue de se défendre sur le plan juridique à se rendre ICI. Vous y trouverez toutes les démarches à entreprendre.

Vous trouverez ici informations et conseils pour les Garde A Vue et manifestation.
 
Par ailleurs, vous pouvez aussi contacter m., victime et membre du collectif,  pour échanges et conseils à l’adresse mail :
orchestre.poetique.bx@gmail. com
 
Elle  reste disponible comme personne ressource pour témoignage, débats, partage d’analyses sur l’Etat policier et la société de contrôle.
 
DERNIERE SOMMATION
 
C.L.A.P. 33
Le 15 mai 2009 à Bordeaux, nous individu-e-s libres et autonomes, ayant renoncé dans ce cadre à leurs étiquettes politiques, syndicales et associatives, nous sommes constitué-e-s en collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33) en solidarité à Myriam E. (m.), victime de coups et blessures et à toutes les victimes de violences et d'abus de pouvoir émanant des forces de l'ordre.
 
 
1ère sommation
2017, nous prenons le courage de la lucidité face à un grave et crasse constat que nul ne peut plus ignorer, s’il use un tant soit peu de la plus mesurée de ses libertés individuelles ou collectives.
 
Nul-lle ne peut plus ignorer les abus, violences et crimes policiers.
Nul-lle ne peut plus ignorer les victimes de toutes les formes de répression et d’oppression.
Nul-lle ne peut plus ignorer les technologies qui nous manipulent, nous contrôlent et nous privent d’autonomie.
Nul-lle ne peut plus ignorer que nous vivons sous une forme nouvelle de dictature silencieuse, participative et consentie mais toujours totalitaire.
 
Après presque 10 ans, issu-e-s de métissage de ces nuls-lles, à ce jour :
nous constatons la radicalisation de la police au service d’un état autoritaire ;
nous n’oublions pas les vies volées, les victimes de violences et crimes policiers ;
nous partageons la douleur de deuils dus à une politique raciste, ségrégationniste et systémique d’une France malade de ses passé et  présent coloniaux ;
nous sommes détenus en état d’urgence permanent, prolongement d’une forme acceptable d’un état policier décomplexé ;
nous observons la fabrication d’un ennemi intérieur et  nous nous demandons à quel moment nous serons nous-mêmes désignés comme cet ennemi ;
nous savons que l’état est à la botte de la filière économique « Sécurité » et que les politiques sécuritaires sont les leviers d’un marché juteux en pleine croissance ;
nous voyons lentement mais sûrement les juges dépossédés de leur pouvoir judiciaire parce que celui-ci est détourné au profit du pouvoir exécutif ;
nous expérimentons les faibles capacités de résistance et d’actions des personnes ordinaires face à la domination des technologies de surveillance globale mais désormais légalisées ;
nous pouvons témoigner d’un instant T violent et significatif de la société de contrôle ;
cibles et marchandises, nous éprouvons ses formes multiples qui aboutissent à notre criminalisation, notre exclusion, la confiscation de la justice et de nos libertés, la militarisation et la privatisation de nos espaces publics.
 
Sans Sommation
Nous suspendons pour un temps indéterminé cette expérience collective totalement horizontale, libre et créative.

Dans la bonne humeur, tout en n'oubliant pas la gravité de l'engagement qui nous réunissait, nous avons échangé nos idées et éprouvé notre vigilance face aux tentatives (mal)habiles de l'Etat Policier de légitimer son existence et ses actes.

Nous avons veillé, partagé et par là, alerté les individu-e-s sur les multiples formes d'oppressions, de contrôle et de domination.

Nous avons témoigné de la surveillance et de la répression dont font l’objet celleux  qui les refusent et les dénoncent publiquement.

Nous avons animé localement des actions concrètes et non violentes pour rendre hommage aux victimes assassinées, blessées, emprisonnées, condamnées, harcelées, stigmatisées... par la police et la justice et pour dénoncer la violence et le racisme d'État.

Nous avons créé des outils pour aider les victimes, pour diffuser leur parole, mis en ligne plus de 7000 articles concernant autant les violences policières que les lois liberticides qui ont jalonnées les huit années d’existence de notre collectif.

Avec les moyens du bord, nos actions se sont inscrites dans une dynamique locale, nationale mais aussi internationale.

Nous saluons nos camarades québécois qui nous ont donné l’idée  d’organiser en France les journées du mois de mars contre les violences policières.

S’il existe à Bordeaux  une volonté de poursuivre nos actions, nous serions heureux de partager notre expérience et notre réseau.

Nous nous autoriserons aussi réactiver notre collectif si nous sentons la nécessité de se servir de cet outil et des champs d’actions et de réflexions qu’il offre.
 
Dernière sommation !
Notre pire ennemi reste la résignation

Riches de cette expérience collective, nous sommes toujours attaché-e-s à ne pas jouer le jeu de l'acceptation silencieuse et passive. Cet engagement se manifestera sous de nouvelles formes, là où nous continuerons d'interroger et d'éprouver notre liberté.
 
« Créer c'est résister, résister c'est créer », nous sommes persuadés que chacun-e de vous peut trouver en lui les ressources pour incarner cet héritage et même l’énergie de le vivre collectivement.

Tant de lieux attendent d’être habités sans mot d’ordre par votre intelligence et votre imagination.
 
Nous encourageons les familles de personnes décédées, les victimes, leurs proches et leurs soutiens à s’organiser et à s’exprimer.
 
Nous saluons solidairement tous les collectifs, associations, individus qui aujourd’hui savent et font. Vous êtes légitimes.

Nous saluons solidairement tous les lieux qui nous ont accueillis, toutes les mains tendues et saisies. Vous êtes précieux.
 
Merci à tous ceux qui ont contribué à enrichir et animer le C.L.A.P.33 dans le respect des modalités que nous avons toujours défendues : la non-violence, la bienveillance, la juste colère.
 
Crimes policiers, Répression : il faut qu'ça cesse !
 
Nous n’oublierons pas que le 19 mars 2009 !
 
Pour votre sécurité, retrouvez votre humanité.

Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)
http://clap33.over-blog.com/

Notre manifeste
https://www.scribd.com/document/361318832/Manifeste-du-collectif-Contre-Les-Abus-Policiers-de-Bordeaux-C-L-A-P33
 
Respirez plus fort que le souffle du bourreau
https://www.scribd.com/document/361312996/Respirez-plus-fort-que-le-souffle-du-bourreau-A-Nos-Victimes

Victime : les démarches
https://fr.scribd.com/document/82651632/Mini-Guide-Juridique

Conseils manifestation/Garde A vue
https://www.scribd.com/document/361312488/Conseils-Garde-A-Vue-Manifestation

Le cas m.
http://soutien-m.over-blog.com/de-l-oppression-%C3%A0-la-r%C3%A9pression-m.-dans-l-oeil-du-viseur

Nos vidéos
https://www.youtube.com/playlist?list=PLB-kKjZPEBpV_heuZuWvwn_7e3qGhBnmD

Partager cet article
Repost0
2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 11:23

Le 31 janvier 2017

Un homme placé en garde à vue aurait prêté sa carte bancaire à un policier. Pour un retrait pour sa compagne mais également pour un second retrait pour le gardien de la paix…

Un gardien de la paix qui sème le trouble…

Ce dernier s’est retrouvé placé en garde à vue, jeudi 26 janvier, à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour « escroquerie » et « abus de confiance », rapporte Le Parisien.

L’homme affecté à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) a été mis en examen et placé sous autorité judiciaire par un juge d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Le policier de 41 ans est soupçonné d’avoir retiré plusieurs centaines d’euros et procédé à des achats sur Internet avec la carte bancaire d’un homme placé en garde à vue.

De vrais-faux documents à l'en-tête d'Interpol

Les faits remontent à l’automne 2014.

Selon une source proche du Parisien, un homme placé en garde à vue a transmis son code de carte bancaire.

Le policier a été chargé de retirer une centaine d’euros à remettre à la compagne de l’homme arrêté.

Le gardien de la paix s’est rendu à deux reprises au distributeur, la première fois pour le propriétaire de la carte bancaire et la seconde pour lui-même.

Les soupçons d’escroquerie qui planent autour du policier seraient loin d’être levés au vu d’autres documents trouvés - de vrais-faux formulaires à l’en-tête d’Interpol - à son domicile.

Source :
http://www.20minutes.fr/paris/2005919-20170131-hauts-seine-policier-utilise-carte-bancaire-homme-place-garde-vue

Partager cet article
Repost0
28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 11:28

Le 14 février 2017

L’affaire du viol présumé de Théo L. a relancé le débat sur cette problématique, qui traverse les programmes des prétendants à la présidentielle.

Les manifestations contre les violences policières, en soutien à Théo L., victime d’un viol présumé lors d’une intervention de police le 2 février, à Aulnay-sous-Bois, sont venues relancer, en pleine campagne présidentielle, le débat sur les relations entre la police et la population, en particulier dans les quartiers dits populaires.

Cette problématique traverse les programmes des candidats à l’investiture suprême de diverses manières, les uns plaidant uniquement pour un renforcement des moyens de la police, les autres y ajoutant des moyens de contrôle de l’action de celle-ci pour protéger la population.

Lire la suite :
http://www.lemonde.fr/violences-policieres/article/2017/02/14/controle-au-facies-recrutement-de-policiers-ce-que-proposent-les-principaux-candidats-a-la-presidentielle_5079385_5078781.html

Partager cet article
Repost0

Documentation

ACTIONS C.L.A.P33 & Co...

Guides juridiques - C.L.A.P33
Porter plainte contre la police
Garde A Vue, manifs - Conseils

*****

******
Soutien à m.
Nous n'oublierons pas
le 19 Mars 2009 à Bordeaux !

Infos : klik !

******
Violences Policières

France - Quatre rapports
ACAT : klik !

Amnesty International : klik !
Paris Luttes Infos : klik !
Bastamag :  klik !

 

*****
L'impact disproportionné
de l'état d'urgence

Un rapport d'Amnesty  : klik !

****
Retrouvez toutes nos vidéos

klik là !

****
Hommage aux victimes

21 Mars 2015

 
15 mars 2014
 

19 mars 2011
 

****

" Vétérante "

O.P.A